Sa condition physique

Chère Catherine, a vous de savoir quelle équitation vous choisissez.

Concernant mon cheval, je ne l'ai en effet jamais vendu malgré les énormes problèmes qu'il a posé a moi et aux personnes qui s'y sont tentées, j'aurais pu aussi le vendre, honteusement, sans en parler, au premier venu et ne pas approfondir la question ou carrément le condamner au couteau. En acheter un autre et en changer jusqu'à ce que je trouve la bête idéalement adaptée à mes lacunes d'alors. Non, je l'ai conservé toutes ces années et lorsque j'ai trouvé la solution, personne ne me l'a soufflée, elle était sans violence ni fatigue, contrairement à ce qui m'avait été conseillé. Oui, en effet, les chevaux rétifs, ce sont ceux que je ne vends pas, donc je les garde pour moi et m'y intéresse.

Aux lecteurs de juger.

Pour ce qui concerne ma position, je veux bien faire un concours d'efficacité à cheval avec vous, au delà de la théorie et de l'idéologie. Evidemment, le trot enlevé, c'est la consécration... mais après?

Oui, un bon cheval de dressage ou de travail est "mis à l'éperon", ce n'est pas moi qui l'ai inventé. La leçon des attaques, vous la retrouverez chez Beudant comme chez Oliveira et tous les vrais maîtres.

Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/10/20 17:58

PS : Catherine, je ne suis pas votre soeur, nous ne nous sommes jamais vues et puis, d'après ce que je sais, je n'ai qu'une soeur ainée et ce n'est pas vous. J'attends par ailleurs une vidéo de vous sur un cheval actif, expressif et énergique et dans l'impulsion (pas du "radada" quoi...), bien dressé grâce à votre position idéale.

Voici en attendant les miennes avec Rajal: jamais je ne cambrerai mon rein, jamais je ne placerai mes talons sous mes fesses, pour la simple raison que je me sens très bien comme je suis pour accompagner le mouvement, pour accorder mes mains et mes jambes, pour être efficace à cheval. A tout vouloir mettre dans le même moule, parfois, on casse le moule. Moi, je ne suis jamais entrée dans aucun moule, désolée. Pour mon modeste travail, j'ai reçu l'approbation de nombre de mes pairs, aucun ne m'a reproché ma position, bien au contraire.

Pas espagnol et détente
http://fr.video.yahoo.com/watch/3742423/10278558

Trot
http://fr.video.yahoo.com/watch/3746527/10287912

Galop
fr.video.yahoo.com/watch/3743623/10281436

...ça vaut ce que ça vaut, mais ça a le mérite d'exister

Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/10/21 11:33

Bonjour,
Dans la dernière édition de son livre "piaffer passage" du général Decarpentry, en fin d'ouvrage, est reproduit un texte manuscrit faisant le point du travail des chevaux de l'équipe militaire de France : "les leçons de Berne".
"Pour mesurer la valeur d’un allongement d’allure, tous les juges utilisent un « test » bien connu, qui fournit un élément précis pour cette évaluation : c’est le nombre des battues exécutées pour couvrir la distance fixée par le programme de la reprise, car c’est l’extension des foulées et non leur précipitation, qui donne à l’allongement sa valeur. Entre deux chevaux de taille sensiblement égale, celui qui, sur la même distance, exécute moins de foulées que l’autre, fournit un allongement meilleur que celui de ce dernier.
Or, sur la diagonale de la carrière, Harpagon fait, au trot, quatre battues de moins que Kursus, et six ou sept de moins que Flott et Biondo. Il faut, pour réaliser cette performance, une énergie remarquable dans la « chasse » de l’arrière-main, et ce n’est pas sans surprise qu’on lit le reproche fait à Harpagon par notre critique de « se retenir » et de « laisser ses postérieurs à la traîne ».
cordialement

