Skip to main content

Divers

43 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour à tous,

J´aimerais savoir, globalement, les grandes lignes qui composent l´éducation d´un jeune cheval en cours d´apprentissage.

Est-ce que, dès ce stade d´éducation, il faut orienter le travail en fonction de la discipline visée ?

Actuellement, je commence à monter une jeune jument de 4 ans, qui a été débourée il a quelques temps, et a ensuite séjourné au pré sans travailler.

En complément de ce que j´ai pu lire à ce sujet, et pour ne pas suivre sans comparaisons les directives que l´on me donne actuellement, j´aimerais savoir la méthodologie que vous appliquez à ce stade.

Avancer, s´arrêter, tourner ?
Mains sans jambes et jambes sans mains...
Faut-il dès le début du travail apprendre au cheval le "contact" (je sais que ce mot soulève de nombreuses polémiques, peut-être du fait qu´il ne signifie pas la même chose pour tout le monde...)avec la bouche du cheval, ou peut on travailler avec comme seul poids celui des rênes ?
Est-ce vrai qu´il faut garder une assiette avancée pour "soulager les reins" du jeune cheval ? (personnellement, mon assiette est plutôt reculée dans la selle afin que la répartition du poid soit plus égale entre l´avant main et l´arrière main(cf JDO)).
Les rênes d´ouvertures sont-elles "indispensables" pour apprendre à tourner (c´est ec qu´on me demande actuellement) ou bien peut-on travailler avec des mains proches l´une de l´autre, simplement en déplacant ce couloir de part et d´autre du garrot ?

Actuellement, je ne travaille qu´au pas, et tente de mécaniser les arrêts.
Cependant, ce qui revient le plus souvent dans mes lectures est l´importance primordiale de l´impulsion, apprendre au jeune cheval à se porter en avant. C´est donc seulement plus tard que vient la recherche du transfert de poids sur l´arrière main ?

Cela fait beaucoup de question !

Merci pour vos conseils.

Emilie

(par Emilie)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

il est bien difficile de répondre à toutes ces questions; tout est en fait question de cheval: on n´a pas obligatoirement la même approche avec deux chevaux; tout est question de tempérament du cheval, du cavalier et du couple cavalier- cheval; rechercher la décontraction, l´écoute dans un 1er temps; un cheval décontracté est plus attentif à son cavalier et se mobilise plus facilement; travailler beaucoup à la longe, en main, en liberté; faites des séances montées courtes, si possible répétées une 2e fois dans la journée; donnez à votre cheval une formation de base lui permettant de se muscler correctement, de s´orienter de façon juste; travailler sur le plat, faites une gymnastique à l´obstacle; et , ensuite, en fonction des moyens de votre cheval, des vôtres( physiques , financiers ),de ceux du couple, orientez vous dans une discipline ou une autre, si vous tenez à vous spécialiser; mais surtout, faites confiance à quelqu´un qui va vous suivre à cheval; les conseils verbaux, épistolaires et lointains n´ont qu´une valeur relative; amicalement; yves katz
..............
It is very difficult to answer all these questions; everything is in fact question of horse: we have necessarily no same approach with two horses; everything is question of temperament of the horse, the rider and the couple rider - horse; look for the looseness, the listening in a 1st time; an relaxed horse is more attentive to his rider and mobilizes more easily; work on the tether, in hand, a lot freely; make gone up sessions short, if possible repeated 2nd time during the day; give to your horse a basic training allowing it to develop the muscle correctly, to turn in a just way; work on the flat, make a gym for the obstacle; and, then, according to the means of your horse, yours (physical, financial), of those of the couple, direct you in a discipline or the other one, if you are anxious to specialize; but especially, rely on somebody who is going to follow you on horseback; The verbal, epistolary and distant advices have only a relative value; friendly; yves katz

