Détendre son cheval...
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Bonjour,
Si un cheval ne supporte pas la sangle au bout d'un an de travail de désensibilisation, c'est qu'il a un gros problème de santé, ou le travail est mal fait !
Pour moi le cheval ne doit avoir qu'une attitude pendant le travail, celle que les pratiquants de l'équitation western nomment la willing attitude, que l'on peut traduire par calme, ou, plus joliment, par gentillesse.
Ceci dit, je comprends que l'excitation est plus spectaculaire, mais attention de ne pas "sacrifier aux faux dieux".
Vous préférez vos impressions à des faits établis scientifiquement ; vous n'êtes pas la première et ne serez pas la dernière.
Je ne comprends pas l'allusion à Blondeau.
Message édité par: Marcantoni, à: 2007/11/07 10:11
Voici la référence de l'étude et sa conclusion :
The use of head lowering in horses as a method of inducing calmness.
Warren-Smith AK1(1) and McGreevy PD(2)
(1)Faculty of Rural Management, Charles Sturt University, PO Box 883, Orange, NSW, 2800.
(2)Faculty of Veterinary Science, University of Sydney, NSW, 2006.
Conclusion
It cannot be concluded that, under the experimental conditions used in this study, head lowering resulted in calmness in horses, nor that licking lips and chewing are signs of calmness, or are associated with head lowering. However, it is possible that different results would be achieved under different conditions,
e.g. when a horse is exhibiting postural tonus prior to the application of head lowering techniques.
bon les derniers messages son hors sujets ou y a bug
bon je reprends détendre son cheval
je prépare le cheval de manière quasi rituel de l'abord jusqu'a la préparation autant pour lui que pour moi
si j'ai un cheval vicieux il saura où me trouver (mais jusque là pas de problème)
ensuite dès le cheval bridé il est pour moi au travail
donc si le moindre contact avec la bouche n'est pas suivi immédiatement d'une cession, il va falloir détendre,
je commence par les assouplissements à pied machoire, mais c'est souvent la nuque, donc nuque, flexion d'encolure à 180° (c'est du Baucher 1ère man)
je vérifie la légèreté (donc cession de machoire)
par un travail au pas et arrêt et reculer je sens la pesée tant qu'il y a pesée c'est pas bon, donc on continue
ensuite je travaille généralement les jambettes et le pas espagnol, pour dégager les épaules
puis je reviens aux arrêts et reculer puis encore un peu de pas espagnol des deux côtés à chaque fois
tous les exercices sont éspacé par du temps rênes longues et au pas
ensuite si la légèreté n'est pas entamée je travaille les rassemblers avec des piaffer bas mais cadencé,(quand le cheval est léger dès le début j'attaque le travail par ça directement)le cheval chauffe sans force mais avec ce moyen on travaille les articulations en souplesse c'est "la mécanique"
maintenant je continue par un peu de passage en main toujours (pour une fois que je peux voir le cheval, je vais pas m'en priver)
ensuite en selle
épaule en dedans au pas sur le cercles à gauche à droite toujours au pas reculer un truc aussi les tours autour des épaules à l'arrêt( Racinet) après on peut travailler
sauf s'il y a des raideurs à ce moment là la séance c'est la détente, tant pis pour le reste
en terme de temps c'est difficile à dire je ne regarde pas la montre les séances dure 1 heure grand maximum souvent moins
20 à 25 min moins la détente est longue plus on a un cheval frais donc attentif et dispos, mais c'est incontournable
D
Hervé : "Si un cheval ne supporte pas la sangle au bout d'un an de travail de désensibilisation, c'est qu'il a un gros problème de santé, ou le travail est mal fait !"
- Vous êtes bien sûr de vous, Hervé! Les chevaux m'ont enseigné un peu plus d'humilité...
"Vous préférez vos impressions à des faits établis scientifiquement ; vous n'êtes pas la première et ne serez pas la dernière."
