la question toute bête: pourquoi
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hé bien colonel! je vois le coté "plein" de la bouteille!! quelle entreprise en ces temps peut se targuer d'un marché d'un million de consommateurs? beau challenge qui devrait être relevé!
les professionnels pourraient faire un chiffre convenable sur la qualité (regulière) plutot qu'un coup de poker de temps en temps et a perte la plupart du reste du temps..
et oui! la formation!!les ecuyers, devraient transmettre le savoir..( ce que vous faites vous; sans compter!) a quoi sert l'ENE desormais? a qui?
en tous cas nous les milliers d'amateurs.. n'en voyons aucune retombée(si je ne vous avais pas croisé)
les jeunes chevaux.. il y a parait il un nouveau diplome de "formation de jeunes chevaux".. vu l'exemplaire de stagiaire que j'ai sous les yeux.. et bien c'est a pleurer.. de desespoir!
visiblement, on lui apprend très bien a reproduire un système existant dejà aberrant!
ou part la culture équestre? en fumée?.. par quelle deperdition desastreuse ne nous atteint elle jamais?ni nos chevaux d'ailleurs
et surtout qu'on ne me reponde pas que c'est faute d'argent.. les amateurs depensent des sommes faramineuses pour souvent "du vent"..alors ils paieraient d'autant plus et volontiers pour de la qualité.pourquoi ce savoir qui existe n'est pas enseigné, transmis, valorisé, restauré contre cliquailles sonnantes et trébuchantes; puis benefice engrangé.. couvé,travaillé, enrichi??
pourquoi doit on s'echanger quelques "bonnes adresses" litteralement sous le manteau? que fiche la fédé?est elle plus douée pour les operations commerciales, les placements grassouillets (cf article éperon)..que de travailler a la perennisation d'un art en voie de disparition?
pourquoi pas une sorte de" compagnonnage".. si l'autre système (que l'on finance) est decidement defaillant a former des enseignants pour gens et chevaux?
c'est deprimant a la fin!! desolée du ronchonnement, amicalement, fs
Françoise, il y a tant de choses dans votre message qu'il est difficile de savoir par où commencer
Vous parlez de qualité régulière dans l'élevage...c'est possible avec un produit industriel inerte ; ça l'est beaucoup moins quand on produit du vivant
Et quand bien même on serait certain de produire régulièrement une qualité moyenne, adaptée à un cavalier moyen, le poulain coûterait tout aussi cher à élever.
Il me semble que la fédé et les clubs ont très bien compris la situation : monter sur un cheval représente pour la grosse majorité des 700 000 licenciés une activité parmi d'autres, à laquelle on va consacrer 1 ou 2 heures par semaine, pour la détente, le plaisir, et surtout pas pour se poser des questions.
La culture équestre ? Avez-vous écouté sur quoi roulent les conversations d'après reprise ? Sur le dernier film, sur la mode, la scolarité des gamins, la politique ou la situation économique...pas sur ce qui s'est passé en reprise, encore moins sur les principes des Maîtres actuels ou anciens
Vous êtes passionnée, et, en tant que telle, admettez de dépenser beaucoup, pour vos chevaux, pour prendre des leçons auprès d'enseignants de qualité. Pensez-vous que tout le monde soit prêt à en faire autant ? Voyez ce qu'Olivier dit au sujet du simulateur : quand il a suggéré de le faire venir dans son club, ça n'a éveillé que très peu d'intérêt.
On consomme de l'équitation comme on va à l'hypermarché. Au fait, en voilà des entreprises qui ont 1 million de clients...faites la comparaison
J'espère ne pas vous avoir trop sapé le moral
Cordialement
rassurrez vous! pour me saper le moral a ce niveau là! il faut y aller!!
en ce qui me concerne, de ce que j'en ai vu, c'est qu'après le passage de c Carde dans nos installations, puis la venue regulière de sylvain Beaulieu.. l'interêt n'a fait que croitre, les stages pourtants de plus en plus longs sont blindés un mois a l'avance..
que des gens viennent d'autres ecuries, parfois juste pour ecouter.je crois que le public existe.. encore faut il expliquer,presenter ..après ils sont rapidement "accroc", quand ils ont pu verifier la qualité, et la realité des dires des intervenants..
