APPEL AUX ENSEIGNANTS (France specific)
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Absent depuis un certain temps de ce forum pour cause d'ouverture de mon écurie en janvier, je constate l'intérêt que suscite ce sujet de ce sujet. Je me permettrai mon chère Yves de te faire parvenir quelques notes.
Pour résumer, comme le dit Isa, il y un problème de reconnaissance et de lisibilité, la labélisation est une solution évidente et importante mais elle restera n'est en moins anecdotique, car ne concernant essentiellement que les gens qui adhèrent déjà au concept. J'ai la chance de pouvoir sortir en compétition et d'avoir des élèves qui sont sorties et c'est vrai que c'est cela qui a attiré mes élèves d'aujourd'hui, beaucoup plus que les longs discours (bien que j'aime assez cela aussi :-)).
Je pense qu'il fait réconcilier la tradition équestre avec les moyens pédagogique moderne dans le contexte actuel. En effet il me semble aussi que les problèmes d'attitudes (positions) des cavaliers soit de plus en plus patents. Il me semble que la solution est du coté des enseignants, certes. Mais il ne faut pas chercher vers les clubs, il faut travailler sur les centres de formation d'enseignants. Il faut que ces organismes soit dédiée et organisée en fonction de cela et non pas greffer des pseudo-formation sur des clubs ou des C.R.E. (ex. ligue) qui profite de la main d'oeuvre ou qui n'ont pas les compétentes et/ou structure même si il ont la bonne volonté. Alors les retombées sur les clubs se feront d'eux même avec le « turnover » si rapide que l'on constate aujourd'hui.
Par contre je ne suis pas pour former tous les moniteurs a Saumur : N'avoir qu'un son de cloche c'est se soumettre au risque du monopole, du trust, de la dictature. Par contre, concevoir une hiérarchie logique et une spécialisation des enseignants avec comme pierre angulaire l'E.N.E., oui.
L'école nationale doit former des cadres (instructeurs, professeurs) spécifiquent. Certains deviendront entraîneurs sportifs, d'autres FORMATEURS, ce sera a ce dernier que sera confié le poste de Responsable Pédagogique d'un centre de formation, il aura les compétences, il aura été formé pour cela. On assisterait alors a une chaîne de compétences logique d'amont en aval quand a la transmission des connaissances et d'aval en amont pour la formation continue. Une certaine logique me semble-t'il.
-la valorisation des bees grace a un label...avec tous simplement des stages avec par exemple la validation des compétences.
Créer un "comité" pour former les candidats sur leur pratique leurs connaissances. Ensuite il faut une vrai volonté d'A-I de mener au bout se projet, il faut que les grands noms s'investissent un peu pour nous, sinon quel est l'interè d'être adhérent.
-Il faut montrer notre travail au plus grand nombre, par l'organisation de concours non-officiel, de démonstration, ou de porte ouverte... Comme sur une des vidéos de JDO ou l'on voit Withaker et je sais plus qui, qui expliquent le travail des foulées a l'obstacle avec beaucoup d'humour.
- le coté trop officieux de l'association, trop peu de gens se sentent concernés et connaissent sont existance.
-un logos sur les vestes des cavaliers qui sortent en concours serait une manière de former une vrai équipe de concours quel que soit la discipline.De dire nous appartenons a"....", quelques chose de plus interactif. La possibilité de mettre en ligne nos photos et vidéos ( travail a la maison, concours...), afin de construire une critique positive...
-Peut être que pour le moment personne n'a proposer quelque chose de vraiment concret aux jeunes professionnels , c'est déja très dur d'en vivre surtout quand ont a fait le choix d'être indépendant, alors il faut que les aînés jouent leur role, moi je vois cela un peu comme les compagnons, une transmission a "but non-lucratif". Quoi que l'on en dise nous sommes l'avenir, alors il faut nous aider a le construire sinon on ferra cela seul mais avec les risques que cela comporte...
