Avec ou sans fer

je me suis fait quasiement insulter il y a quelques jours par un intégriste du parage naturel par ce que je suis vétérinaire et que donc je ne comprends rien au pied du cheval et que de surcroit je suis ostéopathe et à ce titre il serait inadmissible que un de mes dix chevaux soit ferré (ce n'est pas Xavier !)
ferré ou non est un choix, parfois une facilité voire une obligation...pour moi ce qui est important c'est qu'au dessus des pieds il y a un cheval qui a sa constitution propre(qui n'est pas forcément un mustang qui d'ailleurs est plus proche du poney)qui vit dans une certaine condition (pas forcément dans le Nevada) et qui a une certaine activité (pas forcément passer sa journée à brouter.Ferrer il est vrai que c'est la solution de facilité (c'est pourquoi on ferre encore)on est tranquille pour un mois quelquesoit le terrain ; pas ferré c'est mieux mais souvent (et on ne le sait pas d'avance)c'est plus délicat, parages plus fréquents, gestion du milieu de vie, accidents de paroi...
les dégats d'une ferrure raisonnée ne sont pas si catastrophique que certains veulent le faire croire, bien sûr on peu citer des chevaux améliorés par le déferrage mais l'inverse est tout aussi vrai...un bon maréchal, podologue, podiatre ou pédicure... doit savoir parer avec ou sans fer derrière et ça cela ne s'apprend pas à l'école...

Ca dépend aussi des chemins emprunter lors de sortie en extérieure et la fréquence de ses sorties et tout ça, lié à la qualité de la corne.
Beaucoup de facteurs à prendre en compte, dont la facilité pour le cavalier : chevaux chez soi ou pas, connaissances suffisantes sur les pieds, ...
Bien que les easyboots aident beaucoup de nos jours.

La qualité de la corne peut – sauf dans de rares cas – toujours être améliorée.
Quant aux "dégâts" pas si catastrophiques que cela... plus je dissèque des pieds, plus je trouve que ces dégâts sont justement... catastrophiques, surtout en ce qui concerne le développement des cartilages latéraux et du coussinet plantaire, tant leur rôle est essentiel dans le bon fonctionnement du pied. Mais il est difficile de parler de cela au travers d'un forum.

Thierry, je suis vraiment désolé de ce que vous ayez été pris à parti par ce pareur extrémiste... j'ai une petite idée de qui il s'agit, mais j'aimerai bien que vous me le confirmiez par email – merci d'avance. Je réprouve cette attitude au plus haut degré, elle ne mène à rien, sinon à "bloquer" une profession par rapport à certaines théories nouvelles. C'est plutôt pour ouvrir le uns et les autres à une autre façon d'appréhender et gérer le pied du cheval que j'essaye de mettre sur pied un colloque "Le pied du cheval au 21e siècle" au mois d'octobre prochain, à Saumur j'espère.

Message édité par: xmeal, à: 2008/12/19 21:11

Avez-vous une idée de ce qui peut arriver aux cartilages ungulaires d'un antérieur au moment de sa mise en charge à la réception d'un obstacle (ce qui représente plusieurs tonnes) et lorsque le pied est nu et bien souvent paré avec un minimum de talon ?

Si c'est à moi que la question s'adresse : oui, j'ai une idée très précise de ce qui "arrive" à un cartilage ungulaire dans une telle situation, mais surtout de leur fonction dans le cadre de tout le système d'amortissement contenu dans la boite cornée (et qui ne se borne pas aux cartilages et au coussinet plantaire). Mais on ne peut isoler les cartilages ungulaires ainsi en évoquant la réception d'un saut ou même plus simplement dans le cadre d'une foulée. D'où l'importance de leur permettre de se développer correctement, c'est-à-dire de s'épaissir et d'enserrer les plus possible de petits vaisseaux sanguins, et prendre la bonne forme. La très grande majorité des chevaux ferrés dont j'ai pu palper les cartilages ont révélés de cartilages sous-développés, c'est-à-dire trop fins et trop droits.

Message édité par: xmeal, à: 2008/12/19 21:08

Bonsoir tout le monde,

Mes chevaux vont tous pieds nus, sur le causse, relief aride plein de pierres, pas de problème sauf pour un qui a une sole peu épaisse et trébuche au moindre caillou. il vit dehors tout le temps, sauf la nuit en hiver dans un box hyper propre. Par ailleurs, il marche sur le fil un peu comme une danseuse avec ses antérieurs et je voudrais éviter de le ferrer pour échapper aux atteintes. Par ailleurs, le seul maréchal qui habite dans mon coin s'est reconverti au parage naturel et ne veut plus ferrer aucun cheval!

Xavier, vous écrivez ceci :"La qualité de la corne peut – sauf dans de rares cas – toujours être améliorée."

... quel est votre remède miracle? Mon cheval mange de la biotine, fait des cures de spiruline et autres merveilles (gamme Biodalg), il y a un peu d'huile dans sa ration à base d'avoine, de granulés cheval sportif et de foin à volonté... En été, j'hydrate ses pieds avec... de l'eau ;-) Mon maréchal m'a dit que mon parage était bon.

Alors, que peut-on faire de plus?

Il n'y a pas de remède miracle Yasmine. La parge naturel ou physiologique ou autre n'a rien d'une baguette magique. Il s'agit avant tout de comprendre pourquoi, dans le cas de votre cheval chatouilleux des pieds, il ne parvient pas à développer une meilleure boite cornée. Ce qui est plutôt difficile à distance. Donc, puis-je poser quelques questions auparavant ?
- Pourquoi votre cheval est-il supplémenté en biotine ? Biotine de quelle origine ?
- pourquoi votre cheval est-il supplémenté en spiruline par cure ?
- quelle est son histoire antérieur, du point de vue des pieds ?
- quel est son environnement de vie quotidienne ?

Bonsoir,

Il mange tout ça parce-que c'est bon pour lui ;-) le véto qui vend le biodalg, c'est un copain, alors on lui fait confiance. La véto, c'est ma mère, alors moi j'applique sans réfléchir - houououou!!!

La biotine (biotin +), c'est pour ses tissus (corne)

Le cheval a grandi sur le causse depuis qu'il est tout petit, toujours dehors, jamais ferré, juste paré à la demande sans plus (chez nous, ils s'usent tout seul, nous on corrige un peu, c'est tout).

Merci

Bonjour,

« La qualité de la corne peut – sauf dans de rares cas – toujours être améliorée. » Xavier M.

Oui, cela existe, sans être « miraculeux », « le remède » est naturel et à la portée de chacun. Son résultat qui n’est pas un hasard est réel.

Ce que je vais dire n’est pas un emballement passager suite à une découverte livresque…

J’en ai fait l’expérience durant 3 ans, en faisant germer quotidiennement des graines de fenugrec et d’orge pour une jument.

Il ne s’agit pas d’un « jeu humain », mais d’une liaison naturelle rétablie entre l’animal herbivore et la nature.

Il faut être bien précautionneux, car aucune fermentation ne doit être favorisée.
Les conseils du docteur vétérinaire Éric Ancelet sont utiles. « Pelage et corne plus robustes et plus abondants ».

Il y a déjà eu un débat sur ce forum, dont on peut retirer des éléments importants.

Amicalement.

"faire germer quotidiennement des graines de fenugrec et d’orge "

c'est intéressant, pouvez-vous me donner la recette et les quantités svp??

Mille mercis!