Avec ou sans fer
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C'est un régal de vous lire , messieurs!
Xavier, bienvenue parmi nous.
Deux cas vécus à la maison:
1/ Un poulain né avec l'applomb d'un antérieur dévié vers l'extérieur à partir du genou jusqu'au sabot: dés l'âge de 2 mois, le maréchal est intervenu tous les 6/8 semaines pour avoir un poulain "droit dans ses bottes" à trois ans.
2/ J'ai accueilli un Lusitanien de 14 ans en mars dernier (cédé pour de gros problèmes de comportements monté):les sabots des antérieurs avaient la forme de ceux des postérieurs (allongés et non ronds) et étaient ferrés avec des fers pour postérieurs.
Trés surprise quand mon maréchal m'a dit que ce n'était pas structurel mais bien une mode dans certains milieux ibériques pour "favoriser la montée des genoux" (sic)
Nous avons déferré, le cheval a marché sur des oeufs pendant 4 mois.
Les sabots des antérieurs se sont réarrondis.
Napoleao ne sera pas reférré.
Le cheval se déplace dans une cadence plus lente avec des foulées plus longues, dans des allures moins "sautées". Il ne "fuit" plus.
Il semblerait donc, à vous lire, que l'évolution de sa locomotion vienne tout autant de ses sabots que de sa ré-éducation à la recherche du calme.
J'en profite pour remercier Bruno pour ses conseils en homéopathie: Napoleao ne s'est pas "mis en colère" depuis.
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Message édité par: PODER, à: 2008/12/03 14:19
Bonjour,
échanger, très volontiers mais nous regardons le même objet sous des angles différents.
Celui du praticien (que vous êtes) et qui vous permet d'être "pro-acteur".
Celui de l'éleveur et cavalier que je suis qui ne peut que constater.
Cette différence est de taille. Pour moi, l'éleveur si le pied indique des appuis dissymétriques c'est que les aplombs sont faux. Chez les poulains (6 mois - 2 ans), les parages de pieds sont faits pour corriger les aplombs (panards ou cagneux). Il me semble, vu le peu de résultat obtenu que ce n'est pas la bonne porte. Une déviation de membre provient souvent du développement dissymétrique des noyaux osseux articulaires. Quelle est alors l'action à mener sur les appuis du pied ? ou sur le squelette ?
Pourquoi, dans ce cas ne pas rechercher l'harmonie : compensation par le pieds pour une mobilité fonctionnelle car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Votre point de vue m'intéresse.
Message édité par: BLB, à: 2008/12/03 15:57
Monsieur MEAL,
pourquoi vous positionnez-vous systématiquement en opposition avec la maréchalerie que vous qualifiez de "traditionnelle" ?
Il me semble que vous pouvez exposer librement vos théories sans dénigrer la formation professionnelle initiale et continue des maréchaux (pages 30 et 31 du document ci-dessous) et par là porter le doute voire même le discrédit sur notre profession.
Sans raviver la polémique pro- ou anti- que je trouve stérile et peu constructive, je vous invite à lire ce mémoire de BTM (brevet technique des métiers) d'un collègue.
http://bruno.maudouit.free.fr/telechargement/Memoire_BTM_Bloch.pdf
Avec tout mon respect.
et aussi :
http://www.le-gem.ch/
http://pagesperso-orange.fr/maudouit.ufm/technique/parage.htm
Message édité par: Saturne, à: 2008/12/03 16:45
Stéphanie, je me pose pas systématiquement en opposition avec la maréchalerie traditionnelle. Elle est la depuis longtemps et le restera, car il y aura toujours des cas où seul la ferrure orthopédique permettra à un cheval de retrouver le confort. Et cela ne me pose aucun problème de recommander à un client une telle ferrure. J'ai des discussions fort constructives avec des MF.
Je ne vois pas où, dans mes messages précédents, j'ai dénigré la formation théorique initiale des MF. Mais qu'à cela ne tienne, je prétends exercer mon droit de citoyen à la critique raisonnée. Si quelque part dans mes messages vous vous êtes sentie attaquée, j'en suis fort désolé. En ce qui concerne le sujet de la formation initiale en maréchalerie, il est à noter cependant qu'il est reconnu au sein même de cette profession qu'elle est déficiente ; je vous invite à lire le petit livre bleu dans lequel le Compagnon Jean Mopin synthétise les notes du colloque qu'il a organisé sur le sujet. J'ai une position tout à fait similaire sur une partie de l'enseignement qui est prodigué aux vétérinaires sur le pied du cheval.