- Les scientifiqies ne passent pas forcément autant de temps que nous, les dresseurs, au contact avec les chevaux à tous points de vue ce qui rend les résultats parfois assez décalés par rapport à la réalité...
"Je ne comprends pas l'allusion à Blondeau."
- Je n'ai pas le temps de vous expliquer, demain.
Bonjour,
j'ai aussi longtemps cherché dans les livres sans beaucoup de succès.
- Jean d'Orgeix conseillait un petit tour de pas, un petit tour de trot, un petit tour de galop à chaque main rênes longues.
- Nuno Oliveira commencait et finissait chaque séance par de l'épaule en dedans.
Partant de là, étant obligée de faire des séances courtes, donc voilà ce que je considère comme ma détente. Mon principe : faire simple pour me concentrer sur le ressenti :
A/ en ne demandant rien à part une attitude rênes longues plutôt vers le bas (pour étendre les vertebres du garrot), en cherchant une allure lente et calme et souple, et à me lier au maximum aux allures en décollant les mollets :
- 1 tour au pas à chaque main (cheval sortant du pré, sinon 3 tours)
- 2 tours au trot à chaque main (la voix aidant les jambes)
- 3 tours au galop à chaque main (pour améliorer l'allure où il n'est pas très à l'aise).
C'est ma détente longitudinale.
B/ je remonte légèrement sur mes rênes, je demande la légèreté, une flexion de la nuque d'un côté et je fais une volte de 8m au pas enchaînée à une épaule en dedans ou hanches en dedans, je recommence une ou 2 fois puis à l'autre main, c'est ma détente "latérale".
C/ Contrôle du frein et de l'accélérateur (je le gronde avec la voix s'il est paresseux) : pas -trot-pas-trot-pas-trot très rapproché...
Et 1/2heure est déjà passé !
Ca évolue vers arrêt-trot-arrêt-galop, ou arrêt-pas compté, ou arrêt-pas espagnol(à l'étude), mini trot-trot de travail-mini trot... mais ce n'est plus de la détente c'est le travail.
Cordialement, Marie
Allez, je joue le jeu : pour moi, la "détente" est un moyen de décontracter le cheval dans sa tête et dans ses muscles afin qu'il soit disponible sur ces deux plans par la suite. Un cheval ne peut pas être détendu dans ses muscles et non dans sa tête et inversement. Lorsque l'on a atteint ce "niveau zéro d'émotion" (et oui, c'est de moi), le réel travail peut commencer, à commencer par l'échauffement progressif des muscles, déjà amorcé dans l'étape de détente.
Prenons un cheval un peu jeune, un peu gai, un peu chatouilleux par un matin venteux d'hiver. Après les préliminaires éventuels mais non indispensables à pied (cirque, travail à pied, longues rênes...), j'enfourche mon cheval en prenant soin de lui fléchir légèrement l'encolure latéralement afin de désamorcer toute défense au montoir (à mon avis une des clefs de la méthode Blondeau). Je monte en filet. Une fois montée, je félicite mon cheval et le mets très progressivement au pas sur un tour petit cercle épaule en dedans. Main et jambe intérieures impulsives et fléchissantes. Main avant la jambe. Je laisse progressivement descendre l'encolure sans perdre le contact et agrandis le cercle en parcourant une spirale. La foulée s'allonge et le cheval aussi. Nous finissons d'une piste. Le cheval ne doit pas accélérer la cadence. Même travail au trot (d'abord assis pour plus de stabilité) jusqu'à ce que le cheval soit ce qu j'appelle détendu : il se laisse alors monter rênes plus ou moins abandonnées sans forcer, dans un équilibre horizontal et une cadence plutôt lente et régulière. Il faut dés le départ veiller à la rectitude : la plupart des défenses se construisent à partir d'un cheval qui déporte sa croupe au préalable.
Voilà, pour débourrer un cheval, c'est pareil - sauf que c'est étalé dans le temps.
