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de l'effet d'ensemble

132 replies [Last post]
Buridan
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Joined: 17/03/2006

Bonjour,

Sur le rôle de l'effet d'ensemble :

l'effet d'ensemble sur l'éperon permet de prévenir toutes les défenses, d'arrêter tous les désordres et de contraindre l'animal à continuer son mouvement à toutes les allures et dans toutes les directions.

Faverot de Kerbrech.

Sur l'opposition entre le main sans jambes etc.. et l'effet d'ensemble:

On doit appliquer dès le commencement le principe “ jambes sans main, main sans jambes “ toutes les fois qu'on n'a pas besoin pour empêcher une défense ou pour faire sentir à l'animal la domination de l'homme de se servir de l'effet d'ensemble sur l'éperon.

Faverot de Kerbrech.

Il me semble que cela est suffisemment clair. Il est curieux comme certains semblent se plaire à compliquer les choses...

Pour Kenaz :
J'aimerais savoir ce qui vous permet de dire que l'effet d'ensemble de Baucher n'est pas celui de Faverot qui n'est pas celui de Beudant, quand eux-mêmes écrivent le contraire.

Cordialement,
Hervé

Mick Hunter
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Joined: 02/05/2006

l'effet d'ensemble pour obtenir l'obeissance, et l'anhiler des défenses,
ça force pas le cheval un petit peu ?

encore plus efficace et plus rapide
à la massue
http://www.dinotime.de/fr/artikel-430.htm
cheval débourré net

Message édité par: Mick Hunter, à: 2007/03/21 15:04

Jean-Philippe
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Joined: 31/07/2006

Mon cher Hervé, vous avez entièrement raison... si vous en restez à Favrot...

Mais d'autres que lui ont écrit sur l'effet d'ensemble. Donc, ne voir l'effet d'ensemble que par Favrot me paraît très réducteur ! la Guérinière avant lui pratiquait l'effet d'ensemble sans le nommer. Baucher l'a nommé et défini, formalisé, d'autre comme Beudant bien sûr, et bien entendu Nuno Oliveira l'ont parfaitement éclairé de leur sciences infinies...

Donc, ce n'est pas compliquer les choses, c'est aller puisser dans d'autres sources, pour certaines, que je préfère largement à Favrot, qu'il me pardonne...

 

Buridan
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Joined: 17/03/2006

Bonjour JP,
Vous préférez d'autres à Faverot de Kerbrech ; on ne discute pas des goûts et des couleurs.

N'oubliez pas que l'important est ce que comprend le cheval ... et qu'il ne sait pas lire.

Cordialement,
Hervé

xavier
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Joined: 21/09/2006

Bonjour,

Je passe en coup de vent et viens de prendre connaissance de votre question.

Qu'est-ce qui me "permet" de dire que les effets d'ensemble sont différents...

Et bien, en ce qui concerne Baucher et Faverot, l'effet d'ensemble n'intervient pas au même moment du dressage !
c'est là une différence fondamentale, étant entendu que les différences ne s'arrêtent pas au geste proprement dit, mais à son emploi dans la progression.

Quant à Beudant, je ne vous apprendrai sûrement pas qu'il ne conférait à l'éperon qu'un effet impulsif ; par conséquent, Beudant, contrairement au deux autres, ne pratiquait pas une descente totale des aides après l'effet d'ensemble mais, AU CONTRAIRE, il poussait sur l'éperon après l'effet d'ensemble.

voilà, rapidement exposé, ce qui me permet de souligner les différences de ces trois cavaliers-auteurs, qui ne font pas exactement les mêmes choses, et surtout, au même moment du dressage.

je dois filer, bye.

xavier Kenaz

Buridan
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Joined: 17/03/2006

Bonjour,
Voici ce qu'écrit Faverot de Kerbrech dans l'avant-propos de son ouvrage Dressage méthodique du cheval de selle D’après les derniers enseignements de F.Baucher recueillis par un de ses élèves :

Élève du grand Baucher [Faverot parle de lui-même], il a suivi plusieurs de ses cours. Admis plus tard dans son intimité, il a vu travailler et il a monté lui-même les derniers chevaux dressés par cet écuyer incomparable. Enfin, il l'a souvent entendu raisonner les procédés de dressage auxquels son esprit fertile s'était fixé vers la fin de sa vie comme représentant à ses yeux la vérité équestre.

Disciple fervent, il avait consigné par écrit, jour par jour, non seulement le détail des cours suivis par lui, mais aussi les enseignements divers de ses entretiens familiers avec son éminent professeur.

Ce sont ces cahiers qui ont servi de base à la rédaction du Dressage méthodique du cheval de selle.

Cela se passe de commentaire. Mais peut être pouvez vous me citer des textes qui montrent le contraire ?

Quand à Beudant, je pense que vous confondez effet d'ensemble sur l'éperon et mise à l'éperon.