Marianne, il n'y pas de règle unique, et chaque cheval est un cas. Bien des fois, il est utile (impératif selon moi) de travailler en collaboration avec le vétérinaire ou l'ostéopathe. La cause des déviations de membres est à identifier en premier lieu, afin d'établir une stratégie cohérente. Il n'en demeure pas moins que les sols trop meubles, ou le confinement en stalles paillées, sont contreproductifs pour le développement correct du pied du poulain. Un simple infection de la lacune centrale peut avoir des conséquences énormes (pied-bot) si elle n'est pas prise au sérieux. De même, si on ne veille pas à maintenir le pied du poulain en équilibre, il peut s'ensuivre des déformations articulaires ou autre problèmes liés à des compensations musculaires.
Bruno, je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites, avec ce bémol – Une fois de plus – qui consiste à d'abord bien identifier quel est l'œuf, quelle est la poule ? Dans le cas de déformations osseuse ou articulaires acquises et avérés, et selon l'âge du poulain, je suis tout à fait d'accord pour rechercher l'harmonie et l'équilibre du cheval, et pas une ressemblance parfaite des pieds par paires ou une conformation idéale. J'en parle d'autant plus à l'aise que le cheval que j'appelle aujourd'hui "mon" cheval est affecté d'un pied-bot.
Stéphanie, j'ai lu avec intérêt le mémoire de Maxence Bloch, dont les réflexions sont très justes. je souscris à 90% de ce qu'il a écrit. Mais j'y relève nombre d'inexactitudes quand il s'agit d'informations sur les courants du parage naturel, et aussi des inexactitudes quand aux références à certaines personnes (que je connais personnellement – et qui, s'ils ont été formé chez Cytec, ne posent plus de tels fers contrairement à ce qui est écrit ; c'est dommage, les coordonnées de cet ancien MF Cytec ne sont pas secrètes et se trouvent facilement sur internet). Beaucoup plus amusant, j'y retrouve les informations que j'ai moi-même disséminé sur l'Internet de langue française (étant le seul diplômé de langue française de l’Institute of Applied Equine Podiatry, le doute n'est pas permis) et qui ont été reprises et souvent déformées. Il me semble – sous toute réserve – que le manque de profondeur des informations concernant certains courants de parage naturel relève surtout du fait que ce monsieur ne maîtrise pas ou pas bien l'anglais.
Mais en tout cas, sa réflexion est excellente de mon point de vue et va dans le bon sens – je dois être un des rares le milieu des pareurs français à avoir fait des propositions et émis des réflexions, il y a de cela plusieurs mois déjà, allant dans le sens de celle faites par Maxence Bloch.
Je vous remercie d'avoir porté ce document à ma connaissance.
En revanche, les liens vers les pages de Bruno Mauduit ne fonctionnent pas...
Corrections pour les autres lien, qui fonctionnent – mea culpa.
Pour ce qui est du prochain colloque du GEM, je suis au courant depuis un moment déjà et leur ai envoyé il y a plusieurs mois des emails pour leur recommander d'inviter KC LapIerre. Quant à l'article de M. Leveillard, je le connais depuis fort longtemps (je l'ai entre autre relu pour les travaux pratqiues de ma formation qui consistaient à dérire les méthodes d'équilibrage du pied selon les méthodes de la maréchalerie traditionnelle – KC LaPierre est maréchal-ferrant) et il est très représentatifs de ce qui est critiquable, avec des arguments scientifiques, dans les méthodes de la maréchalerie traditionnelle.
Xavier,
Vous déplacez-vous vers le 49-86 ou connaissez-vous quelqu'un "apte" à parer un cheval oui je dis apte car j'ai essayé plusieurs maréchaux en vain, effectivement ils savent ferrer mais exécuter un simple parage non !
J'ai été obligée de le faire moi-même et reprendre leur travail plusieurs fois (physiquement très dur) merci.
Malheureusement, non. Je n'ai personne à recommander dans ce secteur.
Bruno dLB. écrit:
merci Valérie de rappeler la fonction circulatoire. Les chevaux n'ont pas de valvule dans les veines des membres. Aussi les stations immobiles et les blessures des membres provoquent immédiatement des oedèmes. Raison première pour laquelle il est presqu'impossible de soigner une fracture.
les fractures se soignent mais avec comme limite plutôt l'importance des contraintes exercées sur les membres et donc sur la possibilité de réduction de la fracture (remettre les bouts l'un en face de l'autre)et de maintientde la réduction
Bonjour Xavier,
En évoquant le cas des poulains, vous voulez sous entendre qu'un parrage precoce pourrez avoir une action orthopédique sur le pied, et par ricochet sur les structures osseuses superieures en orientant la croissance, par modification des forces s'exercant sur le pied?
Et si c'est le cas, dans qu'elle mesure cela est efficace? je veux dire par là, cela s'adresse à des déformations mineures ou bien on peut obtenir des résultats significatifs sur des défauts d'aplombs relativements importants.