Divers
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Message par rapport à "la question naïve" et ses réponses
Une équitation sans mors et sans rênes peut être envisagée mais seulement dans un but éducatif et ne peut être une fin en soi.La maîtrise parfaite du cheval est envisageable si on prend en compte les différents cas de peurs et de fuites que peut produire l´animal.La synthèse des différents cas de figures conduit à prendre conscience de ce qui est essentiel à tous ces cas figures. Pour reprendre les termes d´un intervenant du forum, l´écuyer cherche à travers les outils le meilleur d´entre-eux afin de réaliser son oeuvre ; s´il n´existe pas il le forge.Parfaire son équitation, c´est aussi prendre conscience des différents états et notamment être pleinement conscient d´être prêt pour toutes les situations.
L´ équitation sans rênes et sans mors est un fantasme hollywoodien, une rêverie dangeureuse car il ne s´agit plus de baisser sa garde mais de ne plus en avoir tout simplement ; plus de garde, plus d´arme (l´outil)et donc, la porte ouverte à toute les influences et notamment ce qui est dans l´air et à la mode pour se faire du pognon et entretenir certains dans un état proche de végétatif , cheval compris.
(par David)
l´équitation sans rênes a ses limites. Pour le dresseur, elle n´est guère qu´une vérification... Mais elle permet actuellement à d´innombrables cavaliers de découvrir la possible légèreté des aides. Une sorte de salutaire contrepoids à l´équitation de biceps!
(par vsv)
Bonjour,
" Passer de l´outil à l´arme, c´est présenter une idée toute agonistique de l´équitation : c´était, par exemple, celle de Baucher"
Votre hostilité à l´égard de Baucher tourne à l´idée fixe.
Celui qui a inventé le main sans jambes et jambes sans main, ainsi que la descente de main et de jambes qui laisse le cheval en totale liberté, qui a renvoyé au musée les éperons et mors sévères, qui a été un précurseur de l´ostéopathie équine, qui a réhabilité les chevaux de mauvaise conformation en donnant les moyens de les dresser, et je pourrais continuer comme cela longtemps, donc, Baucher avait une "idée toute agonistique de l´équitation".
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Cher lecteur,
Il est temps de s´appuyer sur des elements solides pour se faire une idée:
descente de main : La Gueriniere Ecole de cavalerie page 165
On commence les chevaux "a pied" pour "leur faire connaitre toute la puissance de l´homme" : Baucher methode d equitation page 47 il est bien evident que le cheval qui s est retrouve avec un type de 80 kg pendu au bout de son mors de bride a tôt fait de donner "son premier acte de soumission"
"Monsieur Baucher est oblige de faire intervenir sans discretion sa main ses jambes et sa cravache sur l avant main "
"il est oblige ds se servir de ses aides avec des attaques de l eperon des tiraillements sur la bouche et des coups de cravache sur l arriere main " baucher et son ecole page 164
"La violence des luttes acharnées dont les chevaux sortaient les flancs ensanglantés" baucher et son ecole page 96
Voici quelques elements de la litterature concernant Baucher a chacun de juger selon sa sensibilité.
(par jp)
Votre cordialité est, comme souvent de votre part, amère et aigre. Pourquoi m´imputer une idée fixe ? C´est d´une polémique bien commune.
Baucher est le doctrinaire de la soumission absolue du cheval obtenue avec rapidité. Oui, l´équitation, selon Baucher et beaucoup d´autres, est un combat entre le cavalier et son cheval. Cela relève de l´évidence des textes et est confirmé par les récits de l´époque.
Ce n´est d´ailleurs pas une position moralement condamnableet ce n´est pas manifester de l´hostilité à Baucher que de le comprendre dans sa vérité.
(par Olivier Collomb)
Bonjour,
"descente de main : La Gueriniere Ecole de cavalerie page 165" et la descente de jambes, quelle page ?
