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Plasticité neuronale

25 réponses [Dernière contribution]
Webmaster
Déconnecté
Inscrit: 16/05/2011

Je copie ici une question de Françoise Sinigigaglia :

Quand vous parlez de perméabilité neuronale, je suppose que vous voulez (arrêtez moi si je me trompe) dire ,l'âge auquel l'individu integrera mieux les apprentissages?
Quand est il a son apogée?
Et comment savoir si elle coincide avec les possibilités physiques du poulain pour les exercices favorisant ces apprentissages? parce que là, sur cette coincidence,j'ai l'impression qu'on achoppe beaucoup, d'ou tous les problèmes physiques et ou psychiques des chevaux après..merci de me renseigner!

Message édité par: masterai, à: 2008/07/03 12:03

Message édité par: masterai, à: 2008/07/03 21:25

Nicole LAHM - Webmaster

Bruno dLB.
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Sauf erreur de ma part (?) je ne crois pas avoir parlé de "perméabilité" neuronale mais de plasticité.

La plasticité neuronale est l'organisation, la structure et le fonctionnement des neurones entre-eux. On pourrait dire : organisation fonctionnelle des neurones. Cette plasticité est peu construite par les gestes désensibilisés, habituels (ceux qui éteignent). Elle permet d'adapter le comportement à une situation inconnue à condition que la réponse soit donnée sans aucune précipitation, ni réflexe. (pas de circuit court, ils existent déjà!)
Cette plasticité représente la différence existante entre un animal sauvage et un autre domestiqué. (Le domestiqué a plus de plasticité que le sauvage). Elle est plus difficile à mesurer qu'à constater. Tous les exercices demandés à un cheval, quelque soit son âge, et qui demandent une réponse appropriée, contribuent à la plasticité. Exemple : chercher une friandise cachée, demander les pieds sans les tenir, maintenir une posture à la demande, demi-tour sur les épaules, sur les hanches, etc..... Le "pas compté" décrit par JC Racinet développe aussi chez le cheval, sa capacité à la concentration.

Travailler la plasticité n'a, à ma connaissance, causé aucun dommage aux chevaux car ils vous donnent le "tempo" et "décrochent" vite avec la fatigue.
Par contre le travail qui requiert une certaine concentration et attention est très fatiguant pour les poulains et peuvent aboutir à des conflits car la "surdose" est vite présente.

L'exécution d'une reprise de dressage demande beaucoup de plasticité. La consommation de 50 à 70 grammes de graines de lin crues, favorise la plasticité. Cette construction "plastique" est consommatrice d'Oméga3. Contrairement à ce qui a été publié sur les neurones, ceux-ci ont la faculté de se développer et surtout de s'organiser à tout âge, mais plus chez les jeunes car il faut tout construire.
Vous trouverez sur le net beaucoup plus de détails sur le sujet en tapant "plasticité neuronale".

Message édité par: BLB, à: 2008/07/03 15:37

 

SINIGAGLIA Françoise
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c'est de ma faute! il faut croire que je prends mes desirs pour des realités!! ça me plaisait bien ,moi ,la notion de permeabilité! ben tant pis! merci bruno! amicalement FS

Bruno dLB.
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SINIGAGLIA Françoise écrit:

ça me plaisait bien ,moi ,la notion de permeabilité! ben tant pis! merci bruno! amicalement FS

N'ayez pas d'inquiétude chère Françoise. J'ai tenu au maintien du titre pour ne pas créer de confusions.
Si une perméabilité neuronale était la faculté d'apprendre dans le temps, effectivement, il serait bon d'établir un "calendrier" scolaire pour les chevaux.
Or, nous savons qu'il existe plusieurs formes de mémoire et d'intelligence aussi. Nous avons constaté que certains chevaux sont plus obéissants à la parole qu'aux effets des aides et d'autres encore sont très perméables à le gestuelle de l'homme à pied. la gestuelle semble aussi être le premier langage chez les chevaux.

Auriez-vous des exemples de chronologie dans l'apprentissage à exposer ici ?

 

SINIGAGLIA Françoise
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Inscrit: 03/10/2007

je ne suis guère savante, mais d'après la synthèse de mes lectures(gymnase et dressage/ m Henriquet, le debourrage/ n Blondeau,journal de dressage/ m Henriquet..) j'en ai conclu que la première chose a faire , qu'on acquière le poulain a 1 an ou a 3 ans, ou même plus tard,est de s'assurer que la confiance règne, qu'il se laisse toucher, brosser,attacher, monter dans le van, en descendre, faire le vermifuge, des petits soins si besoin sans inquiétude, sortir et entrer au paddock ou au box sans bousculer, se tenir en place au pansage.. c'est ce que je me suis attachée a faire jusqu'a ses 3 ans, et connaitre, a la voix, "marche" "oh là" recule" "pousse tes fesses" et "NON" que je n'emploie qu'en cas d'urgence..je trouve que ce serait interressant que plein de gens participent ,car j'ai trouvé assez peu d'ouvrages relatant la progressivité entre "l'ecole maternelle "et "la faculté" pour les jeunes chevaux, or je reste persuadée qu'une éducation menée lentement et surement, est cruxiale pour l'harmonie du dressage ensuite, donc je suis ravie de profiter de vos expériences! merci! amicalement FS !donc a vos calendriers scolaires!

