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passage obligé ?///on the way to passage

53 réponses [Dernière contribution]
Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Si tu ne reviens pas au cheval, le cheval reviendra à toi...

If you don't come back to the horse, the horse will come back to you...

Message édité par: pianissimo, à: 2009/12/06 10:09

Post edited by: stephyberrada, at: 2009/12/06 18:14

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonsoir,

Xavier a dit un peu plus haut:

je vois une similitude flagrante avec l'alternance rapprochée galop-trot-galop-trot qui bande le cheval comme un arc vibrant et améliore nettement son rassembler.

Ce travail éprouvant de transitions n'est pas pour les paresseux, mais il donne des fins de séances magnifiques (trot scandé sur un simple filet).

Cependant, cet exercice me semble être un des rares cas où, selon les chevaux, les rênes allemandes peuvent, momentanément, servir à quelque chose (une parenthèse qui peut me mener à la potence...)

Si, sur cinquante transitions trot / galop / trot mon cheval, aujourd'hui, en passe cinq dans l'excellence et que j'ai su le flatter au moment de cette bonne exécution, je rentre chez moi satisfait.

Demain il y en aura sept, et après demain peut-être neuf.

Quand on en sera à quarante-neuf sur cinquante, je pense qu'il sera redevenu un seigneur.

Amitiés.

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Hello,

Xavier wrote:

I see an obvious similarity with the short canter-trot-canter-trot transitions which bend the horse like a vibrating bow and surely improve his collection

.

Thoses transitions are tough work, not for lazy ones,but it gives beautiful ends to the lessons (bouncing trot with simple snaffle).

However, this exercice is one of the few cases where draw reins can momentarily be useful for some horses.(I might be hanged for those words...)

If today my horse gives me 5 excellent trot-canter-trot transitions out of fifty and I manage to praise him timely, I go back home fully satisfied.

Tomorrow there would be 7 and the day after tomorrow maybe 9.

When he would give me 49 out of 50, I think he would be an overlord.

Post edited by: stephyberrada, at: 2009/12/15 12:45

xavier
Déconnecté
Inscrit: 21/09/2006

Christopher

"Ce travail éprouvant de transitions n'est pas pour les paresseux, mais il donne des fins de séances magnifiques (trot scandé sur un simple filet)."

Tellement vrai !

"Cependant, cet exercice me semble être un des rares cas où, selon les chevaux, les rênes allemandes peuvent, momentanément, servir à quelque chose (une parenthèse qui peut me mener à la potence...)"

Amusant, parce que j'ai entamé ailleurs une discussion à propos des rênes allemandes, que je n'utilise pas MAIS cela ne signifie pas que je ne les utiliserai pas dans le futur. Pas de potence en ce qui me concerne, mais impatient que vous développiez !

bye

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Christopher

Thoses transitions are tough work, not for lazy ones,but it gives beautiful ends to the lessons (bouncing trot with simple snaffle).

So true!

However, this exercice is one of the few cases where draw reins can momentarily be useful for some horses.(I might be hanged for those words...)

Funny enough I started somewhere else a discussion about draw reins, even if don't use them it doesn't mean I won't.

No hanging on the village square for me, but please develop your toughts.

Post edited by: stephyberrada, at: 2009/12/15 12:54

xavier Kenaz

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonjour,

Est-il utile de remettre sur le tapis les fameuses rênes allemandes?

On peut toujours ressortir quelques navrantes banalités, comme:

"L'ouvrier fait la valeur de l'outil" ou encore: "Elle ne sont guère utiles qu'à ceux qui savent s'en passer".

Et après?

Xavier me tend un piège en me demandant de développer, alors je saute dedans volontier car, par principe, je refuse tout chapelle, tout diktat, toute condamnation (exceptés la lourdeur ou la brutalité.

Nous en étions aux transitions trot / galop / trot plus ou moins rapprochées. Il s'agit donc d'aider le cheval à découvrir qu'il peut effectuer ces transitions sans s'ouvrir, moyennant une juste utilisation de ses forces.

