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Je pense que notre principal atout c'est de n'avo.

12 réponses [Dernière contribution]
Webmaster
Déconnecté
Inscrit: 16/05/2011

je ne suis pas une cavalière ordinaire au sens classique du terme

Sophie, vous avez raison de préciser "au sens classique du terme" car par mon métier, ce n'est pas le mien.
Je conçois des formations pour la formation continue dans les entreprises, formations dispensées en partie par l'intermédiaire de l'informatique. Alors pour moi, l'apprenant "ordinaire", "normal" est en fait un apprenant normalisé, un être VIRTUEL constitué d'une somme de moyennes.

Par rapport à cet apprenant "ordinaire", "normal" qui n'existe pas, l'apprenant réel a des difficultés plus ou moins grandes pour certaines choses, des facilités plus ou moins étendues pour d'autres et est dans la moyenne pour le reste. Donc pour moi personne n'est "ordinaire" et de ce point de vue, vous êtes à mon avis comme tout le monde, c'est peut être ce qui a pu étonner Grégoire.
Là où je vous trouve extra-ordinaire (volontairement orthographié en deux parties), c'est dans votre volonté à surpasser les difficultés et à repousser les limites dues à votre cécité.

Et ce qui m'a étonnée aussi, c'est l'histoire des rênes à repère. J'ai déjà rencontré d'autres cavaliers aveugles (et même un qui faisait de l'attelage) et, pour ce qui concerne le tact de la main, je les mets dans la catégorie des apprenants qui ont plus de facilités que la moyenne. Et j'ai l'impression que les repères sur les rênes, s'ils vous aident d'un côté, vous remettent dans la catégorie moyenne: ils font que vous "causez" aux rênes plutôt qu'à la bouche de votre cheval et ils brouillent les messages avec la bouche de votre cheval tout comme peuvent le faire les stimuli dus à l'environnement pour un voyant.
Mais tout cela n'est que mon avis !

Nicole LAHM - Webmaster

MIS Sophie
Déconnecté
Inscrit: 01/11/2007

Je pense que j'ai utilisé ces rênes pour répondre à un besoin précis à un moment précis, lorsque j'ai commencé avec mon cheval. au fond, ce dont je me rends compte à présent c'est qu'en utilisant d'autres rênes avec lui, les repères n'ont plus guère d'importance, et cela depuis un bon moment déjà sans doute, si ce n'est un aspect peu-têtre psychologique. Je n'ai jamais eu l'impression de parler aux rênes plutôt qu'à la bouche de mon cheval : je ne peux pas me le permettre, si la communication n'est pas bonne, autant descendre. C'est bien pour cela que j'ai beaucoup cherché à avoir la meilleure communication possible selon mon niveau. avec le recul, je pense que le fait de pouvoir être certaine que mes rênes étaient de la bonne longueur de chaque côté, cela m'a permis, en ôtant ce doute, de pouvoir travailler justement plus sereinement sur la communication avec mon cheval sans avoir toujours à l'esprit la question : est-ce que je ne suis pas plu sur une rêne que sur l'autre, tout cela à un moment où les codes et la confiance n'étaient pas encore ceux d'aujourd'hui. Mon but étant toujours d'aller vers le moins de fioritures et le plus de simplicité possible, ce passage avait une raison au départ, et je me suis rendu compte que finalement repère ou non, la question n'était plus là aujourd'hui.
D'ailleurs avec les chevaux que j'ai eu l'occasion de monter depuis que j'ai dino, et aussi lorsque je le mets aux longues rênes, je n'utilise pas de repères.
Je crois qu'il y a des étapes qu'on franchit. Mon cheval n'était pas facile du tout au début, en tout cas pas pour moi, et je pense que j'avais besoin de me rassurer comme le disait Juliette.
Ceci dit, je pense que je vais poser la question aux personnes qui me voient monter et notamment à mamonitrice, pour avoir confirmation de mon ressenti de la chose, ou si votre avis est vérifié dans ma pratique.

J'essaierai toujours de repousser les limites le plus loin possible tant que ce sera possible de les repousser. Sans oublier qu'elles existent... Il faut aussi d'ailleurs bien connaître celles avec lesquelles on ne peut pas transiger beaucoup et les respecter. après le reste est affaire de circonstances, de gens, de chevaux.
Bien qu'il m'est renvoyé d'une manière extrêmement violente mes limites au début où je l'ai eu, mon cheval m'a permis d'en repousser beaucoup, et certaines que je pensais impossible de repousser. Lui, et ma monitrice avec qui j'ai un lien de confiance qui a permis d'aller plus loin.