lu sur équipassion: l'impulsion "organique"
- Login to post comments
502 Bad Gateway
Bruno dLB. écrit:
... vous avez parfaitement réagi au stimuli (sourire). Bruno<br><br>Message édité par: BLB, à: 2009/01/03 21:56
...il paraît que je suis proche du sang !!!
Bien cordialement
Maryan écrit :
JC Barrey explique aussi à propos du claquement de la chambrière qu'il est inutile s'il n'atteint pas son but, sous peine de passer pour un dominant maladroit et pas si imposant que ça !!!
Après relecture, je relève cette citation qui me semble d'un intérêt majeur pour le cavalier, le soigneur, en un mot, pour l'homme de cheval: se faire respecter.
i.e. à cheval : utiliser clairement et efficacement les aides ; à pied : pouvoir conduire son cheval en licol sans se faire trimbaler.
Je me souviens de la sortie au pré des poulains PS d'un an. Deux poulains en licol tenus par la main droite et deux autres par la main gauche ; et cela se passait relativement bien (sur une distance de 800/1000 mètres) alors que je me suis fait récemment emmener par deux trotteurs bridés ...
S'agit-il alors de la place hiérarchique de l'homme ou bien de l'attention que le cheval apporte à la présence de l'homme ?
Un grand merci de m'éclairer sur ces points : qui est l'homme pour le cheval et où le situe-t-il ?
Votre dernier post ne manque pas d'humour ! Cordialement bruno
Message édité par: BLB, à: 2009/01/04 17:10
Bonsoir,
Je suis heureux de la rencontre entre Maryan et Bruno…
Concernant cette phrase de Maryan :
« JC Barrey explique aussi à propos du claquement de la chambrière qu'il est inutile s'il n'atteint pas son but, sous peine de passer pour un dominant maladroit et pas si imposant que ça !!! »
Ne vaut-il pas mieux éviter de s’embêter avec cela ? « Dominant ou pas dominant » peuvent être ignorés, si l’échange entre les deux est juste.
Atteindre son but : c'est-à-dire ne pas être effectué au bon moment. Cela a été dit.
Est-ce que le « problème » n’existe pas de façon identique sur l’instant précis de la remise de la récompense (sucre) qui ne correspond pas à l’instant précis de l’obéissance du cheval.
Pour ne pas « tromper » le cheval sur notre intention, la caresse de satisfaction instantanée est suffisante, comme l’attitude en temps réel du corps du cavalier satisfait de son cheval. Comme la voix apaisante et encourageante.
La chambrière risque de distraire le cheval, qui a tout intérêt à observer plutôt les gestes de l’homme (position…) qui veut le faire progresser.
En ce qui me concerne, elle me gêne… J’opte pour la première partie de la phrase : le claquement (voire la chambrière) est inutile.
Ce n’est pas simple, heureusement que le cheval est tolérant !
« Je me souviens de la sortie au pré des poulains PS d'un an. Deux poulains en licol tenus par la main droite et deux autres par la main gauche ; et cela se passait relativement bien (sur une distance de 800/1000 mètres) alors que je me suis fait récemment emmener par deux trotteurs bridés ... » Bruno, si je peux me permettre, ma réponse est simple :
Les jeunes chevaux (bien élevés) ne savent pas encore qu’ils peuvent « emmener » l’homme. Il faut et il convient qu’ils restent dans cette ignorance toute leur vie, que l’homme soit à coté d'eux ou sur leur dos. Le « travail » juste commence tôt.
« Qui est l'homme pour le cheval et où le situe-t-il ? » Bruno.
Vais-je m’égarer, en cherchant à vous répondre ?
Est-ce que cette question peut vouloir dire : comment « tromper » l’animal/cheval pour qu’il considère d’abord l’homme comme un des siens ?
Peut-on répondre par le biais de l’odeur ?
Il est clair que le cheval a en lui le sens précis que nous ne sommes pas des amis… Nous ne pourrons le distraire de cela !
