Lettre à Michel Henriquet - Topic not translated
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Lors de la première réunion d'allège Ideal dans les installations de Michel et Catherine Henriquet, nous avons tous vu Catherine dérouler une reprise de dressage avec son magnifique Karinho en licol, dans une légèreté et un calme parfait. Auparavant elle l'avait "détendu" en se promenant en licol à cru dans les prés alentour.
je doute qu'elle ait effectué cela au peril de sa vie et vu le niveau en compétition de ce cheval, il mérite surement le qualificatif d'explosif si l'on en croit M. Henriquet.
Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais ?
ce qui me gène le plus, c'est l'idée que si un cheval est calme, bien dans sa tête, gentil, il n'a pas de potentiel. Quels dégâts ! Mon cheval reste au petit galop ? = il n'avance pas, il ne m'embarque pas en balade ? C'est un cheval pour débutant...
Bonnes Fêtes à tous et à vos chevaux
Message édité par: dorange, à: 2006/12/27 15:43
Bonjour
Notre association au travers de ce forum donne la possiblité à chacun d'exprimer son point de vue en toute liberté. Depuis sa création par messieurs Carde, Henriquet et d'Orgeix, j'ai l'impression que le paysage équestre n'est plus tout à fait le même. Beaucoup de choses changent, j'ai l'innocence de croire qu'Allège-Idéal y est pour quelque chose.
Mais à la lecture de ces échanges acerbes et ces condamnations sans appel, j'ai l'impression que chacun s'évertue à démolir ce qui est en train de se construire. N'est-il point possible de débattre sereinement même si on défend farouchement ses convictions? Mes chevaux m'enseignent tous les jours, les hommes que je rencontre aussi. Et vous?
Amicalement
Olivier HEYRAL
pardon pour l'accent sur Ideal
Il serait bon aussi que l'association redéfinisse exactement ses objectifs, tels qu'attendus par ses membres.
Si, au départ, le but premier était la défense de l'article 401, il est clair que aujourd'hui, ceux qui se rapprochent de l'association recherchent,me semble-t-il, des conseils pour mieux pratiquer une équitation qui tienne compte du cheval.
M Henriquet n'est pas le seul fondateur de l'association; Ch Carde et le regretté J D'Orgeix ont tout autant oeuvré pour une belle équitation et ont certainement été plus présents sur le terrain pour faire connaître l'association et aider ses membres.
Par ailleurs, l'article de MH a été écrit à titre personnel et aucunement en tant que co-fondateur de AI.Mais il n'en est pas moins vrai qu'afin d'éviter de tels amalgames, il est bon de réfléchir à ce que l'on écrit, la médiatisation mettant en évidence de façon souvent négative ce qui peut être dit, écrit , photographié,.....
Catherine, je ne vois pas en quoi je critiquais l'intervention de Xavier. Je la comprends et la respecte tant dans la forme que sur le fond. J'ai relu ce texte une nouvelle fois et j'admets que plusieurs lectures en sont possible. Mon cher Xavier, je te le connais trop pour savoir qu'en aucun cas tu remais en cause l'équitation pratiquée par Michel Henriquet et par Catherine. Et je le répète, je pense que tes interrogations sont légitimes.
Mon cher Pierre, j'ai réagi très vivement à ce que tu as écrit. Ce n'est en aucun cas la manière de monter à cheval, tes qualités équestres, que je remets en cause. Tout d'abord, ne t'ayant jamais vu en selle, je ne vois pas sur quoi je me baserais pour te juger de ce côté-là. La violente réaction a avant tout été causée par ta remise en cause de 50 années consacrées à l'art équestre, à la légèreté tant physique que moral. Considéré l'œuvre de Michel Henriquet comme un échec parce qu'il a écrit un texte qui peut paraître effectivement ambigu, je trouve cela un tout petit peu exagérer. Et, je t'assure, j'ai édulcoré le premier jet ma réponse.
Je pense connaître suffisamment bien et depuis suffisamment longtemps Michel Henriquet pour apporter quelques éclaircissements sur certains termes employés.
