Selle
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Philippe, je n'ai pas Monteilhet sous la main, mais si mes informations sont fausses je vous supplie de les corriger...
Puisqu'on parle de selles dans ce sujet, je crois que le propos de Pascale est fondamentalement exact, mais pourquoi l'obscurcir par une n-ième référence aux oppositions entre l'équitation latine et sa cousine et possiblement amie la germanique?
Une selle doit gêner le moins possible le cheval et le cavalier, voilà une proposition sur laquelle tout le monde devrait être d'accord. Et pourtant ...
Bien sûr il y a des selles qui sont trop en avant, il y en a aussi qui ont le défaut inverse. Et les cavaliers ne doivent pas les mettre sur des chevaux (sur des porte-selles, on peut sans danger).
Il y a des selles avec des taquets qui empêchent à vos jambes d'aller en avant, ou en arrière, ou les deux. C'est monstrueux que certains cavaliers - très nombreux à vrai dire - acceptent que ce soient les selliers, ou les fous qui ont dessiné de telles selles (souvent d'autres cavaliers connus et primés!), qui décident à leur place de l'endroit où ils vont mettre leurs jambes. Et que ceux qui n'arrivent pas à les mettre où ils veulent travaillent leur assiette, leur problème est là.
Une bonne selle doit être symétrique, adaptée au(x) dos du cheval comme du cavalier, mais peu contraignante.
Amitiés,
Jean M
mhhhhh... c'est etrange.. je connais la description de l'assiette a la Francaise,principalement sur ces selles d'armes ( qui ressemblent aux selles portugaises) mais quand je vois Catherine Henriquet monter (une des meilleures assiette qui soit), elle peut avoir une descente de jambes sans forcement les porter vers l'avant..... comme je peux avoir une descente de jambes a l'obstacle, debout en equilibre sur les etriers, avec le poids de ma jambe (detendue) dans les talons, dans la verticalite de mon etriviere......
Je suis d'accord avec le problemes des troussequins trop hauts, des taquets qui bloquent et des selles trop en avant.
Mais une jambe bien descendue peux rester dans l'alignement du reste du corps du cavalier......
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/11/08 19:07
Bonsoir à tous,
juste pour les données historiques:
"L'art de monter à cheval ou Description du manège moderne" Baron d'Eisenberg:
1ere èdition --> 1727
Rééditions:--> 1733,1737,1740,1743,1759.
Merci Philippe pour avoir cité la source d'infos Monteilhet.
Jean, je suis d'accord avec votre propos et je puis vous assurer que, dans les miens, je ne veux pas nier une amitié certaine entre les peuples (la plus part de mes élèves sont allemands et une quantité énorme de mes lecteurs aussi).
Cependant, les différences de mentalités sont indéniables et -en est-ce une conséquence?- nos équitations sont fondamentalement différentes.
Les premiers à le confirmer sont les allemands eux-même, quand ils s'engagent dans la voie (sans retour!) de la légèreté (la légèreté à la francaise, pas facon Dr Stodulka par ex.--> sans critère personnel de valeur: ce qu'il fait est plus "confortable" et plait donc à beaucoup de monde).
Et pour en revenir à notre sujet de base: la selle, c'est là effectivement le fonctionnement du cheval qui détermine tout!
Un cheval doit pouvoir bouger ses omoplattes dans tous les sens que la nature a prévu pour ca. Et la nature en a prévus beaucoup car le cheval, nous le savons, n'a pas de clavicule.
Un cheval doit pouvoir, de la même facon, bouger son garrot dans tous les sens prévus par la nature pour cela, y compris vers le haut, malgrés la présence du cavalier.
Mais je pense que nous sommes tous d'accord.
Je connais une sorte de selle qui autorise tout cela, quelque soit la conformation du dos du cheval. Cette selle, étrangement, passe sur tous les chevaux...qu'au moins j'ai montés avec, même les chevaux trés ensellés.
Je me doute bien que cela choque mais c'est du vécu et cela a vraiment à voir avec le respect du fonctionnement du corps du cheval.
Amicalement
Pascale
Bonsoir,
"L´art de monter à cheval, ou description du manège moderne dans sa perfection", dédié à Louis XIV:
a été publié à Londres en 1727 par une souscription; réédité à La Haye en 1733 et 1737 et 1740; à Zürich en 1743; et à Amsterdam et Leipzig en 1759.
(source: André Monteilhet dans son livre "Les Maîtres de l'œuvre équestre)
Amicalement.
Message édité par: phfarnault, à: 2010/11/08 19:40
Message édité par: phfarnault, à: 2010/11/08 19:43
Pardon Pascale, le temps de taper sur le clavier...
Amicalement.
Bonsoir Sandra,
je ne vais pas recommencer ce genre de discution concernant les qualités équestres d'une cavalière appréciée du plus grand nombre.
Lorsqu'une déscente de jambe est réalisée, le bas de la jambe ne touche plus le cheval.
Tout autre chose n'est pas à rejeter, mais c'est du "presque" ou tout ce que vous voulez, mais pas une descente de jambe.
Si on est joli à cheval sans déscente de jambe, et bien oui, pourquoi pas.
Le "presque" nous guette tous car il nous satisfait plus rapidement.
Pas de problème Philippe! :-)
amicalement.
Merci pour ces précisions de date, je viens de constater les mêmes détails chez Paul Morand. J'ai chez moi une reproduction en pdf de l'édition de 1759, d'où mon erreur de tout à l'heure.
J'ai vu aussi qu'Eisenberg fait hommage à Newcastle, chez qui il a sans doute trouvé la leçon de «la tête dans la volte, & la croupe en dehors» qu'on peut légitimement considérer comme une première formulation de l'épaule en dedans.
Jean M
Le "presque" nous guette tous car il nous satisfait plus rapidement.
Ma jambe ne touche pas ma pouliche quand je suis en descente de jambe. (ni du presque , ni du "peut etre"), et pour cela je n'ai pas besoin de mettre mes jambes vers l'avant... elles descendent naturellement relaxees dans la verticalite de mon etriviere......maintenant, les crochets d'etrivieres sont bien positionnees dans la selle (ma selle d'obstacle reste ma preferee, car plate plate plate, je ne me sens pas bloquee et je peux reagir beaucoup plus finement aux sensations qui passent au travers), ce qui n'est pas forcement le cas pour toutes les selles sur le marche.
maintenant ma jument et moi meme sont bien proportionnes. C'est a dire que mes bas de jambes sont dans le "vide"en descente naturelle car son point le plus "rond" se situe sous la premiere moitie de mes cuisses..... peut etre que quand le cheval a un gros ventre, c'est plus difficile de ne pas toucher.
j'ai beau regarder les photos de nos grand ecuyers, comme Nuno Oliveira, meme en descente de jambes, ses jambes ne sont pas en avant, mais tombent souplemment dans l'axe.....
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/11/08 20:59
Bonjour, si je peux me permettre d'intervenir dans cet excellent sujet...
Jean, André Monteilhet dans son livre "Les Maîtres de l'œuvre équestre" donne les dates des diverses éditions de ce livre.
Je laisse Pascale vous répondre.
Amicalement.
http://www2.vet-lyon.fr/bib/fondsancien/ouvonline/3288/3288.htm : à la page 35.
Message édité par: phfarnault, à: 2010/11/08 16:06