Travail de bureau pour petit cheval à tout faire

Bonsoir Pascale,

Des questions simples :

Quelle est la préparation antérieure du cheval ? À pied ?
On voit les « éthologues » faire pratiquer aujourd’hui cet exercice; est-il plutôt classique ? Plus ancien, avait-il alors un but particulier ?
Il s’agit sans doute d’éveiller simplement le cheval aux actions des aides
L'acculement est à redouter ou à éviter apparemment.
Amicalement.

Philippe,
La valse des pirouettes est un exercice classique que décrit Decarpentry par exemple dans l'Equitation Académique. C'est l'enchaînement d'une demi-pirouette avec une demi-pirouette renversée.
Voici ce qu'en dit le général:
"Avec ou sans inflexion, les pirouettes qui se font sur les épaules allongent et étirent les muscles du rein, qu'elles tendent à affaisser, à creuser. Celles qui se font sur les hanches raccourcissent, gonflent les mêmes muscles et tendent à hausser le rein, à le vousser.
(..)
Leur enchaînement (...) permet d'alterner le sens de l'assouplissement des muscles, tantôt en élongation, tantôt en raccourcissement."

C'est un mouvement que je pratique aussi, mais en moins décomposé que Pascale et avec quelques pas en avant entre les demi-pirouettes (pour éviter l'acculement).

Grand merci à vous Nicole d’avoir répondu si gentiment à mon questionnement naïf.

« La valse des pirouettes » n’est donc pas une fin en soi.

Elle sert grandement « l’image finale » qui guide le cavalier dans le cheminement respectueux (du cheval, également) du travail quotidien avec le cheval.
Probablement que cet exercice est au début très contraignant dans la tête du cheval…

Alors pour le détendre en travaillant, voici la Valse des Chevaux de Bois!

Amicalement. Ph.

Bonjour à tous,

tout à bord, sorry, j'ai essayé de visionner ici la 2eme vidéo sur youtube, je ne sais pas si cela tient à mon PC(et à la qualité médiocre des images non professionnelles) mais, complètement saccadée: elle est en fait illisible.

Pour la "valse":
C'est un exercice qui, pratiqué parfaitement, devrait se dérouler ainsi-->
-sur la ligne du milieu, le cheval passe d'un demi-tour autour des hanches au demi-tour suivant autour des épaules etc...de A à C par ex.
-Cette figure devrait être (dans la perfection) absoluement fluide, lente et sans interruption.
-Le cheval doit répondre aussitôt à des aides infimes et qui ne font que déclencher le mouvement des épaules ou des hanches, donc ne poursuivent jamais le cheval dans l'exécution du mouvement (descente des aides).

Cet exercice , dans le travail:
-permet de verrifier et d'augmenter la légèreté et donc l'équilibre du cheval.
*si votre cheval ne déplace pas tout de suite ses épaules à gauche (par ex) par la simple sollicitation du cuir de la rêne droite "tapotant" sur l'encolure, avec un léger mouvement de l'anneau droit du filet, carressant le côté droit de la bouche du cheval...si donc cela ne suffit pas: votre cheval n'est pas dans la lègèreté.
*si votre cheval ne déplace pas aussitôt les hanches vers la droite (par ex.) seulement aprés avoir sentit prés de la sangle la surface lisse (et donc sans éperon) de votre bottine gauche...:votre cheval n'est pas dans la lègèreté.

Cet exercice est donc un juge extremmenet sévère (je serais étonnée si on l'intégrait -comme figure!- dans une épreuve int. de dressage.)

À l'entraînement, comme ici sur ce clip, un demi-tour bien fait a priorité sur la qualité des enchaînements de ces demi-tours. L'acculement est effectivement un "danger" et il faut donc mieux finir un demi-tour par un tour complet, avec parfois une interruption du mouvement (séparation de la force et du mouvement), pour terminer par un mouvement effectuer dans un trés bon équilibre et, avant de reprendre sur le demi-tour contraire et suivant.

Pourquoi y a t'il risque d'acculement?
car, dans les deux demi-tours, le cheval pour s'exécuté est obligé de monter son garrot, ce qu'on ignorait déjà autrefois: le tourner autour des épaules -surtout à partir de l'arrêt ou au pas compté- fait monter le garrot (mouvement du sportif qui fait des pompes: essayez de tourner autour de vos épaules sans pousser et garder votre dos vers le haut...).
Or, dans la légèreté, si elle est conservée, un cheval qui monte son garrot, plit ses hanches.

Donc, à l'entraînement, ces acculements ou ébauches d'acculements nous montre quand et où le cheval a des difficultés à garder son équilibre.
L'amélioration de cette "valse" améliore tout le cheval et cela se retrouve dans des actions beaucoup plus...mouvementées!

Info sur l'entraînement de Igloo au manège:
en moyenne 1x par semaine. Ce cheval vit en semi-liberté, comme les autres chez nous.

Merci pour toutes vos questions et critiques.

Amicalement
Pascale

Excellent!!!

Merci à vous trois!
.

Bonjour,

Dans son livre : "Vers une équitation totale", page 154, Jean-Claude Racinet explique :
"Dans le tournant autour des hanches, le pli est à l'inverse de la direction du mouvement ; dans la pirouette renversée, le pli est direct, dans la direction du mouvement. La valse se décrit sur une ligne droite".

et, en légende :
"… garder son cheval incurvé à droite. utiliser alternativement comme pivot, le postérieur gauche puis l'antérieur gauche, pour que le cheval tourne autour de ses hanches puis de ses épaules".

JCR avait ajouter ces exercices à ma demande comme moyen de contrôle du travail du cheval et du cavalier. Je ne vous cacherai pas que je pratique aussi avec bonheur ce travail en incurvation directe et en contre-incurvation.

