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LE CHEVAL EST IL VRAIMENT HEUREUX ?

45 réponses [Dernière contribution]
Stéphanie REPNIKOFF
Déconnecté
Inscrit: 02/07/2008

Je précise que les deux qui viennent à moi facilement commencent par me faire les poches ou essaient de se gratter à moi... ça c'est de l'amour...

Perrine F
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2008

Et moi je précise que l'un vient pour travailler, l'autre pour aller au boxe avec de la... paille :-)

Perrine F

Perrine F
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2008

je taquine, mais je crois que le fait que le cheval vienne c'est qu'il y trouve certainement un intérêt.
Le pré, c'est le top!

Perrine F

marie
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

C'est étonnant qu'on ne parle pas d'affectif dans cette discussion... il y a des chiens qui se laissent mourir après la mort de leur maître il parait.
Et les chevaux ? Quid de l'amitié qu'ils éprouvent pour leur(s) camarade(s) de pré ? De la relation de confiance avec leur cavalier ou leur groom, palefrenier, ...?
Qui acceptent de monter dans un camion pour aller au bout du monde et ne jamais revenir car vendus, déménagés... Il y a de quoi faire une bonne dépression et d'ailleurs certains chevaux se laissent dépérir.
Je ne veux pas faire du sentimentalisme facile, mais l'affectif est un paramètre à ne pas négliger.
Cordialement, marie

BLESCHET Josette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

J'ai écrit:

Moi, je vois le pré (je parle nuit et jour, été comme hiver, grandes étendues) comme une grande école d’apprentissage de la contrainte et une des raisons du degré élevé d’acceptation des chevaux.

apprendre à connaître sa place,
apprendre à se protéger,
apprendre à supporter,
apprendre à attendre,

Bref, pour apprendre la vie, le pré, c’est implacable !

Je pense que je me suis mal exprimée: je veux dire que la vie au pré est dure et impitoyable.
Les chevaux qui connaissent la vie en troupeau, qui vivent les intempéries, qui se font assaillir par les insectes, ce n'est pas idyllique.
Cet environnement les obligent à apprendre à supporter longtemps des contraintes. Bonne préparation à accepter les notres !

Je crois aussi que la communication, dans notre cas avec l'homme, intéresse la curiosité des chevaux.

Et, si le cheval ne vient pas, cherchez la douleur.

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

Bonjour à tous, c'est la 1ere fois que je me decide à intervenir mais ce sujet m'interpelle car c'est une question que je me pose de facon recurante.
Pour ma part j'ai decidé de ne pas penser à rendre mon cheval "heureux", mot qui a à mon avis une connotation trop anthropomorphique mais de penser à son "bien etre" d'une maniere generale.

"Bien etre" aussi bien physique que moral, les deux etant intimement liés.

Concernant le bien etre physique il me semble que les mesures à prendre sont assez simples, bien que parfois pour de multiples raisons difficile à mettre en place: materiel de bonne qualité et adapté (+++ surmesure dans la mesure du possible), travail adapté (ne dépasant pas les possibilités du cheval) dans de bonnes conditions (sol sur lequel on travaille de qualité), suivi vérérinaire regulier, un bon maréchal ferrant.

Pour le bien etre moral là tous ce complique: doit on pour le bien etre de son animal le laisser 24h/24, 365 j/an au pré sous pretexte que c'est un mode vie naturel ou bien considerer le cheval comme un animal de valeur, domestiquer depuis des siecles et habitué par la force des choses à vivre cloitré pour lui eviter tout risque de blessure superflu.
Pour ma part je pense que la decision à prendre doit se faire au cas par cas pour chaque animal, car le bien etre ne sera pas le meme pour un merens elevé toute sa vie en semi liberté dans sa montagne ariegoise et le pur sang de course chouchouté comme une poupée barbie dés sa naissance. Et la entre en compte la capacité d'observation et la connaissance de son animal par le proprietaire.
Apres un an passé au coté de mon cheval je peux dire que au vu de son mode d'elevage, de son caractere, de sa rusticité... que son bien etre passe par la vie au box avec sortie reguliaire au paddock, proximité et contact avec des congénaires.
je dois nuancer mon propos en disant que :
- les sorties au paddock oui,mais pas n'importe comment; l'été pour lui c'est vers 20h ou tot le matin car n'étant pas habitué à la vie en exterieur il vit un enfer avec les insectes et préfére largement son boxe.Un paddock dans lequel on trouve de la nourriture, car sinon c'est l'ennui assuré et à ce compte la il prefere manger de la paille dans son box.
- la vie au box oui, mais dans une ecurie à l'ambiance calme, favorisant les contacts entre congeneres, qui fournie des repas reguliers et evite l'ennui...