"Le pas d´école (...) est d´un grand secours (...) pour lui rendre supportable la douleur et la crainte des leçons violentes qu´on est obligé de lui donner pour l´assouplir (...) " La Gueriniere Ecole de cavalerie
"Monsieur Baucher est oblige de faire intervenir sans discretion sa main ses jambes et sa cravache sur l´avant main "
"il est oblige ds se servir de ses aides avec des attaques de l eperon des tiraillements sur la bouche et des coups de cravache sur l arriere main " baucher et son ecole page 164
Vous oubliez de préciser qu´il ne s´agit pas là d´une citation du général Decarpentry mais d´un ecuyer allemand Seeger particulièrement hostile à Baucher, qui lui reprochait tous les maux y compris celui d´utiliser des éperons trop doux !
"La violence des luttes acharnées dont les chevaux sortaient les flancs ensanglantés"
"Qui a vu un cheval se défendre sous Baucher ? moi jamais." Général L´Hotte.
La réputation de violence faite à Baucher est le fait de ses ennemis.
Pour qui connaît le cheval, est-il possible de dresser en un mois par des moyens violents un cheval qui ne supporte pas son cavalier au point d´être immontable et qui ensuite est utilisé pendant des années par un cavalier ordinaire ? Baucher l´a fait (cheval Gerricault)
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Bonjour,
Il n´y aucune amertume ni aigreur de ma part et j´aurais volontier passé outre à votre premier message mais je ne peux pas vous laisser présenter une interprétation qui vous est tout personnelle comme une "évidence" historique.
Je parle d´idée fixe car vous êtes sourd aux arguments qui vous contre-disent.
Baucher n´a jamais présenté l´équitation comme un combat entre le cheval et son cavalier. On peut être pour ou contre lui et sa méthode, mais continuer à propager une image de violence alors qu´il est mort depuis plus de 130 ans, je trouve cela pour le moins étrange !
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Pour que vous ne vous mettiez pas trop en colere.j admets que Seeger n aimait sans doute pas Baucher mais admettez ( les maitres de l oeuvre equestre page 248 ) qu´il etait heritier sans rupture de la doctrine française classique .
En France a la meme epoque personne d apres les infos que donne le Gal decarpentry ne pouvait sans doute juger Baucher selon les memes criteres classiques.
decarpentry "la lettre de Seeger est un element d appreciation qu on ne saurait negliger pour tenter d approcher la vérité sur Baucher"
le dressage est difficile pour le cheval, et les leçons sont parfois violentes pour les organismes.
violent = qui exige de l energie: Larousse
peut etre La Gueriniere a t il usé de ce mot dans ce sens là, qui sait? pas moi en tout cas.
(par jp)
baucher a presente l equitation comme "le combat permanent contre les resistances de force et de poids qu il faut detruire des qu elles se presentent" ce qui donne comme le remarque Seeger un pianotage incessant et des attaques incessantes et un jeu de cravache incessant.
Qu est ce que cela peut donner d autre quand on enleve toute autonomie au chevaL?
(par jp)
Bonjour JP,
Je ne vois pas pourquoi je me mettrais en colère à propos d´une controverse historique, et je vous serais gré, ainsi qu´à M. Collomb, de cesser ces remarques déplacées sur mon caractère ou mon humeur.
Je ne crois pas que La Guérinière ait utilisé le mot violent dans le sens de "qui exige de l´energie" puisqu´il lui associe la douleur et la crainte et que par ailleurs il s´étend sur les châtiments à infliger aux chevaux. Autre époque, autres moeurs.
Seeger était-il héritier, sans rupture, de la doctrine française classique, ou plutôt d´une interprétation germanique de celle-ci ? voilà une question que je laisse à plus érudit que moi.
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Le mors et les rênes sont des instruments, des outils. Ce ne sont pas des armes à moins de considérer l´équitation comme un combat entre le cavalier et son cheval. Questions de mots ? Non certes ; les mots montrent l´esprit. Passer de l´outil à l´arme, c´est présenter une idée toute agonistique de l´équitation : c´était, par exemple, celle de Baucher. Mais elle est commune depuis l´origine : on la trouve magnifiquement exprimée dans Bossuet, au XVIIème siècle, par Buffon au XVIIIème siècle. La nouveauté de notre temps est - je me contente de constater - qu´à travers de nombreuses théories et d´innombrables procédés, on essaie de sortir de cette opposition belliqueuse. Réussira-t-on ? Je n´en sais rien et personne ne le sait. MMis cette tendance pénètre l´atmosphère équestre et semble expliquer bien des mouvements et des opinions.
(par Olivier Collomb)