Divers

Au gars qui erre, salutations carcérales et hospitalières.

(par Anne O´Neam)

Sagement, suivant la suggestion de notre Président, j’ai consulté les œuvres des généraux: Decarpentry et L’Hotte. J’ai sorti mes livres usés que je possède depuis plus de 50 ans. Au fil des pages, j’ai trouvé des souches de mes connaissances équestres.
Dans le premier chapitre des « Questions équestres » L’Hotte écrit: « L’art ne s’apprend pas dans les livres ». Il indique qu’au départ les cavaliers apprennent en montant à cheval et que les livres sont pour les gens qui ont déjà une certaine connaissance avancée de l’équitation. Je souris. C’est vrai ! Au travers des années les chevaux m’ont enseigné la plupart de ce que j’ai appris. J’aime bien lire l’Hotte.
Dans « Equitation académique », Title II: « dressage »; Partie II: « Le travail au trot »; je trouve p. 135, Chapitre II, « Assouplissement laréral du dessus ». Assouplir le dessus au trot? Je suis prêt à tout laisser tomber. Quand, p.142, je lis: « Au début du travail sur les courbes, il est généralement avantageux d’exercer le cheval seulement sur celles qui sont opposées à son inflexion naturelle, jusqu’à ce qu’il atteigne, et conserve sans résitance un degré de courbure contraire égal à celle-ci. » Cela a pu être une des souches de ce que j’ai déjà posté dans le forum. Excepté que, pour garder le cheval bien décontracté, je ne le travaillerais pas dans une seule direction; je préfèrerais le travailler aussi sur son côté facile sans excèder la courbure que je peux obtenir du côté difficile.
Je continue. Mais je cherche plutôt ce que Decarpentry a écrit sur le travail du cheval au pas. P. 119, je trouve, « Le pas est l’allure la plus favorable aux explications du maître à son élève. » J’aime bien cette phrase ! Une autre souche? Oui, je le crois! Mais je ne trouve rien sur le rôle du pas dans l’assouplissement du dos des chevaux? Decarpentry n’a pas l’air d’avoir utiliser le pas pour assouplir le dos des chevaux? Pourquoi?
D’autre part, je me souviens avoir lu que L’Hotte lorsqu’il était trop âgé pour monter aux autres allures dressait les chevaux au pas avant de les confier à ses élèves. Alors, je suis sûr qu’ils étaient prêts à débuter le piaffer. Est-ce que quelqu´un peut me le confirmer ?

A suivre....
MK
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Wisely, following our President’s suggestion, I consulted the works of the Generals: Decarpentry and L’Hotte. I pulled out the worn out books I owned for at least 50 years. Through the pages I found some roots of my equestrian knowledge.
In the first chapter of “Questions équestres” L’Hotte writes, “Art isn’t learned in books”. He indicates that at first riders learn from practicing riding and books are for people who have already an advanced knowledge of equitation. I smile. Its true! Through the years, horses taught me most of what I learned. I like reading l’Hotte a lot.
In Decarpentry’s translated “Academic equitation”: Section II: “Dressage”; Part II, “Work at the trot”; I find p. 111, Chapter II, “Lateral Suppling of the back”. Suppling the back at the trot! I am ready to quit. When, p. 117, I find this: “At the beginning of the work on circles, it is usually profitable to exercise the horse only on turns that are contrary to his natural curvature until he achieves and keeps without resistance an equal degree of opposite curvature.” That may have been one of the roots of what I posted earlier in the forum. Except that, to keep the horse well relaxed, I wouldn’t work him only in one direction; I’d rather work him also on the easy side but no more than on the curvature I can obtain on the difficult side.
I continue. But, I look for what Decarpentry wrote about working the horse at the walk. I find p. 98 in the chapter titled “Role of the gaits”. I read: “The walk is the gait the most favourable to the explanations of the rider to his pupil.” I like that! Another root? Yes, I believe so! But I find nothing about the role of the walk in suppling the back of horses? Decarpentry doesn’t seem to use walk for suppling the back of horses? Why?
ITOH, I remember reading that L’Hotte, when he became too old to ride at other gaits, would train horses at the walk before passing them on to his students. Then, I am sure they were ready to start piaffe. Can anyone confirm this?