Parce que l’odeur de l’animal/homme mangeur de viandes n’est pas la même que celle de l’herbivore…
Mais l’homme/herbivore existe également !
Il nous reste à communiquer par gestes, par sons, par des positions, et par amour…
Je me souviens d’un charmeur de serpents qui disait combien il devait aimer ses serpents pour les rendre « respectueux » de sa personne. C’en était saisissant, mais pas sans danger!
Amicalement.
Message édité par: phfarnault, à: 2009/01/04 17:28
Je vous propose d'ouvrir un nouveau sujet la question de Bruno:
Qui est l'homme pour le cheval et ou le situe-t-il?
Une question à laquelle les biologistes du comportement équin apportent réponse.
A vous de jouer, Bruno, et merci à Philippe de copier sa réponse à la suite.
.
Message édité par: PODER, à: 2009/01/04 18:50
Catherine, j'ai sorti toute ma collection de cheval magazine de 1982 à 1987, et je n'ai pas retrouvé le texte de JCB sur la biologie de l'impulsion.
C'est avec nostalgie que j'ai revisité les sommaires, Gossin, Leblanc, Barrey, Henriquet...
Mais peut-être le texte n'était-il pas annoncé en sommaire...Dès que j'en aurai le temps je décortiquerais tout ça, promis.
Bonjour,
J'ai lu ce post avec attention, et, pendant les vacances de Noël, j'ai pris grand soin d'échauffer mon cheval en m'inspirant de ce que j'avais lu ici. Mon cheval est un diesel, il lui faut beaucoup de temps pour être au mieux. Etant donné le froid, j'ai pris mon temps, beaucoup de pas rênes flottantes, cercles, début d'incurvation, puis un peu de trot et de galop dans les mêmes conditions, je raccourcis un peu mes rênes, mêmes chose, jusqu'à arriver au travail proprement dit : je n'ai pas eu le même cheval que d'habitude au final, beaucoup plus décontracté plus vite, vraiment dans le mouvement en avant, dans la mesure où mes mains ne le gênent pas, et une fluidité dans le travail que je n'avais jamais eu avant.
Pour répondre à Bruno par rapport à la manipulation des chevaux, une anecdote.
Mon cheval est un ancien "mal éduqué", j'en avais déjà parlé, quand je l'ai acheté, en main, il ne respectait rien ni personne. Je suis aveugle, donc ma première préoccupation a été de lui apprendre à ne pas me marcher dessus pour des raisons de sécurité évidentes. Ca a pris du temps, et encore aujourd'hui, je ne tolère aucun écart, on ne me tire pas pour brouter quand on doit aller à la carrière, on n'essaie pas non plus de m'embarquer d'un grand coup de tête et d'épaule vers la brouette de paille qui est à proximité dans une allée, choses tentantes...
Printemps dernier, réparation de lignes à haute tension près du club : un bruit de fouet qui s'entend sur des kms. Les chevaux étaient encore au boxe. Je décide de sortir mon cheval, mais au manège, je pense que je n'aurais jamais réussi à atteindre la carrière. J'opte pour une séance de longe : la première où j'ai eu peur : cheval paniqué, toujours à la limite du demi-tour ou de se pointer, trempé au bout de 5 minutes. Alors que mon cheval tourne en longe comme une horloge, et en liberté aussi d'ailleurs. J'essaie d'obtenir, à tort ou à raison, je ne sais pas bien d'ailleurs, un ou 2 tour dans le calme,puis je décide de le rentrer au boxe.