Comme je l'ai expliqué dans la première intervention, la première qualité d'un cheval est, pour le Maître, l'impulsion. Et je pense qu'il a voulu opposer « calme » dans le sens « mou », manquant d'impulsion du terme à « calme » dans le sens « quiétude », « confiance », « sérénité ». Il est également indéniable que, pour la majorité des artistes, qu’ils soient équins ou humains, l’extrême sensibilité de leur sens artistique les amènent parfois à la limite de la raison, voire de la déraison. Et je sais que M. Henriquet a toujours recherché des chevaux hypersensibles. Et, cette hypersensibilité mise entre les mains d’un cavalier « ordinaire » risque de mener le cheval vers la folie. Et, j’ai rencontré chez le Maître plus d’un cheval non montable par des cavaliers « ordinaires »…
Mais, de grâce, ne remettons pas en cause une vie vouée à l’art équestre pour un simple texte.
Message édité par: JPhL, à: 2006/12/27 17:20
ROLLKUR ET CYCLISME
Et si le ''rollkur'' était au à l'équitation ce que le dopage est au cyclisme? Peut-être sommes-nous là au coeur du débat.
Le cyclisme est empoisonné par le dopage. Des coureurs sont poursuivis, des entraîneurs, des soigneurs. Pourtant le dopage continue car pour gravir 3 ou 4 cols à plus de 3000 m d'altitude dans la journée à une vitesse moyenne supérieure à 50 km/h après 15 jours de course, on a besoin de se doper.
Je ne suis pas en train de justifier le dopage, je dis simplement comme Etienne Beudant: ''les fautes proviennent le plus souvent du cavalier qui s'attaque aux effets au lieu de détruire les causes.''
Demandons moins aux coureurs cyclistes et le cyclisme sera plus propre.
Et s'il en était de même pour l'équitation? N'a-t-on pas simplement fabriqué à force de génétique des machines à plaire aux juges? On incrimine les cavaliers, les entraîneurs, les méthodes, on s'attaque aux effets.
L'objectif d'Allège-Ideal est me semble-t-il de s'attaqer aux causes en demandant l'application fidèle du règlement de la FEI.
il est drôle de voir que dès que l'on parle d'un texte en équitation il est forcément ambigu
à force de mettre de l'ambiguité partout on ne comprend effectivement plus rien
le texte est clair et même d'une limpidité extrême
A/ le dressage est difficile avec des chevaux sans énergie
B/ les chevaux qui sont soit disant dréssés,par les plus grands, en fait ne le sont pas
C/ la confiance est un travail a développer
et pour Xavier
cela ne fait que confirmer la discussion que nous avions, l'attention et donc ce que vous décrivez comme combatre les forces instinctives est une pierre angulaire du dressage qui peu soit se transformer en domptage dans les cas les plus discutables
Mais oui, Jean Philippe,
nous sommes tout à fait en accord sur l'équitation de C Henriquet, ainsi que sur les ouvrages de M Henriquet ; lorsque certains me demandent quels livres il convient de placer au pied de son lit, je cite souvent "gymnase et dressage" (nous y reviendrons bientôt,le beau sujet que voilà !)
Et j'ai fait miennes les 4 étapes parfaitement définies par MH (comprendre-apprendre-faire-parfaire)
Mais ce texte a généré une grande incompréhension ; un texte qui génère autant de lectures diamétralement opposées est forcément à revoir, sauf si, bien évidemment, c'est là le dessein de son auteur.
Je ne parviens pas à en faire une lecture positive,parce que ce qui est supposé "condamnable" par ce chantre de la légèreté est présenté de façon factuelle, désespérément neutre.
D'autre part ce texte remet quelque peu en cause le triptyque de l'Hotte, mais l'Hotte a bien écrit le mot confiance deux lignes après sa célèbre formule. Je ne comprends pas bien cette remise en question d'un axiome de base ; doute, confiance, sérénité...et alors ?
Tu vois, vingt cavaliers m'ont demandé ce que Catherine Henriquet avait voulu signifier lorsqu'elle avait dit, dans l'éperon, que "Oliveira n'aurait pas été ce qu'il a été sans les Lusitaniens."