peut etre que ma pensé évolura avec le temps, rien n'est figé dans la vie...mais j'essai toujours de faire au mieu car je garde à l'esprit que ces animaux meritent le plus grand des respects.

france
Déconnecté
Inscrit: 06/03/2007

bonjour Marianne

je te suis tout à fait quand parles de changement de conditions de vie
un cheval habitué de tout jeune à un mode de vie n'appréciera pas forcément qu'on le mette dans des conditions que, nous, avec notre raisonnement humain, considérons comme meilleures
quand un animal est "heureux", ça se voit : oeil vif, beau poil, bon appétit, sérénité, confiance en lui et envers l'humain...et, même si c'est plus naturel, ce bonheur n'est pas forcément dans le pré ;)

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Le cavalier est-il vraiment heureux?

Dieu, dans sa grande sagesse, créa le cheval avec une idée derrière sa barbe.

Sachant qu'il allait créer l'homme le jour suivant,il façonnât le cheval de sorte qu'il soit apte à porter l'homme à condition que ce dernier se creuse un peu la tête.

Normal, nous sommes à son image, donc capable de réflexion.

Merci, Grand Créateur, de nous avoir destiné ce noble animal, confiant que l'homme ( après la femme, bien entendu) aurait l'intelligence(à ton image) de lui redonner la grâce et l'équilibre qu'il possède au pré.

(J'ai dit "au pré" et non pas "en liberté", car le cheval monté peut être "en liberté", n'est-ce pas, là la légèreté?)

Merci donc à Dieu.

J'ai lu avec attention toute les interventions sur ce sujet.

Je pense à mon chat qui ne court la souris que pour le sport. Après réflexion, je me dis qu'il me les offre en échange d'une bonne pâtée.

Le cheval me semble, à l'image des félins, capable d'intégrer la notion d'échange.

Féminins par nature, chevaux et chats me passionne et font l'objet de toutes mes observations (après cette grande inconnue qu'est la femme...)

J'adhère donc à la plupart de ce qui a été dit sur ce sujet de fond et vous remercie.

Amitiés.

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

CUNNINGHAM écrit:

Le cavalier est-il vraiment heureux?

Dieu, dans sa grande sagesse, créa le cheval avec une idée derrière sa barbe.

Sachant qu'il allait créer l'homme le jour suivant,il façonnât le cheval de sorte qu'il soit apte à porter l'homme à condition que ce dernier se creuse un peu la tête.

Normal, nous sommes à son image, donc capable de réflexion.

Merci, Grand Créateur, de nous avoir destiné ce noble animal, confiant que l'homme ( après la femme, bien entendu) aurait l'intelligence(à ton image) de lui redonner la grâce et l'équilibre qu'il possède au pré.

(J'ai dit "au pré" et non pas "en liberté", car le cheval monté peut être "en liberté", n'est-ce pas, là la légèreté?)

Merci donc à Dieu.

J'ai lu avec attention toute les interventions sur ce sujet.

Je pense à mon chat qui ne court la souris que pour le sport. Après réflexion, je me dis qu'il me les offre en échange d'une bonne pâtée.

Le cheval me semble, à l'image des félins, capable d'intégrer la notion d'échange.

Féminins par nature, chevaux et chats me passionne et font l'objet de toutes mes observations (après cette grande inconnue qu'est la femme...)

J'adhère donc à la plupart de ce qui a été dit sur ce sujet de fond et vous remercie.

Amitiés.

