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Vous appelez cela de la legerete?

38 réponses [Dernière contribution]
Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

OLRY Juliette wrote:

euh Sandra il faut peut-être nuancer le poids des rênes non ce n'est pas une vérité absolue ! si vous allez en complet au poids des rênes , vous ne vivrez pas bien vieille!

Il y a des nuances et une adaptation permanentes , on ne peut donner une recette précise en disant tel poids tout le temps, ce serait une illusion, et ça donne beaucoup de cavaliers qui se croient dans la légèreté alors qu'ils ne sont que dans le vide.

et le contraire, est valable aussi, certains se croient dans la legerete alors qu'ils sont dans la force.

Sandra Mesrine

Daniel
Déconnecté
Inscrit: 22/09/2008

Sandra:
Juste une petite remarque ....j'aime tout autant la légèreté ....Mais juger une competition avec ce critère de légèreté est difficle ..
car vous dites je saute renes longues etc ......

Si je vous mets sur un parcours au maximum de ce que peut sauter votre cheval + un chrono + le fait d'essayer de gagner ....
je doute que vous y arriverai de la manière dont vous le faites ....

Idem si je vous demande de faire tout votre répertoire au max de ce que peut donner votre cheval dans les allures + faires les figures aux endroits précis + le tout enchainé à la suite des autres + faire le moins de faute possible + essayer de gagner + ....
et bien je doute également que vous y arriverai de la manière si vous y venez avec vos renes longues ...

En fait je pense comme Jacques je crois .. qu'avec les critères de jugements à l'heure actuelle il est impossible de concilier légèreté et competion car la légèreté des mains et jambes ne font pas partie ou peu partie, des points attribués.

Dans ce cas là ne jugeons pas leur prestations par rapport à la légèreté car cela n'a pas de sens ils font ce qu'il faut pour gagner...
Un peu comme le doping en velo comme on l'entend régulièrement ... impossible de gagner sans doping ... donc pour ne pas être dernier on se dope et on cherche le meilleur dopant ....

Mais je suis sur que ces cavaliers de competitions savent à la maison travailler beaucoup plus légé mais leur but est different .

Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

Tans, je suis plutot d'accord avec vous, et de toutes facons, je ne fais pas d'equitation pour gagner des concours et gagner ma vie, ce n'est pas mon but... cela ne m'empeche de faire des competitions locales a notre niveau, je ne gagne pas , mais je me classe en general a chaque fois . Ce qui me suffit amplement ... je prefere une reprise detendue ou je me fais plaisir, ou je retrouve des amis, que la course au premier prix.....je pense que le sport en general se porterai mieux si il n'y a avait que des amateurs et moins d'argent a la cle....

ce qui etait le cas il y a des annees... finalement etre cavalier pro de concours, c'est quand meme plutot recent dans l'histoire de l'equitation.

heu par contre en dressage, je demeure precise dans mes figures et les allures, renes longues ou courtes, mes renes changent tout le temps, je raccourcis, je laisse filer, je reprends.... comme je disais c'est pas une main morte et figee, mais mobile et independante.....

Quand a mon style "en general" a l'obstacle, oui, je monte plutot renes longues ( pas pendantes!), puisque je n'ai aucun probleme pour raccourcir a tout moment si besoin est....

Sandra Mesrine

PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Je crois qu’il ne s’agit pas ici de discuter de « qui fait quoi ? » mais de « qui voit quoi ?» sur la vidéo de Sal.

Pour replacer le post dans son contexte, cette vidéo a circulé sur Facebook dans le petit groupe d’ami(e)s pratiquant l’équitation classique dans le respect de la maxime du général l’Hotte : « calme, en avant, droit et léger ».
Or certains dans ce groupe se sont extasiés sur la prestation de ce couple tandis que d’autres restaient perplexes devant leur enthousiasme.

Trois approches pour cette vidéo :
- Les passionnés de biomécanique y voient la perfection des allures et des transitions.
- Les connaisseurs de notre tradition équestre y voient une utilisation des aides contraire aux principes classiques.
- Ceux qui sont capables d’empathie avec l’animal y voient les signes de maltraitance.

Le fait que des partisans de l’équitation classique apprécient la perfection biomécanique des allures et des transitions en mettant de coté une utilisation des aides contraire à notre tradition équestre et en occultant la souffrance du cheval est inquiétant.
Cela risque de semer la confusion chez certains « jeunes » cavaliers et c’est la porte ouverte aux dérives dans le travail d’un cheval (qu’importe le moyen si on a le résultat)

A lire et relire l’excellent texte écrit par Andrew Mc Lean dans les dossiers d’AI :
http://www.allege-ideal.com/index.php?option=com_content&task=view&id=71...

Et dont voici un extrait pour les non adhérents :

"Lors du Waltham symposium qui s’est tenu en 1998 en Grande Bretagne, deux des plus éminents chercheurs mondiaux en matière de comportement équin – le Professeur Frank Ödberg et le Dr Marie-France Bouissou – ont présenté des statistiques alarmantes sur le gâchis des chevaux soumis à l’entraînement.
Dans l’une des études citées par les chercheurs, il est stipulé que 66,4% des chevaux envoyés à l’abattoir l’ont été pour des problèmes de comportement ; ces chevaux sont âgés entre 2 et 7 ans.

Depuis quelque temps, la mode en dressage consiste à raccourcir l’encolure des chevaux et abandonner les principes traditionnels de l’équilibre. Certains diront peut-être que la sensibilité de chaque cheval est différente et que certains ont donc « besoin » de contacts plus forts que d’autres. Mais celui qui a dressé de nombreux jeunes chevaux reconnaîtra que la sensibilité de la bouche du jeune cheval n’est pas aussi étendue qu’elle semble l’être plus tard. Plus le cavalier se pend à la bouche du cheval plus elle se « meurt ». Les scientifiques nomment ce phénomène « accoutumance » ; dans les pires cas, cela s’appellera « impuissance acquise ».

