la flexion impulsive
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oui,
la fulgurance des aides (au sens de durée)
bye
Bonjour Pascale,
JCR dans ses travaux savait aussi inclure le "tempo".
Pour produire la flexion impulsive, existe-t-il un moment particulier de la locomotion qui puisse la favoriser ?
Merci de préciser ce que vous savez sur ce sujet si toutefois il y a quelques choses à dire.
Amicalement, bruno
Bruno,
JCR n'a pas systèmatiquement privilégié un moment précis pour demander au mieux cette flexion.
Par contre, lorsqu'elle est acquise par le cheval, si -par exemple- on la demande au trot en accompagnant diagonalement le poser des antérieurs, on peut obtenir le passage sans aucune aide des jambes et de l'assiette.
Le cavalier doit avoir ici une position favorisant le rassembler: la position des anciens maîtres.
Á remarquer:
les seules attitudes dans lesquelles le cheval ne peut pas se soustraire à la flexion sont
-le ramener outré et
-l'élévation de la tête et de l'encolure, de telle sorte que l'angle tête/encolure soit assez ouvert.
Cela explique qu'il est possible de gagner rapidement la décontraction de chevaux devenus parfois trés rétifs.
Aprés avoir la certitude que le cheval donne les flexions de mâchoire latérales,quand on demande une flexion dans l'élévation T/E et que l'on demande là l'impulsion avec les jambes, TOUT DE SUITE aprés l'obtention de cette flexion, on obtient alors - aprés 2 ou 3 essaies- une flexion impulsive de trés trés grande qualité qui,
..."donne et fixe la vraie position de la tête qui dés lors ne se perd plus, ni dans les grandes allures, ni dans les mouvements difficiles". Général de Kerbrecht.
Amitiés, ici: Pascale
:-)
le critère "imparable" de l'impulsion étant : les rênes tendues !
......j'y pensais ce matin en prenant ma douche. Je vais emmener ma pouliche de 3 ans sur ses premiers tests officiels cet ete, et je sais que je vais y trouver cette remarque sur le papier.... alors qu'elle est toute legere dans ses flexions, et que le poids des renes suffit....
Mais bon, je m'en fiche..... tant que moi je me fais plaisir!:D
Merci Pascale pour ce complément et l'approbation de Kerbrecht.
Sandra, faites lui plaisir et sachez témoigner des rênes non tendues.
Sur vos protocoles le juge écrira : "quitte la main" à chaque fois que votre jument détendra ses rênes pour une flexion ou son équilibre.
Avec le travail et la main impulsive, ce sera plus discret.
Merci de nous donner le résultat.
Bonjour,
Deux remarques:
Le demi-arrêt (qui se distingue dans mon langage de la demi-parade) "à la française" n'est-il pas décrit sans action de jambe préalable par l'école Bauchériste?
Pascale, vous préconisez les jambes qui "avancent" : vous semblez donc envisager dans votre équitation une position s'éloignant de ce que certains appelleraient ici LA position incontournable de LA légèreté.
Pascale,
Je vous lis et c'est à peu près ici que nos chemins se font un chouïa différents.
Car, pour me consacrer par fatalité principalement aux chevaux disons "de seconde main", et bien que me jugeant cavalier moyen il me semble que le chemin que vous décrivez est des plus optimistes.
Avez-vous déjà entrepris la rééducation d'un de ces chevaux forts comme des taureaux et pétés de sang qui, menés par une mauvaise main, se fichent complètement de tout signal venu d'elle ?
Avec ce type de chevaux, et on en rencontre un paquet, il y a non seulement un DRESSAGE à reprendre (restaurer le dialogue main-bouche n'est pas chose toujours aisée, mais il en va de même du dialogue jambe-arrière main, entre autres problèmes!) mais également, et ça c'est très important, un GYMNASE de l'ensemble (par morceaux ou d'ensemble, on s'en fout) sans lequel il y a fort à parier que toute entreprise sera polluée par des crispations et des contractions puissantes, souvent localisées et sans rapport avec la bouche.
Et là, pour le coup, vous risquez bien de travailler sur des résistances.
La plupart du temps,j'ai le sentiment que ce n'est pas par devant qu'il convient de les entreprendre, ces chevaux-là, mais par derrière.
Avec un patient programme à pied concomitant.
Signe d'incompétence de ma part, ou d'incompréhension, j'ai quand même l'impression que la ré-éducation n'est pas ce fleuve tranquille et rapide que vous décrivez.
Et là, pour le coup, vous allez plus loin que JCR lui-même, qui, dans l'accompagnement ou le contre-accompagnement, ne fait pas l'économie de l'assiette voire des jambes.
Entendons-nous bien, aucune polémique.
Sans vouloir un seul instant porter atteinte à JCR, qui,je le rappelle, m'intéresse, je regrette qu'il n'ait pu, sur la seule vidéo disponible de lui, démontrer la puissance de ce procédé sur le petit Andalou gris.
Et ça c'est embêtant, parce que pour l'instant et pour mon travail, tout cela reste bien théorique.
Je retourne chez MH le 2 mai, je vais l'entreprendre très précisément sur ce sujet et vous donnerai son opinion. Ca peut être enrichissant.
bye
Pascale,
Toujours à propos des flexions :
J'ai souvent remarqué que les cavaliers qui découvrent les flexions, essaient de les obtenir avec des montants de bride trop courts.
