pensée de la semaine 26
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« Seul l'homme qui aime le cheval, qui le comprend et qui le sent, peut posséder le tact équestre. » Nuno Oliveira
Aimer, comprendre et sentir, bien sûr maître !
Mais je crains que cette vérité constatée ne fasse pas avancer les choses. Tous les cavaliers en échec sont animés de ces sentiments. Mais, comment aimer, comprendre et sentir lorsque le débutant n'a pas, comme le signalait la semaine dernière Yves Katz : la connaissance et la compréhension de son corps.
Toutes les difficultés commencent et se terminent avec la main expérimentée.
Je me souviendrai longtemps encore des séances d'équitation sur tabouret pendant lesquelles il fallait s'asseoir et se lever du tabouret sans que les mains ne bougent, des séances à cheval bras croisés dans le dos et les doubler au galop les bras en croix, et, ..... les heures de tape-cul. Ainsi, mon ancien instructeur disait : quittez vos réflexes d'hommes pour devenir cavaliers.
Tous ces exercices n'ont plus cours, ..... et pourtant, ils avaient une valeur pédagogique.
Les débutants pensent qu'une "équitation moderne" peut venir à eux, sans efforts, sans renoncements : cela est faux.
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Que l'on me pardonne ce propos d'un autre temps ....
bonsoir tout le monde! j'ai dejà pu eprouver ces difficultés sans enquiquiner un brave cheval? grace au simulateur chez sylvain, merci mr Peteris, avant je me croyais "acceptable" .. maintenent je me juge "infirme"!! non bien sur je plaisante! ce n'est pas une critique! loin de là!
mais c'est en sentant ses limites qu'on peut essayer de les repousser! non?..
et qu'elles sont proches et nombreuses ces limites! que notre corps et ses automatismes s'imposent!
et là on se dit.. pauvre cheval! amicalement, fs
Ma séance de simulateur avec Isa Danne a commencé à m'ouvrir les yeux et m'a permis de mesurer tout le chemin qu'il me reste à parcourir. Chemin d'autant plus long que je partais de zéro ! En attendant de la revoir (dès cet automne si tout va bien et qu'elle est disponible), et sur ses conseils, je travaille aussi sur un tabouret à roulettes que je fais tourner dans un sens et dans l'autre... et je m'aperçois combien il est difficile de déverrouiller certaines articulations (surtout le bassin !). Mais avec un travail quotidien et de la patience, ça avance, doucement, mais ça avance.
Je retiens cependant l'exercice de Bruno : "des séances d'équitation sur tabouret pendant lesquelles il fallait s'asseoir et se lever du tabouret sans que les mains ne bougent". Et je vais tâcher de l'intégrer aux exercices que je fais (presque) tous les matins.
Au passage, si d'autres ont des suggestions d'exercices qui peuvent être faits "à pied", je suis preneur !
Bonsoir à toutes et tous,
Bien sûr que l'amour et le sentiment ne suffisent pas, il leur faut une base de technicité plus que minimale!
Les heures de tape-cul (et NO en a fait dans ses jeunes années, il racontait que son maître lançait le trot sans étriers par dizaine de tours et partait faire ses comptes...) sont indispensables mais le tact évoqué ici concerne dans son esprit la haute équitation, où les problèmes pratiques de stabilité, de fixité, et d'école des aides sont déjà résolus.
Je m'avoue (et là je n'engage que moi) plus réservé que certains sur l'utilisation des chevaux artificiels, munis ou non de roulettes ou d'autres dispositifs, car j'ai bien peur qu'ils n'éloignent de la possibilité de ressentir des sensations à cheval, le jour où l'élève a atteint le niveau approprié pour cela.
Amitiés,
Jean M
Merci de vos réponses, je craignais que mon intervention soit boudée par certain(e)s. Le nombre d'exercices possibles est innombrable.
Sur le tabouret, les mains fixes à toutes les hauteurs : les épaules, le nombril, etc.,
au sol, faire une roulade en tenant un verre plein d'eau !
Pour en revenir au tabouret, les yeux fermés, j'y ai fait de belles reprises .... aujourd'hui, le relais est pris par la sophrologie.
A cheval, les "dresseurs" passent leur temps à "tricoter" alors que les chevaux et les cavaliers auraient grand bénéfice à trotter et galoper en extension (à vive allure hors des rectangles et des manèges poussiéreux) !
Il ne faut pas perdre le goût du travail, de l'effort sur soi au lieu de se perdre dans un verbiage "jeune" conduisant à faire croire que le langage châtié (suranné) est un handicap à l'apprentissage équestre. (oui, j'ai entendu cela il y a peu de temps).