To be continued…
MK

(par Michel Kaplan)

Pour ma part, pour reprendre l´expression d´un Collaborateur Illustre d´Un Francisquain, je patiente un certain temps.

NB : voir, pour qui l´ignore, dans un dictionnaire français, la signification exacte de Patient...

(par Anne O´Nymes)

Je crois avoir compris dont je dirais plus rien.

(par pétéris klavins)

Merci Michel d´avoir passé en revue quelques passages de Decarpentry.
Comme c´est utile! Concernant l´assouplissement du dos par le travail au pas vous trouverez cela dans le titre II, deuxième partie, chapître IV,"Le Pas d´école". Certes, on pourrait penser que l´auteur préconise que l´enchaînement: pirouettes sur les hanches, pirouettes renversées, se fasse exclusivement au pas d´école puisque l´ exercice est placé sous cette rubrique. En fait il faut comprendre que c´est au pas qu´il faut agir. J´use de ce procédé , alterné avec le reculer comme le conseille notre bon général, et le trouve très bénéfique.
Bien amicalement.CC

(par Christian Carde)

Bonsoir,

Je ne peux malheureusement plus faire de trot assis en raison de mes problèmes de dos. Pour cette raison je travaille de plus en plus au pas et j´aimerais savoir comment faire progresser mon cheval au mieux dans cette allure. Pourriez-vous svp me donner de plus amples explications sur le travail au pas.

Merci d´avance et meilleures salutations.

Pascale

(par Pascale)

Bonjour Pascale,
J´ai été moi-même handicappé par une fracture de compression du dos à la suite d´un accident datant de 1959. Le chirurgien Orthopédiste qui m´a aidé à me soigner sans chirurgie m´avait dit que je ne devrais plus monter à cheval. Lorsque je lui ai expliqué comment un cavalier qui monte correctement se tient à cheval. Il m´a dit: "Ha bon! Si c´est comme ça, vous pourrez continuer."

Si vous pouvez lire l´anglais J´ai posté dans mon site des méthodes de self-help et des exercices somatiques qui permettent aux cavaliers de se préparer pour monter sans se stresser. Vous les trouverez à: http://EC2001.homestead.com/index.html

Pour les exercices au pas je pourrais écrire un livre de recettes pour chaque situation équestre que l´on peut concevoir. Mais suivez bien les conversations qui naissent sur les assouplissements et le redressement du cheval. J´ai bien l´impresion que cela va beaucoup vous aider.
Amicalement
MK
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Hello Pascale,
In 1959, I have been handicapped myself by a compression fracture of my back due to an accident. The Orthopedic surgeon who took care of me without surgery told me I shouldn´t riede horses anymore. When I explained to him how a rider who rides correctly holds himself on a horse, he told me: "Ha well! If that is so, you may continue."

If you can read English. I posted in my site some methods of self-help and some somatic exercises that allow riders to prepare themsleves to ride without stressing. We can find them at: http://EC2001.homestead.com/index.html

For the exercises at the walk I could write a book of recipes for each equestrian siutuation we may conceive. But follow carefully the discussions that are starting about suppling and straightening the horse. I have the impression that this will help you a lot.
Regards
MK

(par Michel Kaplan)

Bonjour,

Je trouve qu´aujourd´hui le travail au pas est bien trop délaissé. Sous le pretexte qu´un cheval qui a travaillé doit forcément ressortit du manège en nage, sous le prétexte que c´est au galop que le cavalier se met en valeur, et sous le prétexte que c´est ainsi que pratiquent les moniteurs et les grands, on ne travaille plus au pas.

Le pas est pour moi également l´allure qui permet d´expliquer au cheval. C´est également l´allure ou le cavalier est maître de son corps (allure marchée) et où il peut agir le plus finement.

on en arrive même à voir des chevaux qui ne savent plus marcher et c´est déplorable.

