lu sur équipassion: l'impulsion "organique"
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Chose promise chose due, hop, certainement un long post au sujet des
endorphines. Je vous laisserai seuls chercher une version
plus "scientifique" de la chose: je n'ai pas encore effectué ces
recherches et suis restée sur l'implacable "senti" des faits....
Voici donc une histoire....
J'étais au Brésil, sur un projet de reboisement forestier.
La "fazenda" c'était quatre baraquements de bois à 3 heures de 4*4 du
premier point civilisé. Dans la partie défrichée que le projet
tentait de rendre à la forêt, c'était des pistes rectilignes de
latérite qui sillonnaient les 3000 hectares. Autour, sur 10 000
hectares, c''etait la "vraie" forêt: celle où l'on ne s'aventure pas
seul.
Mon job consistait à mettre en place tout un système cartographique
et d'inventaire forestier. Avant d'entrer en "phase terrain"
(effectuée à cheval, et en moto), j'avais plusieurs mois de
bidouillage informatique pour monter et programmer tout le
système.... Ce qui signifiait dix heures d'ordi par jour dans
l'unique pièce climatisée du bureau de la Fazenda. Dehors, quarante
degrés, orages tropicaux et foultitude de "piums": du lever au
coucher du soleil, chaque pas vous voyait couvert de milliers de ces
minuscules moustiques diurnes dont les piqures étaient terriblement
urticantes. Du lever au coucher du soleil, on sortait donc presque en
scaphandre de toile pour s'en protéger......
Bref, hormis mes promenades du soir sur le dos de Canario (le cheval,
inutilisable pour le tri du bétail car trop nerveux, qui m'avait été
tout naturellement dévolu), je passais mon temps devant l'ordi, et la
bouffe brésilienne étant ce qu'elle est, constatais rapidement que je
devenais de moins en moins leste et mes petits kilos devanaient
gros.... J'étais en train de me transformer insidieusement en
bombonne butagaz....
De plus il me fallait m'aérer plus les neurones pour pouvoir les
utiliser: le soir je me sentais "saturée".
Je pris donc un jour la solide résolution de partir marcher seule le
matin sur les pistes de latérite, avant l'apparition des piums.
Avant le lever du soleil (6heures du mat), je chaussais donc mes
croquenots et partais d'un bon pas dans la brume.
Ces promenades me valurent de croiser la faune locale (tapir,
capybaras et deux panthères), mais furent surtout l'occasion d'une
expérimentation sidérante: suivez bien ce qui va suivre, et imaginez
le transposé sur la mécanique-chimie non pas d'un humain de 60 kgs,
mais bien un cheval de 500 kgs.........
A la première balade, j'étais furieuse de cet enbompoint, et voulus
courir, pour "jeter tout ca loin de moi", j'échauffais donc un peu en
marche rapide, puis tentais de courir.
Dès les premières foulées des chocs terribles me parcoururent. C'en
était presque douloureux. Je pensais qu'il me fallait passer au dela
et me mettre en route et continuais, mais foulées après foulées il
devanit évident que JE ME FAISAIS MAL. Chaque foulée était comme un
traumatisme, une violente onde de choc qui m'ébranlait de partout. Je
repris la marche. Cela allait mieux. En fait donc je devais être trop
en surcharge (2 kgs de plus que d'habitude!!) pour pouvoir courir
sans me faire mal. Malheureuse comme une pierre de mon incapacité, de
ma médiocrité, je marchais le plus fort que je pus.
La marche non, cela ne faisait pas mal.
Au balades suivantes, cela allait de mieux en mieux. La marche rapide
était un exercice fort performant: j'appris à dérouler des foulées
comme une machine en mode automatique. Je sentais bien un temps de
mise en route d'environ 10-15-20 minutes, et ensuite j'aurais été
capable de couvrir la planète de ce pas extraordinaire.
Je revenais, une heure plus tard, sereine, les neurones aptes au
travail de concentration, suante, au moment ou le soleil commence à
éreinter le sol et les piums à attaquer.
C'était formidable et j'avais complètement oublié mon désir de course
inadéquat et si catastrophique du premier jour.
Au bout d'une dizaines de sorties (je ne me souviens plus bien), je
partis d'un pas aussi alerte, joyeuse (ces sorties étaient un grand
plaisir), et m'engageais dans les chemins de traverse... Un peu plus
tard (je marchais fort), je vis en travers du chemin une longue heure
ornée d'une toile d'araignée perlée de rosée.
