PointS de vue sur l'éthologie
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Merci Philippe pour votre approbation.
Le premeir problème, je trouve, est que le premier mouvement que fait le cheval quand on commence à le monter est d'empêcher, si il le peut, de laisser s'effondrer son garrot. Et tout le reste de sa mobilité, de la qualité naturelle de celle ci, est déjà compromise.
Je pense donc aussi que si l'on accompagne le mouvement du cheval: ici, essayer de relever son garrot, malgrés le cavalier, on a les plus grandes chances de respecter sa nature originelle. Qu'en pensez-vous (avec toutes les arrières-pensés techniques que vous imaginez)?
Juliette,
La peur de perdre le controle se travaille Pascale .
Biensûr.
Et -actuellement- plus on monte dans le niveau du dressage de compétition, plus on s'applique au "travail" inverse (quoi que là, c'est vraiment un travail): l'assurance de ne j a m a i s perdre le contrôle.
SVP, dites moi où je peut voir un cheval monté comme Absent, à un niveau international donc, de nos jours!!!? J'attends. Et ce sera avec plaisir que je découvrirai ce couple phénomènal!
amicalement
pascale
N'étant pas enseignant, je ne veux pas m'immiscer dans les techniques équestres.
J'en resterai au cheval.
Dans sa "formation" le cheval a besoin bien-sûr de prendre en charge le poids du cavalier mais pas seulement pour assurer son épanouissement.
— Donc, la gestion de l'équilibre longitudinal, l'équilibre latéral puis la combinaison des deux.
— L'utilisation de l'encolure-balancier doit être conservée (Quel cavalier aurait laissé la longueur de rêne suffisante au cheval devant son taureau??) La longueur maximale des rêne devrait primer sur le contrôle des allures. Souvent les encolures sont remontées prématurément. Mieux vaut à mon sens apprendre l'élévation du garrot avec la cravache au poitrail cf. Fillis.)
— La densité osseuse et la force musculaire sont les ingrédients indispensables à la souplesse.
Que de chevaux dits "débourrés" n'ont ni muscles, ni os, ni équilibre, ni "geste".
Quant au "débourrage du cavalier", je ne peux qu'approuver.
"on apprend à monter à cheval sur un tabouret" me disait-on ! Cette heureuse scène existe bien dans la film "Myladie".
Amicalement
bonjour
la différence entre l'homme et l'animal c'est que l'on intellectualise tout
tellement vrai !!!!
quels raccourcis de pensée ont pu conduire si vite d'une vidéo poétique aux sempiternelles mêmes réflexions techniques ?
Bonjour,
France, vous nous dites à votre facon qu'il est un peu dommage de s'éloigner autant des images du début de ce post.
Est-ce bien cela?
Si c'est le cas, je pense que vous avez plutôt raison: ces images nous montrent (si le taureau n'est pas dopé et je pense qu'il ne l'est pas) que ces deux êtres font là des choses pour lesquelles personne ne les force.
En matière d'éthologie, sur la relation entre le cheval et le cavalier cette fois, je me demande donc pourquoi cette science comportementale ne s'interesse pas à l'équitation de haut niveau?
Pourtant, la relation cheval/cavalier devient là de plus en plus "cellulaire".
Pour reprendre l'exemple technique du relèvement de l'encolure du cheval: forcer cela serait une catastrophe, mais cette catastrophe est impossible à réaliser pour un humain seul. En effet, même à pied, devant le cheval, en poussant le filet contre sa mâchoire suppérieure, si le cheval ne veut pas lever sa tête suite à la demande de l'homme, il ne le fera pas. L'homme qui insiste dans une telle situation se prendra vite un coup de tête ou un coup de pied dans le bas ventre!
Donc, oui, je trouve qu'il serait interessant de savoir ce que l'on peut soit disant forcer chez un cheval ou pas. Parce que cela permettrait peut être d'en savoir un peu plus sur le comportement à avoir quand on veut effectivement éduquer un cheval jusqu'à un niveau trés poussé.
Un autre exemple de question comportementale:
Au débourage, un cheval a t'il vraiment envie d'avancer quand on monte dessus? Et bien non! C'est exactement le contraire qui se produit. Et d'autant plus si avant, longé de facon conventionnelle, on a sans arrêt utilisé son instinct de fuite pour le faire avancer au lieu de rechercher son auto-impulsion, malgrés notre présence et le matériel employé.
Alors on dit souvent: les jeunes chevaux, il faut d'abord les mettre en avant!
Bien sûr, mais si on veut aller aussi loin que possible avec chaque cheval, il faut trouver le moyen de le faire sans le forcer. Et c'est poutant le contraire qui est souvent réalisé dés les débuts du cheval de selle.
Alors il est fort possible que cela explique pourquoi des formules équestres ET éthologiques telles que:"il faut aller dans le sens de la nature" et "il faut retenir un cheval qui se retient" sont trés éfficaces quand on les appliquent.
Pour un cheval que l'on "refait" par ex. et qui est (au dire de l'homme comme toujours) "paresseux", si on le retient au pas, il arrivera trés souvent qu'il se mette à vouloir courir, et ce aprés un quart d'heure de "retenue"... .
Le cheval et le taureau ne sont pas nés copains. Leurs natures sont allées à la rencontre l'une de l'autre, jusqu'au point de jouer au corps à corps sans se blesser.
Même si -comme le signale Bruno- il existe des cas spontannés de telles rencontres (comme aussi une lionne avec un petit d'antiloppe etc...), la relation citée ci-dessus ET celle du cheval/cavalier sont autres que spontannées, même si la spontanéité devrait y régner aussi souvent que possible.