(par yves katz)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour,
Je travaille aussi un cheval en ce moment qui est moins jeune que le vôtre mais qui n´a rien fait jusqu´ici.
J´utilise essentiellement deux livres pour la progression : "Conseils du général Decarpentry à un jeune cavalier" et le livre de Fredy Merçay sur le travail à la longe.
Je commence systématiquement la séance de travail par le travail à la longe pour bien échauffer le cheval sans mon poids. Ca le rend aussi plus attentif à mes demandes.
Puis, avant de monter, je recule ma selle pour ne pas qu´elle gêne le cheval quand il monte son garrot. Ce cheval là a été surnommé "la chochotte" car on sait tout de suite avec lui si quelque chose le gêne. Et c´est évident qu´il est plus à l´aise avec une assiette reculée qu´avec une assiette avancée.
J´utilise beaucoup la voix pour prévenir le cheval de mes demandes (surtout pour les transitions d´allure) ce qui lui permet de ne pas être surpris et de mieux gérer son équilibre.

(par Nicole Chanal)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Emilie,

Difficile de te résumer ici, la progression du travail du cheval. La méthode dépendra à mon avis de pleins de choses différentes.

Personnellement, je travaille en rene d´ouverture, je dis bien rêne d´ouverture, pas rêne directe ! Une rene d´ouverture se fait en avancant la main et en maintenant une rotation du poignet qui entraine une rotation du mors.... Inutile de partir à trois km sur le côté et surtout ne pas tirer la tête sur le côté !

Toujours personnellement, dans le travail du jeune, je privilégie d´abord le travail de l´impulsion. Je travaille en extension d´encolure, et je me moque bien, dans un premier temps de la répartition du poids, tant que le cheval engage. Par le développement musculaire de l´arrière-main, le cheval va gagner en force, se propulser mieux et redresser l´avant-main de lui même.

Oui, je considère que le cheval doit venir chercher le contact, ou en tout cas, ne jamais le fuir (l´extension d´encolure permet ça).

Oui, pour le mains sans jambes et le jambe sans main, si non comment veux tu que ce bébé comprenne ce qu´on lui demande.

Le travail en longe permet d´expliquer des choses au cheval sans lui imposer le poids du cavalier. Le travail en main pemet d´éduquer le cheval !

Des séances courtes. Si au bout de 20 minutes, tu as obstenus ce que tu voulais, on rentre au box, on papouille, on masse, on fait brouter, on caline, ou tout ce que tu veux, sauf du travail :)

voilà, en vrac :)

Dans l´ensemble, attache toi à être cohérente avec toi même et tu y arrivera :)

StephE

(par StephE)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonsoir Emilie,

J’abonde dans le sens d’Yves Katz : Dix chevaux et dix cavaliers = au moins cent manières de progresser.

Voici donc les réponses qu’inspirent tes questions à UN cavalier. Elles seront nécessairement différentes de celles d’un autre cavalier et c’est tant mieux.

Question : Cela fait beaucoup de questions.
Réponse : Oui, assurément ! Mais on peut toujours essayer.

Q : Est-ce que, dès ce stade d´éducation, il faut orienter le travail en fonction de la discipline visée ?
R : Non. Le dressage que tu débute est un tronc commun qui permet d’envisager ultérieurement toute sortes de disciplines pour les quelles il faudra développer, dans un deuxième temps, un apprentissage et un perfectionnement spécifique.

Q : Avancer, s´arrêter, tourner ?
R : Mais oui, sinon comment envisager la suite sans perdre à tout jamais le goût de l’équitation.

Q : Mains sans jambes et jambes sans mains.
R : Oui, oui, oui. La différence est au début très nette, même «exagérée», afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté pour le cheval. Puis, très progressivement, le laps de temps qui sépare l’aide de propulsion et l’aide de retenue va devenir de plus en plus court, jusqu’à devenir imperceptible dans la Haute Ecole.

Q : peut-on travailler avec comme seul poids celui des rênes ?
R : J’ai procédé ainsi avec TOUS les chevaux que j’ai eu en dressage. Je n’ai jamais eu à le regretter.
Chaque fois que le dresseur se sent capable de progresser dans le dressage de son cheval avec le seul poids des rênes, il doit le faire sans se soucier des remarques, des critiques et des sarcasmes qui ne manqueront pas de pleuvoir... S’il n’est pas convaincu, qu’il procède autrement mais là, je ne sais pas faire.

