L'équitation est un sport
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
En complément des derniers messages, je voudrais parler d'un point rarement abordé.
L'équitation est un sport et parfois il faut souffrir physiquement pour y arriver. J'ai abordé la haute école l'an dernier à 50 ans passés dont 30 ans de cavalière amateur, et là j'ai compris que physiquement c'était autre chose. Je n'ai pas d'entrainement physique particulier (sauf la natation l'été), monte 4 fois par semaine et passe 10 heures par jour assise à un bureau. J'oubliais, je coure et monte des escaliers dans le train et le RER...
J'avoue que j'ai souffert avant que ma musculature s'adapte, il m'a fallu quelques cachets d'aspirine et parfois du repos. Passager sollicite les quadriceps (découverte anatomique), les changements de pieds rapprochés et les pirouettes, le dos et les aducteurs..;
mais aussi que de plaisirs et de sensations.
Douloureux au départ, mais que de satisfactions ensuite.
Mais cela aussi il faut l'accepter!
Amitiés à tous
Oui, l’équitation est un sport d’autant plus que notre devoir de cavalier est d’entretenir correctement la condition physique du cheval.
La nervosité de certains chevaux trouve sa source dans une incertitude de forme physique. La responsabilité du cavalier, qui veut travailler dans le bon sens et être juste vis à vis de son cheval, est grande dans ce sens. Pour que son cheval se sente en « sécurité » il faut que sa condition physique soit excellente. Un cheval bien entraîné (comme un sportif) est plus sûr de lui et accepte plus facilement son éducation.
Les talents d’un cheval se découvrent au sein d’une bonne condition physique et du respect de son mouvement vers l’avant qui est le propre de sa nature (qui existe également dans une allure réduite).
J’aimerais bien être convaincu que la discipline du dressage n’oublie pas cette première condition de sportif du cheval qui doit être entretenue régulièrement.
Amicalement. Bye.
Et Philippe j'aimerai ajouter : qu'elle n'oublie pas de prendre le temps nécessaire ...laisser le temps au temps ...comme mûrit un fruit , amener le cheval lentement à maturité sans le forcer comme hélas on l'observe trop souvent actuellement .
FARNAULT Philippe écrit:
Les talents d’un cheval se découvrent au sein d’une bonne condition physique et du respect de son mouvement vers l’avant qui est le propre de sa nature (qui existe également dans une allure réduite).
M. Farnault, avez-vous une idée de l'emploi du temps du cheval en liberté ?
Ce qui semble plutôt propre à sa nature, c'est l'immobilité, et un déplacement extrêmement lent qui n'est même pas du pas.
L'obsession du mouvement en avant est une obsession humaine, et non équine.
Un cheval ne s'excite que très rarement dans un pré, alors pourquoi le fait-il monté ?
Message édité par: Marcantoni, à: 2007/10/01 10:05
Hervé, vous cassez mon argumentation…! il peut arriver que je dise des bêtises. Mais le cheval que vous décrivez n’est-il pas un malade des temps modernes ?
En liberté réelle, la nature profonde d’un cheval le pousse à rechercher sa nourriture, qui ne lui est pas distribuée à heures régulières, sur 30 à 40 km par jour. De plus, l’autre facette de sa nature qui le fait détaler droit devant lui à la moindre incertitude doit être prise en compte.
Ces deux constatations forment la base que je retiens pour prétendre rechercher à ne pas les éteindre en montant à cheval. Il faut donc que mon cheval privé de liberté trouve dans le fonds du travail que je lui fais effectuer des éléments lui permettant de se sentir psychologiquement équilibré. Il est certain que le travail que nous lui donnons chaque jour ne tient pas compte de la nature propre du cheval que nous enfermons très vite sans nous en rendre compte vraiment dans des limites de conception humaine.
Maintenant je n’ai pas l’intention de développer cela sur un forum. Mon obsession est de respecter sa condition évidente de sportif (conception humaine, mais naturelle) et sans provoquer son instinct pour ne pas être en difficulté.
Amicalement. Bye.
Encore une fois, Hervé, je ne partage pas ton point de vue; le cheval n'est pas un lémurien; c'est un animal nomade qui couvre de nombreux kilomètres pour assurer sa nourriture; c'est un animal nomade ,avec tout ce que cela implique de nécessité de mouvements.
Et cette impulsion, que réclame tous les grands écuyers ,sans laquelle l'Equitation n'est rien,ne se traduit pas uniquement par le mouvement en avant: le piaffer en est la preuve!
C'est un ensemble d'activité et de réactivité, d'éveil de tous les sens: l'ouïe, la vue, le toucher,....
Le cheval dans un pré ne s'excite pas; mais combien de poulains jouent, galopent, voltent et virevoltent... et ils s'excitent quand un élément extérieur vient les perturber
Ce qu'est le cavalier quand il n'y prend pas garde: un élément perturbateur qui le contracte et le stresse, ce qui peut se traduire par de l'excitation ou au contraire une grande inactivité.