Un autre élément déterminant est l’indifférence face à ce qui a toujours été considéré comme l’une des maximes du dressage : l’indépendance des aides. Aujourd’hui, même au plus haut niveau, les cavaliers agissent simultanément sur les mains et les jambes.
Quelques siècles en arrière, des écuyers visionnaires avaient déjà compris qu’il ne fallait pas dissocier les effets psychologiques qui découlaient d’un travail demandé. Le « jambes sans mains et mains sans jambes » de Baucher n’est plus qu’une relique dans les archives poussiéreuses de l’histoire de l’équitation. Et ce devrait pourtant être un fil conducteur pour les cavaliers, une théorie amplement soutenue par ce que les scientifiques nomment « théorie de l’apprentissage ». On ne peut demander simultanément deux actions opposées au cheval : « stop – en avant » par exemple. Les cavaliers doivent éviter les ordres conflictuels. Plus un cheval progresse plus il peut comprendre des aides rapprochées mais jamais simultanées.

L’histoire prouve que les humains peuvent facilement devenir insensibles à la douleur, surtout lorsque l’argent, la fierté et les intérêts rentrent en ligne de compte. La duperie qui nous permet de voir de la beauté là où il y a souffrance semble être une particularité propre aux êtres humains. Nombreux sont ceux qui de nos jours voient de la beauté dans une épreuve de dressage alors que le cheval est apeuré, tendu et cherche à fuir un état de stress. Les cavaliers sont aussi parfois convaincus de réaliser quelque chose de beau tandis que leur cheval peine et souffre. »

Ancien cavalier international, le Professeur Ödberg est l’un des rares éthologues équins à posséder une expérience de cavalier. Avec le Dr Bouissou, il a appelé à un retour aux principes classiques de l’équitation académique tels qu’ils étaient appliqués au 18è siècle."
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Message édité par: PODER, à: 2010/10/14 08:05

Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

Merci madame Poder de recentrer le debat. Et je trouve votre post apportant toutes les questions les plus constructives qui soient concernant ce debat.

Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/10/14 00:01

Message édité par: PODER, à: 2010/10/14 08:05

Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/10/14 17:25

Sandra Mesrine

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonjour,

Merci, Catherine.

En regardant cette vidéo je pense que le cavalier s’exonère du « tact de l’écuyer » qui sent (ou bien mieux prévient) les contrariétés et les contractions du cheval.

Les spectateurs, présents dans les commentaires, n’analysent que le brio des allures et manquent de sens d’observation en y mêlant maladroitement le cavalier présent.
Le cheval seul est méritant ; son défaut qui en fait une victime : avoir de belles allures !
Le cavalier puise (et les épuisera progressivement certainement par excès d’utilisation) dans les qualités (physique et morale) bien visibles de ses allures.

Le cavalier précède (et rejoint finalement) les spectateurs en attachant de l’importance à l’apparence ; que son regard est long en direction des miroirs ! Ils sont utiles certainement ces miroirs, mais pas si ils privent le cavalier de son sens, nettement plus important, du toucher de son corps et des informations qu’il en reçoit.

De façon générale :
La compression observée d’un cheval est sensée permettre le rassembler ou au moins l’engagement des postérieurs sous le corps.
C’est primaire, et parfois l’unique solution possédée et appliquée sur le cheval, solution qui cache la méconnaissance des bases d’un travail juste et de leur entretien quotidien.

A partir de l’état d’un cheval, qu’est-ce qui fait que le cavalier en arrive à éprouver le besoin de « faire, sans laisser faire, » à la place du cheval ?

Il est fréquent lorsque l’on monte un cheval prêté de sentir que son dos est « détendu » (la tension du dos ! elle facilite la mise en main...), relâché.
Beaucoup de chevaux travaillent tous les jours ainsi (en dressage, à l’obstacle…), et cette erreur d’appréciation, de sentiment, conduit les cavaliers dans cette situation à rechercher un appui pour que la transmission des aides franchisse le dos, quasiment sans vie, du cheval.
Le cheval ainsi rassemblé fait figure d’un parvenu (malgré lui), tout comme le cavalier mais c’est volontaire de son côté. Je m'exprime de façon générale.

Il y a sûrement d’autres raisons qui conduisent à des dérives de comportement d'un cavalier . Merci de nous en faire part, pour la recherche d’un travail juste en direction des jeunes évoqués par Catherine..

Amicalement.

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonjour,

je "débarque", je n'ai pas lu ce forum intégralement.
Ce cheval est très bien mécanisé, travaille en parfaite isométrie, est-ce une satisfaction ??
C'est du spectacle qui laisse pantois l'observateur ou le juge mais qui ne trompe pas tous les intervenants de ce site.

Le rythme des allures fait illusion, nous sommes en présence de fixité totale chez le cavalier et aussi chez le cheval qui gesticule dessous. En dehors de ce piaffer crispé et des transitions spontanées, comment ce couple peut-il allonger le trot?
J'aurais également aimé voir son passage : un cheval aussi tendu doit rencontrer certaines difficultés d'exécution.

Dommage que les critères constitutifs de la légèreté ne soient pas codifiés !

Amicalement.

 

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bonsoir à tous,

sorry, je débarque aussi car
-je n'étais pas là et
- je viens enfin(!) -grâce à l'aide d'un ami- de de télécharger mon flasch-player actuel.

Ce qui m'impressionne dans cette vidéo est la qualité des gants de ce Monsieur.
Quelqu'un sait t'il de quelle marque ils sont?

Amicalement
pascale