A mon père, qui me guide dans mes déplacements, je conseille de se mettre en retrait, car j'ai vraiment eu très peur de me faire déborder étant donné la peur de mon cheval face à ces bruits et le fait qu'il fallait traverser une petite partie du bâtiment principal manège+boxes, puis une cours pour entrer ensuite dans le bâtiment où se trouve son boxe. Tout ça dans le bruits réguliers de claquements des fils.
et bien non. Je ne dis pas qu'il était serein comme d'habitude, loin de là, mais il est resté à ma hauteur, sans chercher à m'emmener, ni même à me dépasser, ni à me marcher dessus pour rejoindre le boxe. Je lui ai beaucoup parlé, et ayant une longe très courte pour ne pas me faire déborder, j'ai gardé constamment une main sur l'encolure.
Je ne sais pas ce que je suis pour lui, mais je sais qu'il me respecte, en tout cas jusqu'à présent, je le rassure peut-être???
Je m'excuse pour la longueur de ce message...
Sophie
Mis Sophie,
il semble important de faire un bon quart d'heure au pas avant de solliciter son cheval. C'est d'ailleurs un instant privilégié pour évaluer les bonnes dispositions "du jour" et faire des flexions dans le calme. A même titre qu'un cavalier doit s'échauffer les épaules avant de monter (les vertus du pansage).
Il parait évident, Mis Sophie que votre cheval était sous l'influence d'un stimuli suffisamment important pour se transformer en hyper-réactif.
Votre anecdote illustre parfaitement les sources de l'impulsion et le retour au calme.
Pour nous cavaliers le tout est dans le contrôle de cette impulsion pour la doser et l'entretenir au degré qui nous intéresse pour un travail donné à l'image du cheval de CSO devant un obstacle. Bien sûr, le cavalier stimule mais aussi, le cheval évalue.
Cordialement, bruno
Mis Sophie, je rejoins Bruno dans son analyse et j'ajoute : pour votre cheval, à la lecture de votre post, vous faites figure de leader : celui qui a de bonnes initiatives, qu'il convient de suivre pour accéder "aux bons plans" !!!
Dans son système référentiel, vous êtes associés à des situations apaisantes, à des solutions gratifiantes.
De ce fait, dans la confusion environnante, votre voix, votre contact (en l'occurrence cette main sur son encolure) sont autant de fil d'ariane pour l'aider à retrouver la sérénité.
C'est ça la confiance.
Le fait qu'il "prenne sur lui" pour maitriser son déplacement sans vous heurter malgré son stress est une preuve de votre dominance sur lui. Il respecte votre personne et votre espace personnel. Il se place à la distance que vous imposez.
je pense aussi qu'il était judicieux de faire s'écarter votre père car je ne sais pas comment le cheval perçoit le binôme que vous formez ensemble, vous étant la seule à intervenir sur votre cheval si j'ai bien compris.
Bonjour Sophie,
Je trouve votre témoignagne admirable !
Je ne suis pas encore arrivée à être un leader pour mon cheval en 1 an de travail, et çà me désespère.
Très sincèrement, bravo à vous Sophie !
Miralda
Merci mille fois chère Maryan.
Votre intervention fait plaisir.
Il n'y a pas de problème, au contraire, vous avez parfaitement réagi au stimuli (sourire).
— L'aménagement du box n'est qu'un moyen de mettre en place une communication. Ainsi, tous les apprentis jockey, avaient l'occasion d'exercer un effets sur leurs chevaux.
— les relations "sucrées" : c'est en réponse à leurs excès actuels comme le pense France.
je prendrai le temps de relire vos lignes. Cependant j'ai toujours étais très surpris de considérer la différence des relations homme/cheval dans les milieux amateurs et professionnels d'avant 1968.
Vos remarques sur le comportement du dominant sont bien justes. Étudiés sous l'angle homéopathique, il existe 2 sortes de dominants :
— 1 le petit chef bagarreur (il tape et mord volontiers)
— 2 le vrai dominant reconnu et respecté de ses congénères (il lui suffit généralement de coucher les oreilles pour se faire respecter).
Soyez assurée que je vous lis avec beaucoup de satisfaction.
Bruno
Message édité par: BLB, à: 2009/01/03 21:56