En tout cela je parTAge l'avis de PH Farnault.
Amicalement, yves KATZ
Bonjour à tous.
« J'ai abordé la haute école l'an dernier à 50 ans passés dont 30 ans de cavalière amateur »
Opposer haute école à amateur, je vois pas bien ?
-----------------------------------------------------------------------
On est hors sujet mais bon !
-Philippe-
Pour ce qui est du déplacement utilitaire (recherche de nourriture) 30 à 40 km par jour c'est 3 ou 4 km/h pendant 10 h c'est pas le TGV :-)
Peur = fuite :
L'exploitation de l'instinct de fuite c-à-d de la peur est à mon avis une grave erreur. Certes, ce genre de procédés permet d'utiliser un cheval rapidement tout en s'épargnant la tâche quelque peu ingrate de l'apprentissage mais les résultat sont limités et jamais véritablement acquis. Peut-on parler d'équitation ?
Pour moi le cheval en avant c'est celui qui se porte en avant franchement, généreusement, et sans aucune hésitation à la moindre demande du cavalier, c'est la parfaite obéissance aux jambes enseigné avec soin, méthode et rigueur. Le cheval comprend ce qu'on lui demande ... il ne fuit pas. Et là se pose la question des aides, de la position du cavalier (oui je sais ...) la boucle est bouclée.
Compréhension = calme (ce qui n'exclue nullement l'énergie bien au contraire, plus le cheval est calme plus on peut demander d'énergie sans excitation)
« Calme, en avant, ... »
-Yves-
Désolé, je suis largué.
à tort ou à raison, c'est ma façon de voir les choses.
pierrex
Yves-
Désolé, je suis largué.
dixit pierre
???????quelques explications supplémentaires pour que je puisse expliquer ce qui n'est pas compris
Amicalement,Yves
Je veux bien que le cheval soit un nomade, mais cela ne l'empêche pas de rester immobile ou en très léger déplacement pendant les trois quarts du temps de la journée, y compris lorsqu'il vit dans un pré immense, dans lequel il pourrait donner libre cours à son besoin de mouvement.
Le cheval est par nature un herbivore qui doit passer la plupart de son temps à brouter. Vous savez ce que cela signifie brouter ? Il n'y a rien de plus ennuyeux que d'observer des chevaux au pré, car pendant des heures, ils ne font strictement rien....
Si l'impulsion est nécessaire à l'équitation, elle reste avant tout un apprentissage pour le cheval, et par conséquent doit faire l'objet de précautions de la part du cavalier, qui doit adopter une démarche éducative.
Le cheval étant une proie présente une formidable adaptation au mouvement, et c'est pourquoi nous l'utilisons comme nous le faisons. Mais l'utilisation de cette aptitude en dehors de tout contexte de fuite, n'est possible que parce que le cheval est aussi extrêmement intelligent.
Message édité par: Marcantoni, à: 2007/10/02 11:01
Bonjour,
je vous livre mon expérience quotidienne, avec un cheval qui est au pré la journée et en box la nuit, d'un naturel tranquille.
Lorsque je travaille dans la carrière, si je fais une pose, il fonce au pas sur le brin d'herbe le plus proche sans regarder les chevaux qui broutent alentour.
En manège, il n'y a pas d'herbe accessible. Il s'immobilise et reste ainsi à regarder les chevaux dans le pré à côté. Si ces chevaux sont absents, il s'immobilise vers la porte.
Tout cela est remis en question si il entend ou voit passer d'autres chevaux en mouvement. Là, oreilles pointées, hennissements, excitation, frime...
Donc par ordre de priorité d'intéret, je mettrais :
1/ Les copains qui courent, font quelque chose
2/ L'herbe
3/ Les copains qui broutent
4/ La repos
5/ Le travail - (ça rend modeste !) qui devient subitement plus tonique et brillant quand combiné au facteur 1/ et remonte alors en 2eme place !
Avez-vous déjà fait brouté pendant une heure un cheval en main ? Si vous le laissez se déplacer, vous parcourerez moins de 50 metres ! 50 mètres de l'heure, pendant 10 heures ça fait 500 m/jour !
Peut-être leurs ancètres parcouraient des kilomètres, comme les hommes préhistoriques, mais nos chevaux ont peut-être oublié depuis.
Bonjour Antoinette,
Sauf le respect (admiratif) que je vous dois volontiers, j’ai pensé aussitôt après vous avoir lue : encore une dame qu’un homme doit avoir du mal à suivre lorsqu’elle fait ses courses… !
Si vous en êtes arrivée là (… !) c’est certainement parce que vous avez été exigeante avec vous depuis tout le temps. Vous avez conservé les défauts de votre jeunesse : bonheur de se sentir vivre, dynamisme et le plus important à mes yeux une motivation perpétuelle dans vos entreprises.
«Quarante ans, c'est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c'est la jeunesse de la vieillesse. » Victor Hugo
Amicalement.