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Divers

49 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Cher Serge,

« Lorsqu´il a présenté son invention, ses collègues lui ont dit que mathématiquement il ne pouvait pas voler »
L’intuition a comme souvent devancé les mathématiques mais ses collègues étaient péremptoires. Ils auraient dû affirmer « les mathématiques que je connais à cet instant présent ne me permettent pas pour l’instant de trouver une explication rationnelle au vol d’un hélicoptère ou d’un hanneton mais puisqu’ils volent, il doit y en avoir une et je vais essayer de la trouver pour pouvoir extrapoler cette nouvelle connaissance à d’autres champs d’application ». L’art équestre est complexe du fait de l’interaction de deux êtres vivants avec leurs sensibilités propres et toutes les théorisations sont limitantes mais nécessaires à une possible compréhension/extrapolation des éléments « conservés » et une identification des facteurs « sensibilités personnelles ». Je crois.
C’est vrai que l’on peut s’en foutre et monter mais on risque de monter… comme un hanneton vole, pas très élégamment…
L’intuition est belle, la rationalité utile, l’intuition rationnelle pragmatique et le génie inexplicable (puisque par définition, il dépasse l’entendement de ceux qui ne sont pas géniaux mais simplement et passablement pas trop mauvais dans ce qu’ils tentent de faire). J’ai beaucoup d’admiration pour les génies mais je n’en ai pas moins pour les « décortiqueurs obscurs » qui travaillent à leur élaboration personnelle sans trop se soucier du regard des autres (disons du regard négativement critique des autres), ce qui constitue souvent une entrave majeure au progrès.
Juste une piste de réflexion supplémentaire... eh oui, encore une...

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« When he presented his finding, his colleagues told him that it was mathematically impossible for such a thing to fly »
As often, intuition preceded mathematics but his colleagues were overconfident. They should have say:” The mathematics I know do not allow me to find a rational solution to the fact that this thing is flying but as I can observe that this is flying, I’ll try to find a mathematical explanation to that and try to extrapolate this new concept to other fields of knowledge”. Equestrian art is complex because of the interaction between two living beings and all theory is limitating but necessary to the understanding/extrapolation of the “conserved elements” and the identification of the “personal sensibilities”. I think so.

(par Vincent Delespaux)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Cher Vincent,

Ma réflexion est " ouverte ", non limitative.
Je me permets quand même de me poser la question si toutes les analyses sur le physique, la gestuelle, ne nous enferme pas dans une boite qui automatiquement nous limite sans que nous nous en rendions compte.

A travers le forum, je m´apperçois qu´il vaudrait des années pour faire tel ou tel "" air "".

J´ai un contre exemple qui montre que nous pouvons aller vite, mais peut-être pas dans la "norme" avec un travail d´affinage par la suite.

Ne mettons pas nous même nos limites à ce que peut faire un cheval ?

Trés cordialment

Serge

(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

çà, c´est une belle piste de réflexion.
Et je pense comme vous que dans la plupart des cas les limitations viennent plus du talent du cavalier que des limites physiques du cheval!

(par philippe)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Re-bonjour Serge,
Je ne prenais pas votre réflexion comme une réflexion limitative, au contraire, mais votre présence (fréquente - ceci n´est pas une critique) sur ce forum dément vos propos. Si tout est simple et que nous nous auto-limitons et que nous limitons nos chevaux (là vous avez à mon sens en partie raison), il suffit de monter sur un cheval, sans réfléchir, sans participer à de futiles forums, sans lire, de travailler hors norme pour aller vite, d´affiner chouia et de se présenter aux JO.
Vitesse et équitation de "bon niveau" sont pour moi antinomiques, je dis bien pour moi. Je pratique personnellement quelques sports en dehors de l´équitation et mon expérience me prouve que l´amélioration de la gestuelle (schéma corporel), de l´endurance, de la musculature (qualité, quantité) ne peuvent être rapides et que pour gagner 5 minutes (qu´est-ce que c´est que 5 minutes??) sur un marathon, il faut BEAUCOUP travailler! Bien évidemment courir autour du pâté de maison, c´est vite fait, vite appris.
Prenez rien que le pas (et ce n´est pas un "air"), tout cheval marche! Mais un BEAU pas, combien en observe-t-on?
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Speed and equestrian art are from my point of view antinomic. I practice some sport and my personnal experience is that you cannot improve quickly. Try to gain 5 minutes running a marathon (what is 5 minutes??) I can say that you have really to work HARD on that. Of course if you run around the block, that is quickly learned. So what is running, what is riding?

