question sensation
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Suite à mon message précédent, pour ce qui est de la logique du "moment biomécaniquement favorable" pour faire une transition du pas en EED au trot en EED, pensez-vous qu'il soit "préférable" de porter attention au mouvement du postérieur interne ou à celui du poser du postérieur externe ?
Cordialement, Peteris
Je rentre à l'instant. Donc, après une rapide lecture, voici ce que m'inspire votre réponse, mon cher Peteris :
...ce déport de poids...
Pour moi, le cavalier reste d'aplomb sur la selle. Pas de déport de poids. Un appui sur l'ischion int en EED et une tension de cet ischion dans le sens du mouvement. Le coup du tabouret, n'est-ce pas mon cher Xavier...
Pour faire sentir le mouvement des post, rien à faire ou presque que de faire fermer les yeux au cavalier et de lui faire sentir le doux balancement alternatif de ses jambes. Quand son mollet vient au contact, cela correspond à, est provoqué par l'engagement du post du même côté qui entraîne un abaissement de la hanche du cheval, donc un abaissement de la hanche du cavalier. Donc, pour agir en cadence avec ce post (et on ne peut agir sur un membre que lorsqu'il est en phase de soutien... Quand il est à l'appui, faut plus de force dans le mollet...), il suffit de délicatement renforcer ce mouvement de rapprochement de la jambe du côté du post que l'on veut solliciter.
Une animation vaut mieux qu'un long discourt...
Et ça, le cavalier le sent très vite. Le faire, c'est une autre histoire... Mais, le sentir et y penser permet de penser qu'un jour, on fera...
Amicalement à tous
Peteris,
Tout en étant d'accord avec JP (il faut être attentif à ce que nous disent les vieilles, voire les très vieilles, générations qui nous précèdent) je voudrais revenir sur le "déport de poids."
Je ne partage pas complètement votre point de vue ; je pense qu'une grande part des chevaux, dans le travail des deux pistes, accompagne la charge, et qu'une autre part, moindre, y résiste.
En outre, un même cheval, à mesure qu'il progresse et qu'il raccourcit sa base de sustentation, tend à modifier sa réaction et, alors qu'il accompagnait la charge, il en vient à lui résister.
Il en vient à lui résister parce qu'il est devenu maître de son propre équilibre, un équilibre subtil, donc sensible aux variations ;
Suivre la charge est évocateur, pour moi, d'un rattrapage d'équilibre, né d'un déséquilibre ; on fait courir le postérieur hors de la masse.
Cette procédure peut mener à un pas chassé, où le bipède latéral externe s'écarte, puis est rattrapé par le bipède latéral interne, mais sans chevalement.
Là encore, je trouve intéressant de laisser l'assiette muette, puis de regarder quelles réactions donne le cheval.
Enfin, je fais très attention à ne pas faire marcher le cheval sur "un pied", c'est à dire que tout membre outrageusement chargé me semble de nature à déséquilibrer le cheval ; j'essaye, dans la limite de ma technique, d'obtenir une répartition du poids du cheval sur ses quatre membres.
C'est pourquoi j'ai tant de mal à vous répondre quant à la prééminence du jeu de tel ou tel pied.
Mais j'étudie avec conscience vos propos et croquis (vous dessinez mieux que JP, mais JP est excusé, il tremble)
bien à vous,
Chers Jean-Philippe et Xavier
à vous lire tous deux, j'ai pas vraiment le sentiment que vous ayez saisi que je parlais de la transition vers l'EED, et de l'entrée dans la 1ère foulée en EED...
(pas des suivantes...)
Cordialement, Peteris
bon, je replanche sur nos échanges (nos nombreux échanges !!!) et je retente ma chance plus tard.
have a good night
Peteris, voulez-vous dire que le bon moment pour la transition du pas au trot est le moment du poser du post ext ? je suis plutôt d'accord, moi je pense que c'est à ce moment là que je demanderais la transition car il permet "l'engagement" du "diagonal interne"
cordialement,
Isabelle
Chère Isabelle
c'est ce qu'il me semble, surtout parce que le postérieur externe et l'antérieur interne sont, à ce "moment biomécanique", en "situation favorable" pour effectuer la poussée permettant la transition au trot...
Mais peut-être, pour que la demande "coïncide" avec le poser du postérieur externe, y a-t-il lieu aussi d'être "attentif" au poser de l'antérieur interne qui précédera celui du postérieur externe ?
Cordialement, Peteris
Vous avez raison, Peteris, nous n'étions pas sur la même longueur d'onde. Il est un fait que le bon moment pour obtenir le départ au trot à partir d'une EED au pas est le moment où le post ext est en phase de poussé. Donc, l'int sera en phase d'engagement... Donc, il faut essayer de demander ce départ quand le post arrive au poser. Ceci évitera cetainement de voir les chevaux "tricoter" sur quelques foulées avant de retouver leur cadence...
Mais, je préfère le repère "sensitif" des post plutôt que le repère très souvent visuel des ant. Même si le resultat reste le même. Et, si le cavalier s'en donne un tout petit peu la peine il sentira très facilement...
"Mais peut-être, pour que la demande "coïncide" avec le poser du postérieur externe, y a-t-il lieu aussi d'être "attentif" au poser de l'antérieur interne qui précédera celui du postérieur externe ?" ne serait-ce pas l'antérieur externe qui précéde le postérieur externe et l'antérieur interne qui suit (PD-AG-PG-AD) ?
ou alors je m'emmèle les pinceaux…
Isabelle
Bonjour à tous
Petit exercice amusant et utile :
Etant à l'arrêt essayez de prendre le pas en commençant par l'antérieur préalablement choisi. Droit, on entame le pas par l'antérieur droit.
On peut faire la même chose au trot, départ en choisissant un diagonal.
cordialement pierre