Bruno dLB.
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Inscrit: 24/11/2007

Françoise,

Effectivement, prenons par exemple la sortie du box.

plusieurs manières possibles,

1 — s'accrocher au licol et tirer sur la cheval pour l'extraire du box comme en fait pour un bouchon. Et au cheval de soupirer : "tiens, voilà l'emmmmm !"
2 — faire comprendre au cheval en lui montrant la longe, qu'il sortira volontairement du box, derrière son cavalier et alors le cheval dit : "bonjour ? Que faisons-nous aujourd'hui?"
beaucoup des chevaux présentés sur ce forum semble vivre la seconde manière.
Et le tour est joué, cette façon d'agir construira la plasticité mais il ne faut pas réduire cet exercice à ce seul mouvement.

longtemps, on se contentait d'apprivoiser les chevaux et de les désensibiliser. je pense que maintenant, il faut les cultiver. C'est très agréable à faire et plein d'enseignement du cheval vers son cavalier. Je n'ai pas besoin de tampon "spécialiste en ..." pour cela.

 

SINIGAGLIA Françoise
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Inscrit: 03/10/2007

j'en profiterais bien pour vous demander un conseil! notre manège dispose de trois portes, dont une (de service) fermée en permanence, l'hiver dernier, je longeais mon poulain dans ce coté là; quand il y a eu des brutes qui ont embarqué une ponette très bruyament derrière cette porte; depuis le poulain a peur de cette porte (suées, crottinne devant)alors que dehors ou en exterieur,certes il regarde, mais il n'est pas craintif.j'ai essayé de passer en main,devant pas trop de problèmes ,quoiqu'il se colle un peu a moi, de le longer devant: le cercle n'est pas rond de ce coté; de le monter en passant devant,à main gauche ça passe tout contracté, a droite j'ai un écart une fois sur deux.. j'ai essayé de le faire passer par cette porte pour sortir vers quelque chose de bon: fin du travail=box;ou paddock, avec bonbons a la clef.. c'est mieux ,mais je ne sent pas ça acquis.. je persevère ou vous avez peut être des suggestions; merci en tous cas! FS

Webmaster
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Inscrit: 16/05/2011

Ma jument utilise au moins autant son odorat que ses yeux (je m'en aperçois quand elle cherche une friandise à terre).
Quand elle a peur de quelque chose, je l'arrête à proximité et je la laisse libre de ses mouvements. Comme elle est curieuse, elle s'approche du monstre (mais ça peut prendre 5 mn) et une fois qu'elle l'a reniflé de tous les côtés, c'est bon !
J'ai eu plusieurs fois l'occasion de constater qu'un écart dont on rendait responsable de prime abord les lutins cachés derrière les brins d'herbe, avait en réalité une cause olfactive. Donc je crois que c'est important de permettre au cheval d'utiliser son odorat, et qu'on n'y pense pas assez parce que trop éloigné de notre nature.

Nicole LAHM - Webmaster

Bruno dLB.
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Inscrit: 24/11/2007

Webmaster écrit:

Donc je crois que c'est important de permettre au cheval d'utiliser son odorat, et qu'on n'y pense pas assez parce que trop éloigné de notre nature.

C'est essentiel pour la plasticité : conjugaison de : la vue, l'ouïe, l'odorat et résonance du sol.

 

Stéphanie REPNIKOFF
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Inscrit: 02/07/2008

Bruno de La Bonnellière écrit:

Françoise,

longtemps, on se contentait d'apprivoiser les chevaux et de les désensibiliser. je pense que maintenant, il faut les cultiver. C'est très agréable à faire et plein d'enseignement du cheval vers son cavalier. Je n'ai pas besoin de tampon "spécialiste en ..." pour cela.

Je souscris complètement à ce que vous développez Françoise et Bruno.
Il y a un paramètre qui conditionne tout cela, c'est le temps. Je crois que c'est le problème de beaucoup de cavaliers aujourd'hui, ils veulent tout et tout de suite et négligent largement tous ces moments qui animent votre cheval, tout au long de sa vie d'ailleurs.
Pour ma part, je n'ai aucun protocole particulier, c'est le poulain qui est mon inspirateur, c'est lui donne le ton et je m'adapte. J'ai quand même un objectif à atteindre pour chaque rencontre, mais cela peut changer. Un point que je voulais mettre en avant, je fais en sorte que le poulain trouve toujours un intérêt à une demande ou plutôt à ma suggestion. Finalement, tout est prétexte à son apprentissage, l'ennui ne peut jamais s'installer dans ces conditions.

SINIGAGLIA Françoise
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Inscrit: 03/10/2007

j'adhère! mais comment fait on pour lui trouver un interêt a quelque chose dont il a peur? en fait c'est du bruit dont il ne voit pas l'origine j'ai l'impression,parce que sentir ,il le fait et ça ne diminue pas sa crainte de passer devant cette "grrr"de porte.. merci a tous! FS