Tous les exercices peuvent se réaliser au pas, et selon le niveau de votre cheval vous pouvez aller du cercle de 20 m à la volte de 6 m, utiliser les serpentines (qu´il est dificile d´avoir un cheval droit sur une serpentine), les demi-tours autour des hanches et des épaules, les épaules en dedans (en sortant d´une serpentine), les travers et les renvers. Cela fait déjà un beau programme de travail. Pour que votre cheval ne perde pas sa condition physique et puisse exprimer ses émotions, longez-le souvent (une séance de longe bien conduite n´use pas plus votre cheval qu´une séance de monte), avec des barres à terres par exemple, en variant les exercices. Vous pouvez également travailler en liberté et/ou le faire sauter en liberté (si c´est un sauteur, et puis si c´est un dresseur, ça pourrait bien l´amuser aussi :)

Bon courrage

StephE

(par StephE)

Bonjour,

Les circonstances ont fait qu´hier, j´ai monté un trotteur réformé (il a maintenant plusieurs années de travail en équitation classique "dans le bon sens" mais reste assez craintif dans certaines situations) uniquement au pas. J´ai alterné les incurvations, les mobilisations de hanches, les transitions dans le pas, le travail de deux pistes, les différentes figures de manège... Le cheval était rond, souple, délié, décontracté, attentif, calme. J´ai effectivement eu l´impression que le cheval n´a pas beaucoup travaillé, mais musculairement, j´ai vu la différence au niveau du dos et de l´encolure notamment où les muscles se sont "gonflés", décontractés, et moralement, le cheval n´a pas stressé.

J´invite les cavaliers à travailler davantage dans cette allure du pas et peut-être seront-ils, comme moi, étonnés du résultat ?

Amicalement.

Blandine.

(par blandine sarochus)

Bonjour,

Merci de vos conseils.

Michel, votre site m´apporte des informations précieuses. Ayant adhéré récemment à Allège-Idéal, j´ai suivi avec beaucoup d´intérêt le forum, notamment les échanges sur l´utilité de l´épaule devant et ceux concernant la rigidité de la colonne vertébrale. Votre point de vue sur l´utilité du travail au pas pour redreser et assouplir le cheval ainsi que sur la possibilité pour ce dernier de se plier dans cette allure m´a interpellée. En effet, en observant de nombreux cavaliers, j´ai souvent constaté que le travail au pas était peu présent au cours d´une séance. Il est en outre généralement conseillé dans les ouvrages de procéder aux figures dans les 3 allures.

Pour les raisons invoquées auparavant, je ne peux désormais travailler les épaules en dedans et les appuyers qu´au pas. Accorder une plus grande importance à cette allure m´a fait découvrir combien ce travail était important et bénéfique, pour mon cheval (il devient léger) comme pour moi (je développe mon tact équestre). Une partie de la séance se déroule quand même au trot (enlevé), sur le droit, le cercle, les voltes et les serpentines.

Je précise que je suis une cavalière amatrice, passionnée par le dressage. Mon cheval est un trotteur français de 17 ans (loin du bel espagnol de mes rêves!), acheté il y a 3 ans et que je montais régulièrement depuis 2 ans. Depuis 3 ans, je travaille seule, sans l´oeil extérieur dont parlait Yves Delord. Ce cheval est un véritable maître pour moi et m´oblige sans cesse à me remettre en question (je sens si mes actions sont justes à la façon dont mon cheval réagit). C´est avec lui que j´ai découvert ce que pouvait être la légereté, lorsque je l´ai senti, il y a quelques mois, littéralement se porter de lui-même et rester dans sa cadence sans intervention de ma part. Ma "quête de la légèreté", c´est cela: retrouver cette sensation merveilleuse (je n´y arrive pas chaque fois), en travaillant pour que mon cheval engage ses postérieurs sous la masse. Voilà ce qui motivait ma demande, dont je réalise qu´elle était bien trop générale. En fait, vos réflexions me laissent espérer que je peux "compenser" au pas ce que je ne peux plus faire au trot.

Merci de me donner cet espoir.

Bien amicalement

Pascale

PS: pardon pour la longueur de ce message

(par Pascale)