passage obligé ?///on the way to passage
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Bonsoir,
Xavier, je vous comprends parfaitement. Les circonstances n'ont pas permis ce que vous souhaitez.
N'oublions pas tout d'abord que JCR était avant tout un cavalier d'obstacle et a remis -entre autres- des chevaux comme Tancarville, prêts pour le CSO international. Et le CSO est par lui-même spectaculaire.
D'autre part, un exemple parmis tant d'autres d'activité non-commercialisable (les producteurs ne sont pas des "bons Samaritains"): je me souviens d'un cheval et de sa cavalière (élève de Marc de Broissiat),pendant un stage à Frankfurt am Main. Son étalon luisitanien pouvait excecuter presque toutes les lecons de haute école, sans problème APPARENT. La cavaliére maintenait par contre son cheval dans les lecons demandées, par des aides discrètes, soit, mais continuelles. Sa prestation aurait suffit pour faire -tout de même- une bonne vente si l'on avait là tourné un film pour le vendre par la suite (ne négligeons pas ce but pour la simple existence de ces "documents" visuels...).
JCR a repris ce cheval pendant le cours du moment. Une grande partie de sa reprise consista alors à faire reculer ce cheval, sans plus aucune résistance, avec beaucoup de pauses à l'arrêt entre temps, SUR UNE SEULE RÊNE. Infilmable pour le commerce car INVENDABLE!!!!!!!
À la fin de cette lecon, cet étalon donna un piaffé lent, relevé et en auto-impulsion. JCR se reposa alors sur ce cheval piaffant de lui-même, dans le calme absolu.
Le public, auparavant un peu "choqué" par le travail de JCR, était là d'un seul coup muet. Pendant ces minutes, on entendit plus (+) le souffle régulier du luisitanien que le poser même de ses membres.
Juste avant la fin de cette lecon, le cheval décidat de lui-même de s'arrêter. Avant même qu'il n'arrête réellement de piaffer, Jean-Claude pris sa casquette doucement entre les doigts de sa main droite (un peu à la facon des écuyers du C.N. pendant le salut de la Reprise), la descendit ainsi jusqu'au garrot de ce cheval, effleura ce dernier avec: l'étalon se remis à piaffer comme pendant les secondes précédentes.
Le public m'étonna d'ailleur car je pense que 80% d'entr'eux n'ont pas compris ce qu'ils ont vu mais 100% ont SENTI qu'il se passait là quelque chose touchant à l'art, quelque chose sublimant la technique.
Ce cheval était un BON cheval. J'ai vu des chevaux de misère devenir beaux, aprés souvent UNE intervention de JCR. Cela n'a jamais fait l'objet d'un film.
Piotr,
vous avez raison.
SVP, ne changer rien à votre pensée.
À tous: bonne fin d'année.
Pascale
Pascale,
Beau témoignage.
"La cavaliére maintenait par contre son cheval dans les lecons demandées, par des aides discrètes, soit, mais continuelles. "
C'est avec l'assiette qu'on "triche" souvent lorsque tout le reste est descendu ; l'assiette, elle, est rarement complètement descendue, et tend à entretenir très discrètement l'allure.
Je porte chaque jour une très grande attention à (tenter de) descendre complètement cette assiette, à ne la faire intervenir que pour modifier quelque chose.
bye
ps : quelle rêne JCR supprima-t-il ?
Bonsoir,
Je n'aime pas ce procès posthume fait à Racinet.
Personnellement, il m'a servi, au travers de ses livres, une alimentation goûteuse et profitable et je me fiche complètement qu'à soixante-quinze ans il n'eut pas la gueule à cheval de Patrick Le Rolland à trente ans.
JCR eu la franchise d'avouer qu'il usât parfois de procédés scabreux, c'est tout à son honneur (à comparer avec les politiquement corrects...).
Il faut avoir beaucoup sué (et réfléchi) pour se sortir d'une équitation qui pue la sueur.
Il est fort dommage de refuser de lire une ligne de Racinet. C'est comme refuser de décrocher quand nos pauvres chevaux nous téléphonent..
Amitiés à tous.
Christopher Cunningham :
Je n'aime pas ce procès posthume fait à Racinet.
Votre honnêteté vous honore.
Les lumineux exposés de JCR sont le fruit d'une vie de remises en cause de lui-même, d'un acharnement à comprendre et à faire partager ses conclusions.
Il voulait comprendre et expérimenter sur ses chevaux, rien ne l'arrêtait. J'ai de lui un document de recherches qui n'ont pas abouti mais qui met en lumière sa curiosité sans limites.
Je reste persuadé qu'il nous a laissé une somme de réflexions dont les générations à venir sauront se servir.
Rester dans la droite ligne de l'enseignement de Baucher en approfondissant et expliquant est pour nous le meilleur garant de la véracité de son enseignement.
J'ai pu mettre à profit ses conseils ....
Amitiés, bruno.
Pascale,
"je n'ai aucun problème à montrer mon travail. Live!"
Je ne me permettrais pas de vous demander de justifier vos propos en me montrant quoi que ce soit de vous, Pascale ; par politesse tout d'abord, puis parce que toute personne a le droit de préserver on anonymat, ensuite parce qu'on peut tout aussi bien tromper en montrant qu'en ne montrant pas, mais surtout, parce que je ne parlais pas de vous, mais précisément de JCR, simplement en exprimant qu'il est regrettable que ses mille pages (?) ne s'accompagnent d'aucune vidéo de lui qui vienne étayer ses prises de position.
Après tout, Baucher cet incompris aurait mérité que son exégète renvoie les frères Lumière en 1854, ou (et) en 1856.
Rien de plus pour moi.
bye
PS : j'ai une vieille photo du Lieutenant Decarpentry à cheval, pas flatteuse du tout, et quand on voit l'élégance du Général qu'il est devenu, on se dit qu'il y a de l'espoir pour tout le monde.
Message édité par: xavier, à: 2009/12/18 20:19
xavier Kenaz