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pensée de la semaine 26

60 replies [Last post]
france
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Joined: 06/03/2007

Bonjour,

Olivier S écrit:

Je regrette que des instructeurs utilisant les simulateurs ne participent pas à cette discussion, ils pourraient vous éclairer sur leurs pratiques comme sur les possibilités de ces appareils bien mieux que moi.

Ce serait en effet intéressant

En même temps il ne faudrait pas s'attendre à ce qu'ils soulignent d'hypothétiques lacunes de l'outil, puisqu'ils s'en servent

Dans toutes les discussions sur le sujet, les réponses qu'on obtient sont "ah, c'est super" la plupart du temps sans aucune précision

Or ce qui intéresse, il me semble, les personnes curieuses de l'expérience est de savoir quel problème concret il y avait au départ et comment il s'est résolu...Olivier et Chrystel nous parlent d'épaules, de coxo-fémorale, là c'est clair

A ce sujet, je me pose quand même une question : ce qui entraîne les contractions du cavalier c'est le risque de dégringoler. Et je vois mal comment on pourrait ne pas être décontracté en étant assis sur un objet dont le mouvement semble régulier si on en croit les vidéos (mais peut-être sont-elles effectivement trompeuses)

En ce qui concerne un simulateur à capteurs, je crois avoir entendu qu'il en existe un à Saumur

P.S. : vous avez raison, Bruno, on s'éloigne de la pensée de la semaine

Message édité par: france, à: 2009/07/02 19:29

SINIGAGLIA Françoise
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Joined: 03/10/2007

je vous rassure ;il n'y a pas que des contractions liées aux "risque de degringoler"! il y a le système proprioceptif interne au corps et dirigé par notre cerveau qui fait que chaque sollicitation d'un muscle va par exemple relâcher son antagoniste.. et il y aussi tout ce que notre corps a mis en mémoire et qui fonctionne un peu "en pilote automatique".. essayez par exemple de soutenir vos abdominaux,et les muscles erecteurs de votre dos.. tout en verifiant que les muscles des faces internes des cuisses ne se sont pas eux aussi, imperceptiblement contractés.. ainsi sans le vouloir vous allez rassembler avec votre dos , soutenir jusqu'a l'arrêt.. tout en disant avec vos cuisses "ben non! avance!!"
l'interêt que j'ai trouvé au simulateur est de pouvoir travailler sur son corps; se concentrer sur notre independance des aides a nous/ tourner les epaules dans un sens.. la tête et le regard dans l'autre.. sans que votre colonne ressemble aux escaliers de chambord,que vos talons remontent.. sans même que vous y ayez pensé!c'est de l'exercice physique, de la prise de pouvoir sur notre propre corps, pouvoir se maitriser, se diviser.. avant d'avoir la pretention d'inculquer des choses a un cheval qu'on va bombarder d'ordres et de contres ordres en langage corporel.
j'estime que ça m'a apporté un plus, j'ai amelioré mon galop, mes epaules en dedans, hanches en dedans.. et mes chevaux ont l'air contents.. je suis plus consciente de l'aide que je peux leur apporter dans la realisation de mouvements rendus difficiles en charge pour eux. et plus magnanime lorsque ça "marche moins" souvent, (très) c'est moi qui les handicape involontairement..
les danseurs font de la barre fixe.. je ne pige pas cette polémique!il se trouve que certains dont je fais partie, estiment ne pas avoir la science infuse. et que je me dois aussi de travailler sur moi, avant de prétendre demander des prouesses d'equilibre a mes animaux.mais celà ne remplace pas les sceances a cheval, celà n'apprend pas a monter a cheval.. c'est sur! bonne soirée a tous,fs

sevestre nadine
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Joined: 17/06/2009

en zappant sur diverses vidéos j'ai constaté que les modèle avec capteur permettent un travail sur l'attitude du cavalier qui semble trés intéressant.

