Détendre son cheval...
- Login to post comments
Bonjour à tous,
J’ai à cœur de lancer un nouveau sujet, à savoir la « détente » en début de séance.
A ma connaissance, ce point n’est jamais évoqué, alors que d’aucun ne se prive pas de dire qu’untel ne sait pas « détendre sont cheval ».
Sauf pathologie, je ne vois pas pourquoi un cheval serait « tendu » dans son box. Je conçois que l’herbivore puisse le devenir en voyant s’approcher le cavalier, la selle sur le bras, ou au moment d’un sanglage à la barbare.
Hormis le nécessaire réchauffage musculaire, l’expulsion du feu d’écurie d’un jeunot ou la mise en concentration d’un distrait, quels sont les buts à poursuivre au cours de la « détente » ?
Je suis on ne peut plus sérieux, car l'affligeant spectacle d'un cavalier se tapant cinq bornes de trot enlevé dans tous les sens de la carrière me laisse septique.
Je place le mot "détente" entre parenthèses car il semblerait qu’il appartienne à cette multidude de termes équestres sémantiquement décalés.
La routine étant l’ennemie en amour comme en équitation, ne pensez-vous pas qu’il est souhaitable de remettre en question le sens de cette « détente » de routine ?
Comment « détendez-vous » ???
Je remercie par avance tous ceux qui voudront bien développer ce sujet.
Amitiés.
"La routine étant l'ennemie en amour comme en équitation " ...certes !
Osons donc la comparaison ....à cheval comme en amour votre but sera le même , et l'expérience vous indiquera les constantes nécéssaires à un résultat que l'on espère le plus proche possible d'un idéal .
A cheval donc pour moi la détente( on pourrait plu sjustement dire mise en route ?) commence au box ...par le pansage , prise de contact qui permet de
se rendre compte de la disponibilité physique et mentale du cheval ,à compléter si nécessaire par un massage , flexions d'encolure , cessions de machoire...enfin tout ce qui va participer à rendre votre partennaire équin disponible .
si je dispose de suffisamment de temps je le marche une 20taine de minutes en main , d'abord juste à côté en marche libre , puis en tenant les rênes commes monté , lignes droites avec contact égal sur les 2 rênes , cercles en demandant de rentrer plus profondément dans ses rênes vers l'avant et le bas . Alterné avec transitions .( si moins de temps juste quelques tours en main puis à cheval )
Puis monté , d'abord recherche immédiate de l'activité , puis par le jeu des transitions montantes et descendantes de la perméabilité aux aides . J'ajuste mes rênes de façon à avoir un contact léger mais permanent , et c'est par les transitions et la rectitude que je vais le sentir se donner peu à peu , prenant attention et confiance dans mes demandes et acceptant alors de se tendre sans peser .
Je dirais donc que pour moi la mise en route c'est la recherche des incontournables à un échange réussit : disponibilité mentale ( calme ) activité ( en avant ) rectitude ( droit ) et après ...l'imaginaire peut se libérer !
Il va de soi que ce qui est recherché chez le partennaire équin doit se trouver en symbiose avec le cavalier qui devra se mettre dans la disposition mentale nécessaire pour être à l'écoute du corps de son cheval et par le langage de son propre corps mettre le cheval en condition de donner le meilleur possible du moment , bref le faire causer !
Voili voilà , ce n'est pas exhaustif ,of course !
je suis d'accord avec juliette dans son idée d'approche et de mise en phase dès le pansage.. après je pense réchauffement doux,je marche au pas, rènes longues,dans les allées de sous bois, puis je vais dans la carrière marcher un peu, j'ajuste mes rênes et en géneral c'est mon cheval qui "rondit" son dos et me dit "c'est prêt!"je trotte enlevé environ 2,3 tours sans rien demander de spécial, il se pose sur le mors , et là, je commence le "travail" proprement dit.. que j'arrête des que je sens qu'il se contracte du dos, qu'il pèse a la main, bref qu'il ne peut plus.je n'ai jamais d'idée fixe de travail avant la sceance, ni de durée, ça peut durer 10mn, si c'est reussi, on va se ballader..je crois que les "détentes" doivent tenir compte du caractère du cheval,de son physique, de son âge, de son expérience du travail.. certains on besoin d'être plus entrepris que d'autres qui eux, vont s'enerver rapidement.. en fait je crois que c'est le cheval qui doit dicter son rythme;si le cheval est bien dans sa peau et dans sa tête, c'est un copain qui ne demande qu'a "jouer" avec nous! amicalement, françoise
Bonjour Cunningham,
Le terme de détente pourrait être assimilé à l'échauffement des sportifs (à mon avis). Le cheval n'est bien entendu, en principe, pas "tendu" dans le boxe mais sa musculature a besoin de se préparer à un "véritable" travail. Les fibres musculaires, tendineuses, les articulations, le système cardiovasculaire a besoin de passer de la période repos à la période exercice, ceci doit se faire progressivement. Je conseillerais au minimum 10 minutes de pas en toutes directions puis 5-10 minutes de trot toutes directions, changements de main et 5 minutes de galop tranquille. Je ne détends jamais un cheval sans consulter ma montre pour respecter ces plages. Il est évident qu'il est bon de varier et de travailler autant que faire se peu en extérieur sur un terrain non glissant afin de briser la monotonie. Travail à la longe également, en main, histoire de varier.