Q : Est-ce vrai qu´il faut garder une assiette avancée pour "soulager les reins" du jeune cheval ?
R : S’asseoir sans pesanteur à l’endroit où l’on sent que le cheval est le plus à l’aise (ou le « moins gêné ») pour avancer énergiquement avec le moins de contractions possibles.

Q : Les rênes d´ouvertures sont-elles "indispensables" pour apprendre à tourner (c´est ce qu´on me demande actuellement) ou bien peut-on travailler avec des mains proches l´une de l´autre, simplement en déplacant ce couloir de part et d´autre du garrot ?
R : J’aime bien ton image du « couloir » parce que dans un couloir les murs restent à la même distance l’un de l’autre. Tant que le rassembler en équilibre ( je dis bien « en équilibre » c´est-à-dire avec un cheval équilibré que se tient seul, sans s’appuyer sur la main de son cavalier !) n’est pas obtenu dans la légèreté (2 à 4 ans de travail suivant les chevaux), mes mains restent écartées (approximativement de la largeur de mes épaules) et si mes épaules tournent pou aller à droite ou à gauche, mes mains se déplacent ensembles vers la droite ou vers la gauche en gardant le même écartement et en restant sous mes ^paules. Ce qui n’exclue pas une indication momentanée d’une rêne isolée mais ce ne peut être que très ponctuel donc jamais en continu.

Q : Importance primordiale de l´impulsion, apprendre au jeune cheval à se porter en avant. C´est donc seulement plus tard que vient la recherche du transfert de poids sur l´arrière main ?
R : Effectivement, le transfert de poids vers l’arrière main ne peut s’envisager avant que les postérieurs puissent s’engager librement sous la masse, sans nuire à la propulsion énergique ni à l’élasticité des allures.
Donc en attendant, en avant, en avant, en avant… sans précipitation ni brutalité mais ENERGIQUEMENT.

Au fait, les questions que tu poses montrent que ton jugement est sain ce qui laisse augurer que ce dressage devrait bien se dérouler. Continue à te poser régulièrement des questions.
Je suis encore d’accord avec Yves Katz : essaie de te trouver un «œil» attentif qui te suivra à cheval et te servira de guide.

Bon travail et bonne recherche, ça va être passionnant !
Yves Delord

(par Yves Delord)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour à tous

Emilie

Je me trouve dans un cas similaire au votre, cheval de 4 ans débourré puis laissé au pré quelques temps. Je commence le travail la semaine prochaine.

Personnellement je vais m´inspirer de la méthode J. d´Orgeix définie dans son livre "L´EQUITATION DE SAUT D´OBSTACLE la méthode". Il faudra, bien évidement, tenir compte du jeune âge du cheval et donc prendre tout son temps. Toute méthode doit être adaptée en fonction du cheval et du cavalier.

Pour ce qui est de définir une méthode via le forum cela risquerait d´être un peu long. Ce que je peut dire c´est que dans un premier temps le cheval doit acquérir un développement physique et moral suffisant lui permettant de porter le cavalier avec aisance. Donc sur le plan physique développer la musculature et fortifier les articulations, sur le plan moral rechercher le calme la confiance et la décontraction qui est la condition majeur, indispensable de la souplesse, pas de décontraction pas de souplesse pas de développement musculaire harmonieux .

Avancer, arrêter, tourner ? oui bien sûr.

Mains sans jambes ... ? oui

Travailler avec le seul poids des rênes ? oui (c´est une des condition de la décontraction et donc de la souplesse)

L´assiette avancée ? non (cela surcharge les épaules, accentue le déséquilibre vers lavant que le cheval doit alors compenser par un effort inutile et lui donne de mauvaises habitudes le cavalier doit surtout chercher à se faire le plus léger possible).

