"légèreté"... n'est pas trop léger ou commercial ??!
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pour repondre a la question " veulent ils "
Articuler, le concept de legereté et les six concepts de l echelle de progression allemande...et les procédés qui en decoulent a été pour moi une recherche pleine de trouvailles....Je crois qu il ne faut pas s attendre a ce que cela " vienne d en haut" :) je crois qu on s approprie d autant plus les connaisances qu on les a construites soi meme:)
la difficulté vient déjà de la transposition d'une langue à l'autre : on trahit toujours un peu ; d'où des quiproquos
dans la skala, les termes qui me semblent les plus difficiles à transposer sans perdre de nuance sont losgelassenheit et schwung
"on s approprie d autant plus les connaisances qu on les a construites soi meme"
incontestable
ça rend d'autant plus difficile le travail du pédagogue lorsqu'il veut transmettre la notion de légèreté le plus tôt possible
"ce que nous avons à apprendre nous l'apprenons en le faisant " Aristote "et se rappeller aussi qu'en équitation c'est sentir ...
donc apprendre à sentir se fait par la pratique (et là nous ne somme pas tous égaux, certains sont plus doués que d'autres mais j'affirme que cela se travaille et s'éduque ) et les mots ne sont jamais qu'approximatifs et même dans une seule langue ils sont interprétés toujours par le système de pensée de celui qui les entends .
Je ne veux pas dire par là que les livres et la réflexion ne servent à rien mais juste rappeller que "les livres ne servent qu'à ceux qui savent" parce que de fait on ne comprends que ce que l'on a expérimenté.
Bien sur , bien sur, mais apprendre a sentir ce qu est la legereté sur un cheval ne serat il pas toujours un peu influencé par le systeme utilisé par le dresseur du cheval en question ?
En effet, il existe au moins quatre systemes explicatifs en equitation, entrainant chacun des procédés particuliers dans lesquels la legereté peut trouver sa place en s articulant autour d autres concepts.
* le systeme gymnique: un certain nombre d exercices dans un ordre donné permettent d aller au rassembler
( ecole classique)
* le systeme mecanique: on detruit un certain nombre de forces en les remplaçant par d autres pour aller au rassembler ( ecole baucheriste)
* le systeme par les fondamentaux: en respectant un certain nombre de fondamentaux on parvient au rassembler ( ecole allemande)
* le systeme du shaping: un certain nombre de reponses basiques a des stimulus basiques, permettent de construire le rassembler ( ecole hollandaise)
il me semble que, suivant de quel systeme se reclame le dresseur, le resultat n est pas le meme, et donc l experience equestre vecue par l eleve ne sera pas tout a fait la meme. Alors, savoir qu il existe d autres systemes explicatifs que celui de son maitre, ne peut il pas ouvrir les horizons de l eleve? A fortiori si l eleve est lui meme formateur?
Pierre, vos réponses m'interpellent ....
Pour avoir passé beaucoup de temps au Danemark avec mon simulateur j'ai pu à loisir voir des cavaliers de niveau international à cheval, j'ai pu voir leur conception de l'équitation... et j'en suis stupéfaite.
J'ai fini par me dire que chaques nations avec ses particularités culturelles et ses sensibiltés (ou pas) fesaient une équitation différente. Au Danemark j'ai vu des cavaliers très appliqués, travailleurs, prêt a souffrir pour réussir, mais sans sensibilté, loin du détail, loin de la recherche d'équilibre qui permet entre autre la légéreté de l'ensemble du cheval... j'ai vu des éperons constament en action pour un semblant d'impulsion, j'ai vu des cavaliers pousser pour un semblant d'impulsion, j'ai vu des chevaux coincés devant pour un semblant de mise sur la main, j'ai vu des cavaliers de grand prix qui n'avaient jamais goûté au sentiment d'une foulée qui monte, se verticalise... on est très très loin du rassembler !!
Je ne parlerais pas de cela si cela avait concerné quelques cavaliers.. mais lors de mes stages j'ai fais travailler quelque chose comme 250 cavaliers ... et j'en ai été dépité, à tel point que je me demande si j'ai encore envie d'y aller malgré leurs solicitations ! Cela me donne l'impression de travailler contre mes idéaux ! Mais j'ai été heureuse d'aller voir, de m'instruire de leur manière de penser, de comprendre leurs recherches, leurs attentes !
Je me suis posée la question de nos origines à tous, moi je suis un mélange du Portugal coté maternelle et des pays scandinave, des Vicking coté paternel... je me demande vraiment si on est pas hyper influencé par cela, culturelement mais aussi dans nos cellules, gènes ?? !
Vous avez raison, selon le choix technique que fait le cavalier le résultat sera différent. Le tout est de savoir ce qui est bon pour le cheval, pour son corps et son mental ! De savoir aussi ce que l'on veut partager avec lui..... !
Un autre exemple, cela faisais longtemps que j'avais pas remis mes pieds dans le milieu du cso, ayant une très très bonne amies cavalière pro d'obstacle lui rendant visite régulièrement ses derniers temps j'ai pu m'imerger a nouveau.... et la hooo stupeur j'avais oublié: en dehors du néant technique qui y réside... j'ai aussi vu l'envert du decor, on infiltre les chevaux a tour de bras comme si c'était normal... on ne chage pas l'équitation, mais on endore le dos des chevaux pour pouvoir continuer a les utiliser, c'est juste effrayant !
