Divers

A propos d´humilité, il est vrai qu´il en faut beaucoup pour prétendre juger les autres.

(par Hervé)

Bonjour à tous

StephE
Vous semblez oublier le tact, le sentiment équestre, l´observation, la connaissance instinctive, le côté artistique ...
Chaque cheval à sa propre locomotion, angles articulaires différents, masses musculaires différentes, mental différent ... tout cela me semble contraire à une approche mécaniste sans même parler des différences entre cavaliers ni des humeurs des uns et des autres. A cheval il n´y à aucune certitude que la demande sera suivi d´effet, on est donc contraint de répéter ou modifier la demande ce qui est contraire à une approche mécaniste.
Avant l´invention du cinéma on avait une idée fausse du fonctionnement du galop pourtant les siècles passés sont riches de cavaliers de qualités aujourd´hui inégalés malgré nos connaissances scientifiques ; on a bien du mal à voir des piaffers corrects, où sont les galops en arrière ou sur 3 jambes ... existe-il aujourd´hui un Beudant ? Pluvinel, Guérinière, d´Aure, Baucher + tout ceux que je n´ai pas cité, qu´ils me pardonnent, était ignoraient la biomécanique et pourtant !
Bien évidement les connaissances scientifique facilite notre travail, notre recherche de cavalier et nous évite bien des erreurs mais vous pouvez avoir toutes les connaissances du monde ça ne fera pas, pour autant, de vous un artiste.
Ce que je veux dire c´est que les aides n´ont pas à intervenir directement sur la mécanique équestre mais qu´il s´agit d´un langage que le cheval comprend et auquel il répond en métrant en oeuvre lui même les moyens nécessaires à l´exécution du mouvement demandé.

" Je pense que la principale qualité du cavalier n´est pas le tact et la finesse dont vous faites si grand cas, mais l´humilité."

Pardonnez moi StephE mais :
Comment peut-on dire que tact et finesse ne sont pas des qualités essentielles pour le cavalier.
Opposer tact et finesse à humilité n´a pas de sens.

Là je décroche.

Cordialement
Billy

(par Billy)

Bonjour,

Je parle de l´ensemble du règlement. La bioméca permet souvent de comprendre pourquoi il y a une souffrance physique et de comprendre pourquoi un cheval ne peut pas réaliser un mouvement.

En tout cas, tel est mon avis.

StephE

(par StephE)

Bonjour,

Si c´est à moi que vous parlez, je n´émet pas de jugement. J´explique mes convictions et mes opinions.

StephE

(par StephE)

Vous suivez une formation de juge de dressage il me semble.

(par Hervé)

Stephe,
Si vous suivez la nature, observez le cheval en liberté, vous savez quels sont les mouvements qui sont conformes à sa biomécanique - quel mot ! Ensuite vous avez le sentiment pour vous guidez et une longue tradition ...
cordialement,
Hervé

(par Hervé)

Bonjour Billy,
On ne saurait mieux dire.
"Ce que je veux dire c´est que les aides n´ont pas à intervenir directement sur la mécanique équestre mais qu´il s´agit d´un langage que le cheval comprend et auquel il répond en métrant en oeuvre lui même les moyens nécessaires à l´exécution du mouvement demandé." J´ajouterais que plus le cheval est libre plus il est capable d´y répondre et de le faire brillamment.
Cordialement,
Hervé

(par Hervé)

Bonjour Billy,

Je n´ai pas une approche purement mécaniste. J´intègre la biomécanique dans la mayonnaise, c´est tout. Je n´en oublie pas tout le reste, je dis simplement que je pense qu´il faut aussi tenir compte de la biomécanique, que sa connaissance permet d´expliquer plein de chose.

Ce n´est pas parce que les maîtres du passé n´en avaient pas connaissance qu´il faut l´ignorer aujourd´hui.

Je n´ai jamais dit qu´il fallait ignorer le tact et la finesse, et le sentiment (et peu importe quel nom on lui donne), je dis qu´il ne faut pas oublier la composante physique du cheval et qu´on ne peut pas passer outre.

Et puisqu´on parle d´art... puisque l´équitation n´est qu´un art... je vous rappèle qu´en matière d´art, il n´existe aucune vérité vraie, que chacun a des goûts. Je pense qu´en équitation, chacun peut avoir des conceptions différentes et que ces conceptions, quoique différentes, ne sont pas forcément ni justes, ni vraies. C´est en cela qu´il faut avoir de l´humilité. Ce que vous pensez et ce que je pense à un instant T sont la résultante de mes/vos expériences. Il est probable qu´un instant T+1, je/vous pense/pensiez différemment à la suite d´une expérience supplémentaire (il parait qu´il n´y a que les imbéciles qui ne changent pas d´avis ;). (moi je suis qqun de technique, vous être peut-être plutôt poète)

Tel est en tout cas mon point de vue, et il s´agit bien d´un point de vue et non d´un jugement.

StephE

(par StephE)

Bonjour,

Oui, je suis une formation de juge. Mais en quoi est-ce incompatible avec un peu d´humilité dans ma vie ?

StephE

(par StephE)

Stephe,
Disons qu´être juge implique de juger les autres et que pour cela l´humilité n´est pas ... indispensable.

Ce que je critique ce n´est pas d´utiliser des connaissances scientifiques, ce serait de la folie, mais de fonder son équitation sur des théories spéculatives. Ces théories sont non seulement inutiles pour bien monter à cheval, comme nous le montre l´exemple des maîtres du passé, mais sont même nuisibles car elles tendent à produire une équitation mécanique qui ne passe souvent qu´en force et non avec l´adhésion du cheval. Or la plupart de ces théories sont spéculatives car elles n´ont pas fait l´objet d´une démarche véritablement scientifique.
Ainsi l´ostéopathie équine nous donne des informations précieuses car elles sont scientifiques ; mais les explications de Steinbrecht sur la locomotion du cheval n´ont aucune espèce d´intérêt.
De plus comme je l´ai écrit dans un précédent message ces théorie spéculatives peuvent être remplacées par l´observation du cheval en liberté et par le sentiment du cavalier.
Cordialement,
Hervé

(par Hervé)