peut on apprendre a jouer du violon sur une planche? ce que je veux dire, c'est que s'ils ecoutent des sylvain Beaulieu, la transition a la pratique risque d'etre diffile sur le trotteur fraichement reformé du club.. et là l'interêt retombe; forcement! pour qu'il y ai des conversations.."équitantes".. peut être faut il fournir la matière a discuter?
que dire quand on vient de passer une heure a se faire trimballer par une pauvre bête raide et autiste?
c'est pourquoi je crois qu'il faut un reel contenu dans les formations des moniteurs..et aussi dans la formation d'une cavalerie adequate..que les enseignants prennent le temps de former une cavalerie.. quitte a repercuter de quelques euros sur l'heure de cours..c'est pas ça qui changera la donne pour le consommateur, c'est le plaisir qu'il va RESSENTIR.
il faut remettre une culture dans ce qui n'est devenu qu'une espèce de sport sans âme (au mieux).
comment voulez vous que toutes ces personnes comprennent quelque chose a nuno Oliveira par exemple.. ils n'en ont aucun ressenti, aucune idée!
si la cavalerie de club, éduquée, pouvait faire ressentir des debuts d'epaule en dedans, des prises d'equilibre.. je crois qu'il y a fort a parier que 1/ on aurait un sujet de discussion après..et que 2/ les gens liraient, se questionneraient.. la culture equestre vivrait! et on sortirait de cet espèce de bourbier ou bêtes et gens vivotent (fort cher d'ailleurs).
ps: pour les eleveurs je pensais juste a une petite economie sur les couts de saillie, c'est sur qu'a élever.. après c'est pareil.
c'est vrai que je suis passionnée,mais ce qui s'est passé a Penfrat, s'est passé, avec des gens qui étaient comme ceux que vous decrivez avant.. c'est pourquoi j'y crois!la petite graine "allège" a germé, essaimé.. et l'on a pratiquement tous le "Decarpentry" aujourd'hui..la culture equestre est venue.. et même si l'on a pas des "stradivarius"!!
yes, we can! amicalement, fs
Je crois qu'il faut que vous teniez compte d'une chose. Pour ce que j'en connais, les jeunes cavaliers de club ne lisent pas ou très peu. Sans parler même des enseignants qui, parfois, je l'ai entendu, vous déconseillent de lire Nuno Oliveira au prétexte que ce n'est pas de votre niveau, un peu comme si on disait à un jeune musicien de ne pas écouter Mozart parce qu'il n'est pas encore capable de le jouer !
Résultat : beaucoup de cavaliers ne connaissent les auteurs que de nom dans le meilleur des cas et vivent donc leur amour de l'équitation dans un cercle finalement assez restreint qui est celui de leur club et des clubs environnants. S'il n'y a pas présence sur le terrain de personnes capables de faire découvrir des pratiques ou de faire naître des réflexions, seuls quelques cavaliers finiront par s'y intéresser avec la maturité ou par le hasard heureux d'une rencontre.
Ce devrait être le rôle de la Fédération que d'encourager les clubs à s'ouvrir, que d'inciter les enseignants à se perfectionner, que d'aider à propager un regard sur l'équitation comme celui que vous portez par des actions sur le terrain (stages, clubs pilotes, etc.).
Pour en revenir aux chevaux. Il me semble que c'est en formant les cavaliers que l'on créera une demande de chevaux à laquelle les éleveurs devront bien répondre. J'ai d'ailleurs lu récemment qu'au sein des éleveurs naissait un mouvement visant à proposer des chevaux de loisirs sains et sereins, donc probablement aptes, bien préparés, à devenir de bons compagnons pour qui n'envisage pas de devenir plus qu'un honnête cavalier (ce qui est déjà beaucoup me semble-t-il si, comme je le conçois, la notion d'honnête cavalier est à rapprocher de ce qu'a pu être autrefois la notion d'honnête homme).
Message édité par: Olivier S, à: 2009/02/08 23:32
Pour ce que j'en connais, les jeunes cavaliers de club ne lisent pas ou très peu
J'ai habité plusieurs années à côté d'un centre équestre où effectivement les cavaliers (les jeunes et les moins jeunes) ne lisaient pas. Tout bonnement parce qu'ils n'avaient jamais entendu parler de culture équestre.
