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baucher versus La gueriniere

45 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011


Il me semble relativement difficile de comparer deux maîtres qui n´étaient pas contemporains comme François Baucher et La Guérinière, les méthodes et doctrines ayant évoluées au cours des siècles. Par contre il est sans doute plus aisé d´analyser comparativement les équitations respectives de deux Maîtres qui ont tous deux vécus à la même époque, au 19ème Siècle : François Baucher et Gustav Steinbrecht.
Concernant ce dernier, rappelons que Le Général Decarpentry nous rappelait que "le principe de la méthode de la Guérinière, fidèlement exposée et savamment developpée par Steinbrecht, est exactement à l´opposé de la méthode de Baucher".

Parmi les nombreuses différences qui existent entre ces deux conceptions de l´équitation, il m´apparait une différence particulièrement intéressante concernant la légèreté, principe de dressage qui nous concerne tout particulièrement :

Baucher s´efforce d´accéder à la légèreté dans toutes les attitudes d´aplomb régulier, hors du rassembler comme dans celui-ci. Pour lui, légèreté et rassembler sont les objets de deux études distinctes.

Steinbrecht lui ne recherche la légèreté que par et dans le rassembler. Pour lui la recherche de l´une ou de l´autre se confondent. Autrement dit l´intensité de l´appui du cheval sur le mors dépend et résulte directement de l´équilibre du cheval. Plus le cheval est sur les épaules (jeune cheval),plus l´appui doit être ferme. Plus le cheval ploie les hanches et se rapproche du rassembler avec le travail, plus l´appui devient léger, le cheval travaillant en parfaite légèreté au rassemblé.

Mais attention une remarque fondamentale est nécessaire : quand Steinbrecht parle d´appui, même ferme, de cheval "sur la main", il précise que cet appui ne doit jamais devenir dur ou rigide, mais doit toujours rester moelleux et que le cheval doit rester perméable et avoir donné sa nuque. Même lorsque, par l´effet de la force propulsive, le cheval met du poids sur la main, il ne doit pas charger celle-ci désagréablement, par ce qu´il a auparavant pris confiance en elle.

Cette différence fondamentale de conception de la légèreté me parait particulièrement intéressante. En particulier quelle légèreté viser pour d´une part, l´éducation d´un cheval de dressage académique et, d´autre part, pour celle d´un cheval d´obstacle?

(par Dominique DURAND)

Anonyme
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Voila un probleme posé avec clarté et rigueur, merci d´avoir orienté ce débat dans ce sens là. Je n´osais pas aller aussi loin

(par jp)

Anonyme
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Bonjour,

Légèreté à la fin, légèreté au début. Oliveira aussi avait un avis concernant les méthodes de chaque coté du Rhin, « les équitations latines cherchent la légèreté dès le début du dressage du cheval, mais leurs homologues d’outre Rhin l’acceptent seulement en fin du dressage » (excusez moi si ce n’est pas exactement ça, je suis dans un train) Donc ce qui semble mettre La Guerinière plutôt du coté latin, cherchant la légèreté au début du travail. Enfin je pense que les deux approches était bien proche dans au temps de Steinbrecht. C’est après Steinbrecht que l’ecart se creuse (Plintzner) jusqu’à nos jours où on voit enseigner et pratiquer « l’appui sur la main » sans aucun tact et sans savoir sortir les gens de l’impasse dans laquelle on les met. C’est peut être les mots qui sont très mal choisi, mais c´est vraiment dommage pour l’équitation et pour la légèreté.


C’est pour ça que je pense qu’il faut chercher un savant dosage des idées, un mélange de La Guérinière, Steinbrecht et Baucher (donc 100% latin, si on pense que S est DlG "évolué"!) plus une bonne connaissance de tous les maîtres qui est mieux adapté au dressage des chevaux.

Voilà quelques idées.

Andy


(par Andy Weal)

Anonyme
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Bonjour Dominique,

"Baucher s´efforce d´accéder à la légèreté dans toutes les attitudes d´aplomb régulier, hors du rassembler comme dans celui-ci. Pour lui, légèreté et rassembler sont les objets de deux études distinctes."

En fait ce n´est pas la légèreté qui est recherchée mais l´EQUILIBRE qui est cause de la légèreté.

Il ne s’agit évidemment pas de l’équilibre qui empêche le cheval de tomber, mais de celui qui lui permet de fonctionner sans contraction, avec des allures régulières, dans la descente des aides.

Cette approche étant celle de tous les cavaliers d’extérieur, qui recherchent l’équilibre et non le rassembler, elle me semble complètement justifiée.

Cordialement,

Hervé

(par Hervé)

Anonyme
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ceux qui ont lu TOUT ce que Plinzner a écrit savent qu´ il a en permanence insisté sur la progressivité des demandes et la douceur des aides de main et de jambes.

(par jp)

Anonyme
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Bonjour,

Et en plus, comme vous savez, malheureusement Plinzner était aussi l´entraîneur du Kaiser allemand, et autre ses écrits il est connu pour son utilisation du cheval enroulé et des mors sévères (Rollkur?) pour le Kaiser. Donc je ne sais pas pour la "légèreté" des aides. Je connais bien des "élèves de" qui font l´inverse de leurs maîtres..... histoire de se démarquer.

Mais ce n´est pas tout. Il y a aussi son insistance sur L´APPUI du cheval sur la main...même dans le rassembler (?) enfin bon ce n´est pas l´équitation latine que je connais, et je ne reconnais pas du tout ce que j´aime dans les mots employées, ni dans les résultats modernes de l´utilisation de ce terme.

Mais c´est un tout autre débat.

