Lettre à Michel Henriquet - Topic not translated

Moi j'ai vraiment le sentiment que certains intervenants réguliers de ce forum passent beaucoup plus de temps devant leur ordinateur qu'à travailler à cheval !
Beaucoup de bavardages inutiles car stériles et peu de témoignages d'expérences sur le terrain.
Michel et Catherine Henriquet ont réalisé ensemble LA synthèse entre l'équtation de tradition que nous défendons avec Allege et les exigences de la compétition officielle de dressage et ce tout en respectant de grands principes qu'ils n'ont jamais violés.
Mais on ne peut comprendre cela qu'en ayant une expérience, si petite soit-elle, en compétition et c'est ce qui manque cruellement à certains ici. Alors allez-y, allez présenter des reprises qui seront le reflet de votre travail et de vos convictions (légereté) et ce sans a priori. C'est bien trop facile de dire :"Je n'y vais pas car les juges vont me saquer car, moi, je monte dans la légereté et ça ne leur plait pas". Il faut du courage et de l'humilité pour cela !

Bravo Julie,
Je pense comme vous. Combien de mains me faut-il pour compter les membres AI qui sortent en concours ?
Que de gens qui se complaisent à se perdre dans la belle tournure grammaticale pour expliquer l'Art équestre et la légèreté.
Il faut avoir le courage de ses opinions jusque devant les juges et les mettre en pratique devant les juges, au grand jour car c'est là que "ça" se passe !

La compétition internationale avec sa réglementation FEI applicable qu'aux ferraris germaniques n'est rien d'autre qu'un Super Master Germanique

Message édité par: Mick Hunter, à: 2007/01/31 10:58

A Julie et Sophie,
Vous avez raison dans le principe mais ce n’est pas si simple que cela. Un de mes prédécesseurs disait que tous les chevaux pouvaient être dressés mais que tous ne pouvaient pas être présentés. Et c’est encore plus vrai de nos jours pour une double raison. D’une part la qualité des chevaux qui participent aux compétitions étant meilleure, les sujets de conformation ou d’allures modestes n’ont que peu de chances de succès. Et ceci d’autant plus que les concours mettent davantage en valeur les modèles et les allures que la qualité du dressage, à tous les niveaux des épreuves. Pour être clair un animal peu doué mais bien mis sera moins bien classé qu’un de ces splendides chevaux élevés en Hollande ou Allemagne, notamment, mais dont le dressage pourrait cependant laisser à désirer. Je dis bien «pourrait »..qu’on ne me fasse pas un procès d’intention.
C’est tout le problème de la compétition actuelle qui ne met pas toujours en valeur la bonne équitation et qui permet parfois à des animaux médiocrement mis d’accéder aux places d’honneur. Nos différents écrits tournent presque toujours autour de cette question. Alors il y a de bons cavaliers aux moyens modestes qui seront condamnés à la clandestinité ne faisant profiter que quelques initiés de leur équitation.
Dans cette veine je vous conseille de lire le très bon article paru dans la revue l’Eperon de Février sous la plume de Ph. Farnault membre de notre association. Il est au cœur du sujet.
A Mick: Vous devriez lui lâcher les baskets à Michel Henriquet; croyez moi!

http://perso.orange.fr/le-corps//images/anim%20basquettes.gif

D'accord colonel, je le laisse tomber.

Notez bien colonel que les baskettes ne sont pas du tout adaptées à la pratique de l'équitation.
Indélicat le Cheval qui vise bien quand même, écrase les pieds.
Pour le travail à pied, c'est curieux.

Message édité par: Mick Hunter, à: 2007/01/31 12:08

Je vous rejoins tout à fait dans ce que vous écrivez, Mr Carde... Et malgré cela, M Henriquet et Catherine l'ont fait ! Je me souviens de la réflexion que M Henriquet m'a faite, de retour des JO de Barcelone : "Sur le terrain de détente, en regardant Orphée, j'avais l'impression de voir une mobylette parmi des Harley Davidson..."

Mais pourquoi l'idée de compétition est si omniprésente ?

Peut-on avoir le droit d'avoir des prétentions de légéreté et de haute école en se fichant des prix, des rivalités et de tous ces cérémonials élitistes ?
Quel est l'intérêt d'obtenir l'aval de personnes que l'on ne considére pas comme des exemples ?

Pardonnez-moi mais je n'ai aucune motivation à me mesurer aux autres, à récolter des médailles, des coupes, des applaudissements et une ligne dans le dictionnaire à la rubrique des célébrités ! Et je ne suis pas la seule, croyez moi. Mon juge est mon cheval, et je ne suis jamais aussi bien, performante et sereine que lorsque nous sommes en tête à tête. Le regard d'autrui est un élément "perturbateur" et je n'ai besoin que d'enseignants pas de juge, ni de note, ni de spectateur.

Si certains aiment ce genre de manifestations et on besoin de cela pour valider leur travail, grand bien leur fasse, je n'essayerais pas de les persuader du contraire. Il se trouve juste que cela n'a pas de sens pour moi et que je désespère de voir brandir ces sacro-saints "résultats" concours comme un sceau de vérité incontournable dont pourtant tout le monde ici s'accorde à critiquer la valeur.

Je vous assure qu'il existe d'autres moyens que la notoriété pour honorer nos pères sur la voie de la légéreté.

Catherine PODER, permettez moi de vous emprunter ces quelques mots, ils résonnent bien souvent dans mon esprit à la lecture de certains sujets :

"A cheval, Messieurs, à cheval."

Trés cordialement

Message édité par: Nathaly, à: 2007/01/31 13:33

Sortir en compétition n'a pas forcément comme objectif de se mesurer aux autres pour être meilleur qu'eux.
La compétition, c'est aussi un moyen d'évaluer le travail qu'on fait avec son cheval.
En formation, on distingue deux types d'évaluations: l'évaluation sommmative (qui sanctionne par une note) et l'évaluation formative (qui met en relief les lacunes à combler).
Aller en compétition, ça peut être pour aller chercher une évaluation formative car, pour ma part, je trouve très difficile de bien appréhender la qualité de son travail quand on est seul et la présence d'un oeil extérieur est souvent bienvenue.
J'ai quelques exemples en tête où mon cheval me donnait l'impression de travailler juste alors quen grâce à des vidéos, j'ai pu voir qu'il n'en était rien.

pour Sophie et Julie
petite expérience:
la semaine dernière je rentrais à l'écurie en travaillant le passage, deux chiens attaquent mon cheval
,à deux doigts de mordre tournant autour en aboyant et là j'observe je conserve l'allure, je conserve l'équili bre, je conserve le contact léger. pas besoin de plus pour moi c'est la démonstration simple que mon cheval est en "permanence" à ma disposition donc dréssé, l'instrument de mon salut.
si les chevaux présentés sur des carrés ne sont pas capables de rester en place lorsque l'on apporte une coupe ou embarque leur cavalier champion du monde cela n'a aucune valeur, même si leur passage est 100 fois plus brillant que le mien
en cas de guerre, il faut quand même rappeler que le dressage est un élémet stratégique, ces cavaliers seraient morts...
le mien avec toutes les précautions imaginables j'ose penser qu'il tombera sous moi plutôt que de faillir.
autres temps, autres moeurs mais objectifs identiques.
les juges de concours ne sont pas des chiens féroces harcelant les jarrets de nos chers quadrupèdes, ce seraient pourtant des juges impartiaux, le champion serait le dernier sur le carré à cheval à l'arrêt.
qu'en pensez vous?