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Où allons-nous ?

25 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Christelle,

Je vous pose également la question, faites-vous de la compètition ?

Cordialement

Serge

(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Serge,
Je ne sort plus en compétition de dressage depuis environ 3 ans... mais c´était une réelle motivation pour moi et je recommencerai dès que mes bébés seront plus grands. Je monte actuellement des ibériques chez un ami et pévoit de m´acheter un jeune cheval (sûrement lusitanien) dès que possible.
Question pratique équestre, j´ai toujours eu l´impression de suivre une seule route... On ne m´avait effectivement jamais parlé de légèreté et je suis pourtant sûre que l´on m´a enseigné de bonnes bases équestres.
Pour en revenir à ce débat, j´admire plutôt les gens qui se posent des questions au point de tenter de nouvelles choses. Moi, je me vois mal monter sans filet l´entier ibérique que je travaille en ce moment... Mais je ne suis pas choquée ! Que certains puissent le faire me fait comprendre que l´on peut parvenir à un degré de complicité qui n´est pas celui dans lequel je vis. Je ne me vois pas non plus abandonner mes rênes en guirlandes sur l´encolure dans n´importe quel exercice ! Je pense qu´en compétition tout ceci n´est pas réaliste... Alors, peut-être ne suis-je tout simplement pas du tout dans la légèreté mais je pense tenter de me soigner ;-), en évoluant doucement dans la façon d´exercer mes demandes auprès de mon compagnon équin !
Cordialement,
Christelle

(par Auteur anonyme)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour,
Je suis plus ouverte que ce que je parais, et bien d´accord sur le fait qu´il faut ce former et que dans la conjoncture actuelle ce n´est pas évident. Du coup bien entendu que l´on fait des erreurs et que dans le meilleur des cas elles sont formatrices. Seulement mon propos était du point de vu cheval, car là vous parlez tous du cavalier et des techniques qu´il doit apprendre. Je crois profondément que trop souvent hélas les chevaux n´ont pas leur mot à dire, et c´est pourquoi en premier lieu je déteste le fonctionnement "Club" car le cheval n´y est pas un compagnon mais un outil, qui plus est mal utilisé !!
Pour ce qui concerne la légèreté je la cherche aussi, et grâce à Jean D´Orgeix je commence à comprendre pleins de choses.
Par exemple j´ai découvert que mon cheval travail 1000 fois mieux sur des rênes fluides, détendu ou j´agie par touche, alors qu´avant j´essayais de le tendre sur des rênes légèrement tendues( il était léger pourtant mais très loin du rassemblé) et bien ce n´est pas la même chose. Cela veut dire aussi que nous laissons beaucoup plus d´autonomie à nos chevaux et qu´ainsi une relation de confiance s´établi, ils réfléchissent plus d´eux même car ils doivent être plus attentifs donc à l´écoute du cavalier, par contre ils ont droit à de fréquentes récrées.
Ce que je reproche au fait de travailler son cheval bas et rond ( généralement sur des tours de carrière) comme cela ce fait ( j´ai aussi pratiqué comme ça) c´est que vous autorisez votre cheval à mettre du poids sur les épaules (même légèrement) et je ne trouve pas cela cohérent, puisque la légèreté c´est justement de reporter du poids vers l´arrière main, vous me direz « … mais pour donner du rebond et muscler le dos… »(c´est souvent ce que j´entends) alors seulement je répondrais que dernièrement nous avons pu voir une vidéo de N.Oliveira qui piaffait avec un 4 ans. Le problème n’est pas forcément dans l’exercice effectué mais dans l’exigence et la durée. Un jeune cheval peut apprendre à condition de ne pas lui demander la technique d’un vieux cheval qui à l’expérience, la condition et la musculature. C’est ce que je déduis de mes dernières expériences….
isa