Mon prérequis est qu'il s'en aille calme juste et décontracté aux trois allures sur un simple filet, sans enrênement bien-sûr.

Ensuite voir comment se passent ces transitions, en tâchant d'éliminer toute cause péjorative provenant du cavalier (aides trop lourdes, trop longues, trop typées (beurk!) etc).

Faciliter les choses au maximum: Trot enlevé, galop en légère suspension, vitesse bien calée, aide de la voix.

Veiller à la rectitude.

Et... Eventuellement, estimer qu'il peut être utile et éducatif de fixer une hauteur de plafond par un ajustage précis des rênes allemandes. Ajustage à revoir continuellement.

Il ne s'agit pas de contraindre, mais d'aider à le cheval comprendre.

Caresser abondament à la première transition "propre". Etc...

Et constater que l'on arrive au cours d'une séance à se passer très vite des ficelles si on a été soigneux.

Et jouir d'un cheval énergique qui prend confiance en lui et en ses capacités et qui s'épate lui-même!

Je ne pense pas être en dehors de l'esprit de légèreté.

On m'a posé une question, j'ai répondu selon mon expérience et mes capacités. Si on me la repose dans deux ans, la réponses sera peut-être différente.

Amicalement,

Christopher.

xavier
Déconnecté
Inscrit: 21/09/2006

Christopher,

Vous ai-je jamais tendu un piège ? D'aileurs, qu'est-ce qu'un piège, en équitation....

"je saute dedans volontier car, par principe, je refuse tout chapelle, tout diktat, toute condamnation (exceptés la lourdeur ou la brutalité."

Pas mieux, pas mieux ! tout est à vérifier, à expérimenter dans le strict respect de l'intégrité physique et morale du cheval. Il n'y a pas de raison de diaboliser quoi que ce soit a priori, surtout si on n'a pas soi-même été mettre le nez à la fenêtre des interdits pour comprendre plutôt que croire.

"Eventuellement, estimer qu'il peut être utile et éducatif de fixer une hauteur de plafond par un ajustage précis des rênes allemandes. Ajustage à revoir continuellement."

Les rênes allemandes en "arrêtoir derrière les rênes" d'une nuque qui s'ouvre,particulièrement dans les transitions descendantes....Mais pourquoi pas, pourquoi pas !

Même si des esprits bien mis et généreux m'ont livré leur point de vue sur la question, je ne peux m'empêcher de remettre ici cette phrase de N Oliveira, sur laquelle j'ai tant phosphoré :

"les puristes qui condamnent les rênes allemandes ne sont pas capables de dresser n'importe quel cheval."

Vous voyez, Christopher !

Quant aux transitions rapprochées montantes et descendantes, profiter des instant de grâce pour alterner trot-galop-trot- contre-galop-trot, et engager des zigzags prometteurs.

bye

xavier Kenaz

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bonsoir,
Xavier cite de N. Oliveira:
"les puristes qui condamnent les rênes allemandes ne sont pas capables de dresser n'importe quel cheval."

N. Oliveira avait raison.
De mon côté, l'honnêteté m'oblige à confirmer ceci:
pour certains chevaux mal éduqués, voir traumatisés, l'équitation de légèreté arrive trop tard.

Alors, dans la vie d'un équitant professionnel, les priorités et le discernement obligent, eux, à faire des choix: remplir sa part de contrat (le dressage d'un cheval) avec ou sans légèreté.

Je ne pense pas qu'un Maître d'art équestre comme N. Oliveira ait jamais "dressé" un cheval avec des rênes allemandes.
Qu'il ait par contre choisit d'en REdresser certains de cette facon, oui, c'est probable.
Alors, lui aussi honnête avec lui-même, il ne pouvait pas le nier mais a voulu probablement le justifier.
Que ceux qui l'ont connu personnellement m'infirment si nécessaire.

