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Q´en pense le cheval?

26 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour,
Il m´arrive aussi parfois de ressentir cette sensation où on n´est plus un couple cavalier-cheval mais un seul être.
Je me pose depuis longtemps la question suivante : quand on utilise ses aides, est-on sûr que c´est à elles que le cheval répond et pas à d´autres signaux (assiette, modification de l´équilibre, contractions de certains muscles...) qui accompagnent inconsciemment notre demande et la précèdent même un peu? Et alors, peut être que quand on se sent bien à cheval, ces signaux sont assez clairs parce que non brouillés par d´autres pour que le cheval y réponde avant que nous n´ayons eu besoin d´en faire plus.

(par Nicole Chanal)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Catherine,

J´apprécis beaucoup ce que vous faites avec vos chevaux et dans un monde parfait ce que vous suggèrez aurait beaucoup de mérite. Ne m´en voulez pas de dire que cela peut être dangereux. J´ai eu l´occasion d´aider des chevaux qui avaient des problèmes sérieux; certains, avaient été si mal traités qu´ils étaient très dangereux quelle que soit la manière de les approcher.

Donc, avis à toutes et à tous, surtout aux jeunes:
**N´APPROCHEZ JAMAIS UN CHEVAL QUE VOUS BE CONNAISSEZ PAS**
même pour le carresser ou le bichoner.
Demandez toujours d´abord à son soigneur la permission de le faire.

Cordialement,
MK... qui n´est pas non plus un chuchotteur
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Hello Catherine,
I like a lot what you do with your horses and in a perfect world what you suggest would have a lot of merit. Don´t get upset with me for telling that it may be dangerous. I had the opportunity to help horses who had some serious problems; some, had been so badly mistreated that they were very dangerous no matter which way you approached them.

Thus, my advice to everybody, especially to the youngs:
**NEVER APPROACH A HORSE YOU DON´T KNOW**
even to carress him or to neck with him.
Always ask first to his handler the permission to do it.

Cordially, MK... who isn´t either a whisperer.

(par Michel Kaplan)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

bonjour,
Il est évident qu´un cheval décontracté et correctement éduqué va répondre à d´autres stimuli que les aides classiques: déplacement léger d´une ariculation, "contraction" d´un muscle,recul d´une épaule,...tout un ensemble que l´on peut ranger dans la catégorie poids du corps; et comme je l´ai dit dans un précédent message, il est bon que la position précède l´action; yk

(par yves katz)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Je ne sais plus quel fameux écuyer avait répondu cette phrase à son élève concernant le galop. La question était: " Et pour le galop, comment faites-vous? " Réponse de l´homme de cheval: " Le galop? J´y pense! ". Cette petite phrase confirme, si besoin est, que la pensée mentale précède et agit sur toutes les actions de notre corps qui va lui-même les transmettre au cheval. Ensuite, pendantl´action, cet état mental doit être permanent au risque de briser la communication entre cheval et cavalier. Cela confirme également que c´est au niveau mental que la légèreté doit être " pensée ".

Frédy

I do not remember which famous rider gave that answer to his student who asked him: " and for the canter, how do you do it? ". Answer: " the canter, I do just think about it" . This little sentence does confirm, if we need it, that the mental thinking precede and act to all actions that our body is going to transmit to the horse. Then, during the action, this mental state has to be permanent to avoid to brake the communication between horse and rider. This also confirm that it is to the mental state that lightness must be " think " first.

Frédy

Frédy

(par Frédy Mercay)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour

C´est une fort intéressante formule, Nicole, que vous associez à la clarté des signaux que vous évoquez dans votre message : "quand on se sent bien à cheval".

Cela peut se comprendre relativement à un état de bien-être comme à celui d´une perception accrue de son propre fonctionnement...

Dans ce cas, c´est consciemment et même parfois au prix d´un effort initial qui peut momentanément mener à se "sentir mal", (je repense au message du 25 juin de Josette Bleschet...), que ces signaux peuvent s´intégrer avec la plus grande clarté dans l´optimisation de l´économie gestuelle du cavalier.

Cordialement
PK

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Hello

It´s a very interesting formula, Nicole, that you associate to the clarity of the signals evoked in you message : "when we feel well on a horse"

It could be understanded relating to a state of well beeing as to the one of an increased perception of his own functioning...

In this case, it´s consciously and even if it means some times an initial effort that could lead to "feel bad" momentarily,(I think again to the message of june 25 from Josette Bleschet...), that these signals can become integrated with the greatest clarity in the optimization of the rider´s gestural saving.

Cordially
PK

(par Peteris Klavins)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Cher Michel,

Vous avez raison: quand on ne connait pas un cheval, laissons lui faire le premier pas et éloignons nous s´il n´en manifeste pas l´envie.

Toutefois, votre "warning !" m´interpelle autant que le mot "sécurité" qui semble être le fond de commerce des chuchoteurs: est-ce américain (historique de la pratique équestre, méthodes d´élevage et de débourrage...) de se méfier à priori des chevaux et surtout des entiers? (comme Andy Booth nous disant qu´on ne peut leur faire confiance alors qu´en Espagne ou au Maroc, on voit des défilés de chevaux entiers, montés ou attelés dans l´allégresse et l´insouciance.)
Je ne trouve le mot "sécurité" dans aucun manuel d´équitation ni discours des maîtres classiques européens.
Ne pensez vous pas que faire aborder les chevaux par des néophytes avec des mises en garde ne va pas dans le sens d´une décontraction du futur cavalier?

Bien sur, les chevaux dangereux existent partout du fait de l´incompétence humaine et leur réeducation doit être confiée à des gens de chevaux expérimentés et compatissants.