Message édité par: Delespaux, à: 2007/11/06 12:18
Bonjour,
Voici comment j'organise mes détentes, bien sur avec des variantes, suivant le cheval, son age, son caractère,...
Pour commencer nous mettons le cheval en liberté dans une carière (20*30m) car parfois les chevaux ont besoin de se défouler sans personne sur le dos, pas petit trop puis galop. Souvent ils s'en donne a coeur joie et pourtant ils ne sont pas souvent enfermé dans leur boxe. Ca a l'avantage de les chauffer, nous aussi car il faut courir après et de développer une certaine complicité car cela peut vite devenir un jeu. On peut alterner avec une longe, 5 minutes a chaque main, pas et trot.
Ensuite on selle et on se met a cheval, au pas rênes longues. On fait parfois quelque grandes cessions à la jambe (très grande carrière), toujours au pas qui a souvent l'avantage d'assouplir et de faire rentrer le cheval dans les aides. Ce qui compte n'est pas de croiser fort le postérieur mais plutot d'obtenir un mouvement vers l'avant. Puis le trot, 10 min, attitude basse, cheval tendu, au deux mains, alternance de lignes droites et de cercles de tailles variées. Enfin le galop, a chaque mains, grand cercle et ligne droite ou le mouvement en avant est privilégié. On essaye de varier dans chaque allure l'amplitude de celle ci sur quelques foulées (développement, reprise, rythme normal) pour varier.
Voila.
Message édité par: bibo, à: 2007/11/06 17:39
Bonjour, ici la suite du post "équitation française..." dont la conversation inspire de parler de "détente".
MARCANTONI Herve écrit:
Bonjour,
Et quand le cheval n'est pas disposé à s'étendre, ce qui est assez fréquent en période de stress (concours, entier, séparation congénères... ... ...), que faites vous?
Vous avez oublié la simple peur dans votre énumération, qui peut atteindre en extérieur des proportions démesurées. Ce que je fais ? J'attends qu'il se calme pour lui demander quelque chose. Et c'est là que la relation établie est primordiale.
Lorsque je veux calmer un cheval et trouver l'attitude (physique et mentale) de détente idéale, je filtre sa locomotion afin d'y parvenir.
Excusez-moi mais utiliser la locomotion pour calmer un cheval cela marche peut être dans un manège, mais pas en extérieur.
Je me souviens d'ailleurs d'une étude faite pour vérifier la relation de causalité entre l'extension vers le bas de l'encolure et le calme. Le résultat a été qu'aucune causalité n'a été constatée. Autrement ditr le cheval peut s'étendre vers le bas tout en étant stressé.L'allure adoptée et l'état d'esprit du cheval sont indissociables, sinon, votre cheval ne serait pas léger!
Je ne comprends pas cela. La seule attitude mentale adaptée au travail est le calme. Lorsqu'il se perd, il faut le retrouver avant de penser à autre chose.
Hervé, il y a des chevaux qui ne se calment jamais si vous ne leur faites pas faire un peu de yoga - vous ne les sellerez jamais car la sangle les insupporte et que même après 1 an de travail de gestion "libre" de leur peur et de désensibilisation progressive, ils ne s'adapteront pas, il faut leur montrer le chemin. Les chevaux hypersensibles disent tout haut ce que les autres pensent tout bas, c'est tout.