Bonne journée
amicalement
pascale
Message édité par: silence, à: 2010/07/15 11:23
Bonjour toutes et tous,
Un peu comme France, je regrette qu'on ne puisse pas discuter sur le contenu de cette vidéo vraiment rigolotte, et qu'en plus les propos à venir soient dès le premier post marqués du terme «éthologie» qui pourtant n'a rien à voir ici.
En conséquence je ne voulais pas intervenir.
J'ai pourtant envie de faire état de quelques remarques qui n'engageront que moi...
Le spectacle de départ n'a rien de naturel, il n'a rien d'une rencontre au coin des bois entre Mithra et Pégase! Ce à quoi on assiste est la répétition quasi-pavlovienne d'une leçon bien apprise: celle du cheval de tauromachie. L'homme a dressé (sans doute assez bien.. ) ce cheval à certains comportements en face du taureau, le cheval nous les montre aujourd'hui avec bonne grâce, et même avec un brin d'originalité!
Quant au bovidé, il est routiné mais non dressé: son rôle dans l'arène d'entraînement est de se comporter un peu comme le taureau qui va surgir dans les arènes, quand le jeu sera réel: il faut qu'il manifeste ses instincts, mais bien sûr avec douceur et routine parce qu'il ne faut pas troubler le cheval qui à l'entraînement doit prendre confiance.
Qu'est-ce que cela peut nous apprendre sur le dressage et la légèreté? Pas grand-chose à mon sens, sauf peut-être qu'un cheval bien dressé a envie de produire ce qu'il a appris, même s'il n'y est pas forcé. Mais entre l'envie de bien faire et le pur réflexe pavlovien, il y a une différence bien fine...
Amitiés,
Jean M
Bonjour Jean,
pourquoi "on ne peut pas discuter..."? Mais si, pourquoi pas?
Et: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thologie
bon, ai-je trop "vulgarisé"? C'est possible.
Et je trouve que "un cheval bien dressé a envie de produire ce qu'il a appris" n'est pas "pas grand chose".
Voit on cela souvent "un cheval qui a envie de produire ce qu'il a appris" et justement au niveau international, par exemple, qui devrait être une idée comportementale pour les étages de base ?
amicalement
pascale
Leurs natures sont allées à la rencontre l'une de l'autre, jusqu'au point de jouer au corps à corps sans se blesser.
la spontanéité ......
L'homme a dressé (sans doute assez bien.. ) ce cheval
Magali, de ce forum, qui a séjourné chez cet éleveur, pourrait nous en dire un peu plus. De nombreuses photos de ces deux animaux figurent sur son site.
La spontanéité dont parle Pascale a tout de même bénéficié d'un petit coup de pouce de la part de l'homme, le cheval et le taureau ayant pratiquement grandi ensemble, comme le montrent ces photos prises en 2006 , TISON y est encore poulain, donc pas dressé et ne connaissant pas les arènes :
Donc voilà, deux animaux que l'homme a réuni étant encore petits et qui dans la vidéo présentée ont derrière eux des années de pratique dans ce jeu.
J.
Merci Jacques pour votre documentation concernant ce film. C'est intéressant de connaître son historique.
Pour la spontanéité dont je parle, on ne s'exprime parfois pas trés bien sur un forum mais vous avez lu que je suis en accord avec votre version des faits (qui est sûrement la bonne):
Même si -comme le signale Bruno- il existe des cas spontannés de telles rencontres (comme aussi une lionne avec un petit d'antiloppe etc...), la relation citée ci-dessus ET celle du cheval/cavalier sont autres que spontannées
la "relation citée ci dessus" est celle entre ce taureau et ce cheval (voir texte complet, 2 lignes plus haut).
Que peut nous dire encore Magali? Merci.
pascale
Que peut nous dire encore Magali?
En attendant que Magali passe par là, voici la page de son site avec quelques images de ce couple cheval/taureau :
magali.laurent.58.free.fr/gallery-24817.htm
La peur de perdre le controle se travaille Pascale .
J'aime beaucoup le mot innocence employé par Bruno , parce que bien sûr nous l'avons perdue , mais il faut se détacher de ce que nous savons et aborder en confiance ( pas naïveté ou ignorance du danger , mais confiance ) .
Souvent quand je dois embarquer un cheval avec une histoire lourde ou reprendre un cheval qui n'acceptait plus personne sur son dos , le plus gros travail est ce détachement de la peur des réactions . Je me concentre là dessus , je me centre , pour que le cheval me perçoive comme solide et digne de confiance .
Dernièrement , j'ai eu à reprendre une jument qui m'avait précédement fait mal lors d'un travail à pied .
Cette jument était devenue immontable là où elle était avant . Bref je n'ai pas réussi à m'oter de la tête qu'elle partirait en coups de cul , alors je me suis concentrée sur le fait d'accompagner le mouvement et de l'arrêter gentiment , et en effet elle est partie en sauts de mouton et il a fallu moins d'un tour pour être au pas .. . je l'ai remontée plusieurs fois depuis sans aucun souci . Les choses se sont passées exactement comme je les avaient vues en moi.
Blondeau dit toujours que le plus dur c'est le débourrage de l'homme et ce qui bloque c'est la peur qu'à l'homme des réactions du cheval et la peur qu'à le cheval de l'homme .
dans le cas de chevaux qui ont eux une "enfance malheureuse " cela est encore plus important .
Le travail de l'homme pour moi est de bien se connaitre et d'apprendre non à nier mais à maitriser ses émotions , et évacuer la peur .
Il y a des techniques pour cela , et c'est à chacun de trouver ce qui lui conviens .
Et si on fait ce travail quelle récompense inouie que de voir un cheval retrouver confiance dans l'homme !Quelle récompense de voir combien cela peut changer de choses !
Message édité par: olry, à: 2010/07/14 13:21