A ce moment là, on avait le projet de faire une section "jeunes" dans l'association et, pendant l'été, j'ai travaillé avec un petit groupe de volontaires sur le thème "Pourquoi mon cheval ne fait pas ce que je veux ?".
A partir de leur réflexion, j'ai pu leur parler des livres des maîtres et leur curiosité a été piquée. Ils ont même établi une petite bibliographie qu'ils ont affiché à l'écurie !
Comme dit Françoise, il faut semer la graine. Ca peut être de tout petites actions mais elles ne viendront pas des autres et il faut oser parfois passer pour un martien.
merci olivier, merci nicole! yes , we can.. et pourtant, celui là, comme martien pour le poste, il se posait là!!
ce que je veux dire , c'est qu'il faut oser, comme dit nicole,affirmer ses convictions,il faut entreprendre le dialogue, montrer que l'equitation a une âme,une culture, que c'est un art aussi.. et qu'il y a des enseignants "passeurs"...
mais comme dit olivier..pourquoi la fédé ne fait rien pour la culture, le savoir ancestral.. et tout pour le "tape a l'oeil".. la dernière mode.. ou les gros sous?(a quand un vrai investissement dans la formation, le suivi de celle ci, les formations continues..les structures pour que le savoir circule?...a quand une aide pour l'achat et formation des cavaleries de club?!! nous sommes tous cotisants bon sang!
"ceux qui savent" ne doivent pas rester dans leurs tourelles d'argent! le savoir doit circuler.. et non!!
c'est pas forcement de la faute de ceux qui ne questionnent pas.. souvent c'est qu'ils ne se doutent pas qu'il y a matière a se questionner...
parfois aussi,ils n'osent pas demander, de peur d'encourir des railleries.
triste monde ou l'on ne se parle plus, l'on ne s'entraide plus.. ou il s'agit d'avoir l'air d'etre le plus malin sur son cheval en depit du bon sens; et en depit de tout!
"remonte dessus! et colle lui en une"!! non?? c'est pas ça qu'il disait le monsieur tout rouge enervé dans le sable quand j'avais 10 ans, 20 ans...a 43 ans.. je ne laisse plus personne me chanter ce genre de c......!j'ai commençé a savoir un peu, et je partage volontiers!(surtout les adresses!)
jouer du violon avec des mouffles c'est pas pratique!
amicalement,fs
N'ont de réelles chances de convaincre que ceux qui peuvent joindre le geste à la parole.
Pour ma part, j'ai remarqué que j'étais plus pris au sérieux lorsque je recommandais des ouvrages ayant trait au comportement du cheval que lorsque je parlais d'ouvrages traitant de dressage ou de technique de saut d'obstacles. Ce qui est quand même curieux dans la mesure ou ma connaissance des chevaux reste encore aujourd'hui plus théorique que pratique. Je n'ai donc pas plus autorité pour parler des uns que des autres.
J'ai quand même la chance d'avoir croisé deux enseignantes qui n'ont pas pris pour une offense, suite à des conversations sur le comportement des chevaux, le fait que je leur recommande de lire Véronique de Saint Vaulry qu'elles ne connaissaient pas. En revanche, je suis passé pour quelqu'un de culotté (et peut-être même pire) auprès des élèves qui m'ont entendu le faire.
Pour autant, je ne me crois pas autorisé à recommander des ouvrages plus techniques. Même si je sais que, si l'occasion s'en présente, à la fin d'un cours par exemple, je peux toujours évoquer brièvement mes lectures pour me faire expliquer par mon enseignante ou par des cavaliers plus confirmés que moi certains points dans le cadre d'un exercice précis.
Mais cela ne peut avoir l'impact ou l'effet déclencheur qu'aurait la parole d'un équitant vraiment averti.
Pour autant, je ne me crois pas autorisé à recommander des ouvrages plus techniques.