Le travail de la main fut l'obsession de Baucher, que Beudan repris à son compte (Main sans jambes). Baucher, commence avec son mors releveur pour parfaire le travail de la main, ensuite, il semble troublé par l'opposition jambe/main usant beaucoup trop des jambes et finit par nous livrer l'impératif dressage de la main "toujours ça"!
Amicalement
Jean M. B. écrit:
Bonsoir à toutes et tous,
Je m'avoue (et là je n'engage que moi) plus réservé que certains sur l'utilisation des chevaux artificiels, munis ou non de roulettes ou d'autres dispositifs, car j'ai bien peur qu'ils n'éloignent de la possibilité de ressentir des sensations à cheval, le jour où l'élève a atteint le niveau approprié pour cela.
Amitiés,
Jean M
Le simulateur de PK n'est pas un cheval artificiel; il n"a absolument pas pour but de faire ressentir des sensations à cheval.
A une époque où les cours de maintien n'existent plus, où les gens sont souvent dans une attitude introvertie, où les séances de mise en selle sont mises au pilori, le simulateur permet au cavalier, futur ou même déjà confirmé, de prendre conscience de son corps et de sentir comment il fonctionne en relation avec ce qui se rapproche des allures du cheval.
Ainsi plus au fait de son fonctionnement, le cavalier pourra plus facilement gérer son corps à cheval et donner priorité à cette aide qu'est le corps pour converser avec son cheval et en ressentir tous les messages.
Je pense que le vocable "simulateur" induit en erreur car il fait penser que l'outil de Peteris cherche à imiter un cheval ce qui n'est pas le cas.
Pour en avoir discuté au stage de Strasbourg, il me semble que "préparateur physique" représenterait mieux l'objectif de la chose.
Bonsoir,
Je voudrais mettre en valeur cette phrase de Bruno, en la répétant :
« Quittez vos réflexes d'hommes pour devenir cavaliers. ».
Amicalement.
Message édité par: phfarnault, à: 2009/06/30 22:25
Bonsoir à toutes et tous,
Yves:
Le simulateur de PK n'est pas un cheval artificiel; il n"a absolument pas pour but de faire ressentir des sensations à cheval.
Je l'admets volontiers, mais le but affiché n'est pas suffisant pour me rassurer, ni, Nicole, un changement de terminologie.
D'ailleurs je ne vise nullement cet instrument particulier ni d'autres plus ou moins perfectionnés. La préparation physique des cavaliers est indispensable, mais l'idée d'un dispositif qui imite d'une manière ou d'une autre les mouvements du cheval (et ne me dis pas Yves que le simulateur que tu cites ne le fait pas) me semble une très mauvaise idée parce qu'il crée inévitablement des réflexes chez l'apprenti, et comme l'imitation du cheval est forcément lacunaire les réflexes créés ont toute probabilité d'être faux.
Encore une fois je ne fais qu'exprimer mon opinion, et ne veux rien imposer à personne.
Amitiés
Jean M
c'est très loin d'être un simulateur "de cheval".. mais il peut nous faire percevoir tout les minis bloquages, les disfonctionnements de notre corps qui vont retentir comme de fauuses notes sur notre cheval.. et qu'on lui attribuera peut être trop facilement..
soyons dejà nous mêmes constructifs, essayons de nous rapprocher le plus près possible d'une coherence d'equilibre et de propriceptions.. avant d'aller oser demander a notre animal d'être irréprochable, malgré nos aides imperceptiblement "baladeuses".. ça n'empêche pas le sentiment equestre.. loin de là.. ça permet même de les afficher les plus "sincères" et "respectueux" qui soient..
montaigne disait qu'il fallait prendre soin de parler le langue "etrangère" en pays etranger...
j'essaie juste d'affiner mon dialecte basique.. grace a ces "repétiteurs infatigables".. bonnes soirée a tous! françoise
"Mais, comment aimer, comprendre et sentir lorsque le débutant n'a pas, comme le signalait la semaine dernière Yves Katz : la connaissance et la compréhension de son corps."
Et si , cela ne concernait que le débutant.....Mais malheureusement.....
Mais si vous pouviez imaginer le nombre de gens dont les chevaux ne travaillent pas correctement, parce que le cavalier a une gestuelle en désaccord avec ce qu'il attend de son cheval...
Ah cette mise en selle tant décriée aujourd'hui! si elle était encore pratiquée, mais avec réflexion et non pas uniquement pour passer le temps, comme les chevaux s'en porteraient mieux et combien les cavaliers apprécieraient plus d'être en selle
Message édité par: KATZ, à: 2009/06/29 19:11
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/