Les chevaux tendus se décontractent mieux et peuvent "jouer" avec un acier un peu en dessous de la commissure.
j'aimerai connaitre vos opinions sur ce réglage.
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Xavier,
je vous lis avec intérêt, car votre discours est honnête.
Vous dites bien que la première des choses à obtenir, c'est la confiance du cheval non pas avec le cavalier mais avec sa main.
Or, monter au pied-levé ne permet pas toujours d'obtenir ce que l'on veut aussi rapidement et principalement avec des chevaux mal traités depuis longtemps.
La force en rapport avec la taille et la vitalité du cheval n'est pas une raison recevable.
Les flexions servent à rompre les résistances. Pour résister il faut être deux ; un à chaque bout.
N'y aurait-il pas quelques reconsidérations à mettre sur le tapis ?
Le travail (par morceaux ou d'ensemble, on s'en fout) dites-vous : c'est pourtant fondamental. Mais notre sujet ici concerne bien les flexions impulsives uniquement.
Amicalement, bruno
Xavier,
Et un "pincement", c'est l'idéal rencontré avec un cheval resté sain, malgrés l'équitation. On en connait d'autres... .
Ceci est mon propos en page 2 de ce post.
La flexion est décontractante, donc ré-équilibrante, et alors peut rapidement être impulsive, même chez les monstres (rendus monstres)! et c'est jutement eux qui me confirment le plus souvent.
L'avant...L'arrière...puis l'avant...puis l'arrière...
C'est une boutade mais elle va aussi dans votre sens car, par exemple, quand un blocage vertébrale se trouve dans la partie haute de l'encolure, son "binôme" se trouve aussi trés souvent au niveau des lombaires. Donc "débloquer" l'un va aider l'autre aussitôt.
Bien sûr que JCR utilisait les jambes et l'assiette, aussi longtemps que cela était nécessaire, comme les mains d'ailleur, aussi longtemps que cela était nécessaire. Ces "longtemps" varient avec les chevaux. Mais vous le savez vous-même.
Travailler sur les résistances: avec la main fixe, c'est le cheval qui résiste, pas moi. C'est lui qui travaille, pas moi. Et ca aussi, il peut le comprendre trés vite. Il peut...il a en tous cas les meilleurs chances pour cela.
Oui, une réponse de Mr MH sera intéressante. Mes salutations à l'occasion.
Yasmine,
Le demi-arrêt: "Ce terme indique un ralentissement" Francois Baucher, Methode d'équitation, 12eme édition JM Place.
La flexion impulsive: c'est le contraire.
Mais comme Baucher préconisait la séparation des aides, je peux comprendre que l'on fasse des erreurs de compréhention quand, au contraire de JCR, on n'a pas approfondit suffisement l'étude de sa méthode (j'écris cela en général et non pour vous. Je trouve ca bien que l'on s'intéresse à ce sujet mal connu).
LA position: si d'autres se trouvent mieux et plus en légèreté avec des jambes sans arrêt en contact, donc sans arrêt "pas en avant": pourquoi pas. Quand le cheval va bien et donc de lui-même, je trouve cela dommage.
Bruno,
C'est vrai que les montants sont bien souvent trop court. Alors, quand il y a cession cheval/cavalier, l'embouchûre ne donne pas suffisement l'impression d'avoir cèdé, elle aussi... .
L'embouchûre la plus basse possible ne devrait pas toucher les canines (qd il y en a, mais attention aux juments qui ont des racines invisibles mais palpables- sous la gencive) et ceux quand le cheval, jouant avec, pousse son mors avec sa langue vers l'avant.
Le ou les plis de la comissure des lèvres ne devraient jamais recevoir toute notre confiance pour ajuster une embouchûre.
Bon, j'ai une réunion de parents, A+
Amicalement
Pascale
re-Bonjour à tous,
Le bon sens de vos galopeurs Bruno -et je rajoute, des chevaux d'attelage que l'on veut mener "loin"- garantissent tous l'éfficacité de la main impulsive et donc, l'inutilité grandissante des jambes pour cette impulsion.
Xavier,
votre remarque m'améne à élargir le sujet sur : l'inquiètude que le cheval comprenne mal l'intention de la main.
En effet, demander une flexion de mâchoire avec les rênes est une action lente et progressive de la main (force lente), qui tend la rêne.
Et c'est une question qui revenait (et revient) souvent dans les clinics, lorsque de nouveaux participants y étaient/sont inscrits:
"Comment le cheval peut t'il comprendre avec un tel effet de main, que l'on ne veut là qu'une flexion et pas autre chose, ect...?"
JCR répondait que : tous les effets de main qui ne cherchent pas une flexion mais veulent agir sur la position de la tête, par ex., ou -si on ne peut encore faire autrement- même freiner le cheval, tous ces effet ne doivent pas dépasser une demi-seconde dans leur exécution. Et, si une demi-seconde ne suffit pas, il faut en rajouter d'autres mais toutes séparées. C'est le contraire d'une action lente et progressive et le cheval fait trés bien la différence.
Amicalement
Pascale