(par isa)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Puisqu´Isa nous le demande, un mot à ce sujet.
Un souvenir qui illustre cette question. Lorsque je dirigeais les équipes de France, je n´ai jamais dit à un des cavaliers de l´équipe de monter comme ceci ... et comme cela! Pourquoi? Car même si j´avais eu 100% raison et que ce cavalier ait suivi à la lettre mes instructions mais sans les "sentir" ... le résultat aurait été mauvais. Je considérais qu´il était préférable qu´il monte comme il le sentait, même si intrinsèquement sa manière de faire n´était pas la meilleure.
Par contre, je disais: je crois que tu aurais intérêt à monter plus comme cela ... ou plus comme ceci. Alors si le cavalier essayait de son côté ce que je lui suggérais et ... que par lui même il en sente les avantages, alors oui! Il monterait bien.
Je crois que certains de nos amis cherchent parfois à appliquer telle ou telle "recette" dont ils ont entendu vanter les mérites au lieu de chercher par leurs propres sensations de quelles manières ils obtiendront "ceci" et "cela" de leur cheval.
Bien sûr, il est important d´être guidé dans cette recherche, mais l´équitation française est riche des conseils, principes, axiomes, lois que nous ont dispensés tous les grands maîtres. ( Sans oublier que seuls peuvent conseiller utilement ceux qui ont démontré leur savoir, leur compréhension de l´art équestre, par les résultats obtenus avec leurs chevaux.)
L´équitation est un ART. Pratiqué avec des chevaux, donc des êtres ayant leur caractère propre, cet art ne peut donc être "mécanisé".
Oh, se laisser guider par les grandes voix pour connaitre et comprendre les lois de base absolues, certes... mais ensuite, il faut chercher à sentir par soi-même.
Seulement, et cela est sans doute un des plus délicats problèmes: Être fidèle au plus grand message d´Antoine de Saint Exupery: "Savoir aller à l´essentiel."
Toute action qui n´est pas pensée n´est que de l´agitation... Oui! Mais au stade de l´execution, l´essentiel est l´action donnant le résultat cherché... et non s´enfermer dans "la théorie". Celle-ci doit aider mais il ne faut pas en être esclave.

(par Jean d´Orgeix)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011


Chers amis,

Une fois de plus, je suis vraiment impressionné par la pertinence des propos tenus par Monsieur Jean d´Orgeix. Pour ma part, je partage totalement son analyse ayant rapidement réalisé que l´art équestre est avant tout un problème de sensation, de sentiment, voire d´émotion.
De formation scientifique, je m´étais au départ naturellement et logiquement intéressé à l´aspect mécanique du cheval. J´avais en particulier longuement étudié la thèse d´un Docteur vétérinaire décrivant le role de chaque muscle, en statique comme en dynamique. J´ai rapidement renoncé à cette voie en réalisant, à mes dépens, qu´une telle approche me conduisait irrémédiablement à une impasse, l´essentiel étant ailleurs.
Comme nous le rappelait si bien Isa, le cheval est avant tout un être vivant qui ressent des émotions et qui est doté d´un psychisme qui va sans cesse largement conditionner ses réactions. Cet être mérite d´être écouté, compris et aimé au sens le plus noble du terme et non pas réduit à l´état de simple machine. Exacerber l´aspect mécanique du cheval me semble une grave erreur, l´art équestre étant davantage un problème de ressenti du cavalier. Il est d´ailleurs amusant de constater que ces théoriciens de l´équitation au langage éllitiste sont souvent totalement décontenancés quand il montent des chevaux quelque peu difficiles,alors que des cavaliers beaucoup moins "savants", mais doté de beaucoup plus de sentiment, sont beaucoup plus à l´aise.
A ce propos, je suis toujours en admiration quant à la clarté des analyses de Jean d´Orgeix. Il emploie des mots simples, toujours accessibles et parfaitement choisis. Il illustre parfaitement le vieil adage "ce qui se conçoit bien s´énonce clairement" qui constitue l´apanage des GRANDS.
Dans le cadre de l´éducation du cheval, sur le plat comme à l´obstacle, il n´élude pas pour autant l´aspect mécanique, bien au contraire! Dans ce domaine il reste un précurseur, étant notamment le seul à souligner l´importance de l´équilibrage du cheval par rapport à place de battue.
Mais ses explications, sur des sujets relativement complexes, restent limpides et compréhensibles par tous, car il possède au plus haut point un bien précieux et si rare qui est l´esprit d´analyse et de synthèse. Il nous montre ainsi l´essentiel.
De plus, la carrière exceptionnelle de Jean d´Orgeix à haut niveau, en tant que compétiteur aussi bien qu´entraineur, donne une fiabilité incomparable à ses propos. J´adhère personnellement pleinement à ses conseils nous recommandant de nous référer aux personnes possèdant des cartes de visite. Pour ma part, adepte de saut d´obstacle, je puise sans cesse mon inspiration dans l´équitation d´un Ludger Beerbaum ou d´un Jos Lansink.

