Q´en pense le cheval?
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Chers amis,
Nous avons tous la même quête: la légèreté. Mais nous usons de moyens différents selon notre sensibilité, nos expériences...
Que ce soit à pied, à cheval, avec ou sans enrènements, quelque soit la qualité du matèriel (rênes caoutchouc ou cuir...) sachons que nous sommes dans le juste quand notre cheval est décontracté dans l´exercice:
décontraction physique = équilibre
décontraction morale = impulsion.
Mais comment apprécier cette décontraction? Comment l´enseigner?(le cavalier doit, lui aussi, être décontracté)
Je vous demande de réfléchir au texte de A.MC LEAN "L´importance de la légèreté" dans la rubrique "de la légèreté" reservée aux adhérents et je cite cet extrait pour motiver ceux qui ne nous ont pas encore rejoint: "Nombreux sont ceux qui de nos jours voient la beauté dans une épreuve de dressage alors que le cheval est appeuré, tendu et cherche à fuir un état de stress.Les cavaliers sont aussi parfois convaincus de réaliser qqchose de beau tandis que leur cheval souffre et peine...Duperie qui permet de voir la beauté là ou il y a souffrance...propre au humains."
Sachons écouter nos chevaux nous dire ce qu´ils pensent de notre façon de faire avec eux.
Amitiés
(par Catherine)
Chère amie,
les chevaux pensent qu´ils sont faits pour rester dans une prairie.
Le fait que l´humain l´approche le contract déjà. si vous approchez un cheval qui ne vous connait pas en tandant la main vers son corps, il se contracte immédiatement avant le contact (extrapoler sur l´action des rénes et des jambes ).
Mais quelle joie de voir son cheval, à un coup de sifflet particulier, hennir et venir vers vous au galop avec coupde c... et coup d´encolure, tout cela plus pot !
amicalement
(par Serge)
Mon cher Serge,
Avez vous penser à aborder un cheval comme un cheval et non un humain?
Quand des gens viennent visiter notre élevage et veulent "caresser" les chevaux, nous leur demandons de faire silence, de mettre les mains derrière le dos et d´avancer épaules, cou et nez vers le cheval: celui ci adopte immédiatement la même attitude et vient poser son nez sur le votre. Soufflez alors doucement et vous voyez le cheval vous "respirer".Il ne reste plus qu´à le masser doucement au creux de l´épaule pour le voir se détendre sur vous (les poulains commencent même à s´endormir)
Nous avons acquis un étalon de 12 ans en janvier : si on l´aborde mains tendues, il couche les oreilles ,menace de mordre en levant la tête alors qu´abordé "nez à nez" il vous offre la plus douce des caresses.
Notre quête de la légèreté doit s´accompagner de la quête de l´animalité (recherche trés éloignée de "l´éthologie" des "chuchoteurs".
A bientôt
(par Catherine Poder)
Merci Catherine
Cordialement
(par Serge)
Belle question en effet, Catherine, et quel judicieux résumé de votre part, Yves, sur la décontraction du cheval et du cavalier : stabilisation, sentiment d´apesanteur et de tonicité légère ...
Je trouve pour ma part ces mots en parfaite correspondance avec le concept de "centaurisation" récemment évoqué par Berit Turner dans les pages réservées aux adhérents.
Cordialement
PK
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What a nice question indeed, Catherine, and what a judicious summary from your part, Yves, about the relaxation of the horse and the rider : stabilization, feeling of weightlessness and light tonicity ...
I found for my part these words in perfect correspondence with the concept of "centaurisation" recently evoked by Berit Turner in the pages reserved to the members.
Cordially
PK
(par Peteris Klavins)
merci Catherine et Yves, grace à vous, je renoue avec le forum ! quel plaisir de lire enfin que aborder un cheval ou le monter, c´est aller à la recherche d´un "état" de bien être, dans l´intégrité physique et mentale de chacun des partenaires.
Au risque de vous faire sourire, mon époux qui est plongeur, décrit des sensations identiques lorsqu´il est dans l´eau, à celles que j´ai pu ressentir lorsque mon cheval et moi sommes rentrés(à un moment, un jour !) dans cet état troublant qu´est le rassembler : c´était le nirvana !
L´article et le passage sur la dualité beauté/douleur évoquée à propos des compétitions de dressage en particulier, traduisent LE malaise : en effet, le chemin qui mène à la démonstration par A+B que l´on peut être compétiteur dans la légèreté et la décontraction est si difficile, et pour être crédible, il faut prouver ! la tache est rude, le haut du pavé est occupé par des gens persuadés pour la plupart que la fin justifie les moyens !et moi, qui suis-je, qu´ai-je fait à haut niveau pour ramener ma science ? rien . Ce que je veux exprimer, c´est qu´il nous faut convaincre sur le terrain, et qu´il va falloir beaucoup de courage.