Je trouve qu'il y a vraiment beaucoup d'avantages à ce système : il économise les chevaux et permet de "toucher du doigt" des défauts de position dont nous n'avons pas toujours conscience.
Je pense tester ce week-end car depuis un accident je n'ose plus faire autre chose que du pas et un peu de trot. Je suppose que je vais plus facilement retrouver mes automatismes avec la machine car je ne prendrais pas le moindre risque.(mon cerveau sait mais plus mon corps)à suivre.......

Jean M. B.
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Joined: 19/08/2008

Bonjour toutes et tous,

Nadine, tous les moyens sont bons pour reprendre confiance, et si celui-là vous convient, très bien. Vous pouvez aussi pour vaincre l'appréhension travailler à la longe avec un cheval et un longeur expérimentés, aller en ballade avec un cheval sûr, etc.

Cela dit, les vidéos sélectionnées par Piotr me font froid dans le dos! Les mouvements du cheval pourraient tout aussi bien s'appeler «anti-trot» ou «anti-galop»... Et les jolies petites rênes... pourquoi pas un cavalier les mains sur la tête (un très bon entraînement, en tous cas sur un cheval)?

Bien sûr je sais que Piotr a sélectionné ce qu'il a vu de pire... et c'est vraiment pire que tout!

Encore une fois je ne fais que donner ma petite opinion.

Amitiés,
Jean M

Christopher Cunningham
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Joined: 24/06/2007

Bonjour à tous,

Une différence de taille entre un cheval en mouvement et le meilleur des simulateurs est que ce dernier se meut sur place. Remerciez-moi pour cette lapalissade.

Or si la NASA mettait au point un super simulateur se déplaçant sur un cercle de vingt mètres, il faudrait qu'il le fasse comme un cheval, c'est-à-dire non pas à vitesse constante, mais frappé des micro-accélérations et micro-ralentissements qui caractérisent les allures. En effet, l'animal n'est pas monté sur roues, mais se tire et se pousse au moyens des quatre gaffes que sont ses quatre membres, ou, pour faire très simple, comme un gamin sur sa patinette.

L'inertie propre du cavalier, considérée par rapport à ces micro-variations de vitesse du cheval qui possède une inertie différente, provoque naturellement le jeu du rein, pour peu que l'homme à cheval soit relaxé et bien placé... ou la panique du débutant.

Je ne me permettrais pas de dire que les simulateurs ne servent à rien. S'ils peuvent permettre une certaine prise de conscience de certains blocages, c'est déjà énorme.

Bien amicalement.

Bruno dLB.
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Joined: 24/11/2007

Bonjour,
Je reviens sur ma première interrogation.
Les vidéos (Les pires selon Jean) confirment bien mes inquiétudes :
Autrefois, l'on nous enseignait la main à cheval;
Aujourd'hui, l'on enseigne le dos à cheval.

Je ne sais pas qui procède de l'autre. Mais je vois beaucoup de mauvaises mains.

Cordialement

 

france
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Joined: 06/03/2007

Bonjour,

Les mains sont au bout des bras, eux-mêmes terminés par les épaules, lesquelles sont en haut du dos...il doit bien y avoir une relation entre le dos et les mains

Entre le bon fonctionnement du dos et la "bonne main", à mon sens c'est une autre histoire, mais peut-être je me trompe

Cela dit, les vidéos sélectionnées par Piotr me font froid dans le dos!

Peut-être Piotr nous propose ce qu'il a trouvé de pire ;-) Mais merci à lui d'avoir cherché
Ces vidéos me rendent perplexe : impression de voir toujours la même chose quelle que soit l'allure, un mouvement parfaitement régulier sans les micro-accélérations ou ralentissements dont parle Cunningham

L'appareil doit quand même avoir son utilité pour faire percevoir au cavalier le but à atteindre, l'opérateur étant en mesure d'aider, ce qui n'est pas possible avec un vrai cheval

Questions aux personnes qui ont essayé : est-ce que ce que nous voyons est la position en "balancier global" et en quoi est-ce différent d'une position courante ?

