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de la cession de mâchoire

39 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

j\'\'entends par "un cheval qui passe par dessus son mors" un cheval qui abandonne le contact. Je dis bien "abandonner" et pas "refuser"; et cela sans obligatoirement passer à l\'\'arrière de la verticale du chanfrein . En fait le cheval est trop décontracté ....ne reste plus tendu dans sa ligne du dessus et perd inévitablement de l\'\'engagement. En promenade par exemple, il m\'\'est arrivé d\'\'être embarqué au trot, sans que le cheval tire; il n\'\'y a simplement plus de "téléphone": le contact cavalier/cheval est rompu....

(par magali clique)

Anonyme
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N.Oliveira disait souvent qu\'\'il fallait avoir le sentiment d\'\'être assis en équilibre sur une orange; pour prendre une image du même type, nous dirons que la bouche du cheval et le mors sont un ballon à l\'\'enveloppe fine gonflé à l\'\'air; le sentiment que l\'\'on a de la bouche en cession est celui que l\'\'on a lorsque l\'\'on va agir délicatement sur les rènes en contact avec le ballon; est- ce suffisamment imagé , explicite et parlant?

(par yves katz)

Anonyme
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Sylvie,
Thank you for noticing the title of my translation to English. Relaxation gives a good hint of what happens and what must be felt when the rider connects lightly to the lower jaw of his horse. Relaxation that must allow, at all times, the horse and the rider to be mentally and physically connected ... somewhat like "on the phone" as you suggested in your analogy.
IMO, the French word "cession" indicates mostly the submission to the hand and doesn\'\'t give a faithful description of the live light connection that any precise equitation needs so much.
MK
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Sylvie,
Merci d\'\'avoir noter le titre de ma traduction en anglais. La décontraction reflête bien ce qui se passe et ce qui doit être ressenti lorsque le cavalier établit, dans la légèreté, une bonne connection avec la machoire inférieure de son cheval. Décontraction qui doit permettre, à tout instant, au cheval et au cavalier d\'\'être connectés mentalement et physiquement ... un peu comme "au téléphone" comme vous le suggérez dans votre analogie.
A mon avis, le mot "cession" indique surtout la soumission à la demande de la main et ne décrit pas fidèlement la connection légère et animée dont toute équitation de précision a tant besoin.
MK

(par Michel Kaplan)

Anonyme
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Si je vous comprends bien, votre cheval quand il "passe par desus son mors" ne défie pas la main mais devient trop décontracté le long de la ligne du dessus. En fait, il doit raidir ses antérieurs tout en les rapprochant l\'\'un de l\'\'autre, ce qui soulève son garrot. De plus, il contracte certains muscles inférieurs de son encolure. Contractions qui ont pour résultat de bloquer sa sensibilté au niveau des vertèbres cervicales et de la nuque. Il n\'\'a donc plus recourt à la proprioception et il réagit seulement aux sensations de son toucher. Il vous ignore et se déplace au hasard un peu comme un somnambule.
Est-ce bien cela qui se passe?
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If I understood well, when your horse "goes over the bit", he doesn\'\'t try to either fight the hand or go behind it, but he becomes too relaxed along his top line. As a matter of fact, he must stiffen his front legs and bring them closer to each other, which lifts his withers. In addition, he contracts some lower neck muscles. That contraction ends up blocking his sensitivity from the cervical vertebrae and the poll. Therefore he can\'\'t rely anymore on proprioception and he reacts only on his sense of touch. He ignores you and moves randomly somewhat like a sleepwalker.
Is this a correct picture of what happens?

(par Michel Kaplan)

Anonyme
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Je souscris entierement a tout ce qui a ete dit concernant les cessions de la machoire. Cependant, je ne comprend pas le terme " passer par-dessus le mors ". Eclairages S.V.P. Merci.

Toujours concernant le contact, la cession et la justesse des mains, l\'\'exercice ultime est de monter sans mors, avec une cordelette ou mieux, un ruban de soie. Si le contact est trop fort ou si le ruban coulisse, il y a perte complete de la communication car le cavalier n\'\'est plus aide par les montant de l\'\'embouchure qui empechent celui-ci de coulisser. Soit le cheval se braque et fuit vers l\'\'avant, soit il vient se placer derriere la main. Dans cet exercice extreme, on ne peut plus " tricher ou se faire pardonner " car, des que le cheval cede, que la machoire inferieure s\'\'ouvre, il faut rendre a l\'\'instant meme. Le cavalier pourra ainsi juger de sa capacite a suivre la bouche de son cheval et de la douceur de ses mains. On parle ici de un ou deux grammes, pas plus.

Pour rendre l\'\'exercice encore plus attrayant, on peut aussi monter sans selle. Grace au contact direct, on comprend mieux " la machine " qui travaille sous nos fesses et la contribution des muscles mis a rude epreuve que ce soit en basse ou haute ecole. S\'\'il y a quelqu\'\'un qui tente l\'\'experience, je serais content d\'\'avoir un feed-back.

I do agree with what was said regarding the jaws relaxation. But I do not understand the term " goin over the bit ".