Bonsoir CUNNINGHAM,
je suis amusée et interpelée par votre vision créationniste, et volontairement provoquante, de l'animal Cheval.
Mais je pense que vous avez raison en retournant la question "le cavalier est-il vraiment heureux?". Il y a je pense derriere toute activité Equestre une forme de fuite dont les motivations sont différentes suivant les gens...

Pour en revenir au sujet initial,je suis d'accord avec vous sur la capacité d'échange du cheval,c'est un animal profondément juste.
D'ailleur son bien etre moral dépend d'interactions justes avec son bipéde.Beaucoup trop de chevaux finissent au choix (aussi bien montés ,que en main): rétifs, craintifs, blasés ou agressifs car ils sont confrontés à des demandes et des actions provenant d'homme et de femme ne sachant pas communiquer avec eux et interpréter leurs comportements.

Donc tout comme votre chat vous ramène une souris en échange d'une BONNE patée, le cheval ne se livrera que si l'échange est BON avec son bipéde. Par contre développer un échange de qualité avec un cheval est une histoire de longue haleine et je pense qu'une vie, en tout cas la mienne, ni suffira pas.

MIS Sophie
Déconnecté
Inscrit: 01/11/2007

Bonjour, je suis assez d'accord avec la vision de Marianne.
Je m'excuse pour la longueur de ce que je vais écrire, merci à ceux qui auront le courage d'aller au bout...

Avant d'acheter mon cheval je n'avais fréquenté que des clubs où les chevaux étaient en boxe à l'année, et allaient l'été au pré. Je me disais que c'était peut-être une vie un peu monotone pour eux, mais bon, je ne décidais pas et je n'en avais pas les compétences d'ailleurs!
Quand j'ai acheté mon cheval, je l'ai mis dans un club que je connaissais, pré-boxe, boxe l'hiver, et pré l'été. Mon cheval est un PRE, quand je l'ai acheté il était toujours en boxe, omnubilé par la bouffe, pas très réceptif au travail pour diverses raisons.
Arrivé dans son nouvel environnement, il s'est métamorphosé : il a retrouvé la vie de pré, son caractère et ses envies. L'hiver, au boxe, il a la possibilité de dire bonjour aux copains car les séparations le permettent. Au pré, il a sa ou ses juments, j'ai toujours rêvé qu'il vienne dès qu'il entend ma voix... mais non, s'il se laisse facilement mettre le licol, faut quand même aller le chercher. Et de temps en temps, il me fais marcher quelques minutes, histoire de...
Ca n'est pas un calin, un chercheur de papouille. Il aime qu'on s'occupe de lui, mais ce n'est pas un grand sensible. J'ai fait mon deuil du cheval dont on rêve tous un jour, celui qui viendrait à moi, hennirait dès qu'il m'entend... Ca doit exister, mais le mien n'est pas comme ça. Il a sa vie de cheval avec les congénaires, néanmoins il aime travailler, mais sait aussi faire comprendre quand il en a marre.
Au final, si je ne sais pas siil est heureux, jepense qu'il est bien dans sa tête, qu'il a le moral et que c'est bien ainsi. C'est apparemment ce qui lui convient.
Je pense comme Marianne, qu'il y a sans doute en fonction des races et de la sélection des différences entre ce qui est "bon" pour chaque cheval, en fonction de leur caractère aussi peut-être?
J'ai beaucoup monté en club un PS réformé des courses qui ne cherchait que la proximité, l'affectif, il aimait poser sa tête sur mon épaule pour regarder hors de sonb oxe pendant que nous attendions notre tour d'aller au manège, et si je ne me mettais pas assez près pour ça, il me le faisait savoir.
Alors quand j'aieu mon cheval qui lui, semblait se moquer de ma présence ou non. Je me suis posée des questions. J'ai compris quand j'ai travaillé avec lui en liberté que, oui,il y avait un lien, une complicité, si tant est que celle que nous avons au travail ne m'ait pas convaincue. Mais voilà, il y amoi et les congénaires, le travail avec moi et sa vie de cheval. Enfin, c'est comme ça que je l'interprète.
Et finalement, tant qu'il est bien dans ses sabots.......