Bruno dLB.
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Joined: 24/11/2007

Oui, France,

Les mains sont au bout des bras, eux-mêmes terminés par les épaules, lesquelles sont en haut du dos...il doit bien y avoir une relation entre le dos et les mains.
Entre le bon fonctionnement du dos et la "bonne main", à mon sens c'est une autre histoire, mais peut-être je me trompe

Nous sommes bien d'accord sur la localisation des mains.
Mais, jamais, je n'ai vu de séance sur le "ch'val de fer" dans laquelle on cherchait à éduquer la main.

On parle volontiers du confort du cheval, comme si celui-ci était étranger à la (bonne) main.

Je trouve cela inquiétant.

 

sevestre nadine
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Joined: 17/06/2009

Je vais donc tester dimanche.

Je ne me complique pas tant sur ce sujet je vois le système comme une aide annexe :

vous avez des personnes qui n'ont pas conscience de se tenir de travers, ce qui est incompatible avec une bonne assiette et tout ce qui va en découler pour l'équilibre du cheval et la qualité du travail.

vous avez des personnes qui ont des appréhensions : elles sont plus faciles à enrayer sur une machine.

pour ressentir le trot enlevé pour un débutant je pense qu'un essai sur une machine peut lui faciliter la tâche et soulager un cheval.

mais je suis d'accord avec vous je ne pense pas que cela puisse permettre de former un cavalier.
Je pense que la machine de par sa régularité ne peut pas faire ressentir les mouvements d'un véritable cheval.
Je vois ça comme une séance de kiné pour améliorer l'attitude faire comprendre les inter actions entre différents muscles.

Je vois ça comme une séance de kiné.
C'est du même ordre que d'utiliser des dynamomètres pour mesure la force exercée sur les rênes.
Je vous raconterai à mon retour.

Webmaster
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Joined: 16/05/2011

L'objectif du simulateur n'a jamais été, je pense, d'apprendre à monter à cheval pas plus qu'un vélo de salle ne permet au cycliste de maîtriser la trajectoire de sa bicyclette dans les courbes, les routes au revêtement irrégulier, la circulation, en cas de vent etc.

Sur son site simulateur.clergerie.free.fr/, Peteris Klavins explique les objectifs de l'appareil :

"En fonction des objectifs recherchés, les exercices sur simulateur permettent de solliciter de façons très spécifiques les chaînes musculaires et les coordinations motrices plus ou moins consciemment impliquées dans la « gestuelle biomécanique « des cavaliers en procurant des facilitations immédiates et générant des bénéfices à terme."

C'est effectivement ce que j'ai trouvé dans les deux stages que j'ai effectués: la prise de conscience des muscles qui entrent en jeu (et de ceux qui bloquent: j'avais un problème d'épaules nouées à cause des longues heures que je passe devant l'ordinateur, à utiliser la souris), la coordination de mes mouvements au galop (pour les changements de direction, pour les départs au galop sur le pied voulu, pour les changements de pied rapprochés).
Avant le premier stage, j'avais déjà une bonne assiette à force de monter des trotteurs inconfortables mais il m'avait fallu plusieurs années pour l'acquérir et j'arrivais à avoir mal au dos.
Après vingt minutes de stage, j'avais amélioré mon assiette (beaucoup moins de variations de pression sur la selle) et je n'ai plus mal au dos car j'amortis les mouvements par le jeu de l'articulation de la hanche et plus par le jeu de mes lombaires.

Je sais aussi que certaines personnes utilisent le simulateur comme moyen de rééducation et d'entraînement musculaire ou pour s'échauffer avant de monter à cheval.

Qu'il n'y ait pas de travail sur l'éducation de la main me semble normal et même rassurant: la bête n'a pas été conçue pour ça, elle n'a pas de bouche ! Par contre, j'ai remarqué sur les vidéos que j'ai pu faire que la main des stagiaires bouge en début de stage quand ils fonctionnent de leur façon habituelle et qu'elle se stabilise quand ils trouvent le balancier global. Mais je n'en ai pas vu assez pour généraliser !

Nicole LAHM - Webmaster