Ethique au logis
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Pardon pour ce jeu de mots mais je sors d'une formation universitaire où il était question d'éthologie (la vraie) et du cadre juridique réglementant les droits des animaux domestiqués par l'homme (les actes de cruauté étant punis par la loi):
Ceux ci doivent être tenus par leurs propriétaires dans des conditions compatibles avec les besoins de leur espèce.
5 points doivent être respectés:
3points de santé physique:
1/alimentation,eau
2/présence d'un abri
3/absence de maladies et blessures
2 points psychologiques:
4/absence de stress et de détresse
5/possibilité d'expression des comportements de chaque espèces
Il me semble que parler d'équitation éthologique et décider d'améliorer la communication avec nos chevaux est une mode très intéressante et généreuse....
Mais les conditions de vie des chevaux enfermés au box 23h /jour (même avec des joujous), attachés avec interdiction de sentir les congénères (vu en stalle dans un grand club), les muserolles qui ligotent les bouches (généralisé en Dressage), les éperons qui tannent les flans(toute discipline), les contacts main bouche qui font un sourire crispé (voir photos cheval magazine de Juillet article sur le contact présenté par une BEES2), etc... devraient être systématiquement refusés par le public des centres équestres et dénoncés.
La question la plus importante qu'un cavalier doit se poser est de savoir si son cheval est heureux au quotidien
Bonne journée
Irmine
tout a fait d'accord aussi,mais ,hervé, je ne crois pas qu'irmine raille quoique ce soit, elle souligne le fait "qu'on en parle tout le temps " (du bien etre du cheval qui a été souligné par la vague ethologie et relayée par les magazines , cavaliers..) et "qu'on le respecte si peu" et c'est dommage! enfin moi j'ai compris comme ça; c'est vrai que dans un même magazine , parfois les photos et les discours sont surprenants si on "saute" de page.. c'est tout et son contraire... comment voulez vous que les gamins s'y retrouvent dans un tel bazar, s'ils n'ont pas d'équitants serieux dans l'environnement proche? amicalement FS
Merci Françoise
En effet Hervé je ne veux pas critiquer l'équitation éthologique bien au contraire je lis et utilise des exercices décrits par ce courant avec succes sur mes chevaux
Mon probleme c'est que tout le monde en parle et veux bien faire (ça c'est génial) sauf que sur le terrain enseignement ou terrain de concours c'est tout le contraire
Donc revenons au bon sens et je sais que sur ce site les gens sont motivés par le bien être de leur compagnon cheval
Il faut reconnaitre et montrer du doigt les détresses provoquées et les mauvais traitements infligés et souvent l'inconscient est collectif (moi aussi j'ai suivi sans réfléchir de mauvais conseils)
Par exemple dans cheval mag de Juillet fiches techniques "les embouchures courantes" : Pelham+muserolle allemande bien serrée, il faut passer au verso pour voir de simples mors de filet!
Par ailleurs l'éthologie est une discipline scientifique qui décrit le comportement des espèces animales. Pour le cheval elle décrit son caractère de proie qui doit sa survie à la fuite donc déteste être enfermée, son instinct grégaire très développé interdit par l'homme de peur de quelque coup de pied ou morsure, le besoin de grooming c'est à dire toilettage mutuel entre copains et le pauvre cheval devra se contenter d'une étrille qu'il le veuille ou non. Les conditions de vie imposées conduisent souvent à l'apparition de tics (il y a même des gens qui pensent les faire passer avec une bonne claque! )
Après, l'équitation éthologique utilise ces conclusions pour élaborer une méthode de communication plus soft pour le cheval, très bien mais ce n'est pas nouveau . Travail dans les champs, attelage, travail du bétail tous les gens qui vivent quotidiennement avec les chevaux communiquent avec eux plus facilement. Bon je suis d'accord pour établir une méthode applicable à tous mais alors allons au bout des choses ouvrons les yeux tout simplement et mettons nous à la place des chevaux (en tous cas moi je n'aimerais pas y être!!).
Après, l'équitation éthologique utilise ces conclusions pour élaborer une méthode de communication plus soft pour le cheval, très bien mais ce n'est pas nouveau . Travail dans les champs, attelage, travail du bétail tous les gens qui vivent quotidiennement avec les chevaux communiquent avec eux plus facilement.
Vous idéalisez l'ancien temps et le monde rural.
Avez-vous l'impression que ce cavalier connaisse l'éthologie ? moi non.
Message édité par: Marcantoni, à: 2008/07/08 14:03
Bonjour,
Le fait est, M. Marcantoni, que ce harnachement "de travail" n'est pas tendre. Les taureaux non plus, parfois
D'autre part, ces chevaux savent très vite faire comprendre qu'il faut de la douceur dans les actions.
Quant à leur mode de vie, beaucoup de chevaux de club ou de compétition l'envieraient : de l'espace, une vraie vie en groupe, c'est déjà plus que ce qu'on offre souvent
Prendre en compte le naturel profond des chevaux est une excellente chose, mais la mode nouvelle amène parfois à des dérives regrettables : le filet est considéré comme un instrument de torture, la bride, mieux vaut ne pas en parler...Ce n'est peut-être pas ce que prônent les Maîtres en éthologie, mais c'est ce que véhiculent pas mal de nouveaux convertis
Bonjour,
C'est un problème qui dépasse de loin les seuls chevaux à mon avis, il s'agit de la place de l'animal dans la société, disons l'animal de compagnie, ou l'animal domestique.
