la charrue avant les boeufs
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Les derniers échanges (notamment sur l´épaule en dedans) soulignent une fois de plus la nécessité de ne pas brûler les étapes : combien de cavaliers abordent-ils un simulacre d´épaule en dedans alors qu´ils sont incapables d´obtenir un cheval en équilibre sur le cercle (je parle de cercle ...) de 12 m aux deux mains ? De l´art de parfaire les bases simples avant d´aller plus loin ...
Avant d´aborder la symétrie du cheval MONTE, si nous parlions de la symétrie du cavalier ? Et puis, enfin et surtout, avant de demander un travail quelconque à un cheval, assurez-vous qu´il soit en état de vous le donner (d´où mon insistance à demander d´observer le cheval en liberté lorsqu´il y a un souci sous la selle).
Pour ce qui est du travail du côté "difficile", ma position est qu´il faut toujours commencer par le côté "facile" et ne jamais forcer sur le côté difficile. Michel Kaplan insiste pour que la progression reste symétrique. Sur un plan ostéopathique (mais attention, il ne s´agit pas de travail), on peut améliorer un cheval qui ne "veut pas" plier à gauche, en le "pliant" à l´extrême vers la droite. Ceci me conforte dans l´idée- contraire à celle d´Yves- qu´il vaut mieux ne pas "sursolliciter" le "mauvais" côté.
Bonne année à tous !
(par nathalie)
Bonjour,
J´apprécie que Nathalie fasse réference à l´ostéopathie.
Je ne suis pas ostéopathe équin, et je n´ai donc pas d´intérêt (du moins financier) en la matière.
Comme beaucoup, j´ai lu les textes des grands maîtres de l´équitation, où bien sûr on trouve de fabuleuses richesses.
Cependant je suis totalement convaincu que les travaux du Docteur Giniaux, notamment, vont apporter beaucoup pour faire avancer la pratique de l´équitation. Un petit peu comme le film a permis de voir des mouvements qu´on avait du mal à discerner à l´oeil nu, je pense que l´ostéopathie équine va nous permettre de mieux voir de mieux comprendre et pourquoi pas de mieux sentir. L´exemple cité dans les messages antérieurs sur l´utilsation du pli inverse pour débloqué un côté me semble explicite.
(par Philippe BOIRET)
Bonjour,
Le cheval peut-il être réellement en équilibre sur le cercle sans être déjà avancé dans son dressage ? La question concerne aussi le passage des coins.
cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Le passage du coin, rester en équilibre sur le cercle sont à mon humble avis des étapes indispensable à maîtriser AVANT d´attaquer l´épaule en dedans. On commence au pas, puis au trot, ... puis au galop. Et on peut rester longtemps au pas ou au trot sur une figure ... ou y revenir s´il y a problème.
(par Nathalie)
Je suis sans doute un peu "brute de décoffrage" en dressage, mais il m´est apparu en tout cas que l´étude sinon de l´épaule en dedans, du moins d´une esquisse de jambe isolée intérieure, sur un cercle au pas, permet au cheval fraîchement débourré, ou pas mis du tout, de comprendre comment s´équilibrer sur la courbe. La chose évite de, hum, bidouiller avec les mains...
Je ne parle pas là d´un mouvement complet et parfait, mais d´une simple cession, d´une découverte de l´aide "jambe interne". Dévouverte très valable aussi, m´a-t-il semblé, pour le cavalier, quand il n´est pas "mis" non plus...
Qu´en pensez-vous ?
(par vsv)
Bonsoir,
Les termes de jambe isolée et de cession me paraissent impropres lorsque l´on parle de la progression menant à l´épaule en dedans.
La cession à la jambe isolée marque pour moi un recul de la jambe (la jambe agit uniquement sur l´arrière-main), alors que l´épaule en dedans marque pour moi une action de la jambe interne à la sangle (le cheval est "poussé par le milieu", dixit Guillaume Henry).
A moins que ce ne soit encore moi qui mélange mes jambes ?
Cela dit, dès le début du travail, l´on peut certainement apprendre au cheval à se décoller de la jambe interne, voire à se "pousser" lorsqu´elle agit.
StephE
(par StephE)
Je suis personnellement très sceptique sur les différences entre jambe isolée reculée et jambe interne à la sangle.
Ma petite expérience me ferait plutôt penser qu´il s´agit de conventions établies avec le cheval.
On peut très bien chasser les hanches sur une action de la jambe externe à la sangle.
Je ne crois pas très fort à un effet "mécanique" ni d´incurvation de la jambe à la sangle, ni du fait que reculer la jambe extérieure chasse mieux les hanches du cheval.
Qu´en pensez-vous ?
(par Philippe BOIRET)
Bonjour,
Pour La Guérinière l´épaule en dedans apprend au cheval à fuir les talons - entre autres choses bien sûr. Par conséquent la jambe interne a bien une action de jambe isolée. D´ailleurs lorsque le cheval obéit difficilement à la jambe isolée dans la croupe au mur, La Guérinière conseille de le mettre dans l´épaule en dedans à la même main puis de le replacer progressivement dans la croupe au mur. Cela montre que la jambe interne dans l´épaule en dedans a la même fonction que la jambe externe dans la croupe au mur.
L´idée de pousser le cheval par le milieu me laisse quelque peu perplexe :-)
cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Je ne parlais évidemment pas de reculer la jambe, seulement de l´isoler (selon le principe de séparation des aides qui se révèle particulièrement important sur un cheval tout neuf).
La terminologie équestre est décidément une intarissable source de complications!
(par vsv)
Bonjour à toutes et tous.
Philippe
je suis entièrement d´accord, j´ai dit dans un précèdent message, que pour moi, tout recule de la jambe un peu marqué est un faute.
amicalement
pierre.
(par pierre)
Bonjour,
Sans "connaissances" ostéopathique ou vétérinaire, avec simplement un peu de logique (et quelques souvenirs d´école), j´ai toujours commencé par travailler le côté facile (tiens, tu vois, tu peux le faire, tu y arrive), en revenant à celui-ci quand le côté difficile pose problème (tiens, je te remontre comment ça marche, tu te rappelles comment c´est facile) et en terminant par le côté facile (ben finalement, c´est toujours aussi facile, alors garde le sourrire et on recommancera demain ou après-demain).
Guillaume Henry dit également que si un cheval à une incurvation plus difficile, ce n´est pas parce qu´il ne peut pas raccourcir un côté, mais c´est parce qu´il ne peut pas étirer l´autre. Il ne faut donc pas brusquer, car étirer en force "abime" les fibres musculaires et tendineuses beaucoup plus qu´un pliage "brutal".
Cela dit, il ne faut jamais oublier que nous sommes au moins aussi dyssimétrique que nos chevaux, non ?
A ce sujet, j´ai lu également dans un traité de maréchalerie, que l´on peut, en observant le cheval trouver son "bon" et son "mauvais" côté (orientation de la crinière qui marquerait le sens du foetus dans le ventre de la mère, un pied plus petit que l´autre...). Croyances d´anciens ou vérité ou le deux ?
StephE
(par StephE)