J'aurais pu passer à coté.
Le fait est que, par jeu, d'une détente gigantesque, je sautais par
dessus.
A l'aterrissage derrière je rebondis, et encore, encore, je me mis à
courir, pour la griserie, pour le plaisir, sautant la moindre herbe
comme s'il se fut un obstacle gigantesque, puis j'accélérais, prise
d'une furie joyeuse, jusqu'à ce que je n'en puisse plus, jusqu'au
premier signe de douleur "dedans"..... et là repassais au pas, ce pas
mécanique et performant, reprendre mon souffle dans cette marche qui
m'était devenue si facile, heureuse à un degré inexprimable de cette
folle course.
Je pouvais donc courir.
Dans les sorties qui suivirent, une fois les 15 premières minutes
de "chauffe' (et c'était comme une évidence dans mon corps, ces 15-20
minutes ou il ne fallait rien faire de traumatique), je pris
l'habitude de courir un peu, juste pour le plaisir, juste parceque je
sentais une sorte "d'impérieux rebond" grandir en moi, qu'il fallait
satisfaire, auquel il fallait répondre.
Je m'arrêtais toujours au moindre signe de peine "dedans", à la
moindre difficulté.
Et de fais je me mis à courir de plus en plus. De plus en plus loin,
de plus en plus longtemps.
Alors, dans ces herbes, dans ces bonds par dessus les herbes, me vint
comme une évidence terrible: un cheval c'est "ça", cet "impérieux
rebond interne" multiplié par dix, quinze! J'ai imaginé ma mécanique
et ma chimie d'avorton humain à l'échelle de la puissance motrice
d'un cheval et cela a été une révélation.
Pourquoi les chevaux de course sont ils "fous", ingérables, voire
dangereux avec une demande disproportionnée en action??: accoutumance
aux endorphines issue de l'entrainement.
Pourquoi certains chevaux sont ils anormalement "speed", comme
Canario par exemple??: métabolisme avec une dépendance accrue aux
endorphines.
Pourquoi certains chevaux "embarquent"??: le feraient ils encore,
auraient-ils besoin de le faire si on prenait le soin, en tout
premier lieu, de répondre à leur BESOIN VISCERAL, ce rebond interne??
Pourquoi le moindre plomplom à la retraite se sent pousser des ailes
à la vue d'une grande étendue?? Le cheval est, par essence même, un
camé aux endorphines. On peut ensuite amplifier par l'entrainement
cette caractéristique, mais à l'inverse il serait bien maladroit de
la nier, même pour un cheval de loisirs...............
Comment peut on rendre un cheval "heureux au
travail", "allant", "vif"??: par un entrainement très progressif
permettant de sublimer cette "essence" du cheval, au propre et au
figuré!!
Depuis je ne concois le travail qu'à travers cette vision "organique"
de l'impulsion, cette "loi interne" qui fut si implacable sur moi:
- je ne demande jamais une allure vive avant 15 minutes de travail,
sinon je considère qu'on est susceptible de lui faire MAL (pas
forcément visible physiquement mais effort pénible, non plaisant,
insurmontable).
- je tente toujours de jauger la "demande" du cheval et d'y répondre
en priorité avant de commencer un travail de concentration
- je ne demande pas le trot à un jeune cheval avant qu'il ne soit
capable de faire des scéances COMPLETES d'un pas vif et allant, à
fort engagement. Voire meme J'ATTENDS que le cheval manifeste, un
jour, de lui meme, l'envie de trotter.... Idem ensuite pour le galop.
(valable en extérieur, en carrière, en longe... etc)
- les temps de travail aux allures vives sont longs (20-30-40 minutes
parfois), car c'est seulement dans l'effort prolongé qu'apparait la
sensation de bien être, de plénitude.
Et mes chevaux deviennent "de feu", allants, disponibles,
équilibrés, "repus" (!!!), des chevaux magiques. C'est de cela que
vient l'idée du nom de nom "carnet de notes" www.chevaux-de-feu.net
LOL!!). J'en ai eu quatre depuis cette révélation et c'est un régal à
chevaucher en compagnie de tels partenaires, de travailler avec une
telle disponibilité.
