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Olivier,
Effectivement, il vous avant tout acquérir cette décontraction sans laquelle vous ne pouvez rien construire.
Il vous faut tuer le piéton et ses réflexes qui sont toujours péjoratifs en selle.
N'hésitez pas à être "trop assis" (vous pourrez travailler autre chose, mais plus tard...)
Ne cherchez pas à être beau "pour la photo".
L'image du gros sac de patates bien lourd dans le fond de la selle devrait toujours vous guider.
Si au petit trot ou au galop, les deux rênes flottantes dans une main, vous vous sentez molasson, avachi, absent, les coudes écartés, les épaules brinquebalantes, les cuisses simplement reliées au tronc par des bouts de ficelles comme des jambons...
Si vous savez regarder à droite, à gauche et oublier votre cheval... vous êtes en très bonne voie.
Car parfaitement décontracté et lié , vous pourrez envisager de construire une position plus académique, ce qui demandera un juste dosage de tensions musculaires utiles (dos rein nuque), lesquelles ne devront avoir aucune répercussion sur la liberté de vos épaules et surtout de vos hanches.
Car parfaitement décontracté et lié, vous pourrez travailler et seulement à ce moment-là l'économie gestuelle grâce au mode de fonctionnement en balancier global dont vous trouverez toute les explications dans les dossiers D'AI.
Chaque chose en son temps, à vous de gérer.
Il en est de même de l'éducation du cavalier et de celle du cheval: La préparation doit être travaillée comme si elle était le but.
La suite en sera grandement facilité.
Bonne nuit.
Je comprends. J'ai peut-être tendance à mettre la charrue avant les bœufs.
Je suis parti dans l'idée qu'une bonne position m'amènerait à la décontraction et vous me rappelez que cela ne fonctionne pas dans ce sens là, du moins dans un premier temps.
L'image du gros sac de patates bien lourd dans le fond de la selle devrait toujours vous guider.
Si au petit trot ou au galop, les deux rênes flottantes dans une main, vous vous sentez molasson, avachi, absent, les coudes écartés, les épaules brinquebalantes, les cuisses simplement reliées au tronc par des bouts de ficelles comme des jambons...
Si vous savez regarder à droite, à gauche et oublier votre cheval... vous êtes en très bonne voie.
Je vais mettre ça dans un coin de ma tête et tenter de le mettre en pratique. Cela sera difficile en reprise mais j'ai la chance de disposer du manège et d'un cheval 1 h par semaine, c'est lors de cette heure durant laquelle, n'ayant à me soucier que de moi-même, je peux travailler ce que je veux à mon propre rythme, que je tâcherai de devenir cette espèce de poids mort (si je vous ai bien compris).
Encore merci pour ces réflexions et conseils.
Olivier,
Sachez que dans un premier temps, certain équitants progressent beaucoup plus vite que d'autres. Pourquoi?
Probablement parce qu'ils possèdent déjà une bonne coordination, un bon schéma corporel, une décontraction sans doute développés par la pratique d'autres sports. Je passe un bon mental etc... Ces gens là sont bien sûr fort bien vus des "enseignants", parce qu'une partie du boulot est déjà faîte....
Mais cela ne veut absolument rien dire!
Deviendront-ils de bons cavaliers? Je dirais seulement : "Peut-être".
Car seuls l'amour, la foi, l'étude, la réflexion, la persévérance, l'humilité peuvent ouvrir la porte du jardin des délices.
Les divines sensations pourront être vôtres un jour, même sur un pauvre cheval, qui aura envie de se surpasser pour vous, parce qu'il aura compris que vous le valez bien.
Et comme en toutes choses, ne vous laissez pas jeter de la poudre au yeux par les imposteurs.
Il n'y a ici que d'honnêtes gens qui vous veulent du bien. Donc, bienvenu et bonne équitation.
Amitiés.
Je ne sais pas si adopter la position la plus "confortable" (liante ?) pour le cavalier telle que la décrit Monsieur Cunningam soit la meilleure chose qui soit pour celui ou celle qui désire évoluer dans le dressage ou l'équitation.
Si on a la chance de s'interroger sur la position que l'on doit avoir sur un cheval il faut alors en profiter pour travailler dès le début les bons muscles, la bonne position celle qui permettra au final la meilleure progression pour le couple.
Sinon c'est au risque de devoir toujours se corriger ensuite de ses positions instinctives acquises.
Quant à la problématique de quelle position adopter, je dirais juste que ce doit être une réflexion nourrie des connaissances en biomécaniques humaines et équines, et sous tendue de bon sens : comment trouver le compromis entre le confort du cheval, du cavalier, pour que le cheval puisse être "mis" à volonté dans les meilleures dispositions pour l'accomplissement des demandes du cavalier (ne pas géner le cheval dans son mouvement ou mieux l'"aider" ou l'aider à comprendre le geste ou l'action demandés)
Message édité par: marit, à: 2009/03/13 21:17
Marit,
J'entends bien vos réserves et comprends votre inquiétude (attention, Olivier nous écoute)
Je veux distinguer entre une posture non académique, racrochée par les genoux, les jambes et hélas les mains, et une posture non académique mais libre, aisée, avec un cavalier confiant, parfaitement décontractée, n'intervenant pas avec la main dès que çà va 0,5 km/h trop vite et capable, aux allures vives, de se mettre "en élévation des cuisses", prouvant qu'il confie son liant et sa tenue uniquement à son bassin.