Ce débat est important car la pratique m'oblige à confirmer ceci:
pour la plus part des chevaux, il existe des moyens bien plus doux et bien plus simples, pour augmenter le brillant d'un trot avant d'en arriver,là, à utiliser des rênes allemandes (dans le trot lui même ou par des transitions pas-compté/trot ou galop rassemblé/trot).

La clef de tout ca est d'obtenir du cheval qu'il aille en conservant son garrot relevé. N'est-ce pas cela qui donne le brillant aux allures!?

Cependant, le trot est l'allure qui favorise LE MOINS cette qualité.
Donc, lorsqu'il nous est permis de rester sur la voie de la légèreté, ce sont les transitions au trot à partir du pas-compté ou du galop rassemblé -jusque dans ses allongements qui doivent restés dans le rassembler, qui entraînnent le maintien du garrot dans une position haute (ou aussi l'exercice mal connu du ramener outré combiné à l'élévation de la tête et de l'encolure + dérivés plus abordables de cet exercice, avec là facilité dans l'obtention du passage).

Mais, je le répète ici, tout cela est valable SEULEMENT pour la plus part des chevaux ... .

Amicalement.

Pascale

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonjour Pascale,

De mon côté, l'honnêteté m'oblige à confirmer ceci:
pour certains chevaux mal éduqués, voir traumatisés, l'équitation de légèreté arrive trop tard.

Mais c'est terrible de dire cela! Vous risquez d'être mal comprise par certains.

Bien sûr qu'il ne faut pas réver, mais doit-on renoncer à l'esprit de la légèreté dans l'emploi des aides (si bien exposé par JCR) sous prétexte qu'on reprend un cheval au lourd passé?

Ce n'est pas évidemment votre pensée.

Et nous sommes, j'imagine, très nombreux à essayer de reconstruire quelque chose avec de tels chevaux.

J'ai dit avec franchise que j'utilisais parfois et avec un soin extrême les rênes allemandes pour les transition galop / trot. Et que très vite, on peut s'en passer.

D'ailleurs, mon objectif avec le cheval dont je m'occupe est de passer ces transitions sans aucun effet de main (hormis la décontraction). Assiette, buste, ventre, cuisse, il faut que trouve le savoir faire avec ce cheval.

Peut-être en imprimant l'esprit du trot dans les dernières foulées de galop (une idée qui me trotte dans la tête).

Je suppose Pascale que cela vous interpelle et je serais heureux de recueillir vos remarques.

****

D'autre part:

Cependant, le trot est l'allure qui favorise LE MOINS cette qualité.
Bien amicalement,

Certe. D'ailleurs, chez le cheval en liberté, le trot n'est-il pas une simple allure de transition utilisé à l'économie, en dehors de tout stress, donc en dehors de toute nécessité éminente de se rassembler?

Il suffit de regarder Minou, il ne trottine que pour revenir tranquillement à la maison, vérifier si la gamelle est pleine!

Ce qui n'est pas tout à fait exact: Dans son approche lente de sa proie, le chat peut passager et même le faire en se fondant au sol, ce qui suppose une flexibilité et un emploi musculaire très au-delà de sa locomotion courante. Par parenthèse, ces "félixomorphismes" m'ont souvent porté secours lors de mon dialogue avec le cheval.

Cf: Ph. Farnault: un certain chevreuil...)

Nous avons quand même un sacré mérite à améliorer ce trot!

Je ne vois pas un cheval en liberté passager ou piaffer en situation de danger. Pour faire son kéké quand aucune menace ne rôde, c'est autre chose!

Mais il se trouve que le trot sublimé est ce que le cheval a de plus beau à nous offrir.

J'en conclus que le trot ne saurait s'améliorer, par essence, en lui-même (c'est-à-dire par le trot), mais uniquement comme élément privilégié de transition.

Ouf! J'avais bien besoin d'une journée de RTT pour écrire ce machin.

Très amicalement,

Christopher.