Corollaire de cela: chevaux vifs, qui lorsqu'on les met au repos,
necessitent deux jours de reprise de travail avant d'être à
nouveau "bien" dans leurs baskets. Les scéances de reprise sont
toujours médiocres, car l'action appelle l'action, et je
déconseillerais donc aux gens qui n'ont pas les moyens de répondre à
cette demande de "grand sportif" de mettre en place une telle
démarche. Cela implique de "pouvoir", moralement et physiquement,
partir sur des extérieurs de type "entrainement endurance".
Je parle vraiment ici de la gestion, de la construction, d'un "cheval
athlète" en sublimant, autorisant ce qu'il est vraiment à la base: un
drogué au déplacement.
Applicable à l'endurance, à l'obstacle, au dressage de haut niveau
(necessitant un engagement physique +++), etc....
Allez hop, je vous laisse chercher la partie "scientifique" de tout
ca pour ceux que cela interesse, et pour conclure, voici une petite
citation que j'ai découverte récemment, du Genéral Decarpentry, au
sujet du cheval "mis" pour la haute école ("dressé"= ici le dressage
avancé = piaffer, passage et tout le saint tremblement: pas juste
quelques anodines épaules en dedans LOL):
"L'impulsion doit avoir, pour le cheval dressé, l'intensité
lancinante d'un besoin physique impérieux et permanent."
Que je sois pendue si cela ne ressemble pas à une définition
très "organique" de l'impulsion..............
CQFD ! J'adore ! Merci Isa, c'est exactement ça - eureka !
(j'ai été moi même accroc au footing il y a quelques années - ça m'est bien passé!, mais je me souviens tout à fait de la griserie et du bien-être en milieu de course ou tout à la fin pour un dernier sprint, et bien sûr le bien-être après la course - une vraie drogue).
C'est un super parallèle ; pour avoir du feu sous la selle (comme disait NO, mais je ne me souviens plus exactement des mots): c'est facile à expliquer aux autres et illuminant pour guider son travail.
...L'IMPULSION !
je n'avais jamais pensé aux endorphines.. mais ma foi! en tous cas c'est d'une logique imparable!expliquée plus ou moins differements par d'autres ecuyers, mais le principe restant le meme.. est ce qu'avec une explication scientifique "carrée"et "claire" va t on enfin voir des chevaux echauffés lentement, puis travaillés dans une lente et saine progression?j'en doute malheureusement, les humains jeunes et vieux sont accrocs a leur satisfaction immediate de carnassiers, surtout le samedi après midi!! merci isa c'etait chouette! françoise
hihi françoise ,
je suis confrontée moi à la problématique suivante :échauffer au pas un jeune entier de 5ans tout en évitant la version adolescentes en furies ( et heureusement que le jeune commence à écouter un peu, il y a 2 jours à 10 cms prêts on entrait en collision avec une moins jeune mais toujours sans contrôle ( les gens ont tendance a croire que s'ils crient leur cheval va mieux comprendre ,semblerait-il ! et que si les chevaux sontexcités par l'hiver il faut commencer par galoper , moyennant quoi je m'arrête régulièrement le temps d'observer le planer suivi de la rencontre brutale avec le sol de ces demoiselles et d'attendre qu'elles daignent récupérer leur monture !
Alors mon petit jeune est bien tenté de faire comme les copains ,et je dois être douce et ferme pour lui dire que nenni ,il va rester gentiment au pas ,pour commencer !
et quand la gent adolescente ( attardée parfois dans le genre ) a jeté son feu (de paille ) et se retrouve muette , nous commençons gentiment a évoluer aux 3 allures , feu canalisé , dont mon plus grand souci est de garder toute l'expresivité et la développer ,tout en rendant le jeune cheval gérable pour sa propriétaire .
jusque là je montais à des heures où la jeunesse dors , mais les températures hivernales me rendent socialement plus ouverte ( et la nécessité aussi de l'habituer aux conditions compète )
j'ai lu avec plaisir le texte d'Emmanuelle , dont j'avais fortement regretté que l'auteur ne soit pas cité ( merci piotr ) d'autant que me sentant m'engourdir quelque peu , j'ai pris la décision de me lever encore un peu plus tôt pour aller marcher !
il me fait penser aussi a cette phrase de mon amie Josette qui est restée ancrée en moi : "j'ai compris que la réalité du cheval c'est de regarder passer le temps , sauf quand il est en mouvement , car alors il le précède , et là il faut être à la hauteur !" que je vous laisse méditer.
Bonne journée à tous , je m'en vais travailler .