Voilà le coeur du problème ! Pour ma part, je ne me vois pas non plus le faire, ni suggérer de faire appel à quelqu'un d'extérieur...ça pourrait être vécu comme une critique, et je n'aurais pas le culot de critiquer des personnes dont j'ai quand même beaucoup à apprendre
en ce qui me concerne, il ne s'agit jamais de critiquer..mais au contraire d'ouvrir le debat..
la fourmi a un avis, l'elephant aussi.. nul n'est besoin d'en (de)battre.. mais en discuter.. pourquoi pas? de toutes façons. il faut s'ajouter,pas se combattre, les avis des uns et des autres , sincères; ne visant qu'a faire avancer le schimblick.. il s'agit de s'entendre au propre comme au figuré, que les propositions des uns tiennent compte des demandes/imperatifs de l'autre..
l'idée restant/ un mieux pour tous et chacun.. dont je n'exclus pas nos chevaux!
n'est ce pas du dialogue que nait la lumière?
amicalement a tous! fs
Bonjour à tous,
Mes propos étaient peut être un peu trop manichéen et manquaient peût être de nuance à vos yeux. J'étais loin de penser succiter ce genre de réaction.
Je ne souhaite absolument pas polémiquer, mais je souhaite m'expliquer un peu plus pour éviter d'éventuel mal entendu.
Je ne suis personne pour juger du vrai du faux "homme de cheval", mais l'homme auquel je fais référence est en vrac: éleveur passioné de pur sang arabe, on lui amène des cas rendu difficile par la faute de l'homme, il connait la physiologie des chevaux (j'ai rapporté des conversations que j'ai eu avec lui à des véto qui ont été surpris par sa connaisssance). Mais il a aussi des lacunes (il ne m'apprendra l'équitation classique) et des défauts. Il est à mes yeux, si ce n'est un vrai, un bon homme de cheval avec des animaux sereins et respectés pour ce qu'ils sont.
Petite annecdote qui fait écho au message sur les dents, je lui ai ammené cet été mon cheval pour qu'il profite des bien faits de l'océan, il ne l'avait jamais vu (je le connais depuis 15 ans mais 500 km nous sépare), il l'a regardé sous toutes les coutures tissus, pieds, muqueuses et dents. Je n'avais jamais vu "boucher" un cheval, sa réponse "7 ou 8 ans, enfin ça dépend ce qu'il mange", il avait vu juste 7 ans à l'époque. Je suis dentiste et j'ai été il est vrai impressionée.
Concernant le monde rural il n'est pas un gage de sérieux et de connaissance , il a même été très peu tendre avec les chevaux et les autres bêtes. Mais je sous entendais par là que ces gens avaient l'habitude des bêtes en les connaissant, en vivant tous les jours avec elles et cela depuis des générations. Après qu'ils aient pris ou non les bonnes décisions devant un bête malade ou blessée, c'est autre chose. Et ce n'est que mon avis, peut être faux ou tronqué.
Pour ce qui est la phrase "ça ne coute que du temps". Je me doute que le temps seul ne suffit pas mais c'est une condition sinéquanone mais pas suffisante dans le monde du cheval. Il faut du temps pour élever un cheval, former un cheval, former un cavalier, du moins sérieusement. Mais il faut aussi des connaissances, de l'argent, des intervenants compétants (véto, instructeur,...), des infrastructures. Mais sans temps, ces paramètres même tous réunis ne méneront à rien de bon, me semble t'il.
Quant aux "consommateurs" je dois être beaucoup plus amère que vous sur le sujet, mais de ce que je vois dans les centres équestre ou écuries de propriétaire, j'ai bien peur qu'un faible pourcentage du million de cavaliers estimés se préoccupent de connaitre vraiment les chevaux, d'apprendre l'équitation et les connaissances qui vont avec. Pour moi l'association véhicule des valeurs qui malheureusement font figures d'alien dans le landerneau equestre actuel. En parlant de consommateurs je ne pensait absolument pas aux gens qui interviennent sur ce forum, qui sont ici dans une vrai démarche d'échange et de progression, ce qui en fait toute sa richesse.
Je ne peut qu'être à 200% d'accord avec Francoise sur le plaisir de monter un cheval bien mis, sur tout ce que cela peut apporter, sur la difficulté aussi de rencontrer ces chevaux d'école, des instructeurs compétants et non blasés.
J'espére avoir réussi à me faire comprendre, je vous souhaite à tous une bonne journée