Merci
isa
Je ne suis pas enseignante mais le sujet m'interpelle en tant que gestionnaire, cavalière depuis 33 ans (sortie des clubs depuis presque 15 ans mais avec le sens de la légèreté et de la discrétion) et maman d'une petite fille de 5 ans qui débute en club. J'ai effectivement pu constater que l'enseignement auprès des tous petits et des plus grands avait bien mal évolué en 30 ans. J'y vois une raison toute simple, c'est la démocratisation de l'équitation grâce à la diminution du coût de sa pratique. L'heure d'équitation n'a pas augmenté depuis 20 ans. Pour qu'un club puisse survivre dans ces conditions alors que les prix des chevaux, leurs frais d'entretien et ceux des équipements ont régulièrement augmentés, il faut :
- qu'une reprise d'1 heure ne dure pas plus de 55 minutes ; de "mon temps" il était rare que les reprises d'1 heure durent moins d'1h30. Or, avec 55 minutes de pratique par semaine, l'apprentissage de l'équitation ne peut être que baclé ;
- il faut sortir en compétition le plus tôt possible, d'une part parceque les élèves le réclament par effet de mode, d'autre part pour assurer la promotion du club à l'extérieur et enfin pour valoriser les chevaux afin de les revendre en réalisant une marge substantielle nécessaire au développement du club, les cours n'assurant que la charge d'entretien des chevaux et les salaires du moniteur et des palefreniers.
La multiplication des clubs a imposé une évolution de la préparation des brevets d'enseignement pour faire face à la demande des clubs. La nécessité d'augmentater le nb d'accédants à la profession (sans amélioration du statut) se traduit forcément par une baisse de niveau. Mais seule une amélioration de la rémunération et des conditions d'enseignement peut amener de réellement bons cavaliers et enseignants vers ce métier.
Pour de soit-disant raisons de sécurité, les tout-petits aprennent à monter directement avec une selle sur des shetland qui ne doivent pas bouger une oreille sous peine d'être matraqués et remisés au fond d'un paddock.
En réalité, si un gosse passe plus de temps à courir après son poney que dessus, les parents n'hésiteront pas à changer de club.
Je préconiserais donc plutôt la diffusion d'une plaquette d'informations destinée aux parents de nos cavaliers en herbe. Elle pourrait les informer :
- sur la meilleur pratique de l'équitation selon les âges, la progression de l'apprentissage de l'art équestre ;
- sur la nécessité de certains caps à passer tels que l'assiète à prendre sur des poneys montés sans selle, le dressage nécessaire non seulement à la préparation musculaire et tendineuse de tout cheval de sport mais aussi à la précision du cavalier dans ses sens et dans ses actions;
- sur les coûts d'entretien des chevaux et celui d'un enseignement de bonne qualité;
- la nécessité d'un effort financier pour participer régulièrement à des reprises d'1h30 pour ceux qui veulent vraiment progresser et participer à des compétitions.
Tout à fait par ailleurs, il me semble que la multiplication par 2 des examens fedéraux et le fait que les clubs puissent avoir l'agrément de faire passer eux-même les examens à leurs propres élèves me parait complètement abhérant et non justifié. Lorsqu'un enseignant de l'extérieur jugeait le niveau des cavaliers qui se présentaient à un examen, il jugeait également l'enseignement qui leur avait été dispendié.
N'étant pas pour une équitation pratiquée par une élite argentée, il faut peut-être également demander à l'état de reverser une partie des gains du PMU sur les courses sous forme de subventions attribuées aux clubs pratiquant des tarifs démocratiques pour une équitation de qualité (labellisée ?)...
Message édité par: KATZ, à: 2006/11/27 08:15
J'ai supprimé un doublon!
Vous avez tout à fait raison; ce qui se passe dans les clubs ne permet pas
1/de former des gens de cheval
2/de mettre en avant les qualités de cavaliers des uns et des autres
3/d'intéresser les adultes.
A ce titre votre point de vue est intéressant.
Malheureusement,le problème d'aujourd'hui touche tous les domaines de notre équitation; et nous ne pouvons être partout!
nous noous intéresserons donc à la formation des enseignants et à leur évolution professionnelle; tout en sachant que nous devrons évoquer ce qui se passe dans les clubs, puisque les élèves enseignants sont le produitde ces clubs.
Amicalement, yves KATZ, BEES2
Ichbiah,
Je trouve votre annalyse parfaite sauf sur un point hélas les parents ou cavaliers ne cherche pas toujours la qualité, pour exemple le nombre de cavaliers très important qui accèptent de monter des chevaux maigres, blaissés ou boiteux (bien évidement parceque leurs enseignants leurs disent de le faire), je trouve que beaucoup l' accéptent trop facilement .