Message édité par: pianissimo, à: 2009/12/14 15:26

Message édité par: pianissimo, à: 2009/12/14 15:32

Message édité par: pianissimo, à: 2009/12/14 16:12

xavier
Déconnecté
Inscrit: 21/09/2006

Bonsoir,

"....mais doit-on renoncer à l'esprit de la légèreté dans l'emploi des aides (si bien exposé par JCR) sous prétexte qu'on reprend un cheval au lourd passé? "

Renoncer à la descente des aides, donc à la fulgurance (au sens de durée) de leur application, sûrement pas.

Mais, il advient, si l'on considère que la légèreté relève du juste dosage des aides, qu'on doive parfois relever le seuil d'intensité des aides, ce strict minimum en dessous duquel le cheval râté reste sourd à notre légèreté, qui n'est plus alors "qu'absence."

Et là, j'ai vu des cavaliers ne rien rééduquer du tout, bien qu'heureux de ne rien produire, ce qui allait bien au cheval ; finalement, ça n'est déjà pas si mal.

bye

xavier Kenaz

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

ite missa est

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bonsoir,
@Christopher:
Non, non, je ne voulais pas vous épouvanter avec ces pensées de Pascale ;-) !!
Dites à l'envers, c-à-d la tête en bas, on devrait les comprendre ainsi:
La pluspart des chevaux, même ceux d'entre eux traumatisés, n'ont pas besoin d'aides s'éloignant de la légèreté, de sa technique ET de sa philosophie.
Mais il arrive...et cela ne dépend pas toujours du cheval (ignorance du dresseur, temps donné, impatience des uns et des autres, moyens financiers des uns et des autres, réputation à soigner ou à sauver etc...)...alors oui, que l'on se garde bien de jetter même une seule pierre à quelqu'un comme N.Oliveira!

La question est, oui, si l'on veut être puriste (ce qui n'est en rien une obligation): mon cheval est t'il de ceux qui ont besoin d'aides passant outre le répertoire offert par la légèreté?

Bon, vous dites:

1)"Peut-être en imprimant l'esprit du trot dans les dernières foulées de galop (une idée qui me trotte dans la tête).

Je suppose Pascale que cela vous interpelle et je serais heureux de recueillir vos remarques.

****

2)D'autre part:

"Cependant, le trot est l'allure qui favorise LE MOINS cette qualité."
---------

1)L'amusant dans l'équitation est que c'est la seule activité noble où il est recommander de laisser tomber bien vite les idées que l'on a dans la tête...dans le...séant!
Donc cette idée de l'esprit du trot dans les dernières foulées du galop, c'est génial!
Vous pouvez bien sûr faire cela de facon empirique et ca peut trés bien marcher! Ou de facon raisonnée: que doit on remarquer dans les dernières foulées de galop (rassemblé svp!), pour y introduire au mieux le trot?

D'abord, il est bon de se fixer le but suivant:
la transition que je recherche doit être tellement fluide que les 1eres foulées de trot auront la vitesse du galop au moment de ladite transition. (Donc, ne jamais oublier que 60x40m ne sont pas les dimentions d'un champ de course ;-).

De plus (cf aussi le thread sur les transitions au galop), repèrer dés que possible et surtout pendant les dernières foulées de galop (c'est le cavalier bien sûr qui décide où seront ces "dernières foulées")le moment où l'antérieur extérieur sera au poser (avec le postérieur intérieur, évidemment= 2eme tps).

-C'est à CES moments là qu'il faudra faires les demandes de transition au trot car
* un diagonal est là déjà au sol, comme au trot, et
* c'est quand un antérieur est à l'appuie suffisement longtemps que le cheval -de par une action biomécanique particulière- peu maintenir au mieux son garrot en hauteur.
Cela est trés difficile dans un trot non éduqué (trot de travail à l'allemande, ou FEI, c'est pareille...) car le poser succéssif des antérieurs, trop fugitif, ne s'y prête pas.

J'espère vous avoir répondu Christopher!?

@ Xavier: j'approuve vos propos sur l'abscence de "ces chevaux là".

Amitiés à vous tous.

Pascale