Rendre les rênes
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Je souscris totalement au point de vue de Nicole : la descente de main est la cession d´action, pas l´abandon (ce n´est pas "rênes longues" mais juste le poids du cuir et le cheval qui se soutient tout seul). On peut ou pas l´accompagner d´une "descente de jambes", qui a mon sens est systématique dès que le cheval a obtempéré (ces "descentes d´aides" sont/devraient être trés fréquentes -leur durée augmentant avec le dressage du cheval/le niveau du cavalier).
L´intérêt des exercices proposés est de permettre au cavalier de sentir à quel point son cheval est/ou n´est pas en équilibre, et je pense que même certains cavaliers de 3ème catégorie auraient intérêt à pratiquer l´exercice de série D, bon nombre de leurs chevaux étant franchement sur les épaules...
(par nathalie)
Oui, j´adhère parfaitement Nicole, mais le vélo me semblait la comparaison la plus proche dans la mesure où il n´y a aucune comparaison exacte possible;)
StephE
(par StephE)
Bonjour,
Si j´ai parlé de diriger le cheval avec une main, rênes longues, c´est parce que cela implique qu´il se soutienne. Evidemment cela implique aussi qu’il comprenne l’action de la rêne contraire mais ce n’est pas du tout mon propos – cela implique aussi qu’il mette une jambe devant l’autre, perçoive les arbres pour ne pas s’y cogner, etc.
Lorsque les rênes sont longues vous êtes en descente de main puisque la main ne demande rien. Le but de pratiquer des descentes de main c’est précisément de vérifier que le cheval se soutienne et ensuite de l’habituer à cet équilibre, de lui en donner le goût car il s’accompagne pour lui de confort et de liberté.
Pratiquer la descente de main et de jambes mais pas des autres aides me paraît absurde. Soit le cheval est dans l’équilibre, en auto impulsion, et alors toutes les aides se taisent soit on lui demande quelque chose et on utilise l’aide appropriée.
Quant à la position de la main et la longueur des rênes dans la descente de main, je crois que cela n’a aucune espèce d’importance ; ce qui est important est que le cheval ne sente pas une pression du mors.
Cordialement
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Hello,
If I spoke to direct the horse with a hand, reins long, it is because that implies that he support himself. Obviously that also implies that he understands the action of the contrary rein but it is not at all my matter - that also implies that he puts a leg in front of the other, perceives the trees not to be knocked there, etc.
When the reins are long you are in descent of hand since the hand does not require anything. The goal to practise descents of hand is precisely to check that the horse supports itself and then to accustom him to this balance, to give him the taste of it because it is accompanied for him by comfort and freedom. To practise the descent of hand and legs but not of the other aids appears absurd to me. Either the horse is in balance, in the auto impulse, and then all the aids are keep silent or one requires something of him and one uses the suitable aid. As for the position of the hand and the length of the reins in the descent of hand, I believe that that does not have any importance; what is significant is that the horse does not feel a pressure of the bit.
Cordially
(par Hervé)
J´ajouterais que ce qui distingue ce que vous appelez la descente de main et l´abandon c´est tout simplement la vitesse à laquelle vous pouvez refaire une demande avec la main.
D´ailleurs en extérieur, le cheval abandonné comme vous dites peut s´équilibrer plus facilement en utilisant son encolure et cela peut être vital.
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I would add that what distinguishes what you call the descent of hand and the abandonment it is quite simply the speed with which you can remake a request with the hand. Moreover in outside, the given up horse as you say can balance more easily by using his neck and that can be vital.
(par Hervé)
La descente de main telle que décrite par Decarpentry est dans le cadre d´un cheval "au travail" : le cheval conserve l´attitude qui a été demandée et obtenue.
Quand on est "rênes longues" - à mon sens- on délègue au cheval qui sait clairement ce qu´il a à faire (on n´a pas les mêmes exigences sur l´attitude du cheval). Ceci dit, le "rênes longues" est aussi une forme de descente de main "finale" quand elle est utilisée comme récompense.
(par nathalie)
bonjour à tous,
la remise de main qui est demandée dans les reprises d consiste à avancer les mains le long de la crinière très nettement( + de 40cms sans quoi les juges vous trouvent timides) de façon à rompre totalement le contact sans qu´il n´y aie changement d´attitude du cheval.Celà peut se faire rapîdemment et néanmoins délicatement; et bien sûr la délicatesse de la reprise des rênes est essentielle . Ce mouvement n´est demandé que sur quelques foulées et n´est pas très compliqué, pour peu que le cheval y aie été habitué. Quand à son interêt, c´est une autre histoire.
(par juliette)
La mise provisoire dans le vide, qui suppose une attitude inchangée, ne doit pas être confondue avec le travail "rênes en guirlandes" qui libère le balancier et laisse loisir au cheval de l´utiliser à son gré (sans pour autant sortir de l´allure d´origine). La différence entre les deux doit être bien marquée, ce qui impose à mon sens, dans le 2ème cas, de jeter les rênes sur l´encolure, une main posée tenant les rênes à la couture. Tant que la main est élevée et les rênes simplement arrondies, le cheval sent parfaitement la main en situation d´agir et ne peut s´y tromper.
Quant à la descente de main au sens classique (progressive, donc), elle fait courir au cheval un grand risque de confusion avec la demande de descente d´encolure, risque clairement évoqué par Decarpentry, qui évoque de fréquents rappels à l´ordre. Peut-être faut-il en déduire qu´elle n´est envisageable sous cette forme qu´avec un cheval rassemblé qui conserve constamment la même attitude élevée ?
(par vsv)
Bonjour,
Au vue de vos explications (vous êtes sans doute habituée à pratiquer ce type de concours, non ?), cet exercice n´a donc rien à voir avec la légèreté et il echappe à ma logique.
Etant conformée comme un être humain et non comme un chimpanzé (enfin je crois :), à cheval, au galop assis, avancer les main de plus de 40 cm revient pour moi à me pencher en avant, et donc à surcharger les épaules. Seul l´inspecteur gadget équipé, je vous le rappelle, de gogogadgeto-bras peut faire cette figure en restant assis sans se raidir ?
Prochaine fois que je monte à cheval, j´essairai ça :)
StephE
(par StephE)
Avant de grimper à l´arbre, pourquoi ne pas envisager le fameux "préréglage des rênes", si bien défendu par Monsieur Henriquet?
Je m´étonne que vous ne considériez pas comme un chemin vers la légèreté le fait de vérifier que le cheval n´est pas porté à bout de bras, préoccupation qui me paraît une spectaculaire avancée dans la bonne direction et que je m´attendais à voir saluer par un choeur uni d´Allege-idéalistes... J´y perds mon latin!
(par vsv)
Steph,
Mon opinion sur la descente de main est différente de la vôtre, parce que dans ce cas là je pense que la comparaison entre le cheval et le vélo n´est pas appropriée.
Pour moi, une descente de main ne peut se faire qu´avec la collaboration d´un être vivant : je t´ai demandé un mouvement, tu es dans la bonne attitude, alors je te laisse tranquille à condition que tu poursuives le mouvement dans les mêmes conditions.
(par Nicole Chanal)