Hello :)
Ce texte est effectivement ma prose ;)
Posté sur un autre forum sous mon pseudo habituel mais différent de mon nom donc Isa ne pouvait pas deviner :).
Expérience que já i involontairement "subie" et 'découverte" au Brésil en 2001.
Mis en pratique depuis sur 2 chevaux. Ai réussi à canaliser et "satisfaire" une camée aux endorphines frénétique. Ai réussi à construire de toute pièce un cheval généreux avec une flemmarde de compète.
Cette approche "biologique" de l'impulsion a été pour moi une révélation. Pas eu besoin de le lire dans les livres, mon corps a été le "laboratoire" sans équivoque.
Si vous avez des références d'auteurs qui se penchent sur cette biologie de l'effort je suis preneuse +++.
Bien à tous.
Kaïs Linden alias Camille Estrade
Bonjour,
un compte rendu d'un stage de Jean-Claude Barrey, disponible sur Equipassion, aborde le sujet de l'impulsion organique, je cite :
"L’apprentissage du travail équestre commence avec l’impulsion. L’impulsion, c’est l’activation de la
formation réticulée. C’est un système cérébral complexe qui régule l’excitabilité et la veille de tout individu. C’est ce qu’on appelle aussi l’influx nerveux. C’est un comportement volontaire qui mobilise les fonctions motrices et même sensori-motrices chez le cheval, car il est doté de « neurones bipolaires »,ces neurones combinent la réception sensorielle et l’action motrice.
La formation réticulée s’enclenche par un stimulus un peu plus fort que d’habitude.
L’impulsion « innée » de certains chevaux est en fait la manifestation d’une plus grande réceptivité aux stimuli environnementaux. Il faut surtout retenir qu’elle relève d’une action motrice volontaire."
Les propos de JC Barrey me semblent bien hermétiques et très éloignés de ce que peut contrôler un cavalier.
L'impulsion organique est une nouvelle sémantique mais pas une activité nouvelle.
Tous les êtres supérieurs sont doués d'autonomie et de mouvements. L'être supérieur, parfaitement construit, n'a aucune contrainte (souffrance) à se déplacer.
A même titre, un cheval en bonne santé et bien construit n'a pas de difficultés à produire, en liberté, un changement de pied, une épaule en dedans, etc. etc.
Au naturel, il s'agit de mouvements librement produits dans leurs amplitudes maximales.
Nous dressons donc un tableau des critères innés propres à une bonne locomotion :
————————
PHYSIOLOGIE DE L'ATHLETE
absence de souffrances physiques et psychiques.
(cette notion ne demande pas un retour à la vie sauvage)
Squelettique :
——— conformation
——— qualité osseuse
——— qualité articulaire
Musculaire :
——— fibres musculaires
——— masse musculaire
——— contractibilité musculaire
——— métabolisme musculaire
Cardio-respiratoire :
——— vascularisation
——— rythme cardiaque
——— respiration
——— métabolisme respiratoire
Digestif :
——— Flore intestinale
——— alimentation
——— métabolisme digestif
Psychique :
——— harmonisation du système végétatif
——— éducation
Entraînement :
——— optimisation des aptitudes innées par le développement progressif et non douloureux mais maximal.
+ Tous ceux que j'oublie ... :
—————
L'impulsion est une notion équestre, la résultante de l'acquisition, du développement du fonctionnement organique.
L'acquis permet d'augmenter proportionnellement l'inné, mais en aucun cas de surpasser cet inné.
Plus le potentiel inné est grand, plus l'acquis est important.
Lorsque le travail est bien programmé (durée, intensité, résistance émotive, préservation de l'inné ), la locomotion naturelle est amplifiée sans effort, ni contraction, ni tension, simplement amplifiée. C'est alors que le cavalier parle d'impulsion, qui n'est autres que le développement d'une bonne locomotion basée sur l'harmonisation du physique.
L'impulsion est toujours d'origine organique. La bonne volonté du cheval est la résultante de son absence de douleurs.
Face à ceci, un cheval dédié au dressage devrait commencer son apprentissage par toutes les autres disciplines : courses, sauts d'obstacles, terrains variés. Autrement dit, d'abord tous les moyens permettant le développement physique et psychique : l'impulsion se "cache" dans cet apprentissage.
Combien de chevaux de dressage, confirmés seraient largement bonifiés par d'autres exercices.
