la flexion impulsive
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Bonjour,
Pascale,
Vous avez raison de mentionner les selles qui gênent le mouvement des épaules et appuient sur le garrot.
Peut-on conclure ?
1/ Les causes des problèmes physiques et émotionnels du cheval sont innombrables ; elles peuvent comprendre son équipement, ses contacts avec les humains et avec les autres êtres vivants, et l’influence de son environnement ; ne pas oublier non plus son histoire depuis sa conception, les mémoires imprimées dans son cerveau et dans tout le reste de son corps.
2/ La flexion de la mâchoire ordinaire, telle que je l’ai définie, si elle est bien demandée et bien obtenue ne peut pas être abusive, ni à pieds, ni à cheval. Elle est primordiale pour engendrer la décontraction ; elle permet au cheval de communiquer son bien être.
L’abus viendrait seulement de la maladresse ou de l’ignorance de la personne qui la demande. La flexion impulsive et le demi arrêt peuvent plus facilement devenir abusifs.
3/ Pour bien permettre au cheval de trouver son équilibre, il faut lui donner suffisamment d’espace avant de fixer ou d’immobiliser la main ; « Il faut rendre et jamais prendre. » (Dernier message gestuel de Baucher au général L’Hotte).
Avec certains chevaux qui ont du mal à trouver leur équilibre, il faut trouver la cause principale de cette défaillance avant de les monter. (Retour à 1/)
Bien amicalement,
Michel
Bonsoir,
Cher Christopher,
:-)
Vous avez bien sûr raison. C'est "juste un post" ici et l'on ne peut pas (en tous les cas j'en suis incapable)adapter une réponse à toutes les catégories de cavaliers qui parcourent la planète. Donc c'est aussi un peu le "danger" de ces posts car, justement (et heureusement), toutes les catégories de cavaliers peuvent les lire, si internet leur est familier et le language utilisé, pas une barrière.
Donc, tout le monde à le droit de savoir que "cela" existe mais de là à pouvoir l'utiliser...c'est une autre histoire.
Michel,
nos voies sont assez parallèles il me semble. Ce débat nous a permis d'aborder publiquement beaucoup d'aspect liés à, ou entravant, la flexion impulsive.
L'harmonie quitte de toutes facons un beau jour la technique, pour ne s'en remettre qu'à la communication intime entre le cheval du moment et son cavalier du même moment.
Alors, oui nous pouvons conclure.
Et, aprés avoir joué les "Camus", je vais vous faire une toute petite reprise à la "Columbo", comme ca, juste avant de partir...:
pour le 3): vous interprêtez le "toujours ca" de Baucher par "rendre". Ce verbe donne aussitôt l'impression qu'il faut avancer la main. Quand Baucher serra la main de L'Hotte dans la sienne, il n'est pas interdit de penser que sa main resta pour cela immobile. C'est le secret de la main fixe qui permet de rendre, oui, aussi vite que le cheval. Ce qu'en bougeant la main, un humain n'est pas capable de faire, car trop lent.
Aprés, ce concepte n'est pas "bloqué" car ...
...mais, à propos, si on ouvrait un post sur la main fixe?
(non...ne me sortez pas! je blaaaaague)
Amitiés
Pascale
Bonjour Pascale,
Oui, un post sur la main fixe serait riche. Mais si un tel post se contente de chercher le meilleur superlatif pour définir la main fixe, nous tournerons en rond.
Par expérience, un main qui n'est pas capable d'avancer, ne peut pas se fixer et ne sera jamais impulsive. Car, le réflexe (naturel) de la main est de saisir (accrocher) et tirer à soi (reculer).
Christopher, j'ai appris la main fixe dans un club avec un instructeur (passionné) qui s'en donnait les moyens.
Amicalement.
Message édité par: BLB, à: 2010/04/20 10:05
Bruno écrit
"Par expérience, un main qui n'est pas capable d'avancer, ne peut pas se fixer et ne sera jamais impulsive."
Tellement, tellement vrai !
Je repense ici à un commentaire de MH, à propos du dressage de son fameux Lagarto.
"Lagarto est moins bien aujourd'hui ; j'ai du fixer la main un peu trop tôt." (dans son dressage)
bye
Bonjour Bruno,
oui, pour éviter les dangers dûs à une mauvaise compréhention, vous avez raison de souligner qu'en fait, avant d'avoir la main fixe proposée par Baucher, il faut d'abord être en mesure de "casser" ce reflexe typiquement humain de tirer avec la main.
Et pour briser une telle "programmation", il faut d'abord savoir faire le contraire, donc ici: avancer la main.
C'est vrai que cet aspect de l'apprentissage de cette main fixe n'a pas été suffisement abordé.
En cela, "rendre" comme Michel le propose, sans avancer la main, c'est du Mozart. Possible donc mais pas sans un travail énorme sur soi-même.
Merci pour cette remarque.
Amicalement
Pascale
Pascale écrit
"C'est vrai que cet aspect de l'apprentissage de cette main fixe n'a pas été suffisement abordé."
Oui ; apprentissage par le cheval surtout. Fixer ce qui est "fixable", si j'ose écrire.
Tous ceux qui sont passés par d'autres extrêmes, en se réclamant d'un Bauchérisme absolu ("on ne peut pas faire du Baucher à moitié", a écrit JCR) se sont perdus corps et âme (aucun cheval à la postérité, ni de Baucher, ni de Faverot, ni de...) mis à part, certainement, Beudant l'autodidacte (déviationniste ?probablement déjà, voir sa formule célèbre....)
Or, faire du Baucher "pas à moitié", n'est-ce pas commencer par prendre le "bridon, rien que le bridon" ?????
