Skip to main content

La façon de s'asseoir

27 réponses [Dernière contribution]
Anonyme

J'ai bien peur de vous ennuyer avec cette question de néophyte, mais je suis curieux d'avoir votre opinion sur la citation suivante que j'extraie du livre de Jean Saint-Fort Paillard : Comprendre l'équitation. Livre qui, par ailleurs, me semble assez intéressant bien que je n'aie sans doute pas assez de connaissances pour juger avec certitude de la pertinence des propositions qu'il contient.

Le cavalier doit s'asseoir de telle façon que son poids repose le moins possible sur la saillie osseuse des ischions, et le plus possible sur le gras des fesses. C'est en chassant ses fesses sous lui, vers l'avant, comme s'il voulait prendre appui sur le sacrum, qu'il donnera à son bassin l'attitude appropriée.
Cette position du bassin est essentielle. En effet, si le cavalier est assis sur la pointe des ischions, son bassin, son sacrum et ses vertèbres lombaires se placent sur une ligne perpendiculaire au dos du cheval et les articulations concernées en transmettent intégralement les réactions. Au contraire, s'il est assis sur le gras de ses fesses, le bassin est incliné vers l'arrière, les "articulations du reins" sont déjà légèrement fléchies, et elles sont donc disposées favorablement pour céder aux réactions ressenties, ce qui permet d'obtenir le liant.

Cette recommandation me semble en complète contradiction avec ce que peut conseiller Sally Swift dans Nouvelle équitation centrée

Qu'en pensez-vous ?

Message édité par: Olivier S, à: 2009/02/01 16:11

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Bonjour Olivier !

Je trouve personnellement super que vous vous posiez des questions et donc que vous réfléchissiez à l'assiette tant pour la conservation du dos du cavalier que pour la nécessité impérative (par ses actions et conséquences sur le dos et l'équilibre et la biodynamique du cheval) dans la progression équestre !

Avez-vous été lire le dossier sur ce site Allège Ideal sur le Balancier Global ? Celà alimentera aussi votre réflexion.

 

***

Bonjour Marit !

N'étant pas adhérent de l'association, je n'ai pas accès à ce dossier. Mais j'ai vu que ce dossier faisait référence aux colloques de Saumur, dont les actes des Xe et XIIe ont été publiés.

Actes des Xe et XIIe colloques de l’Ecole nationale d’Equitation :
- La vérité sortirait-elle de la bouche des chevaux ? (16 juin 2007)
- Posture du cavalier et posture du cheval (14 juin 2008)

Un tel ouvrage ne s'adresse-t-il pas d'abord à des professionnels ou à des cavaliers très expérimentés ? Le discours y est-il accessible à un "apprentis cavalier" sans expérience ?

Message édité par: Olivier S, à: 2009/02/01 16:56

france
Déconnecté
Inscrit: 06/03/2007

Bonjour Olivier

Etant nouveau venu, vous n'avez pas pu suivre un sujet dans lequel il était question de la façon de s'asseoir à cheval...ce fut quelquefois très controversé, preuve que la question est loin d'être sans intérêt

En regardant les schémas que vous nous montrez, voilà ce qui me vient à l'esprit :
- le cavalier B va effectivement se massacrer les vertèbres ; il est assis sur son pubis, tient pas le haut de la cuisse
- le cavalier C n'est même plus sur le gras de fesses, mais sur le bas du dos ; ses jambes partent en avant (difficile de faire autrement); c'est une position qu'on fait prendre parfois au débutant, pour éviter qu'il se penche trop en avant.
- le cavalier A me semble effectivement le mieux assis, encore qu'il pourrait à mon goût être quelques mms plus en arrière...

Mais tout ça dépend aussi de la conformation de chacun ; "gras des fesses" m'a toujours beaucoup amusée, compte tenu des différences qui existent d'une personne à l'autre ;-)
La selle a aussi son rôle selon la profondeur du siège

Quant au liant, la posture est y bien sûr pour quelque chose, mais peut-être pas plus que les heures de pratique, en terrain varié si possible

Mais vous allez, je pense, avoir des avis bien plus éclairés

Message édité par: france, à: 2009/02/01 17:31

x
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour à tous

Par ici peut-être

pierrex

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Olivier,

Je vous rassure tout de suite: Vous n'êtes pas prêt de trouver une réponse simple et définitive à cette question. Et nous non plus.

Le grand perturbateur fut le général l'Hotte:

"La belle assiette à la française se caractérise par l'engagement des fesses sous soi, uni à la descente de cuisses".

Mal lu, cela signifie: "Soyez sur l'enfourchure et assis en même temps!" Ce qui est un non sens anatomique,évidemment.

Mais, mieux compris, cela peut vouloir dire:

"...à chacun de trouver son registre utile de postures entre ces deux propositions anatomiquement contradictoires, et ceci en fonction des nécessités de l'instant..."

L'essentiel demeure de ne pas se fabriquer une position vicieuse trop éloignée du bon compromis.

Je laisse la parole.

Amicalement

Message édité par: pianissimo, à: 2009/02/01 19:51

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Olivier S écrit:

Bonjour Marit !

