la légereté, c'est quoi?
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Yasmine, attention de ne pas mal interpretter et mal colporter ou malchanter ce que je n'ai pas exprimé!...
Merci....
CALVIN Stéphanie écrit:
Bonsoir,
Je distingue personnellement deux "types" de légèreté.
La première, celle du cavalier devrait être constante et permanente (je dis "devrait" car nous ne sommes que des êtres humains faillibles). Pour moi, elle consiste à utiliser l'aide appropriée dans le dosage approprié, ni plus ni moins. Si vous mettez moi, le cheval ne peut comprendre l'aide à l'instant T, si vous mettez plus, vous tirez ou vous billez dedans.
Celle du cheval consiste à apprendre la bonne réponse à la bonne aide et à gagner en équilibre et en finesse. Elle s'acquiert au fur et à mesure de l'éducation du cheval.
Deux légèretés, mais celle du cheval n'est-elle pas induit par celle du cavalier?
Anne : si, mais "le cheval n'a pas lu de traité d'équitation" (JDO). Il ne sait pas quand vous le sortez à trois ans de son pré qui doit mettre le bout du nez à droite en gardant les oreilles droites quand vous serrez la rêne droite. Il va falloir qu'il l'apprenne. Quand vous mettez 100 kg (c'est une caricature) dans la rêne droite pour amener le bout du nez du cheval (c'est un exemple simple qui n'a rien de réel), si votre cheval a besoin de 100 kg pour faire le mouvement, on ne peut pas dire qu'il est léger. Il le deviendra par son éducation.
Par contre, le cavalier, lui s'il met 101 kg (au lieu de 100 !), il tirera et ne sera donc pas léger. S'il met 99 kg, il ne demandera pas suffisamment, le cheval ne pourra répondre correctement puisqu'il lui manque des informations. Si le cavalier met exactement l'aide nécessaire et indispensable (ni plus, ni moins), il sera léger, même s'il met 100 kg. Plus tard, il pourra demander la même chose avec 1g. S'il met 2 grammes, il tirera (exactement comme avant quand il mettait 101 kg).
Le légèreté du cheval sera effectivement induite par le cavalier, mais par à un instant T. Elle le sera tout au long de l'éducation du cheval.
Et oui, quand il y a danger, quand le cheval ne fait plus attention à son cavalier, il faut savoir faire preuve de fermeté. Cette fermeté vous permettra de gagner le respect de votre cheval et d'ouvrir une vraie relation avec lui. Je ne crois pas que le cheval qui fait ce qu'il veut quand ça lui chante (en dehors du potentiel danger...) soit un athlète plus heureux que celui dont l'éducation se fait en étant ferme, mais juste et totalement constant.
Bonjour,
Par contre, le cavalier, lui s'il met 101 kg (au lieu de 100 !), il tirera et ne sera donc pas léger. S'il met 99 kg, il ne demandera pas suffisamment, le cheval ne pourra répondre correctement puisqu'il lui manque des informations. Si le cavalier met exactement l'aide nécessaire et indispensable (ni plus, ni moins), il sera léger, même s'il met 100 kg.
Ce raisonnement est absurde.
On ne compense pas l'absence de compréhension ou de préparation du cheval par l'emploi de la force.
C'est en plus le meilleur moyen pour pousser le cheval à se défendre.
Bonjour à tous
100 kg rien que ça !
On va me dire que c'est une image, oui mais une image propice à propager l'idée d'un rapport de force entre cheval et cavalier ; et complètement irréaliste, combien de cavalier capable de porter à bout de bras pareil poids, c'est pas sérieux.
On est loin très loin de la légèreté.
pierrex
Message édité par: MEIER, à: 2008/06/03 10:18
Il y a d'une part la conception de la légèreté et d'autre part les moyens d'y parvenir
Voici ma conception : dans l'idéal un cheval léger répond immédiatement à des aides légères assiette, jambes, mains voire léger déplacement de l'ensemble du corps suite à la pensée du cavalier
Quand le couple se connait bien ça marche très bien mais ça implique une EDUCATION c'est à dire qu'un poulain ou un cheval non éduqué ainsi ne peut être léger aux aides.