Un cheval qui travaille son rassembler n'est pas dans la même attitude mentale que celui qui justement prend des attitudes de détente - ce que j'appelle le niveau zéro qui permet de construire une séance de travail. Ne pas revenir à ce niveau zéro lorsque le cheval est pour une raison X un peu "chaud", c'est travailler avec une énergie fausse et sur un cheval contracté. Ce n'est pas une question de kilomètres, mais de la manière de parcourir les premiers...
Vous me citez une "étude", je préfère me fier à la mienne, résultat de mes dressages et de mes lectures.
Pourquoi pensez-vous que Nicolas Blondeau fléchit l'encolure de ses chevaux avant de les monter? Parce-que lui, il reçoit justement ces chevaux que les autres ont déjà ratés...
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2007/11/06 18:06
Bonsoir,
En abordant le cheval,
-je fais très attention au calme de mes gestes qui ne sont surtout pas machinaux à ce moment précis. Par exemple entre autres, je suis capable lorsque je descends de cheval de me rappeler de la douceur avec laquelle je lui ai passé le licol auparavant…
Avec ces gestes bienveillants, je le prépare à la relation que nous allons échanger durant le temps à passer ensemble. C’est écrit ainsi succinctement, mais la détente montée du cheval débute par la qualité des gestes qui lui sont déjà adressés en main.
-en le touchant, je suis conscient de la puissance que représente son organisme, en sachant que ma responsabilité sera importante.
Chaque fois que je me mets en selle, en prenant conscience de la vie qui circule en lui, je prie pour ne rien faire qui puisse nuire à sa santé physique ou morale.
Après tout le travail effectué est construit à partir de la création de cet état d’esprit. Bye.
Merci les amis, continuez de vous exprimer sur la détente.
A l'intention de Juliette Orly
Vous m'avez proposé d'interférer au sujet de mon problème de visualisation, voire d'enregistrement de l'inestimable video de Taine monté par Lesage aux J.O de Los Angeles en 1932. J'ai reçu de "Horsesforlife.com" une réponse de routine me demandant de patienter le temps que la technique suive. Puis plus rien.
Mon PC est un animal de course sous XP SP2, 1 Go de mémoire vive, Mozilla Firefox comme navigateur, Windows Media Center Version 11 (la dernière), paramètres adaptés. Malgré mon patronyme, mon anglais technique est insufisant. Merci de ce que vous pourrez faire pour moi.
A tous les autres, merci de vous exprimer sur la détente.
Une intervention de notre colonel préféré serait bienvenue.
Toutefois, j'ai apprécié les interventions féminines. L'équitation est un art féminin, et après tout, les hommes sont des femmes comme les autres...
Quelqu'un a-t-il des nouvelles de Jean-Claude Racinet?
Je trouve ses livres remarquables. Enfin je comprends Baucher, et j'ai obtenu des résultats très sensibles avec une follette de six ans en seulement cinq séances.
Amitiés à tous.
Bonsoir ,
J'espère bien ne pas interférer mais ...intercéder (sans garantie, je suis moins performante que votre ordinateur de course je le crains ) mais néanmoins aussi susceptible que votre 6ans : je me nomme olry et non orly ( il faut mettre l'aile avant de prendre l'r.)
Je vais voir ce que je peut faire mais ne soyez pas trop pressé j'ai une triple vie ...laissez moi une petite semaine ( envoyez moi par mp les coordonnées sous lesquelles vous êtes enregistré au magazine )
A JULIETTE OLRY... L'aile avant de prendre l'air...
Bien sûr, il ne s'agit pas d'interférer mais d'intercéder... (conferatur, l'intercession d'Abraham en faveur des habitants de Sodome...S'il n'en reste qu'un etc...etc...).
Mon identifiant sur <horsesforlifes.com> est "raminagrobis", et tout naturellement mon password est "groschat".
Merci, malgré votre triple vie. Je pense que nous sommes nombreux dans le même cas, à ménager le cheval et le chou et le reste.
Message à tous: J'ai montré récemment une courte video d'Oliveira passageant sur une musique de Verdi à un ami quinquagénaire comme moi, ignorant tout des chevaux, à ma grande surprise, il s'est mis à pleurer d'émotion. N'hésitons pas à communiquez notre passion!
Merci Juliette, et continuons ce sujet sur la "détente" de nos craintifs herbivores.
je suis naive...; mais dans ce moment dit de détente, ne pourrait on pas voir également la "détente" du cavalier ? sa mise en place, en confiance. ???