Perso,parler du ramener outré autrement que pour donner la touche finale à un dressage abouti, c'est à dire, pour éliminer les possibles résistances résiduelles localisées, ce, après avoir consciencieusement assoupli l'arrière-main par le truchement des exercices bien connus, parmi lesquels l'EED mais aussi les nombreuses transitions d'allure et dans les allures, voilà qui me dépasse totalement.
Bien sur, c'est mon entendement qui est dépassé, ce qui peut démontrer qu'au final, je n'ai rien compris.
Je reste, au bout de ces quelques échanges, convaincu que c'est bien "un tronc classique sur un bauchérisme LUCIDE" (j'ai changé avec le terme "modéré") qui est la clé de tout.
Et par lucide, je comprends "adapté à chaque cheval", certains outils étant nocifs à tel cheval et utiles à un autre.
Le reste relève du système.
bye
Bonjour Xavier,
Lá encore, j'ai le sentiment que des mêmes mots vont être employer pour dire des choses différentes.
Non, vraiment, c'est sans polémique mais si cela se passe fréquement d'une langue à une autre, cela se passe probablement aussi au sein d'une même langue.
Par ex. ici, ce que je lis de la phrase de MH est:
" *J'ai du utiliser le meilleur contact du monde entre ma main et la bouche du cheval* un peu trop tôt."
Ca n'a pour moi aucun sens.
Si un cavalier moyen en pleine recherche de la légèreté avait dit cela ("j'ai du fixer la main un peu trop tôt"), j'aurai pu penser: bon, ok, il pense avoir eu la main fixe mais il a tiré.
Mais MH sait trés certainement ne pas tirer avec sa main. Alors, qu'a t'il voulu dire?
Amicalement
Pascale
Xavier,
Et par lucide, je comprends "adapté à chaque cheval", certains outils étant nocifs à tel cheval et utiles à un autre.
Comme JCR, je reste convaincue qu'il existe autant de légèretés que de chevaux.
Pascale
Pascale,
Je suis ravi que notre conversation puisse continuer sur des bases sereines, c'est vachement bien et confortable.
Mon intervention n'a pas, évidemment, pour objet de créer un match sur nos références personnelles. J'écris "références" car je suis incapable d'écrire "maître."
Je continue à penser, dans l'ombre de mes références, qu'il ne faut rien fixer d'autre que ce que le cheval nous donne à fixer.
Je pense que MH nous dit très exactement cela. (en fait, je le sais. :-))
C'est vrai pour toutes les parties du cheval.
Le jeune cheval a longtemps besoin du jeu naturel (naturel !) de son encolure ; le pas est l'allure la plus facile à détraquer, par ailleurs.
C'est à mesure que le cheval progresse qu'il se fixe lui-même, invité par une main à se fixer, certes, mais c'est à peu près tout. La main suit le cheval en le canalisant, sans jamais fixer davantage que ce que le cheval peut fixer.
Voilà ce que je pense modestement.
En dehors du cas particulier de "l'enfonceur de main", je ne crois pas que la barrière de la main ait la même qualité pédagogique que la main qui accompagne en canalisant, jusqu'à ce que le cheval totalement assoupli puisse se fixer parce que son corps est prêt à cela.
Et je rajouterai que la plupart des acquisitions au pas se perdent au trot.
Nous avons intérêt, je pense, à alterner les allures. Le pas comme allure de compréhension, le trot comme allure gymnastique.
Alors, je suis très prudent dans mes conclusions ; cela fait une dizaine d'années, guère davantage, que j'ai plongé sérieusement dans le bauchérisme, pour en ressortir relativement bauchérisant (et seulement) sur un tronc disons, "d'inspiration oliveiriste" (dans la mesure de mes capacités).
Il y a vraiment des choses à prendre chez Baucher. Toutefois, l'extrême mécanisation du processus me gêne (vous dîtes qu'il y a autant de légèretés que de chevaux, mais Baucher n'en a cure, le processus est mathématiquement décliné) et je pense qu'il faut être très prudent dans le choix des outils.
Ainsi, s'éloigner de Baucher si le cheval présente un équilibre "académique", s'en rapprocher pour combattre un déficit de la nature, pour repasser dès que possible aux anciens.
C'est dans la reconnaissance de ces cas qu'on fait les dressages lucides. Me semble-t-il.
bye
Chère Pascale,
En tant que délégué syndical des "cavaliers de club" (pour ma part, hautement favorisé par la qualité de mon piquet et de mon conseiller sur le terrain), il me semble qu'il faille remettre les pendules à l'heure.
Ici, tout le monde comprend que le petit relâchement du sterno-hyoïdien à la faveur d'une réponse aimable des ATM dispose notre ami le cheval à se porter en avant dans un état de félicité gazeuse, pour son confort et celui de son cavalier.
Tout le monde comprend que cette flexion impulsive peut mener à de doux rivages.
Vous nous assurez la volupté, même dans le cas du re-dressage... Je vous crois.
Mais!
Il serait, à mon sens, honnête de prévenir ceux qui n'ont pas l'usage exclusif d'un cheval qu'il peuvent toujours se brosser.
La flexion impulsive: Une relation aussi intime ne supporterait pas la trahison (changement de main).
Cela a été bien exposé ici: Le premier temps de la main, puis le deuxième temps (lequel, au début est confirmé par la jambe).
Vais-je m'investir dans ce bidule avec un cheval qui sera monté demain par un jeunot, et que je vais récupérer le sur-lendemain? Certes non!
Je me contente du départ sur une flexion. Sans idée de manoeuvre. Point.
Cependant, merci pour votre très enrichissante participation à ce forum.
Amitié.
Christopher