Pour les moyens je n'ai rien à inventer il y a de nombreux auteurs qui l'ont fait et de bons maîtres capables d'éduquer les cavaliers qui le souhaitent
Maintenant il y a plusieurs cas de figure : vous êtes en reprise avec un cheval décontracté vous pouvez facilement chercher à le mener sur des aides légères, contact constant de quelques grammes, engagement subtil de l'assiette et soufle de la botte
Quand le cheval est excité il faudra d'abord revenir au calme par des transitions des voltes et des demandes d'immobilité
Quand le cheval est surpris et qu'il y a danger les aides ne peuvent plus être légères il doit s'arrêter ou avancer et il sera d'autant plus obéissant qu'il sera bien éduqué. il n'y a pas lieu de culpabiliser si dès l'obeissance obtenue vous revenez à des aides légères.
Regardez les chevaux au pré le dominant éduque le dominé à la légèreté: s'il veut le faire marcher ou l'écarter de quelque chose il va bouger l'encolure et sans réponse il va mordre la croupe ou lever les fesses. ensuite il n'aura plus qu'à plisser les yeux et tourner un peu la tête pour chasser l'autre d'une carotte par exemple. et en cas de désobéissance il ne culpabilise pas en faisant une morsure de rappel! le résultat c'est qu'en cas de danger les chevaux fuient en suivant le chef et s'arrêtent dès que celui-ci leur indique. les chevaux ont besoin de cette relation avec leur cavalier ils ont envie de lui faire confiance de lui laisser prendre les décisions en cas de danger et cette confiance nous la leur devons en les empêchant de se mettre en danger en suivant leur instinct de fuite.
Un exemple humain pour illustrer la légèreté (dans le calme): vous vous inscrivez à un cours de danse de salon, vous devrez d'abord apprendre les pas de base, les termes spécifiques. Ensuite vous savez danser vous êtes invitée par un partenaire qui vous serre très fort la main et la taille et change de direction brutalement, puis par un partenaire qui vous mène légèrement, avec lequel voulez vous danser, avec lequel pourrez vous vous exprimer le mieux?
L'équitation est un art et une communion entre deux êtres c'est la philosophie de la légèreté
bonne journée
Irmine
Bonjour à tous
Excellant, merci Irmine
Auriez-vous lu « Sobene Olstef De l'équitation la méthode et ses principes »
pierrex
Message édité par: MEIER, à: 2008/06/03 12:06
je trouve qu'irmine explique très bien! en ce qui concerne le dressage propre du cheval.. enseigner les aides au jeune poulain; je ne vois pas ça comme "le rentrer dans un moule" ni "qu'il soit obligé de céder"(d'ailleurs je deteste ce mot de" céder" ; je prefererais "concéder" qui implique les deux parties; cheval et cavalier,nul n'étant l'esclave de l'autre)je pense que le débourrage (je suis dedans)ou dressage consiste a chercher un langage compris du cheval et de nous ( a la même question, toujours la même réponse) pas de "gris" c'est blanc ou c'est noir, c'est oui ou c'est non, nul besoin d'être violent! la voix suffit a l'indiquer au cheval, ensuite le langage s'enrichit entre nous et on peut faire des phrases et ainsi de suite.. et oui je dirais que c'est a la portée des "lambdas" (j'en suis) si tant est qu'on est passionné et sensible.. la patience fait le travail tout seul .. et si on est paumé dans ses phrases, on s'arrête, et on va demander conseil,plutot que d'enregistrer une "mauvaise donne" dans l'esprit du cheval; et finalement pas a pas ça va très vite finalement, et c'est très jouissif de parler la même langue que son cheval,alors là je conclus comme irmine, on y est dans la légereté: on parle normalement , on ne hurle pas, et le cheval repond dans sa langue: avec son corps,là ,la danse peut commencer!amicalement FS
Michel, moi j'ai lu "Baucher connais pas", j'ai lu au premier degré d'abord, puis au second degré en interprétant "Baucher, je n'aime pas" - ce qui est différent.
Voilà pourquoi je dis: "je respecte", puisque je ne suis pas Bauchériste non plus, je l'ai par ailleurs étudié pour y trouver 1000 trésors.
A toi de respecter à ton tour...
Allez, on arrête les boutades! Il est chouette ton travail!
en parlant de legereté, en tant que cavalière lambda, je vois a peu près de quoi il s'agit au niveau des mains et des jambes, mais quid de l'assiette???
Comment savoir si on a une assiette legere? Comment faire, comment s'en assurer?