To check if the quality of contact and relaxation, the ultimate exercise would be to ride with a string or better a silk-ribbon. If the contact is too strong or if the ribbon slides, there is a lost of communication because the rider can\'\'t rely anymore on the edges of the bit. The horse may escape forward or coming behind the hand. In this extreme exercise, the rider can\'\'t " cheat or to be forgiven " because as soon as the horse yeld, the hands have to do the same immediately. In this exercise, the rider can check his hability to follow the mouth of his horse and the softness of his hands. ( We are talking about one or two grams, no more ) If somebody does try this exercise, I would be please to receive a feed-back.

To make this work even more attractive, you can also ride without the saddle. The direct contact will give to the rider some very intersting sensation about the " machine " underneath, in low school as well as in high school movements.


(par Fredy Mercay)

Anonyme
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en explicitant ce que vous entendiez par le terme de passer au-dessus du mors, vous avez vous-même indiqué l\'\'origine de votre problème: désengagement et non tension de la ligne du dessus; de décontracté, votre cheval est devenu nonchalant et "atonique"; retravaillez l\'\'engagement des postérieurs, l\'\'impulsion et la tension et votre cheval reviendra certainement au contact.

(par yves katz)

Anonyme
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oui, tout cela est très enrichissant, ce débat est vraiment précieux.
Merci

(par sylvie Anduze-Acher)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Je pense que la cession de mâchoire est à étudier dans son contexte et pas de façon isolée : jusqu\'\'à Baucher, c\'\'était pour les anciens, la conséquence de la décontraction du cheval et le signe que le cavalier avait bien travaillé.
Après Baucher, avec la réciproque, la cession de mâchoire est un "instant" qui permet d\'\'obtenir la légèreté et la décontraction et si la cession continue, c\'\'est que de cause elle est devenue effet, pas parce que le cavalier continue à la demander.
La cession de mâchoire est intimement liée à la décontraction générale et à la légèreté.

Dans son livre "Vers une équitation totale", JC Racinet écrit tout un chapitre sur le sujet. Il explique aussi que nos réflexes étant beaucoup plus lents que ceux du cheval, on fait facilement l\'\'erreur de ne pas rendre assez vite quand le cheval cède d\'\'où les problèmes qu\'\'on a pu évoquer avant dans ce post.
Pour expliquer comment faire, il y va aussi de son analogie : supposons qu\'\'on doive arracher une souche avec un tracteur muni d\'\'un treuil. On enroule une chaîne autour de la souche, on l\'\'attache au tracteur et on fait avancer le tracteur pour tendre la chaîne. A partir de là, deux solutions :
- on continue à faire avancer le tracteur jusqu\'\'à ce que la souche cède. Quand celà se produit, même si on s\'\'y attend, on continue un court instant à accélérer et le tracteur fait une embardée.
- on laisse le tracteur arrêté et on arrache la souche en utilisant le treuil. Quand la souche cède, le tracteur ne bouge pas.
La chaîne ce sont les rênes qu\'\'on ajuste. Ensuite, si on résiste en utilisant ses bras, la main va reculer au moment de la cession (comme le tracteur qui fait une embardée) et le cheval va continuer à subir la contrainte pendant quelques fractions de seconde (mais qui ont plus d\'\'importance pour lui que pour nous puisque ses réflexes sont plus affûtés que les nôtres).
Par contre, si on résiste en pressant ses doigts sur les rênes, la main reste fixe quand le cheval cède et les rênes se détendent d\'\'elles mêmes offrant une récompense immédiate au cheval.

Les difficultés qu\'\'on rencontre peuvent donc venir de la main du cavalier mais parfois aussi de blocages vertébraux, dont le diagnostic et le moyen de les faire disparaître sont décrits dans le même ouvrage (et j\'\'ai testé, c\'\'est très efficace).
JC Racinet explique aussi qu\'\'on peut apprendre au cheval "la cession impulsive" où la cession provoque, sans besoin des jambes, l\'\'impulsion du cheval (mais ça, je ne l\'\'ai jamais pratiqué).

(par Nicole Chanal)

Anonyme
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La cession impulsive me semble être un exercice intéressant. JC Racinet explique-t-il dans son livre comment l\'\'obtenir? Pourriez-vous nous l\'\'expliquer rapidement? Merci par avance.
Pour tout le reste, je partage votre avis.

(par Laurent)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

remarques tout à fait pertinentes; mais n\'\'oublions pas que Baucher s\'\'est vite rendu compte des dangers de sa 1ere méthode lorsque pratiqué par d\'\'autres: chevaux désengagés, au dos creux, en deux morceaux; d\'\'où sa 2e méthode, beaucoup plus dans le mouvement; pour ce qui est de la cession tardive de la main après obtention de la décontraction du cheval, il est important que le cavalier ait la "fesse sensible": une cession de machoire correcte sera précédée d\'\'une cession dans les postérieurs; si le cavalier est attentif à cette cession et qu\'\'il connait son cheval, il saura céder dans sa main et ses épaules au moment adéquat; mais là aussi, tout est question de légèreté: celle ci concerne le cheval , mais aussi le cavalier.

(par yves katz)