PointS de vue sur l'éthologie
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Bonjour,
ce qui bouscule les idées recues m'a toujours interpellée.
Car, on peut le voir (et lire) tous les jours: les idées recues, même si on les partage avec sincérité, nous tiennent éloignés des progrés possibles (j'ai bein écrit: "possibles" et non pas "certains").
Alors voici un petit film qui bouscule "un peu" les idées recues en éthologie cette fois.
C'est bien plus voyant qu'un film bousculant les idées recues sur la légèreté.
Et, comme d'habitude, on le verra de plusieurs points de vue.
Certains de ces points de vue "confirmeront" même que les idées recues sont de toutes facons les bonnes.
Comme d'habitude?
http://www.youtube.com/watch?v=bzfFyPNQL_U&feature=related
Amicalement
pascale
pour autant que je sache c'est un élevage ou les taureaux ne sont pas mis à mort et ces 2 là se connaissent par coeur pour s'être souvent rencontrés dans l'arêne.
Oui, comme le soulignent (commentaires en anglais) aussi les gens qui semblent bien connaitre les deux comparses: ceux là ont appris à se connaitre suffisement pour jouer ensemble, comme le feu avec l'eau, sans jamais que l'un ne s'éteigne ou que l'autre ne s'évapore.
Je trouve même que c'est un trés bel exemple de compréhention ("prendre avec" = "partager") entre 2 êtres de natures bien différentes.
Un taureau et un cheval...
Cela ne devrait t'il pas être plus facile entre un humain et un cheval? Même pour des choses trés belles et complètement incroyables.
Que nous manque t'il le plus souvent pour cela? La légèreté (...de l'être) ?
Regardez le nombre de problèmes que nous rencontrons! Déjà et seulement pour marcher droit, tourner à gauche et à droite, s'arrêter, reculer.
Mais qu'avons nous fait tous ces millènaires pour en arriver LÀ?
Et LÀ, c'est trés trés loin de ce taureau et ce cheval jouant ensemble, non?
amicalement
pascale
Je trouve ces images sympa mais pas vraiment révolutionnaires :)
Tous les animaux, comme le dit Bruno, jouent ensembles à partir du moment qu'il y a eu un temps d'adaptation (de compréhension mutuelle).
Un chat et un chien, un chat et une souris, un homme et un chien de la même manière... et évidemment un homme et un cheval.
Après la différence entre l'homme et l'animal c'est que l'on intellectualise tout et que l'on essaie de tout calculer et comprendre. Du coup si l'on se contentait de la bonne entente ou du jeu, l'homme qui a envie est tout a fait capable d'entretenir de bonnes relations avec son animal (n'importe lequel).
Pour l'équitation c'est plus complexe parce que nous avons choisit de "monter" un cheval alors que ce n'est pas forcément logique. Nous essayons de lui faire faire des choses précises à des temps précis, et c'est forcément plus complexe que la relation entre le cheval et le taureau (aucun des 2 ne prend le dessus sur l'autre, ils sont à armes égales).
Sinon pour parler d'éthologie, j'adore un concept : Les animaux ne connaissant pas la "violence" de l'homme ne le craignent pas.
Deux exemples pour vous.
L'une est l'histoire de scientifiques ayant débarqués sur une île inconnue. Les oiseaux, ne connaissant pas les hommes, étaient très curieux et n'avaient aucune peur d'eux. Alors qu'en zone habitée (hors grosses ville touristique avec les pigeons ou les moineaux ou animaux dressés) les oiseaux ont "instinctivement" peur des hommes.
Le deuxième exemple est beaucoup plus proche de notre sphère équestre. J'ai visité dernièrement l'élevage de Dany Lahaye et j'ai été bluffée par la grande sérénité des poulinières et du coup des poulains. Toujours parfaitement bien manipulés, jamais stressé, les juments ne peuvent apprendre à leur poulain qu'à avoir confiance en l'homme. Mais ce travail à pris du temps (ce n'est pas la première génération de poulinière bien souvent ce sont des juments nées à l'élevage dans de bonnes conditions).
C'est tout à fait ca Barbara:
ces images ne sont pas révolutionaires et pourtant elles nous ont rarement fait réfléchir.
Avec le cheval, il existe un comportement de notre part qui, logique et simple, mène à la compréhention et au plaisir d'être ensemble (donc loin des peurs dues à la trahison d'un être ou d'un autre).
En équitation -puisqu'elle est-, il existe des aides logiques et simples, menant à la comprehention et au plaisir d'être ensemble (donc loin des peurs dues à la trahison du cheval par l'humain).
Nos possibilités d'annalyse devraient justement nous permettre de rendre une situation créee par l'équitation, comme une situation ne se compliquant pas de plus en plus. Mais, il semble que l'éthologie s'arrête, où l'annalyse devrait commencer , c.à.d, le souhait sincère de comprendre ce qui se passe quand on pratique avec un cheval, une activité équestre.