(par Vincent Delespaux)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Vincent,

Vous avez raison bien sûr.

Mais je reprends votre exemple du pas.

Un " beau " pas c´est DEJA un cheval qui marche bien en toute liverté.

Un " beau " saut, c´est DEJA un cheval qui saute bien en liberté

Ce sont trés souvent des chevaux qui sont équilibrés naturellement d´où l´importance de la conformation.

Mais bien sûr, je passe sous silence le travail de font du cheval, pour moi il est déjà en bonne condition physique et morale pour travailler.

Je me plais à penser que nous alambiquons ce que nous demandons à nos chers amis.

Cordialement

Serge


(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011


Oui, les théories et systèmes d´équitation participent de l´air du temps. Baucher est un bourgeois conquérant du XIXème siècle. Pour lui l´animal doit être détruit comme animal pour renaître sous ses mains et ses jambes comme machine à vapeur. Cette destruction, opérée dans la violence, était rapide et la machine produisait ensuite ce qui était demandé avec énergie.
Nous ne supporterions pas cela aujourd´hui.

(par Olivier Collomb)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour M Collomb,
" Cette destruction, opérée dans la violence,"
Aucun témoignage historique ne confirme cette violence. Faut-il vous rappeler les faits suivants :

1. Baucher a préconisé les mors et éperons les plus doux contrairement aux ecuyers de son époque et à ses prédecesseurs - qui oserait aujourd´hui utiliser les mors et éperons de La Guérinière ?

2. Ses flexions étaient des manipulations ostéopathiques aveugles - ce qui donne une idée de son tact et de son respect de l´intégrité physique du cheval.

3. Son équitation était une équitation de légèreté. Une telle équitation est-elle compatible avec la violence ?

Cordialement,
Hervé

(par Hervé)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011


(par Auteur anonyme)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour à tous.

Permettez moi de revenir sur mon questionnement initial avec plus de précision.

Je travail un jeune cheval de 4 ans (cheval de selle issu d´un croisement trotteur AA) selon le principe de décontraction énoncé plus haut en veillant tout particulièrement au mouvement en avant ; simple filet sans éperons et sans avoir utilisé ma cravache pour autre chose que des indications jamais de violences, j´utilise beaucoup la voix.
Il m´est arrivé après à peine 3 mois et sans le vouloir de me retrouver assis sur la boule le cheval près à répondre au moindre déplacement de poids (sensation sublime).
Pour moi les choses se passent ainsi demande de cession mâchoire nuque, demande du mouvement avant, demande de cession mâchoire nuque ces actions se suivent dans un temps relativement bref et hop le miracle se produit. Il faut que chaque demande ait une réponse positive avant de passer à la suivante et c´est là où, je pense, réside la plus grande difficulté car tout cela doit se passé en moins d´une seconde.

Mais comme j´entends et lis un peu partout, hors mis quelques exceptions, que le rassemblé s´obtient après un long travail de plusieurs années je me pose des questions et hésite à aller franchement dans cette direction. En attendant une éventuelle réponse je vais continuer à faire confiance à mon instinct.
Merci pour vos réponses.

cordialement pierre

(par pierre)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011


Il est établi que le premier Baucher - avant la chute du lustre - épongeait le sang qu´il faisait jaillir du flanc de son cheval avec des linges dont il ceignait ses bottes. Après la chute du lustre, il a exprimé presque des regrets sur ses manières sanguinolentes. Je n´ai pas les références sous la main mais je les procurerai. La cause me semble entendue.
L´équitation de Baucher n´est pas une équitation de légéreté : c´est une équitation de force, celle du cavalier puisque la puissance du cheval est entièrement passée entre les mains de son maître. Au cavalier d´animer le cheval, ce qui était le lot de Baucher dans la brutalité de ses actions à une époque où l´écuyer n´était pas figé dans l´immobilité qui n´est venue qu´à la fin du XIXème siècle. Les épigones de Baucher sont limités aujourd´hui par la discrétion - au moins relative - de leurs aides. Le Cadre Noir actuel, s´il pratique quelque chose, nous montre un bauchérisme du pauvre significatif.
Je ne comprends pas le sens des "manipulations ostéopathiques aveugles". Je vous remercie d´une explication.

(par Olivier Collomb)