Bien amicalement,

Dominique

(par Dominique DURAND)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Merci milles fois à Jean D´Orgeix de son intervention très rapide et de ses explications toujours à la portées de tous, je me joins d´ailleurs aux commentaires de Dominique auxquels j´adhère en tout point(hélas il ce fait rare sur le forum). C´est d´autant plus vrai que après plusieurs séances avec Jean D´Orgeix ou je pensais avoir bien compris, après un travail pourtant très sérieux à la maison et bien j´étais loin de ce que je cherchais car certainement je n´avais pas "senti". Alors qu´a notre dernière rencontre il c´est passé quelques chose, peut être à t il été plus exigent....? Ce qui est sur c´est qu´a présent je sais ce que je cherche, j´ai les sensations, avant je n´avais compris que la théorie.
Pour revenir au débat de départ je crois que nous sommes tous de bonne volonté, moi la première je commet des erreurs, je voulais juste dire que nous avons le devoir de nous informer, de nous cultiver et surtout de ne pas nous laisser influencer dans nos choix technique s´il ne vont pas dans le sens du cheval. Après c´est difficile de faire passer des sensations par écrit sur un forum...
isa

(par isa)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

permettez-moi, M. DURAND, d´objecter sur un point dans cet océan de justes paroles, à propos de la "carte de visite"...

pour avoir beaucoup voyagé (et résidé) j´ai eu l´occasion de rencontrer des hommes ignorants jusqu´à l´existence de N. OLIVEIRA mais qui étaient de merveilleux cavaliers sur leurs montures aux origines obscures. J´ai vu, j´ai admiré des airs dignes de la haute école exécutés avec le seul sentiment puisque ces hommes n´avaient aucune référence que celle laissée par un père, et d´autre carte de visite que leur mélodie équestre.

Vous avez raison, il y a beaucoup de gens qui écrivent sur l´équitation ; sur du papier ou sur internet, et on ne sait rien d´eux.

Mais vous parlez de "carte de visite"...Que faut-il pour avoir une carte de visite ? Du talent, c´est certain, et aussi beaucoup, beaucoup d´autres circonstances simplement étrangères aux choses de l´équitation...

Madame HENRIQUET ne disait-elle pas très récemment que N. OLIVEIRA n´aurait pas été ce qu´il a été sans les lusitaniens. Imaginons un instant N OLIVEIRA condamné à de vieilles haridelles, l´aurions-nous seulement remarqué malgré l´immensité de son talent ? Mettez le plus brillant écuyer sur une vieille mule et il en extirpera 100% de ce qu´elle peut donner.

Ce sera là son art.

Mais il restera dans l´ombre du cavalier moyen qui passe sur son étalon carré.

C´est ainsi.

Je vais vous dire, je crois bien avoir rencontré, quelquefois, des cavaliers anonymes dont il est heureux pour l´élite reconnue qu´ils n´aient pas eu la chance de se faire une carte de visite.

Alors, je redis aux cavaliers jeunes et moins jeunes en quête du graal, cherchez bien autour de vous, dans les campagnes, dans les petits villages retirés, il y a parfois un vieux bonhomme qui a au fond de lui la plus authentique des cartes de visite.

bonne soirée.

(par warren)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour,

En déplacemeent, je ne suis pas intervenu.
Merci pour vos textes.
Je précise ma question.
Nous savons qu´un cheval et son cavalier doivent travailler de son débourrage jusqu´a la fin de son utilisation. Si ce couple est déstiné à la compètition, il y a une progression du travail au début de ce que nous voulons faire. Par la suite, il est bien connu qu´il est nécessaire de continuer le travail commancé pour garder une obtinisation du couple .

Si, et c´est ce que je voulais dire, nous changeons régulièrement le travail, les moyens, les aides, etc.. , le cavalier et surtout le cheval n´y comprendra plus rien et nous allons aux echecs. ( j´en ai un exemple actuellement ).

Voilà la précision que je voulais faire.

Trés Amicalement à tous.

Serge




(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Serge,
il me semble que vous sous-estimez les capacités d´adaptation des chevaux. Bien entendu, si vous changez votre façon de monter du jour au lendemain la veille d´une compétition, il risque d´y avoir confusion le jour de l´épreuve. Il faut le faire avec mesure et progression, et consolider l´élement acquis par la répétition. Un cavalier qui n´évoluerait pas au cours de sa vie serait bien triste, ou bien prétentieux, mais je crois que ça n´existe pas de toute façon.
Cordialement, Marie.

hello Serge,
I think you underestimate the capacity of horses to adapt. Of course, if you change the way you ride the day before a competition, you are going to have confusion during the competition. You have to size the change and be progressive, and then consolidate the new element by repetition. A rider that would never have any evolution during his life would be sad, or arrogant, but anyway it doesn´t exist.
Marie.

(par Marie)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonsoir Marie,

SVP, relisez la question d´origine.

Cordialement

Serge

(par Serge)