Au même titre qu'ils accéptent trop facilement la violence comme seul méthode de travail, un autre exemple lors d'un premier cours avec deux jeunes femmes, je monte sur un des deux chevaux au bout de 10 minutes pour mieux appréhender le travail a effectuer, je ne tente pas de lui arracher une mise sur la main, mais effectue juste des petits testes: réponse aux jambes, demande de session de machoir et de nuque (auxquelles il ne répond pas bien évidement), enssuite j'explique a la cavalière ce que je crois devoir faire et aussi qu'il n'y a pas de problème majeur. Et suite a cela durant tout le cours j'ai eu le droit a chaque conseil et demande, a " oui, mais,..., mais si il est très bien,..., moi aussi je sais le faire ..." bref, je fini le cours tant bien que mal. L'autre cavalière est ravie je la compte a présent parmis mes élèves mais l'autre lui a quand même dit que j'avais un niveau galop 2 parceque je n'avais pas réussi a mettre sont cheval sur la main. Elle aurait souhaité que je prenne tout par la force, et n'a pas compris même après explications ce que j'avais fait. Ceci met en évidence une chose c'est qu'a force de voire les chevaux travailler dans la force, la contrainte et la violence un grand nombre de cavaliers (je pense principalement chez les plus jeunes) n'est pas capable de voir la différence entre un cheval qui travail juste ou pas. Il faut "avoir" par la force coute que coute, entre autre a cause de l'image qu'ils pourraient renvoyer d'eux, le cheval n'est plus un vecteur d'aprentissage de la vie, mais un joujou vétu de rose qui doit faire démonstration. C'est d'ailleurs un problème général d'éducation.
isa
Message édité par: Mick Hunter, à: 2006/12/04 09:21
je pense que l'un des mefaits de l'enseignement equestre reside dans l'isolation des proprietaires de centre equestre . une obligation de stage au moins deux fois par an devrait etre demandé au sortir du diplome . les enseignants sont tellement pris par leur imperatif de rentabilité qu'au bout de deux ans ils ne mettent plus les fesses sur un cheval comment donner des conseils dans ces conditions ?
Yves,
Un peu d'espoir quand même, car voici les propos d'une amie monitrice :
"Je tenais à remercier tous les cavaliers qui s'étonnent encore que 'ça marche'...
Il est fascinant pour moi de voir la joie dans les yeux de mes cavaliers, quand ils pensent que quelquechose est irréalisable, et qu'en peu de temps (enfin tout est relatif), leurs gestes ont un impact sur leur cheval.
Que ce soit cette enfant de 8 ans, venue d'un autre club, qui s'émerveille qu'on puisse démarrer un poney sans coup de talon ou à-coup de mollet, ou qu'on puisse lâcher les rênes sans que mort bilatérale s'ensuive,
... ou celui-ci qui n'en croit pas ses yeux de se voir suivre de son poney sans la moindre longe,
... ou encore de celle-ci qui, après avoir scrupuleusement et patiemment accepté de rééduquer sa jument à des réponses légères et immédiates à des ordres banals, n'en revient pas que, juste par la position de son corps, ladite jument fasse des appuyers sans sourciller alors qu'elles n'en avaient jamais fait auparavant, ou qu'en se redressant la jument se redresse et se rassemble, etc.
... ou cette dame qui approche un poulain et n'en finit plus de le caresser dans un plaisir partagé, et chez qui je vois toutes les tensions de sa semaine s'envoler,
Merci, merci, merci...
J'ai encore passé une excellente journée grâce à vous!
;-)"
Pour moi, je ne reporterai en aucun cas la responsabilité sur les enseignants ! Ils sont ce que le système en a fait ! Certains, peut-être pour des tas de raisons que je ne développerai pas, ont un la chance, l'opportunité d'évoluer, d'aller chercher ailleurs ! Mais, la grande majorité reste ce que leur enseignant de club, relayé par une formation tout aussi insipide, en a fait !
La labellisation peut être intéressante, non seulement au niveau des concours, mais également au niveau de stages de formation qui pourrait se clôturer par un labelle "Allège-Idéal" apposable à côté du diplôme d'enseignant.
Mais, ce que je pense : la responsabilité de la formation des enseignants ne doit pas être confiée aux ligues. Elle doit revenir là où elle était, il y a une vingtaine d'années : à Saumur ! Que Saumur reprenne et fasse face à ses responsabilités ! Cela aura déjà l'avantage de réduire le nombre d'interlocuteurs : un seul centre de formation au regard de 32 ligues. Ce sera peut-être plus facile, moins difficile, de rentrer en dialogue avec un seul interlocuteur... Bien que J. d'Orgeix s'y soit lui-même cassé les dents !