assouplissements de Raabe
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Bonjour,
Je ne me suis pas sentie agressée, mais je tennais aussi à marquer que je connais pleins de chevaux qui ont du être vendu, par ce que leur propriétaires se faisaient dominer par leurs chevaux sous le faux prétexte qu´il ne faut jamais crier, taper, toujours être doux, etc...
Alors je pense simplement qu´à un moment, une bonne baffe (sous réserve des conditions énoncés plus haut) ne fait pas de mal. Et qu´il faut aussi arrêter de regarder de travers les gens qui retournent une punition bien pensée à un cheval, chien, chat, enfant qui franchit la ligne rouge (après avertissements). A diaboliser les gens qui usent de fermeté à propos (ce qui est le cas aujourd´hui dans beaucoup de discours, revues, nouvelles méthodes, etc...), on finit pas n´avoir que des animaux incontrôles (des chiens qui mordent, des chevaux qui tapent et qui mordent). Mais ce n´est que mon avis.
StephE
(par stephe)
Bonsoir,
Ma façon d´envisager le débat, c´est d´opposer une éducation trop laxiste -qui ne donne pas de repères aux individus humains ou animaux et conduit à construire des êtres "mal élévés", incontrôlables et dangereux- à une éducation basée sur la clarté et la fermeté du discours et de l´attitude permettant de faire comprendre ce qui est permis et ce qui ne l´est pas.
A partir de là, on peut discourir sur les moyens, la pédagogie à employer pour se faire comprendre et respecter. Mon expérience en matière d´éducation de petits d´hommes (deux garçons devenus adultes) a justifié mon intime conviction, ancrée au plus profond de moi, qu´on peut réussir une éducation sans avoir recours au moindre châtiment corporel (sans la moindre petite baffe).
Je crois qu´on a tous tendance à reproduire les modèles vécus et à les considérer comme "normaux", sans les remettre en question, et que pour la plupart d´entre nous la fessée ou la "petite baffe" sont de l´ordre du "banal". Moi je crois sincèrement que la violence n´apporte rien, au contraire. Avec une punition corporelle on peut être craint, jamais respecté. Et le respect mutuel me semble être à la base d´une bonne éducation, qu´il s´agisse d´humains ou d´animaux.
Cordialement.
JS
Good evening,
My way of considering the debate, is to oppose to an education too “laxist” - who does not give a reference mark to the individuals human or animal and resulted in building "badly educated" beings, unverifiable and dangerous with an education based on the clearness
and the firmness of the speech and the attitude allowing to render comprehensible what is allowed and what is not.
From there, one can discourse on the means, pedagogy to be used to render comprehensible one self and to be respected. My experiment concerning the education of two boys (now adults) justified my inward conviction, anchored to the deepest of me, that one can make a success of an education without having recourse to the least corporal punishment (without the least small slap).
I believe that we all have tendency to reproduce the lived models and to regard them as "normal", without calling them in question, and that for the majority among us the smacking or the "small slap" belongs to the order of "banal". I do believe sincerely that violence does not bring anything, on the contrary. With a corporal punishment one can be feared, never be respected. And the mutual respect seems me to be at the base of a good education, whether human or animals are concerned.
Sincerely.
JS
J.S.
(par Joëlle Slor)
ALors vous devez être tous beaucoup plus malins que moi, parce que moi, il arrive que parfois, je doive utiliser le "chatiment corporel" (ce terme me déplait profondément car il ne dépeint pas une réalité), notamment quand je ne contrôle pas l´éducation de bout en bout de l´animal que je fréquente, ou alors quand je veux remettre un cheval en avant avec la badine, ou quand je veux rappeler à un animal pris d´une soudaine frayeur que je suis dans la trajectoire de son antérieur qui va retomber après un cabrer, ou une tape sur le nez du cheval qui vous chique, ou alors...., ou alors, les situations sont nombreuses qui peuvent nécessiter momentanément une intervention plus ferme....
Je le répète, on peut préférer les ordres vocaux, le dialogue, et tout ce que vous voulez, mais que celui qui n´a jamais donné un coup de badine, cravache, longe, ou une tape me fustige sur place. Il n´est qu´hypocrisie de dire qu´on ne l´a jamais fait dans certaines circonstances et non-sens de dire qu´on ne le fera jamais.
Le respect, ce n´est pas dans les circonstances ou l´on a besoin du "châtiment corporel" qu´il faut commencer à s´en inquiéter.
StephE
(par StephE)
Il ne me semble pas avoir affirmé quelque part que je n´avais jamais donné de tape à un équidé, et vous serez sûrement très étonnée de voir que j´ai même écrit il y a un ou deux ans un article sur le sujet dans mon site (www.saintvaulry.com, à l´intention justement de ceux qui ne veulent jamais lever la main sur leur cheval, finissent par se faire piétiner...
Vous le trouverez dans la partie "Equithologie" du Site, en cliquant en bas sur "questions brûlantes et polémiques". J´attends avec impatience vos commentaires!
(par vsv)
Stephe,
Mon message d´hier soir, écris dans un état migraineux, manquait sans doute de nuances et loin de moi l´idée d´avoir voulu vous jeter la moindre pierre.
Je voulais simplement faire part de mes convictions et de mon expérience de mère de famille. Le "modèle" que je mentionne est pour moi un idéal vers le quel tendre en matière de pédagogie.