La première clouera le cavalier dans la médiocrité, à moins d'une difficile rééducation.
La seconde n'est qu'une étape heureuse marquant la mort du piéton, et qui est le préalable à un façonnage progressif de la belle position. Car il est plus facile de travailler la pâte à modeler que le ciment sec.
Mais c'est bien de discuter de ces questions si importante.
Amicalement.
Bonsoir à toutes et tous,
S'il faut vraiment choisir entre décontraction et correction de la position, je vote moi aussi pour la décontraction, mais à la condition que le cavalier soit bien conscient que cette position correcte est nécessaire, qu'il en ait une image correcte dans la tête, et que ce soit son but à travers l'accent mis sur la décontraction (et un but à relativement court terme s'il est encore jeune et donc capable de souplesse).
D'ailleurs, qu'est-ce que la bonne position si ce n'est celle où le cavalier est à l'aise, et qui permet à son cheval d'être aussi à l'aise, tout en pratiquant une équitation quelque peu sophistiquée... et je crois que cela montre bien que correction et décontraction vont essentiellement de pair.
Remarquons que tout cela s'applique au cheval autant qu'au cavalier!
L'image du sac de patates, bien comprise, me rappelle cette phrase du géant disparu il y a vingt ans ces jours-ci: «Il faut avoir les fesses lourdes et les épaules légères, et pas le contraire».
Amitiés,
Jean M
Je lis avec attention ce que vous écrivez.
Peut-être aurais-je dû commencer par je vous préciser où j'en suis avant de vous interroger ? Pas bien loin, en fait.
Je ne suis plus tout jeune (48 ans) mais d'une souplesse qui n'a rien à envier à celle de personnes ayant 20 ou 25 ans de moins que moi. Je pratique l'équitation en club pour la quatrième année à raison d'1 à 2 heures hebdomadaires, d'une petite dizaine de jours de stage par an et de quelques balades à l'occasion.
Je n'ai pas particulièrement l'apréhension de la chute (bien qu'en ayant connu déjà quelqus-unes dont deux qui m'ont occasionné des désagréments : points de suture et fracture). Au passage, ces deux chutes sont arrivées suite au départ aussi inattendu que brutal d'un cheval effrayé.
Je prépare mon Galop 5 (ça peut sembler inutile de passer les galops mais c'est avant tout à mes yeux un moyen de valider des acquis).
Je suis plutôt à l'aise à l'obstacle (et donc en suspension) et cette discipline m'a amusé dès le premier essai.
J'ai eu plus de difficultés (et j'en ai encore, d'où mes questions) avec le dressage (auquel je prends pourtant de plus en plus goût) et particulièrement avec la mise en selle. Il m'a fallu beaucoup d'effort pour ne plus faire de "tape-cul" au trot et même au galop. Aujourd'hui, je supporte un petit trot sans trop de mal (et sans trop ennuyer ma monture) mais souffre encore beaucoup dès qu'il s'agit d'allonger. Quant au galop, il m'arrive d'y connaître des instants "magiques" mais ils ne durent pas et sont très rares. La plupart du temps, le confort de l'allure reste médiocre même si je ne rebondis plus trop.
Je ne crois pas avoir tendance à m'accrocher à la bouche mais, en revanche, la fixité de mes mains est loin d'être acquise en position assise (je crois m'en être approché lors de ces "instants magiques" évoqués plus haut). Ce qui fait probablement de moi un "client" pénible pour ma monture et nuit vraiment à mon efficacité lorsqu'il s'agit de travailler en dressage. Du fait de mon équilibre précaire, si prompt à m'échapper, trop souvent je n'ai pas le geste sûr, je me crispe très vite et ma monture me le rend bien.
Je sens bien que pour progresser dans le plaisir et la bonne humeur, il me faut trouver une solution. Et c'est aussi à mes yeux une étape incontournable avant l'acquisition de mon propre cheval.
Pour l'annecdote, j'ajoute que c'est le jour où j'ai vu des images de Nuno Oliveira à cheval que j'ai compris ce qu'être un cavalier pouvait vraiment signifier. J'ai été littéralement subjugué par sa façon d'être.
Bien sûr, je ne me fais pas d'illusions quant à mes capacités à atteindre un jour un tel niveau, mais c'est dans cette direction que je voudrais progresser autant qu'il me sera possible.
Bonjour Olivier, n'avez vous jamais envisagé de travailler votre position sur le simulateur équestre?
Bonsoir Christel,
Travailler avec un simulateur ? Bien sûr que je l'envisage. Mais sur Lyon ou dans les environs, je ne connais personne qui en soit équipé.
J'ai bien contacté Isa Danne pour la faire venir dans mon club, mais je n'ai malheureusement pas pu réunir assez de cavaliers pour rendre la chose envisageable. La plupart n'ont pas manifesté le moindre intérêt, et parmi ceux que cela pouvait intéresser, la moitié ne pouvait se le permettre (les temps sont difficiles).
J'ai donc prié Isa Danne de m'avertir si elle venait à se déplacer dans la région lyonnaise ou à proximité afin que je tente de participer à son stage (si les éventuels organisateurs de son déplacement l'acceptaient). J'espère qu'elle le fera. De mon côté, je tâcherai de me tenir informé.
x écrit:
Merci !