Respectueusement votre.

(par Catherine Poder)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Chère Catherine,
Né en France, mon éducation équestre a été française.
J´ai passé mon 2ème degré d´aptitudes équestres en 1946. C´était alors le Galop 7 d´aujourd´hui.
On m´a enseigné d´approcher toujours tous les chevaux, qu´ils soient dangereux ou pas, qu´ils soient au pré ou dans un espace clos, en les prévenant d´abord de loin avec la voix et de près au niveau de leur épaule. Ce sont deux précautions sages que j´ai essayé de passer à tous les cavaliers que j´ai connus. Elles sont confirmées dans le "Manual of Horsemanship of The British Society and the Pony Club". Un excellent manuel que je recommandais à tous les cavaliers débutants anglophones. Car, en Angleterre, au Canada, et aux USA j´ai enseigné l´équitation à beaucoup de jeunes cavaliers en tant qu´instructeur bénévole pour la filiale locale du Pony Club. Et, mes élèves, quand ils entraient en concours, gagnaient presque toujours car ils montaient leurs chevaux avec légèreté.
De plus, j´insistais que les cavaliers portent une bombe de chasse quand ils étaient à cheval et surtout quand ils sautaient. C´est de nos jours une autre précaution de "sécurité" adoptée par le Pony Club . J´ai eu de la chance, la seule fois que je suis tombé la tête la première sur une pierre je portais une bombe pour la première fois. Elle a été défoncée par le choc. Mais, le casque a bien protégé ma tête.
Pour décontracter ceux qui avaient peur, je les longeais à cheval jusqu´à ce qu´ils deviennent comfortables et, si possible, je les invitais à joindre un programme de voltige.
Je le répète, j´admire ce que vous faites avec vos chevaux, mais, permettez moi d´insister qu´autour des chevaux, ou en selle, il vaut beaucoup mieux être prudent que désolé lorsqu´un accident qui aurait pu être évité arrive.
Amicalement, et sans rancune je l´espère.
MK
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Dear Catherine,
Born in France, I received a French equestrian education. I received my 2nd degree of equestrian aptitudes in 1946. It was then the Galop 7 of today.
I have been taught to approach all horses, whether they were dangerous or not, in pasture or indoor, by always warning them with my voice from afar and getting close to them at the level of their shoulder. These are two wise precautions that I tried to pass on to all the riders I met. They are confirmed in the "Manual of Horsemanship of The British Society and the Pony Club". An excellent manual that I recommended to all English-speaking beginners. Since, in England, Canada, and USA I taught equitation to many young riders as a benevolent instructor for the local branches of the Pony Club. And, my pupils, when they entered in competition, almost often won since they were riding their horses with light and precise aids.
In addition, I insisted that riders wear a helmet while riding and especially while jumping. This is nowadays another "safety" precaution the Pony Club has adopted. I was lucky, the only time I fell head first on a rock, I was wearing a helmet for the first time. It got punched in by the blow. But, it protected my head.
To help scared riders relax, I lunged them until they found their comfort and, if available, I would invite them to join a vaulting class.
I repeat, I admire what you do with your horses, but, allow me to insist that around horses or riding them it´s better to be safe than sorry when an avoidable accident happens.
Friendly regards, and without resentment I hope.
MK

(par Michel Kaplan)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Michel a bien raison, et pas besoin que le cheval soit méchant : qui ne s´est jamais fait marcher sur le pied, bousculer involontairement, pris un coup de tête affectueux.
- Un pas de coté à la douche par ma jument chérie = un ongle d´orteil en moins
- Un sac en plastique qui s´envole derrière un gentil cheval somnolant = un bel hématome sur la cuisse pendant un mois
- Un gentil cheval cramponné mordu par son méchant voisin près du camion: mon matériel réduit en bouilli.
Ma liste est longue... sans gravité heureusement : c´est comme ca qu´on apprend !
Pour apprécier les contacts avec les chevaux, il faut que les gestes de sécurité deviennent des automatismes et toujours garder à l´esprit le poids, la force et la rapidité de réaction des chevaux. Anticiper.
Vous êtes une professionnelle, peut-être ces gestes sont ils devenus habituels et vous ne remarquez plus que vous les faites.
Je suis par contre tout à fait d´accord que la main tendue vers la tête représente une agression pour certains chevaux. L´idéal est de les laisser venir d´eux même. Il faut prendre le temps.

(par Marie)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Chère Catherine,

Il n´est pas juste de dire que le mot " sécurité " ou la " mise en garde " n´existe dans aucun manuel d´équitation. Je suis moi-même l´auteur de trois livres et vidéos dans lesquels je mentionne toujours les risques qu´il y a d´appliquer une méthode uniquement sur des bases théoriques. Comme vous le dites, il faut se faire aider par un spécialiste pour mettre en pratique ce qui a été lu ou vu. Des dangers, il y en a toujours, même avec le plus tranquille de nos chevaux. Il faut en avertir le néophyte afin qu´il soit conscient et alerte tout en restant décontracté pour permettre la relation avec son cheval.

Quant aux défilés et parades avec des entiers, il y a et il y aura toujours des accidents!

Amicalement.

Frédy

(par Frédy merçay)

Anonyme
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Chers tous,

Bien sur, il y a des précautions à prendre et ,vous avez raison, Marie, ce sont des reflexes auxquels je ne pense plus.
Alors, toute mon admiration à Michel Kaplan, Fredy Mercay et les autres qui, inlassablement,"passent" le message aux néophytes avec patience et dévouement: profession de foi!

Merci à vous tous et bonne soirée.

(par Catherine Poder)