Cordialement.
J.S.
The message I wrote yesterday night, while having a headache, was certainly too much affirmative, and I have never wanted to "throw you any stone".
I just wanted to tell about my convictions and my experiment as a mother. The "model" mentionned is for me an ideal toward where trying to go in a pedagogic way.
Sincerly.
J.S.
(par Joëlle Slor)
Joelle :
Comme idéal, je suis d´accord, en gardant toujours en tête les réalités bien dans la tête
Véronique :
Je répondait en fait à Joelle :) mais j´irais quand même lire votre article.
StephE
(par StephE)
Une scène arrivée ce week-end à la maison me fait rebondir sur ce long échange : une amie -qui a l´âge d´être ma mère et que mes enfants connaissent peu- est venue à la maison dès 7 h00 du matin parce qu´il m´a fallu m´absenter brutalement toute la journée. Les enfants en étaient prévenus depuis la veille, et je ne me faisais aucun souci. Or il arriva qu´Arthur entra dans une violente colère, se mettant à injurier sa soeur, à jeter tout ce qui lui tombait sous la main. Mon amie essaya de le raisonner en vain ; sa colère devint folie furieuse. Alors sans se départir de son sang froid, mon amie (fine et petite dame de près de 3 fois 20 printemps) saisit l´affreux Jojo(robuste garçonnet de 7 ans toisant pour 10) comme elle put et l´entraîna ... sous le premier robinet d´eau froide à sa portée. Il semble qu´ainsi rafraîchi le monstre disparut, que le petit garçon alla s´essuyer et se calmer tout seul dans sa chambre. Quand il en ressortit, il fut charmant et ils passèrent tous les trois une bonne journée. Ensemble, ils réabordèrent le sujet, mon amie leur ayant judicieusement demandé comment les parents devaient éduquer leurs enfants ...
Vous imaginez ma confusion devant l´inconduite de mon rejeton ; imaginez aussi l´immense soulagement qui fut le mien en constatant la manière dont cela avait été géré. Sans violence ni emportement, avec toute la fermeté nécessaire ... pour obtenir l´écoute.
Si j´avais été là, il est probable que je me serais emportée (surtout si mon fils m´avait répondu comme il a fait), et ç´eût été colère contre colère. Bien piètre leçon.
C´est la maîtrise de soi qui rend la leçon efficace. Et dans bien des cas, la "petite tape" (sur qui vous voudrez) ou le seau d´eau froide, annoncé calmement et administré SANS COLERE porte plus que la plus terrible des "fessées".
(par nathalie)
Ce que vous décrivez, Nathalie, est tout à fait exact: c´est la maîtrise de soi qui est un des éléments clef du succès de l´éducation d´un cheval ou...de votre fils. Une tape bien appliquée, au bon moment et sans colère est parfois nécessaire. Si elle devient trop fréquente, le signe DANGER devrait commencer à clignoter. Souvent il n´est pas trop tard pour corriger le tir mais, si on est allé déjà trop loin, il peut devenir difficile, voir impossible de faire marche arrière.
What you are describing is correct Nathalie: the key of success to educate a child or a horse is the control of ourself. A gentle but ferm slap given at the right time and without anger is sometime necessary. If this happen to often, the DANGER sign will start to flash. It is often not too late to come back to correct what we did but, if we are going too far, it may be not possible to repaire the damages.
(par Frédy Merçay)
Bonjour,
Tout le monde ne se déplace pas pour construire, atteindre un but, faire où mettre en oeuvre.Plusieurs chemins s´offrent à nous et notamment les chemins de travers "le bourbier psychique équestre".Les discours de ceux qui égarent par ignorance où dans le but de prendre votre place. Reprendre un cheval, remettre les pendules à l´heure permet d´élaguer, de faire disparaître les mauvaises habitudes afin que l´essentiel puissent se dérouler. Mais si on n´a pas de but, si on se déplace pour rien et au pire, si on se déplace pour semer le doute sur des réactions et gestes élémentaires, bonjour l´enfer.
La compétition permet de fixer des buts, des échéances ,des chemins afin de réaliser quelquechose et d´orienter vers le haut une discpline (regarder sous les sabots des chevaux, il y a un triangle qui s´appelle fourchette, combien sont capables de comprendre sa véritable signification). La perte d´un objectif génère une perte de conscience et peut conduire à un désordre.
Il y a les chevaux, un chemin et ses multiples applications et il y a le reste.
Pour terminer, j´ai cotôyé des gens qui étaient outrés à la vue d´un galop long et rytmé, qui ont un discours sucré sur les chevaux, évitant les mots barbares effort et travail et vous parle au final d´euthanasie pour excuser leur débâcle : l´horreur.
(par David)
Bien vu! C´est un point sur lequel j´ai en effet progressé depuis cette époque. Si vous avez la curiosité de feuilleter la 3ème édition, vous verrez que je me suis employée à rectifier le tir: plus d´efficacité, moins de "combat".
Comme tout le monde, je m´efforce de m´améliorer, ce que montrent les éditions successives de mes livres. Et c´est loin d´être fini, à mon avis, mais j´ai remarqué en tout cas que chaque découverte me conduit invariablement vers une douceur plus grande, avec en corollaire des résultats meilleurs. Et c´est un sens dans lequel il est plaisant d´avancer !
(par vsv)