Hélas, il s'agit là d'un problème culturel humain.
Bonjour,
je suis l'auteur du compte-rendu et probablement responsable de cet hermétisme que vous évoquez, Bruno.
Monsieur Barrey lui est en général assez clair dans ses explications. Je suis donc bien désolé de ne pas être parvenue à faire passer le message.
Monsieur Barrey explique que la notion d'impulsion d'usage dans le milieu équestre revêt l'idée globale du mouvement en avant, spontané ou en réponse immédiate du cheval à la sollicitation de son cavalier.
Sous cette terminologie existe cependant un processus biochimique parfaitement naturel et présent chez tous les êtres vivants dotés d'un cortex cérébral, d'un thalamus et d'un hypothalamus.
Ce réseau nerveux intervient dans l'état de veille et de vigilance des individus. L'attention, la réactivité, la locomotion, et les fonctions cognitives (qui touche à l'apprentissage) dépendent de l'activation de ce réseau appellé formation réticulée.
Ainsi l'impulsion s'absout du bon état physique du cheval car la réactivité de l'animal peut tout à fait être mobilisée alors que son état physique est atteint. Un exemple : il n'est pas rare de voir des chevaux présentant des douleurs dorsales balancer sans radinerie de monumentales coups de cul et sauts de mouton. Ceci mettant largement en oeuvre la formation réticulée, autrement dit une mouvement volontaire "en avant" (une propulsion), autrement dit l'impulsion.
-Nous pourrions probablement aussi évoquer la présence nécessaire de l'impulsion dans l'arrêt et le reculer en Equitation.-
Autres exemples, tout cheval vieux, handicapé ou malade (ou tout à la fois, et là ce sera trés dur comme dirait Coluche !) sera encore apte, jusqu'à un certain degré d'atteinte, d'effectuer un écart ou une fuite précipitée. Action qui implique encore l'activation de la formation réticulée (= impulsion).
Je pense que Monsieur Barrey a démontré que la notion d'impulsion EST une résultante organique PUISQUE c'est l'activation de la formation réticulée. Et que ceci introduit donc l'idée que tout être vivant, peu importe qu'il tende ou non vers la perfection en terme de santé et de construction physique (cette perfection n'existant pas) a la capacité d'avoir une action motrice volontaire.
Ceci étant transposé dans la pratique équestre laisse penser que tout cheval est potentiellement doué d'impulsion.
En ce qui concerne l'inné et l'acquis, cette question reste toujours un débat important pour tous les scientifiques s'y intéressant. La part de l'un et de l'autre dans le développement de l'individu reste une question sans réponse car à priori impossible à évaluer avec objectivité, l'interaction avec le milieu intervenant si précocément et l'étude comparative étant impossible à réaliser.
Ce qui est sûr en revanche, ou en tout cas la notion récurrente qui semble émaner des recherches actuelles est que l'inné est un bagage individuel immuable et que l'acquis se greffe obligatoirement sur le socle de l'inné, l'un et l'autre étant parfaitement indissociable dans la justification de tous les comportements d'un individu.
Mes propos ne sont que la synthèse des informations que je collecte avec intérêt et aucunement une approche personnelle. Je vous soumets donc ici quelques-unes de ces informations vous laissant le soin d'en faire l'usage que vous souhaitez à votre tour. Mon intervention vise simplement à ce que ma transcription, peut-être incompléte ou maladroite, ne porte pas préjudice à M.BARREY.
Pour ce qui est de l'inné et de l'acquis mes sources s'étendent à d'autres personnes, notamment Cyrulnik, Jacquard, Laborit, Lorenz, pour les plus connus du grand public.
En conclusion j'aimerai juste mettre l'accent sur les mots me semblant pertinents et nourrissant nos desseins équestres, ce que je retiens moi des explications de Monsieur Barrey et que je met en corrélation avec l'impulsion en Equitation : action motrice volontaire en réponse à un stimuli.
Bien cordialement
Message édité par: Maryan, à: 2008/12/31 14:17
Coucou Maryan!
Ravie de te lire ici et grand merci pour ton compte-rendu!
Amitiés,
Catherine.
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Merci Catherine. C'est avec plaisir.
Jean Claude Barrey explique la "biologie de l'impulsion".
Je vais rechercher ses écrits à ce sujet. (A moins que quelqu'un ne les ait sous la main)
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Message édité par: PODER, à: 2008/12/19 09:17