Je suis d'accord avec Mr Maurel quand au fait que Nuno Oliveira dit tout, on peut regarder ailleur (c'est surement souhaitable même) mais il est probablement l'homme dont l'équitation a été la plus juste pour le cheval.
Il est vrai que lire si l'on ne sent pas reste insuffisant... mais il le faut tout de même, pour reconnaître une sensation le jours ou elle se présente.
Mon propos de départ était de dire que lorsque l'on utilise le terme légèreté il me semble qu'il faudrait expliquer que c'est par le travail quelle se gagne, que c'est un début (légèreté des aides par exemple) mais que c'est un aboutisement aussi (rassembler). Peut être faudrait il faire comprendre qu'il y a plusieurs stades de légèreté dans la progression du cheval. Que les déséquilibres, les assymétires du cheval et du cavlaiers sont l'obstacle au geste parfait... et donc à l'équilibre de l'ensemble.
J'essaye dans tout ça de m'interroger sur le cheval.... n'oublions jamais que soit on a une pratique juste et il est en bonne santé soit on a une pratique qui ne permet pas au corps de fonctionner comme il le devrait pour être bien et la on détruit le corps du cheval. Il n'y a pas a prendre en compte autre chose que la bonne santé du cheval....
Isa Danne
Isa, lisez Kyra kyrklund et les bartels c est edifiant, ce qu on nous a dit sur leur equitation et sur leur philosophie est denaturé, completement !
K Kirklund 2 eme de couverture : Kyra pense fermement que quand un cheval et un cavalier travaillent, non seulement cela doit sembler facile mais aussi que cela DOIT etre FACILE pour les deux parties, son livre explique comment parvenir a cela et comment enseigner a son cheval a travailler JOYEUSEMENT sur des aides aussi LEGERES que possible.
Bartels 2 eme de couverture : .......ce livre explique comment ils ont trouvé leur chemin vers les plus hauts niveaux de competition en respectant la santé et le bien etre de leurs chevaux.......
Jo Hinneman et Van Baalen 2 eme de couverture : ce livre offre aux cavaliers et aux entraineurs de tous les niveaux, une methode bien etablie pour atteindre les meilleures notes et les mouvements les plus avancés tout en montrant un grand interet pour la santé le bien etre des chevaux
dans aucun de ces livres il n est dit qu il faut monter avec l encolure courte, les mains bloqués, les jambes en meme temps que les mains...dans tous ces livres il est dit que la main doit rendre..............c est sans doute pour cela que ces auteurs sont parmi les meilleurs :)
il faut donc savoir choisir les auteurs
vous, Pierre, vous savez ; quelqu'un de moins averti pourra être convaincu par les cavaliers nordiques que décrit Isa
il est difficile pour un cavalier de changer ses habitudes comme il est difficile d'habituer un cheval à des pratiques plus latines : il en est tout désorienté
Isa, avez-vous exprimé votre étonnement à ces cavaliers ? si oui, étaient-ils réceptifs ou au moins curieux vis à vis de techniques différentes ?
Je m'étais promis de ne pas intervenir sur ce sujet tant que mon article ne serait pas paru, mais...
France, une partie de votre dernier propos me force à intervenir tellement je suis consterné par celui-ci, je cite:
"comme il est difficile d'habituer un cheval à des pratiques plus latines: il en est tout désorienté"
Rien n'est plus éloigné de la vérité. J'élimine les deux mots "plus latines" qui font référence à des écoles particulières et remplace par "d'autres pratiques" votre formulation afin de rester dans un contexte généraliste.
Pour commencer rien n'est plus facile que de faire prendre des habitudes à un cheval car c'est un être qu'une pratique routinière rassure, même des pratiques qui peuvent nous sembler traumatisantes. Heureusement, la résilience existe aussi chez les chevaux!
Ensuite, France, comment voyez-vous nos compagnons? Douteriez-vous de leurs capacités, en particulier de celle d'adaption? Vous remarquerez que je n'utilise pas le mot intelligence, trop connoté...
Le cheval ressent jusqu'au plus profond de son être, dans ses muscles, dans son dos, la moindre de nos demandes. Il doit y plier son physique et donc son mental. Donc il saura quasi immédiatement, après, là je suis d'accord, un très court temps de désorientation (je parle en secondes,) si ce qu'on lui demande va dans son sens, dans le sens profond de l'être cheval et si c'est le cas, il y mettra tout son coeur et imprimera de façon indélébile son cerveau, de cette pratique bénéfique.
Voici ce qu'en dit M de la Guérinière:
"Le mérite d'un cheval bien dressé et le sentiment du toucher si délicat, s'émousse avec le temps; mais s'ils ont été dressés par des principes solides, lorsqu'un homme de cheval viendra à les rechercher, il fera bientôt revivre ce qu'une fausse pratique avait amortie."
L'un des principes solides est celui de la légèreté c'est à dire de l'équitation qui va dans le sens du cheval...
La suite est pour bientôt...
Amicalement
Jean-Michel
en voulant faire court je me suis bien mal exprimée
tout bien réfléchi, la tentative de justification était trop nunuche pour ne pas l'effacer
" il se pourrait que ce soit bien là que reside le point dur dans les debats, dans l articulation des concepts entre eux"
c'est possible ; la question devient "comment articuler les concepts entre eux" ; elle en appelle une autre : "veulent-ils vraiment articuler les concepts ?"