Cette annalyse bienfaisante s'arrête, où les idées recues commencent.
Ca aussi, ce n'est malheureusement pas révolutionnaire.
Les surprises comportementales sont très nombreuses.
Monté sur une moto, une bicyclette, une planche à voile ou à roues, très rapidement, l'homme comprend qu'il faut impérativement produire des gestes et des attitudes propres au maintien de son équilibre.
Par contre, ce n'est pas toujours le cas sur un cheval et sur une poutre.
JCR me disait un jour que NO devait une part de ses résultats équestres à son innocence à cheval. Il voulait dire que NO s'était affranchi de ses reflex parasites "construits" par la peur de l'homme et les réactions du cheval trahi.
L'équitation sur les pistes d'entrainement est rudimentaire, on apprend essentiellement au futur jockey à ne pas perturber les chevaux.
Il en résulte un excellent sens de l'équilibre chez le cavalier et une mise en avant chez le cheval.
Bonjour Bruno,
exellent!
Grâce à votre commentaire, on entre dans le coeur du sujet.
Ce point commun entre le cheval et la poutre, en relation avec le comportement de l'homme: qu'elles peuvent être là les relations de cause à effet?
La volonté de l'homme sur la poutre contrôle le mouvement de l'homme seulement.
La volonté de l'homme sur les planches mobiles de toutes sortes, contrôle les mouvements de l'homme et de la planche.
La volonté de l'homme sur le cheval devrait contrôler quoi pour faire simple?
Ici, seuls l'homme et le cheval ont une volonté.
amitiés
pascale
Bonjour Pascale,
L'homme à cheval devrait SE contrôler.
Le cheval contrôle son équilibre propre.
Le cavalier devrait ne pas intervenir et faire en sorte de ne pas gêner !!
Cela me rappelle ce que nous disait autrefois un vieil instructeur : "messieurs devenez ces cavaliers en quittant vos reflex d'homme".
Amicalement
L'homme à cheval devrait SE contrôler.
Et bien nous y voilà: et c'est pour cela, probablement, que l'homme rencontre les mêmes difficultés de base sur la poutre comme sur le cheval.
Mais, le cheval étant un être vivant (il existe un cas trés similaire et paralèlle dans l'histoire de l'humanité...), la peur de perdre son contrôle l'emporte sur la logique, la simplicité et donc le plaisir.
Cela ressemble étrangement à l'évolution de l'équitation du dressage moderne: contrôler (le cheval bien sûr!) de plus en plus et le laisser de moins en moins faire.
Je veux dire là: éviter toutes les situations lui permettant de le laisser faire.
N'est-ce pas le dangeureux contraire de l'équitation de légèreté?
Cette équitation de légèreté est -par exemple- complètement visible sur la vidéo de "Absent" du post voisin. Elle est restée extremmement rare et, sur un forum dédié à la légèreté, elle laisse...coi.
amicalement
pascale
Bonjour,
Bravo à vous Pascale et Bruno ! Le côté philosophique de vos propos sert visiblement la recherche de la légèreté à cheval.
« La volonté de l'homme sur la poutre contrôle le mouvement de l'homme seulement. » Pas seulement Pascale, je dirais que la volonté de l’homme contrôle l’immobilité et la forme de la poutre par rapport à son propre mouvement, ce qui n’est pas rien, car l’instinct de survie est tout le temps sollicité.
Ainsi que à cheval, mais Nuno Oliveira « s'était affranchi de ses reflex parasites "construits" par la peur de l'homme » Bruno, l'élève cavalier doit ressentir qu'il s'agit d'une démarche personnelle.
Le cheval « trahi » dont vous parlez tous les deux, n’est pas souple, « taillable et corvéable à merci » pour retrouver cette souplesse perdue, sans issue vraiment sérieuse. On aimerait bien pourtant n’avoir rien à se reprocher.
La démarche personnelle de progression permet de se rendre compte que l’on est bien souvent en opposition aux mouvements du cheval.
La tête penchée en avant est une première opposition, une sorte de repli sur soi montrant les différences de l’utilisation de l’espace, entre celui de l’homme plus restreint par rapport à celui du cheval.
La mesure choisie par l’homme n’est pas la même que celle du cheval, qui lui aime plus que l’homme le mouvement.
Il faut apprendre d’abord à entrer dans les mouvements du cheval avant de les restreindre. Par confort, l’homme fait l’inverse et oublie ensuite la nature du cheval.
Amicalement.
Bonjour Pascale,
Il semble que notre cheval joueur (connaissant l'arène et les taureaux) ait bien compris que celui-ci n'avait aucune agressivité à son égard.
Dès lors, les deux compères s'amusent sans risque.
Il est fréquent dans la nature de voir les lièvres se livrer à des jeux avec des oiseaux, ou des chevreuils, ....
L'agressivité est déclenchée par un environnement hostile (attitude, bruit, mouvement, ....
Amicalement