Cordialement,
Hervé

P.S
Dans un prochain message je citerais le texte de Beudant sur l'effet d'ensemble dans Extérieur et Haute Ecole

Message édité par: Marcantoni, à: 2007/03/23 09:32

Jean-Philippe
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Joined: 31/07/2006

Mon cher Hervé, plutôt que de citer des textes, j'aimerais que vous me fassiez part de vos expériences personnelles. Ce serait plus enrichissant pour nous.

 

Buridan
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Joined: 17/03/2006

Voici le texte de Beudant extrait de Extérieur et Haute Ecole:

Voici, d'après le général Faverot de Kerbrech, comment il faut le pratiquer.
La première condition de réussite est de ne pas lâcher la tête de l'animal. On doit donc avoir les rênes courtes. Il est préférable et plus sûr de se servir à cet effet de celles de la bride. Mais l'essentiel est de ne pas rendre, de façon à empêcher tout mouvement d'éloignement de la tête.
Les mollets se ferment en même temps avec force et, aussitôt après leur étreinte énergique, on arrive à l'appui bien franc des deux éperons. La main continue son opposition jusqu'à ce que cette pression vigoureuse, graduée et simultanée des jambes et des éperons, poussant la masse sur le mors qui fait barrière, ait produit l'immobilité ou rétabli la régularité de l'allure si l'on est en mouvement et qu'on juge inutile d'immobiliser l'animal.
La légèreté s'étant manifestée, on relâche les doigts, puis les éperons et enfin les jambes. L'effet d'ensemble, ainsi pratiqué sans hésitation, est le seul moyen absoluement sûr d'empêcher toute défense.

Plus loin,

Tel est le procédé qui a été indiqué par Baucher

.

JP,
Je cite les textes en réponse à ceux qui invoquent les maîtres passés en déformant leurs propos (je ne me considère pas moi-même à l'abri de ce genre d'erreur).

Dans mon premier message de ce sujet, j'ai mentionné mon expérience.

J'ai utilisé l'effet d'ensemble pour surmonter une répugnance de mon cheval à reculer (monté). Maintenant, il recule si je porte mon poids en avant, sans main ni jambes.

En extérieur, je n'utilise pas l'effet d'ensemble si mon cheval cherche à fuir quelque chose qui lui fait peur, mais plutôt la rêne d'opposition associée à la jambe de même coté, pour orienter ses hanches face à l'objet de sa peur et l'empêcher ainsi de fuir.

Cordialement,
Hervé

FERREIRA Irmine
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Joined: 17/03/2006

Eh bien merci à tous pour votre participation à mes interrogations.
J'en conclue après vous avoir lus et repris très soigneusement les textes de La Guérinière, de Kerbrech et de Nuno Oliveira ( je n'ai pas encore une très grande bibliothèque de classiques) que tant dans le but que dans les moyens, l'effet d'ensemble est à l'opposé du rassemblé.

L'effet d'ensemble s'obtient avec les jambes et les mains par pression forte et continue jusqu'à l'immobilisation du cheval pour répondre à une situation de panique ou de désordre et dans le but de rétablir le calme. L'action des jambes se fait près des sangles et les rènes sont courtes. Psychologiquement il est alors "emprisonné" entre les aides ce qui l'oblige à cèder.

Le rassemblé s'obtient avec une alternance de l'action des jambes et des mains avec des aides très délicates et par des actions discontinues dans le but de faire monter la pression et d'amener le cheval à un état d'excitation qui favorise l'engagement des postérieurs et le relèvement de l'avant main. L'action des jambes se fait légèrement derrière la sangle par petites touches comme "le pincer d'une corde de guitare", les rènes sont demi-tendues et dès qu'on peut on fait des descentes de mains et de jambes. Psychologiquement il est prèt à bondir et à "frimer".

Je fais de mon mieux pour amener mes chevaux vers le rassemblé et je me suis demandé quand et pourquoi j'aurais besoin de l'effet d'ensemble et je me suis rappelé une de mes frayeurs:
sur une petite route en bord de Seine mon cheval de 10 ans parfaitement habitué à l'extèrieur se met à paniquer au passage d'une moto. 2 ou 3 bonds que je maîtrise et un camion arrive, je bloque tout au niveau des mains et il se met à reculer vers la rivière. Alors je n'ai pas réfléchi j'ai contracté mes jambes au maximum sans lâcher devant à cause du camion et à ma grande surprise (et soulagement) il s'est immobilisé et a attendu que je lui indique la suite.
Je crois que j'ai testé l'effet d'ensemble ce jour là.

Moyen puissant mais à garder vraiment comme issue de secours !

Bon week-end équestre
Cordialement
Irmine

Buridan
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Joined: 17/03/2006

Bonjour,

je bloque tout au niveau des mains et il se met à reculer vers la rivière

C'est pour cela que la disposition des hanches est primordiale. En utilisant la rêne d'opposition (en l'écartant franchement perpendiculairement au corps du cheval) avec la jambe de même coté, il est possible d'imposer la direction des hanches et donc celle de fuite, que le cheval avance ou recule. L'utilisation des jambes pour stopper un reculer est loin d'être garantie.

Cordialement,
Hervé