N'étant pas adhérent de l'association, je n'ai pas accès à ce dossier. Mais j'ai vu que ce dossier faisait référence aux colloques de Saumur, dont les actes des Xe et XIIe ont été publiés.

Actes des Xe et XIIe colloques de l’Ecole nationale d’Equitation :
- La vérité sortirait-elle de la bouche des chevaux ? (16 juin 2007)
- Posture du cavalier et posture du cheval (14 juin 2008)

Un tel ouvrage ne s'adresse-t-il pas d'abord à des professionnels ou à des cavaliers très expérimentés ? Le discours y est-il accessible à un "apprentis cavalier" sans expérience ?<br><br>Message édité par: Olivier S, à: 2009/02/01 16:56

Mais vous soulevez une problèmatique (née de ce qui vous semble -fort justement- une contradiction) ! C'est donc bien pour trouver une réponse !

Le plus difficile en la matière est bien le premier pas : s'interroger !

Ensuite vous ferez votre propre expérience et adhérerez à la méthode qui conviendra le mieux à votre pratique équestre (endurance, dressage, obstacle, western...) et à votre niveau (vous aurez même le "droit" de revenir sur votre position (!) ultérieurement ! C'est celà le progrès :).

Mais n'oubliez pas dans votre recherche et votre réflexion d'"en parler à votre cheval" ! Vous lui devez bien celà vous qui le chevauchez...

(Et adhérez à Allège ! vous aurez ainsi accès aux délices des dossiers AI :)

 

***

Tout d'abord, merci à tous d'avoir pris le temps de me répondre.

france, depuis mon premier message, j'ai un peu parcouru le forum et j'ai pu voir que ce sujet avait effectivement été longuement (et parfois âprement) discuté. Il me reste cependant encore beaucoup à lire.
Il me semble aussi que la position A recommandée par Sally Swift paraît la plus logique. C'est celle que j'essaye d'approcher dans mes meilleurs jours (c'est-à-dire ceux où je ne suis pas "autiste" sur mon cheval pour une raison ou pour une autre).

x, votre lien ne fonctionne malheureusement pas (du moins, sur mon ordinateur); le-site-cheval.com semble être totalement inaccessible. Peut-être un problème passager ? Je réessayerai.

Cunningham, "ne pas se fabriquer une position vicieuse"... Voilà bien mon problème. Que c'est difficile quand on en est encore trop souvent à chercher l'équilibre et le liant. Ne faut-il pas s'astreindre à une position "de référence" ?

Marit, je ne crains pas d'aborder des ouvrages difficiles, je crains simplement que ces actes s'adressant à des spécialistes ou des cavaliers émérites ne fassent appel à des notions qui me resteraient étrangères car trop éloignées de mon niveau d'équitation actuel.
J'ai, par exemple, lu avec beaucoup d'intérêt les œuvres complètes de Nuno Oliveira, mais je dois bien avouer que par instant, il fait appel à des notions et à des nuances qui dépassent de loin mon entendement de l'équitation. Ce sont des écrits sur lesquels je sais que je reviendrai périodiquement au cours de ma progression, mais dont il m'est impossible de profiter pleinement aujourd'hui.

x
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006
Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Cher Olivier,

Je vous recommande de raisonner avec simplicité.

Exemple: Vous êtes au pas rênes longues et sans étriers sur une monture lambda le nez au vent. Le bougre part au trot sans prévenir. Seule votre assiette vous permettra d'accompagner pour ensuite reprendre tranquilement en douceur. Dans ce cas l'attitude très assise, rein voussé, articulations coxo-fémorales bien relâchées reste la seule à adopter. Votre attitude dans ce cas précis ne sera pas belle, mais elle sera utile et adaptée. C'est simple à sentir.

Autre exemple: Vous êtes en fin de séance sur une monture "bien en place" et qui vous livre généreusement son dos. Pour obtenir un soupçon de cadence en plus, vous sentez aisément qu'il vous faut adopter une attitude plus cambrée, plus majestueuse. Et encore, là, rien n'est figé, puisque si vous "prenez" (main sans jambe) sur une accentuation de cambrure, vous avez le devoir de rendre l'instant suivant (assiette sans main et éventuellement jambes) sur une diminution de cambrure.

Voici donc pourquoi je parlais de votre registre utile de postures.

Tout cela est fort simple à comprendre. Bien le faire est une autre histoire...

Très amicalement

***

Cher cunningham,

Effectivement, dit comme ça, cela semble très logique. Quant à l'appliquer... il me faudra sans doute passé par encore bien des heures de mise en selle pour obtenir une décontraction qui me le permette !

C'est dans cet apprentissage que l'on aimerait avoir à ses côtés quelqu'un qui se soit suffisamment penché sur ce problème pour vous conseiller in situ, en fonction de votre anatomie et de vos défauts, au lieu de se trouver à tatonner.
Je monte en club, et malgré leur bonne volonté, j'ai parfois l'impression que les enseignants ne sont pas vraiment formés à expliquer tous ces principes; les conseils se limitant trop souvent à des consignes de détente. Il faut bien reconnaître à leur décharge que peu de gens semblent vraiment s'y intéresser.

Message édité par: Olivier S, à: 2009/02/04 23:50