Je leur ai répondu que le maître portugais avait fait la preuve de son immense talent sur des chevaux très fins, donc délicats et extrêmement faciles à détruire...J'imagine bien que CH n'a jamais voulu relativiser les mérites de Oliveira, mais cette phrase a néanmoins suscité quelques interrogations.
Nous nous retrouvons dans ce même contexte ambigu ; et moi, avec d'autres, nous avons besoin de bases solides, de références intangibles pour exporter l'idée de la légèreté.
Alors, que ceux qui nous guident, et qui ont l'avantage d'être vivants, nous déblaient un peu le chemin ;
L'Hotte n'est plus là pour répondre, mais de mon point de vue, il y a d'autres combats à mener que celui d'émettre des réserves sur son trytique, du moins dans un magazine de base.
Sincèrement, je me demande comment Oliveira aurait pris cela...Je ne suis certain de rien, ce qui me ramène à ce texte ambigu.
Nous avons le mérite d'en parler, tout plutôt, je le pense, que le silence qui n'est pas toujours d'or.Il y a des silences coupables.
Mais, JP, quand je te vois monter, je me dis que celui qui t'a enseigné savait de quoi il parlait, hein...
bye
Mais oui, Jean Philippe,
nous sommes tout à fait en accord sur l'équitation de C Henriquet, ainsi que sur les ouvrages de M Henriquet ; lorsque certains me demandent quels livres il convient de placer au pied de son lit, je cite souvent "gymnase et dressage" (nous y reviendrons bientôt,le beau sujet que voilà !)
Et j'ai fait miennes les 4 étapes parfaitement définies par MH (comprendre-apprendre-faire-parfaire)
Mais ce texte a généré une grande incompréhension ; un texte qui génère autant de lectures diamétralement opposées est forcément à revoir, sauf si, bien évidemment, c'est là le dessein de son auteur.
Je ne parviens pas à en faire une lecture positive,parce que ce qui est supposé "condamnable" par ce chantre de la légèreté est présenté de façon factuelle, désespérément neutre.
D'autre part ce texte remet quelque peu en cause le triptyque de l'Hotte, mais l'Hotte a bien écrit le mot confiance deux lignes après sa célèbre formule. Je ne comprends pas bien cette remise en question d'un axiome de base ; doute, confiance, sérénité...et alors ?
Tu vois, vingt cavaliers m'ont demandé ce que Catherine Henriquet avait voulu signifier lorsqu'elle avait dit, dans l'éperon, que "Oliveira n'aurait pas été ce qu'il a été sans les Lusitaniens."
Je leur ai répondu que le maître portugais avait fait la preuve de son immense talent sur des chevaux très fins, donc délicats et extrêmement faciles à détruire...J'imagine bien que CH n'a jamais voulu relativiser les mérites de Oliveira, mais cette phrase a néanmoins suscité quelques interrogations.
Nous nous retrouvons dans ce même contexte ambigu ; et moi, avec d'autres, nous avons besoin de bases solides, de références intangibles pour exporter l'idée de la légèreté.
Alors, que ceux qui nous guident, et qui ont l'avantage d'être vivants, nous déblaient un peu le chemin ;
L'Hotte n'est plus là pour répondre, mais de mon point de vue, il y a d'autres combats à mener que celui d'émettre des réserves sur son trytique, du moins dans un magazine de base.
Sincèrement, je me demande comment Oliveira aurait pris cela...Je ne suis certain de rien, ce qui me ramène à ce texte ambigu.
Nous avons le mérite d'en parler, tout plutôt, je le pense, que le silence qui n'est pas toujours d'or.Il y a des silences coupables.
Mais, JP, quand je te vois monter, je me dis que celui qui t'a enseigné savait de quoi il parlait, hein...
bye
Avant d'aller rejoindre mes chevaux, j'ai parcouru les forums indiqués par Christelle.
Ce texte crée une belle pagaille...
Je relaie la question posée en préambule par un internaute qui signale que M.Henriquet est un "pilier d'A.I":
" L'équitation de tradition française a-t-elle des chances de retrouver ses lettres de noblesse auprés de la F.E.I si nos représentants sont si peu convaincus de l'héritage français?".
N'est-ce pas là notre "cheval de bataille?".
A bientôt.