Andy

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Hi,

Yes and Plinzner was also the one who trained horses for the German Kaiser with the horse was overflexed and controlled by sharp bitting. (Rollkur?). So I´m not sure about the lightness of the aids. I know a lot of "students of..." who do the exact opposite of their masters.

But that´s not all. There is also his insistence on the horse "LEANING" on the bit... even in collection (?) well anyway, suffice to say that this is not the latin riding I know, and I don´t at all recognize what I like in the words used, nor in the modern results of the use of this term.

But that´s another debate

Andy

(par Andy Weal)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Hervé,

Completement d´accord. La main c´est la main c´est la main, peu importe le mors, ni la facon de tenir les rênes.

On peut evidemment monter mal dans toutes les situations.

Forcément y ici il faut arreter de bloquer la main, et puisque c´est forcément un cheval dressé je pense qu´il n´y aura pas besoin de faire plus que ça.

Andy

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Hi Hervé,

Yes its not how you hold the reins that improves your hand, nor the bit you use.

Anyone can ride badly in any situation.

Here I see the only required solution as stopping blocking the hand, no need to do anything else IMO.

Andy

(par Andy Weal)

Anonyme
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Plinzner à la page 5 les lignes 6 à 10 de "Methode gymnastique du cheval" ne me parait en aucub cas s opposer aux lignes 6 et 7 de la page 87 de "Principes classiques de l art de dresser les chevaux" de Oliveira.

(par jp)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

"Tachez de plus relaxer vos mains et d´avoir un contact plus léger" N Oliveira

Mon avis:

Un excès d´appui sur la main, et par la même un manque de compréhension des subtilités du contact avec la bouche du cheval est une des raisons principales pour laquelle nous voyons tellement de gens avec des chevaux éperdument en train de trotter sur les épaules pesant sur la main sur les carrés aujourd´hui. Ils sont dans un impasse pour la légèreté, ils ne progressent pas et surtout pas vers le rassembler et c´est l´antithese de la legereté. C´est un constat générale.

Allège existe pour cause de cette déviation constatée dans l´équitation moderne qui ne vise plus la légèreté et qui réduit l´idée du contact en "appui".

Je ne sais pas mais il me semble que ce problème n´est pas la faute de Plinzner, mais de ceux qui appliquent mal une de ses idées centrales - je pense que lui avait des chevaux rassemblés...donc pour moi il semble que le problème vient d´un manque de compréhension. Donc le problème avec Plinzner pour moi c´est l´utilisation de ce mot, de mon avis, très mal appliqué.

J´aime beaucoup l´article sur ce site par Dietrich von Hopffgarten sur la comparaison des écoles. Je conseil à tout le monde d´aller la retrouver. C´est pour ça donc qu´il n´y a pas de sens à chercher à opposer ou rapprocher tel ou tel personne (Baucher, La Gueriniere) tel ou tel école.

Donc pour moi le problème n´est pas de savoir dans quelle sens Oliveira et Plinzner était d´accord (et c´est dommage que jp. ne donne pas quelques exemples et son avis plutôt que des pages dans des livres que tout le monde n´a pas forcément). Tous les maîtres était des grands cavaliers, des grands hommes. Ils avait tous raison, et au même temps ils ne sont pas d´accord.

C´est ça la difficulté pour nous - de faire la part des choses. Chaque approche est interprété par un individu, et reflété par un autre (le cheval) il faut donc regarder beaucoup plus loin que de simple mots pour comprendre l´art d´équitation.

Andy

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"Try to relax your hands and have a lighter contact" N Oliveira

My opinion:

Excess weight in the hand and therefore a lack of understanding of contact with the horse´s mouth is one of the main reasons why we see so many people trotting round in the arena today with horses forever on the forehand and weighing on the reins. They are in a dead end for lightness, they do not progress and especially not in terms of collection and this is the antithesis of lightness. It´s a general observation.

Allege exists because of this deviation in modern equitation which no longer aims to achieve lightness and which reduces the idea of contact to an idea of "leaning on the hands".

Whilst the problem is certainly not Plinzner´s (I think he had collected horses) I personally think that the problem comes from a lack of understanding of the masters. That´s the problem I have with Plinzner - his use of this IMO very poorly applied word.

I really like the article by Dietrich von Hopffgarten on this site dealing with the comparison of the various schools. I advise everyone to go back and read that, very wise words. Which is why I think there is not much sense in trying to oppose and match different masters (Baucher, La Gueriniere) or schools.

So for me the problem is not to know that Plinzner and Oliveira agreed on much (and it´s a shame that you don´t give examples, or your opinion) All of these past masters were amazing riders and great people. They were all right and at the same time they did not agree.


In the end the difficulty for us is that each approach is interpreted by the individual (the rider) and reflected by another individual (the horse). We must therefore look much further than simple words to understand this complex art.

Andy

(par Andy Weal)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Plinzner- Methode gymnastique du cheval - page 4 et 5 - Chapitre: principes fondamentaux du dressage. texte intégral

[ Quand un cheval est a l’appui constant sur la main on dit qu’il est tout simplement « sur la main » Quand un cheval est « sur la main » les rênes NE DOIVENT ETRE TENDUES que suffisamment pour conserver sans interruption la LIAISON entre la main du cavalier et la bouche du cheval. ]

et il ne s´agit que du cheval sur la main je vous fais grâce de ce qu´il dit quand le cheval est rassemblé et en main , vous ne me croiriez pas!!!!!!!!!

Le problème ne serait pas dans la doctrine allemande qui méconnaitrait la légèreté comme il serait trop aisé de le croire, mais dans l´inculture équestre.

Oui mais alors si tout avait été dit avant Baucher......que vaut le Baucherisme?

(par jp)