Il serait peut-être temps qu'on juge l'attitude d'un cavalier aux résultats obtenus et non en fonction de l'alignement idéal entre les talons et le nez, ou les oreilles et les genoux, non ?
.....
Yasmine, pouvez-vous expliquer pourquoi votre cheval était rétif selon vous, et pourquoi il ne l'est plus ? Le montez-vous aussi en extérieur, et à l'obstacle ?
cordialement, marie

PODER Catherine écrit:

J'ai l'oeil trop fait désormais à ce fameux fontionnement en balancier global. Un bassin avancé qui ne pousse pas, le jeu de la vertèbre opposée au nombril qui "ouvre" les épaules et permet de fixer les mains, une jambe à la verticale depuis la hanche jusqu'à la cheville.

C'est ça le balancier global ? moi qui croyait que les jambes pouvaient tomber naturellement comme les anciens, que l'accompagnement se faisait surtout par le jeu des articulations des hanches en maintenant le dos plat avec les abdominaux et les épaules reculées... :-O
sans doute était ce le fruit de mon imagination alors...
cordialement, marie

Marie, soyons prudents avec les Anciens, depuis 1750, l'assiette a évolué. Cf. Évolutions équestres à travers les âges, Commandant Licart, vers 1950-60.
Le balancier global (terme récent ?) est probablement ce que pratiquait et enseignait le colonel Margot avec les apports de la selle Danloux.

Bonjour Marie,

Oui, mon cheval est sorti en terrain varié et accidenté aux trois allures dès sa 7ème séance.

Sa rétivité était une disposition mentale adoptée dès le débourrage, avec moi, et avec d'autres bons cavaliers.

La solution était à cheval exclusivement, sans assistant, sans fatigue (des séances de 10 minutes au départ), avec une bride (celle de la photo), des éperons (molettes petites et émoussées), une gaule abandonnée par la suite. Etant donnée la différence entre son gabarit et le mien, je me vois mal le brutaliser, non, c'est de la mécanique.

Vous pouvez en lire des éléments dans mes articles parus dans le magazine Cheval Attitude depuis décembre 2007, je précise que je n'ai rien inventé, j'ai éclairé certaines choses différemment relativement à mon vécu équestre, c'est tout. Ensuite, adopter une position qui vous donne la possibilité de renvoyer, inlassablement en avant dans l'équilibre, un cheval qui vous oppose une défense plus ou moins violente, en tenant par votre simple poids du corps, sans le pousser à l'immobilité car sinon, c'est lui le maître. Vous pouvez aussi suivre son dressage, et celui de mes autres chevaux dans le journal de dressage sur mon site, textes qui ont offensé Mme Poder en raison de leçons d'impulsion effectuées avec des éperons. Là non plus, je n'ai rien inventé, équilibre et impulsion, mise en avant inconditionnée des jambes. Sans ce préalable, ce n'est pas du rassembler, c'est de la promenade pépère - il s'agit de se fixer un objectif.

Avec la position de parade voisine de celle du matador, c'est impossible, mon rein casse. Je ne suis d'ailleurs pas seule à monter avec cette position rein voussé, pieds un peu en avant. Regardez Klimke (cavalier olympique en complet et en dressage) par exemple, j'ai beaucoup étudié ce maître, c'est pour cela que son nom me vient à l'esprit, évidemment, regardez autour de vous, il y en a d'autres. Après une enfance à cru au grand galop, l'on m'a bloqué le dos avec cette position lorsque j'ai commencé à étudier le "dressage". J'ai mis des années à comprendre et à retrouver ma souplesse acquise enfant, position me permettant de sauter pas moins d'un mètre 40 à cru (voir photo)!

Il ne faut pas oublier que NO était naturellement cambré... et qu'il savait avancer ses jambes quand il le fallait...

Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/10/24 15:39

Rajal pose devant la vitre...

Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/10/24 15:48

Rajal en extérieur se promène dans le hameau... il y a une photo sur laquelle il galope dans un champ dans le Cheval Attitude en vente actuellement...