La rêne d´ouverture ? non ; le couloir des rênes ? oui (les mains étant écarter de la largeur du corps mais sans crispation et sans s´interdire tout déplacement ponctuellement utile).

Personnellement je distingue le mouvement en avant de l´impulsion. A ce stade le mouvement en avant doit être la réponse à l´action des jambes et "assiette" et progressivement amener au maximum de légèreté dont est capable le cavalier. Le mouvement en avant doit être franc et calme. L´impulsion, essentiellement d´ordre moral, s´acquière au cours du travail mais là c´est une autre histoire).

Le mouvement en avant est une chose, l´impulsion une autre et le report de poids vers l´arrière encore une autre. Le report de poids verre l´arrière se fera plus tard et progressivement quand le cheval aura acquis développement musculaire et flexibilité suffisants des postérieurs.

Bon courage
Billy

(par Billy)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Comme je l´ai déjà précisé dans un autre message, il serait bon de retourner à l´école et de faire ses devoirs avant d´entreprendre le débourrage d´un jeune cheval. Vous parlez d´impulsion, de couloir, de jambes sans mains ou encore de ne pas utiliser la rêne d´ouverture qui est pourtant la première que le cheval apprend durant le travail à la longe. Ce travail prend près de 80% du travail de débourrage qui lui s´étale sur 8 semaines environ. On ne parle pas non plus du travail à pied qui, avec les trois éléments réunis ( longe, travail à pied et monte ) permet d´établir la codification des aides. Mais, comme je le répète souvent, on longe comme on monte et vice et versa. ( Il faut beaucoup pratiquer le maniement de la chambrière, de la longe, le language corporel, la voix et la bonne coordination de tous ces outils réunis ). Je vous suggère toujours et encore le livre de Michel Henriquet qui donne toutes les clefs du succès soit: le temps de comprendre, d´apprendre, de faire et de parfaire les exercices. Evidemment certaines " méthodes " pronées et qui deviennent un peu sectaires sont peu recommandables car il y a autant de chevaux que de cavaliers avec leurs propres caractères. Il faut donc faire avec et ne pas resté " collé " à un seul maître. Si je cite souvent Michel c´est parceque son livre " Dressage et Gymnase ) est un excellent condensé des livres qui nous sont offert. ( Non, je ne touche pas de dessous de table de sa part!!! ) Amicalement. Frédy

(par Frédy mercay)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonsoir,

il n´y a pas 100 chevaux et 100 cavaliers

c´est faut.

il est impossible à un cavalier de travailler de 100 manières différentes.

c´est comme dans la vie !


cordialment

(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011


Merci à tous pour vos réponses, ces précisions me confortent dans le plan de travail que j´avais envisagé.
Ensuite, viendra le sentiment, qui orientera mon approche et modifiera probablement certains de mes postulats.

Une dernière question : Quelle fréquence de travail par semaine consacrez-vous à l´éducation d´un jeune cheval ?

Merci,

Amicalement.

Emilie.

(par Emilie)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Emilie,

Tous les jours, pour ceux qui peuvent deux fois par jours, mais avec beaucoup de variété : monte, longe, promenade en main, travail en main.

Alterner des choses physiques (travail d´endurance dans des conditions simples pour le cheval) et psychiques (tavail demandant de la concentration : environnement difficile pour un jeune cheval).

StephE

(par StephE)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonsoir Emilie,

L´Hotte nous a souvent parlé du travail du jeune cheval.

J´ai choisi pour toi trois de ses conseils qui viennent abonder ceux qui ont été proposés ici :

"Les leçons de dressage données au manège, en raison de la sujétion qu´elles imposent au cheval, doivent être de courte durée, et le cheval devra rentrer à l´écurie aussi gai qu´il en sera sorti."

"Dans le cours du dressage il faut se contenter d´un petit progrès chaque jour, l´exiger mais pas plus."

"S’il y avait lieu de hâter le dressage, la leçon ne serait pas prolongée mais renouvelée une et même deux fois chaque jour."

Bien amicalement,

Yves Delord

(par Yves Delord)