Merci aussi Catherine, pour votre pertinante remarque sur " l´animalité", mais là aussi, c´est s´attaquer à un gros morceau qui est fort juteux en ce moment.
bien cordialement
(par sylvie Anduze-Acher)
Sylvie,
Il existe un mot en espagnol, qui traduit cet état: "El duende" qu´on peut traduire par "Etat de grâce".
Ceux qui le ressentent (essentiellement dans l´art,le flamenco mais aussi dans la corrida- pas de polémique svp-) disent qu´ils voient Dieu à cet instant!
Ayant fait de la plongée et vivant avec mes chevaux, je vous garantie que cet état existe!
Nous effectuons des recherches depuis 2 ans,avec mon mari, sur les techniques de méditation,sophrologie et autres énergies mentales et nous nous appercevons que les chevaux (comme les dauphins dont ils ont un mode de vie trés similaire- les leaders n´existant pas quoiqu´en disent les chuchoteurs) sont trés en avance sur nous: ce sont nos maîtres.
Abordée de cette façon, l´équitation deviend "aérienne".
Si le sujet vous intéresse, rejoignons nous hors forum.
Amitiés
(par Catherine Poder)
Non, vous ne me ferez pas sourire; comme je l´ai ecrit dans une précédente intervention,la sensation qu´a le plongeur et celle du cavalier en légèreté sont semblables: plongeur amateur, je le ressent; et mon ambition est de ressentir cela à cheval aussi souvent que lorsque je suis à quelques mètre sous l´eau; vous avez raison d´être revenu sur le forum; il évolue, se développe, prend de l´ampleur....yk
(par yves katz)
Apesanteur = Légèreté ?!...
(par Catherine Poder)
Je me sens également très proche des ressentis qui ont été décrits. Pratiquant la sophrologie, que ce soit dans mon lit, à cheval, ou à pied et/ou à la longe, j´ai eu souvent l´occasion d´expérimenter ces phénomènes de bien-être oû l´on atteint un niveau qui se situe entre le réveil et le sommeil. C´est une technique que j´utilise entre autres pour atteindre la légèreté, la compréhension et la communication mutuelle avec mes chevaux. ( Ce qui est justement si difficile d´enseigner ). C´est dans un de ces états que j´ai vécu une expérience tres particulière et cela sur un terrain de dressage lors d´une compétition: je demandais les mouvements sans avoir l´impression de les demander. Tout se déroulait comme dans un rêve ( celui ou l´on essaie de voler ). C´était la centaurisation à l´état pur.
Je dois ajouter que pendant tout le programme, mes émotions étaient si intenses que j´avais l´impression que mon cheval était devenu mon autre. Etait-ce lui qui me menait ou était-ce moi? C´est dans un état de béatitude le plus complet que j´ai terminé le programme avec, à la clef, un résultat plus qu´étonnant. Les juges avaient compris! Et oui, cela arrive.
Amicalement
Frédy
I do feel very close of those who wrote their own experiment just before. I do practice the "sophrology technic" in my bed, on the horse, working in hand or while lungeing the horse. I did experiment many times this phenomenom of well-being, when I do reach and control the level which is situated " between to be asleep and awake ". I do use this technic amongst anothers to reach lightness, understanding and mutual commmunication with my horses. ( Just what is so difficult to teach to the riders ). It was in one of that kind of state that I did experiment something very strange during a dressage test: I was asking the movements without having the impression to ask anything. It was like the dream where you are trying to fly. My horse and I were like the "centaur ".
I have to add that during the whole test, my emotions were so strong that I had the feeling that my horse became my " other ". It was him him who drive me on the test. ( or it was me? ). It was in a strange state that I did finish the test with a very good surprise at the end of it: the judges were aware of what did happen. Yes, sometimes that happen!
Kind regards.
Fréy
(par Frédy Merçay)
belle question que celle ci; la décontraction du cheval s´apprécie à partir de celle du cavalier: comment l´exprimer? pour les gens qui ont eu l´occasion de faire de la plongée sous marine, on retrouve la même sensation que lorsque l´on se stabilise à une certaine profondeur: sentiment d´apesanteur, de tonicité légère.... bien difficile à traduire par des mots; le regard sur le cheval, son travail observé par un oeil acerti permets de dire au cavalier quand le cheval travaille correctement; au cavalier alors d´essayer de ressentir;amicalement;yk
(par yves katz)