Les animaux de compagnie sont aujourd'hui plutôt considérés comme des biens de consommation : on offre un chien, un chat, même un cheval à Noël à un enfant parce qu'il en veut un, ou on s'en offre un comme cadeau à soi-même en tant qu'adulte parce qu'on craque sur une boule de poils qui ressemble à une peluche. On ne se pose pas la question de l'éducation, du mode de vie, de l'environnement idéal, on l'achète pour soi plus que dans une idée de relationnel véritable à mon sens.
Et les pro de la vente le savent bien puisqu'ils mettent les animaux en rayons dans des animaleries par exemple...
Je suis propriétaire d'un cheval qui vit au pré 24h/24 les 6 "bons" mois de l'année, et en boxe dont les séparations permettent d'aller voir ce qui se passe chez les voisins l'hiver et c'est très important pour moi que mon cheval est une vie de cheval.
Je suis aussi une heureuse maîtresse d'un chien-guide de 8 ans et demi, un chien de travail donc, mais aussi un compagnon de tous les instants.
J'ai donc 2 domaines d'observations différents et qui m'affligent autant l'un que l'autre...
Chez le vétérinaire, un gentil monsieur genre jeune cadre dynamique arrive avec un golden retriever de 6 mois. Mon chien est un golden aussi. Le voyant, le monsieur s'extasie : "et il va devenir grand comme ça aussi le mien????"
"Mais oui, c'est un golden, entre 28 et 38 kg environ selon le sexe".
Au vétérinaire qui explique l'importance pour le chiot de jouer et de se dépenser :
"de toute façon, je fait 15 kg de jogging chaque week-end, je vais l'emmener!".
"Mais monsieur, c'est encore un bébé, vous ne pouvez pas lui imposer cela à cet âge!"...
Pour en revenir aux chevaux, le problème à mon avis vient des clubs où tout est fait pour être rapide et simple pour le cavalier.
Sans vouloir faire de généralisation, bien évidemment : je ne sais pas pour vous, mais personnellement, j'ai rarement entendu en club des enseignants expliquer que le cheval voyait derrière lui, ce qui fait qu'il pouvait avoir peur de quelque chose que le cavalier ne voit pas, ni que le cheval étant une proie, son instinct est la fuite devant le danger, surtout celui qui vient de derrière!
A part vous dire qu'il ne faut pas passer derrière un cheval... Ce ne sont que quelques exemples.
En gros, on apprend à monter, mais on apprend pas ce que c'est qu'un cheval et comment il réagit. Du coup, les réactions des chevaux étant incomprises par les cavaliers, on en arrive à un besoin désespéré et effreiné de contrôler cet animal dont on ne comprend pas les réactions et qui est imprévisible et fait en plus 10 foisnotre poids! Alors embouchures, enrênement... on a vite fait de monter en puissance dans la contrainte.
Voilà, désolée pour la tartine!
Sophie
Bonjour,
Je n'ai pas bien compris, Mme France, qu'elle était votre réponse à ma question ...
Prendre en compte le naturel profond des chevaux est une excellente chose, mais la mode nouvelle amène parfois à des dérives regrettables : le filet est considéré comme un instrument de torture, la bride, mieux vaut ne pas en parler...
Ces dérives sont regrettables pour qui ?
Ces dérives sont regrettables pour qui ?
Pour les chevaux si l'éthologie est mal digérée
Pour les cavaliers éthologues en herbe, lorsqu'ils se rendent compte que la recette de Monty, Pat ou tout autre n'est pas magique
Pour l'équitation en général, puisque ça a créé une chapelle de plus...comme s'il n'y en avait pas déjà assez
Mais il n'y a aucune raison de railler l'éthologie en tant qu'étude et compréhension du comportement.
Le problème est juste que, quelquefois, des personnes se tournent vers l'éthologie "par défaut", après avoir été déçues par l'approche traditionnelle, ou, et c'est le plus ennuyeux, pour résoudre des problèmes provenant d'elles et non du cheval
Monsieur Hervé, s'il vous plait, ne mettez pas Madame devant un prénom féminin ! Je n'ose dire ce que ça évoque...
Bonjour,
Ne croyant pas à la magie, n'ayant pas une mentalité de chapelle, et n'ayant que faire des motivations des un et des autres, je ne peux vous répondre que sur l'impact de l'équitation éthologique sur le bien être des chevaux.
Je reconnais bien volontiers que les cavaliers qui pratiquent l'équitation éthologique ne sont pas infaillibles et commettent des erreurs. Mais je ne vois pas en quoi les erreurs des ces cavaliers seraient plus graves que celles des autres, qui souvent n'hésitent pas à s'armer de tous les instruments imaginables de coercition pour résoudre leurs problèmes.
Lorsqu'un cavalier est dans une impasse, 3 solutions s'offrent à lui.
1 — Forcer avec la coercition.
2 — Changer de méthode, mais toujours avec son erreur
le malheur est que la 3e solution ne vient pas spontanément
3 — se remettre en cause, car l'impasse est chez le cavalier et pas ailleurs.
Généralement, la fuite en avant permet de changer la méthode, alors que l'erreur persiste et même amplifie.
Les méthodes diverses ne portent pas de fruits.
Le drame est que la formation des moniteurs n'est pas sélective. Comment montrer l'exemple lorsque l'on ne sait pas?
Message édité par: BLB, à: 2008/07/10 17:19
Bonjour,
Je suis entièrement d'accord avec vous, sauf sur un point. Pourquoi railler l'équitation éthologique ?
Je trouve ce comportement franchement obscurantiste.