Maintenant, mon cheval est devant mes jambes et dans ma main, l'étape suivante peut commencer!
Initiateur de ce sujet, je vous lis avec le plus grand intérêt.
Je me permets un début de synthèse, y mèlant mon expérience personnelle:
- La détente commence dés que le cavalier arrive aux écuries.
- Soit le cheval est accueillant, soit il vous tourne le cul. Première indication.
- Importance du pansage-papouillage. Les carresses circulaires sur le front et la gratouille en avant du garrot font miracle. Il parait que les espagnols masse aussi le couard.
- Je bride une demie heure avant, sans seller. Sur un jeune, je bride et débride jusqu'à dix fois, sucre en poche, pour établir le jeu. Car la bouche me semble être le siège de l'intimité la plus profonde. Pardonnez-moi cette comparaison, mais il parait que les prostituées n'embrassent pas.
- Sanglage progressif.
- Jouer au flexions de mâchoire au box.
- Calme au montoir.
- Immobilité d'une minute avant de bouger un sabot. Je pense que le cheval se met en attente de l'ordre d'avancer, donc il se concentre doucement sur une éventuelle indication du cavalier.
- Au pas, avec contact ou pas, à voir.
- Relaxation du cavalier. Verticalité. Respiration du yogi. Jambes de grabataire. On oublie la facture EDF. On perçois au travers d'yeux mi-clos l'immensité du Far-West, même entre les quatres murs du manège.
- Pas compté/pas libre/pas compté/mains sans jambes/flexions de mâchoire spontanées récompensées par une gratouille du garrot.
- Demie pirouettes renversées, toujours au pas.
- Leçon de la jambe si nécessaire, rênes en guirlande évidemment.
- Arrêt/légèreté/reculer/en avant tranquille.
- Serpentine à l'assiette sur mollissement de la rêne extérieure
- Marcher droit sur la barrière, jusqu'à ce que le cheval, en remuant les oreilles, vous demande: "on va à droite ou à gauche?" Une pesée sur l'étrier, voire la simple pensée sera la seule réponse...
Etc...etc, selon.
Je n'ai pas parlé du travail à pied ni de la longe, car il se trouve que je monte uniquement en reprises, des chevaux de club (excellents au regard de certains chevaux de proprio) . Il m'est impossible actuellement d'assumer la propriété d'un cheval, manque de temps.
J'ai la chance d'avoir une enseignante passionnée et intelligente qui me laisse une certaine indépendance.
Elle n'est pas diplômée et donne ses cours après ses heures de bureau. L'estime réciproque fait le reste. Et chose rare, elle nous encourage à nous plonger dans les livres, évidemment, je ne l'ai pas attendu ,et lis depuis trente ans, de La Guérinière à Karl et Racinet. Ce dernier aide un vieux coup à comprendre Baucher.
- La diagonisation et petit piaffer au cours de la détente. Perso, je ne peux pas sur mes chevaux de club, mais le pas compté, ça marche très bien, et permet d'obtenir un galop très soutenu.
Voila un début de synthèse.
Merci à vous de critiquer et de compléter.
Pardonnez-moi, suite à des erreurs de manipulation, ma réponse apparaît trois ou quatre fois. J'ai les plombiers à la maison et c'est dur de se concentrer.
Problème commun: faut tout gérer à la fois. Clin d'oeil et amitié à tous.
Et voilà! Ici, c'est réparé!
Et chez vous, la plomberie?...°)
.
A Christopher, vous dîtes et je réponds:
« Toutefois, j'ai apprécié les interventions féminines. » C’est un faible bien masculin !
« L'équitation est un art féminin… » Sans doute et peut-être !
« … et après tout, les hommes sont des femmes comme les autres... » Signé : surprenant Cunningham.
Il m’est arrivé de mal retomber en selle et –aïe- j’ai ce qu’il faut pour me plaindre comme un homme ! Je n’ai pas réussi à mettre une photo… de ma chute ! Bye.