Divers

bonjour,
je suis d´accord avec vous tous... mais bon, je suis enseignante , formée après 1980, et je n´aie que 40 ans, alors je ne sais si j´ai droit au chapitre. (je plaisante)
Lors de ma formation , j´ai en fait profité du mois d´arrêt en été pour me remettrer les pendules à l´heure, et oublier ce qu´on a tenté de m´imposer: remplacer mon équitation à évolution apperemment lente par des rênes allemandes..etc.
Il s´avere que j´étais la seule à ne pratiquemment jamais ( ou très ponctuellement) utiliser d´enrênement. Et au début celà à été très difficile de l´imposer aux élèves, mais ensuite il n´y avait pas photo entre mes élèves et ceux de mes collègues ( 9 élèves moniteurs en tout)Par ailleurs je récupérait toutes les reprises de dressage, étant la seule à avoir choisit cette option, dans un club orienté très fortement cso et méprisant le dressage (il a aussi fallu bien sûr leur en mettre plein la vue sur le cross pour prouver qu´un cavalier de dressage n´est pas forcément un cavalier qui a peur de sauter, mais qui préfère le dressage, et avoir droit au simple respect.)
J´ai bien sûr aussi entendu le genre de remarque dont isa parle, et j´ai eu des élèves soi-disant nuls qui ont bien progressé avec simplement de la patience exigeante mais attentive à essayer de comprendre le fonctionnement de l´élève pour pouvoir le corriger avec les mots qu´il peut entendre. En celà, tout n´est pas mauvais dans les nouvelles façons de travailler (et ce n´est pas ma formation qui me l´a apporté, mais ce que j´ai cherché en complément et dans des bouquins)
Ce que je veux dire c´est qu´il me semble important que l´enseignant continue à se former et en tant que cavalier et en tant qu´enseignant.Mais s´il y a d´excellents cavaliers qui sont aussi de bons enseignants, certains ne savent transmettre leur savoir car il est fait de ressenti et souvent les choses paraissent alors évidentes à l´enseignant qui a)ne voie pas l´intérêt d´expliquer b) ne parvient à transmettre un ressenti à quelqu´un qui a une sensibilité différente de la sienne. C´est à mon sens toute la difficulté de l´enseignement savoir ce mettre à la place de l´élève et lui donner la clé qui va lui permettre de progresser.
Il y a , à mon sens 2 sortes de bons enseignants: les très bons cavaliers qui ont suffisamment analysé leur ressenti pour pouvoir le transmettre en l´adaptant à chacun ( ce qui suppose de grandes qualités humaines) et ceux qui ne sont pas forcément très bons cavaliers mais qui sont ce qu´on appelle un oeil: ils voient tout et l´analysent justement, savent intervenir à bon escient.
Qu´en pensez vous ?

(par juliette)

Je pense que l´oeil qui voit juste est précieux, même si son savoir équestre est limité. Je pense également que l´ouverture du maître qui ne cherche pas à imposer son propre moule mais permet au cavalier de découvrir ses propres clés du bon fonctionnement du couple cheval/cavalier est encore plus précieux.

(par nathalie)

Bonjour,

Après plus de 22 ans de pratique, j´ai fini par adopter une "philosophie". Je prend un peu partout tout ce qu´il y a à prendre. Je compile, compulse, adapte en fonction de moi, du cheval, du but, etc...

Je pense qu´aujourd´hui, un moniteur, au lieu de transmettre un "savoir" devrait pouvoir transmettre une "idée", une "philosphie" du cheval juste, du cavalier juste, un mode de pensée.

C´est au cavalier également de réfléchir (mais il faudrait aussi leur apprendre à réfléchir, plutôt qu´à répéter bêtement des exercies), à observer, à comprendre.

Aujoud´hui, en club, on arrive, on selle (et encore pas toujours), on monte et on jette au box. Et pourtant, il n´y a rien de plus instructif que de trainer derrière le véto, le maréchal, le gars qui vend le grain, etc... (au grand damne de ces professionnels qui ne sont pas toujours enclin à répondre aux questions, mais certains sont toujours prêt à vous expliquer). Regarder monter les autres est aussi très instructif (ma grande pratique et mon petit portefeuille vous assure qu´on apprend autant en regardant qu´en faisant). Cottoyer des gens de tous bords : le complet n´est pas réservé aux kamikaze, en CSO, ce ne sotn pas tous des brutes, en dressage, ils ne sont pas tous guindés, en voltige, ils sont aussi cavaliers, les meneurs sont très sensibles à la communication avec le cheval, les "westerners" ne sont pas des petits "john wayne", etc... On peut apprendre de tous !

Et c´est ainsi que StephE qui ne saute aujourd´hui plus une barre posée à plus de 40 cm du sol va écouter Jean d´Orgeix au mois d´avril :)

StephE
Impatiente :)

(par StephE)

Bonjour StephE,

Vous allez vous remettre en cause et profiter des enseignements de Mr J d´Orgeix. Il est incontestablement le meilleur prof de CSO en France.

Vous avez raison d´être impatiente.

Cordialement

Serge

(par Serge)