Accès à la connaissance et copie
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Ce post fait suite à une "petite phrase" d'un autre fil de discussion :
S'il s'agit de Méca équestre et équitation......je cherche rien de plus, ou rien de moins qu'une copie....!
Je créée des logiciels et des sites internet et les problèmes de piratage et de travail au noir me touchent de près parce qu'ils représentent une concurrence très déloyale de gens qui ne respectent pas les règles du jeu, ou qui les ignorent.
D'un autre côté, je trouve normal que tout le monde puisse accéder à l'information, le savoir, la connaissance à un coût raisonnable. Mais je ne crois pas que la solution soit dans la copie (qui, à terme décourage les "producteurs" : auteurs, éditeurs ) mais plutôt dans une modification des règles du jeu.
Mais la phrase de Véronique n'est pas forcément à interpréter comme une demande de piratage mais plutôt comme la solution qu'elle a trouvé à son problème : elle aimerait lire un livre qui n'est plus édité. A-t-elle d'autres solutions que celle là, sachant que le livre en question a vu son prix s'envoler par un processus qui ressemble plus à de la spéculation qu'à une rémunération du travail de l'auteur et de l'éditeur ?
Dans le logiciel, quand on vend un produit qu'on a réalisé à un client, il y a parfois une clause qui permet au client de disposer des sources en cas de défaillance de l'entreprise (les sources peuvent être déposées chez un notaire par exemple). Cela assure la pérennité de l'utilisation du produit.
Existe-t-il un dispositif semblable pour les livres, qui permettrait à un éditeur de diffuser des ouvrages que l'éditeur initial ne désire plus éditer, sans procédures lourdes à gérer ?
Je suis complètement hors-sujet de l'objet de ce forum mais comme le thème touche à la diffusion de connaissances pouvant être liées à l'équitation, il a quand même une certaine légitimité!
Et j'en profite pour signaler aux auteurs de sites internet, qui apprécient certains articles de ce site et qui veulent en parler sur le leur, que la "bonne pratique" veut :
- soit qu'ils n'en citent qu'un court extrait (une ou deux phrases) en n'oubliant pas de citer l'auteur
- soit qu'ils mettent un lien vers le site d'Allege
(ils peuvent faire les deux aussi !)
C'est valable quel que soit le site d'origine de l'information. C'est une partie de la "netiquette" qui permet de respecter la diffusion de l'information sans léser l'auteur qui a fait l'effort de la partager: même si l'auteur fournit l'information à titre gratuit et n'en retire pas de bénéfices financiers, il peut en avoir des retombées en terme d'image, d'audience sur son site etc. Et en faisant un copier/coller d'un site, on prive l'auteur de ces retombées.
Message édité par: masterai, à: 2009/06/11 09:21
Puisque Bruno ne l'a pas indiqué, voici l'adresse du site de sa maison d'édition:
www.psreditions.com
Ce n'est pas pour lui faire de la pub mais pour montrer que la réédition d'ouvrages est faisable.
Message édité par: masterai, à: 2009/06/11 12:14
Message édité par: masterai, à: 2009/06/11 14:37
Bonjour Nicole,
Comme vous, je travaille à la diffusion légale des travaux d'auteurs.
Nous sommes entrés dans l'ère du Net qui s'est développé en faisant croire que maintenant, grâce au net, l'information et la production intellectuelle seront gratuites, libres et affranchies de droits.
Face à de telles perspectives, l'implantation de milliers (millions) d'ordinateurs a couvert tous les pays du monde. Les informations fusent de partout en toute impunité, venant parfois de pays lointains outrepassant les règles. (J'ai publié en 2006 un ouvrage de 500 pages, aujourd'hui, mis sur le net par une université américaine ; sans rien demander ... je n'ai vendu que 60 exemplaires du précieux document sur papier. L'auteur est déçu.)
Convient-il de se déguiser en gendarme ou de faire appel au civisme ?
Le civisme réduirait le nombre de gendarmes et ouvrirait les portes de la liberté.
Revenons au transfert de l'information.
Dans un premier temps, un auteur et un éditeur travaillent de concert pour produire un livre. L'auteur apporte la substance intellectuelle, l'éditeur la publication. Ceci a un coup pour tout le monde et les droits sont là pour rétribuer chacun.
En cas d'épuisement de l'ouvrage, 75 ans après le décès de l'auteur (augmentés des années de guerre), l'ouvrage tombe dans le domaine publique et quiconque peut le copier à merci.
Avant ce délais, si l'auteur ou les ayants droits s'y refusent, l'ouvrage peut ne plus être publié.
Si l'ouvrage présente un intérêt économique, l'éditeur le re-publie. Il faut donc formuler sa demande auprès de l'éditeur qui avisera ; ou faire appel à un éditeur tiers qui rachètera et préservera les droits.
Soyez aimable de ne pas copier la propriété intellectuelle sous le manteau. Les petites maisons d'éditions (telle la mienne) ré-éditent non pas pour des raisons mercantiles mais pour l'intérêt intellectuel de l'ouvrage et ceci à un coût.
Acheter un ouvrage, c'est encourager la publication des autres.
Merci