Et aussi : pivot à droite sur postérieur droit avec incurvation droite, pivot à gauche sur antérieur gauche avec incurvation gauche, etc... ceci est plus compliqué pour le cheval ... lorsque le mouvement est obtenu harmonieusement, le couple va bien.

Message édité par: BLB, à: 2010/06/06 15:10

Bonjour,

Si l'on prend la ligne AC comme référence:

- Premier cas: Tout se passe à droite (par exemple) de l'axe AC / barrière, et dans ce cas, il y a inversion du pli entre chaque demi-tour.

- Second cas: Les demi-tours s'opèrent sucessivement à droite puis à gauche de l'axe AC, et dans ce cas, il y a conservation du pli.

(Bon, on comprend mieux en découpant un petit cheval vu d'avion dans un morceau de carton et en le balladant sur une grande feuille de papier!)

Question:

Pascale cherche-t-elle d'emblée le juste pli ou commence-t-elle plutôt dans le faux pli, en encore pas de pli du tout? Adopte-t-elle le premier ou le second cas cité plus haut?

Je comprends, bien sûr, que dans l'esprit de ce travail, les mobilisations successives obtenues sans aides appuyées soient plus importantes que la correction géométrique.

A vous.

Amitiés,

Christopher

Bonjour Christopher et tous,

Si l'on veut effectivement respecter la géométrie de cette figure, le cheval devrait commencer cet exercice alligné sur la ligne choisie (ici AC), quitter l'allignement avec les épaules, le rejoindre complètement avant de le quitter à nouveau avec la croupe, pendant que les épaules restent à nouveau sur cette ligne AC.
Bruno nous conseille ici la page 154 de "Vers une équitation totale" de JCR et je dois dire que le schema se trouvant à cette page nous aide beaucoup à comprendre l'idéal géométrique de cet exercice (quand il devient "figure de dressage").
Le pli demandé est le même tout le long de AC et change si l'on veut exécuter CA.

Le "pli" indiqué ici est infime. Pour s'en rendre compte dans la réalité, on peut faire l'exercice suivant (vous m'en donnerez des nouvelles!!;-):
à l'arrêt, laisser tomber la rêne gauche (par ex) et essayer de faire déplacer les épaule de son cheval vers la gauche, avec la seule rêne droite et sans que le cheval ne change de place avec son arrière-main.
-si vous avez trop de pli, le cheval tournera probablement trés court...à droite.
-si vous n'obtenez aucun pli, même pire, si le cheval resiste à l'injonction de votre rêne droite en essayant de mettre son bout de nez à gauche: il ne vas pas bouger d'un pouce!

Il faudra trouver, oui, le "juste pli" qui ici n'est autre qu'une cession de mâchoire indirecte, suivie d'une cession suffisante de l'encolure puis de tout le corps du cheval, permettant à celui-ci de reporter du poids sur son postérieur extérieur, pour le tour autour des hanches.
Pour le tour autour des épaules, le "pli" restant le même, cela signifie que la cession générale est encore présente dans le corps du cheval et là, ce pli engendré en fait par une rêne indirecte (direction vectorielle de la hanche extérieure) n'empêchera pas la croupe de se déplacer autour des épaules, lorsque celle -ci sera sollicitée à le faire.

En fait, quand un cheval est suffisement impulsionner (ce qui n'a rien à voir avec trotter "bas et rond" des dizaines de minutes dans un manège...), la rêne du pli suffit à faire tourner le cheval autour des hanches ET autour des épaules, sans aide des jambes! (bon, d'accord, tout le monde n'est pas Beudant mais tout le monde peut essayer. C'est trés instructif!)

Remarque: lorsqu'un cheval refuse de cèder à la rêne du pli en déplacant facilement ses épaules autour de la hanche extérieure, c'est presque toujours parceque le cheval résiste en chargant le postérier intérieur.
Pour s'en rendre compte, lorsqu'un cheval résiste de la sorte, on arrête l'effet de rêne indirecte et on utilise cette même rêne en rêne d'ouverture suffisement exagèrée pour, en plus d'une injonction marquante de la jambe intérieure, faire déplacer la croupe énormément vers l'extérieur.
Ainsi, le cheval "débloque" son postérieur intérieur et, lorsqu'aprés arrêt, on redemande ce déplacement des épaules autour de la hanche extérieure, le cheval le donne plus facilement car il accèpte de ne plus charger ainsi son postérieur intérieur (donc de charger le p. extérieur).

heu..vous m'suivez?

Amitiés
Pascale

PS: mon manège--> 11x15

Bonjour Pascale,

j'ai du relire plusieurs fois votre texte dense.
vous dites :

Remarque: lorsqu'un cheval refuse de cèder à la rêne du pli en déplacant facilement ses épaules autour de la hanche extérieure, c'est presque toujours parceque le cheval résiste en chargant le postérier intérieur.
Pour s'en rendre compte, lorsqu'un cheval résiste de la sorte, on arrête l'effet de rêne indirecte et on utilise cette même rêne en rêne d'ouverture suffisement exagèrée pour, en plus d'une injonction marquante de la jambe intérieure, faire déplacer la croupe énormément vers l'extérieur.

Le cheval qui refuse de céder, fait partie de ceux qui ne mobilisent pas leur garrot ?
Cette mobilisation commence par un basculement de l'épine dorsale.
Est-ce le lieu de cette éducation ou faut-il au préalable, demander une incurvation sur une rêne directe (à l'arrêt) plutôt qu'une transformation en rêne d'ouverture qui provoque un appui sur les épaules ? (en faisant l'économie d'une flexion)

Je dois préciser que j'ai employé ces exercices pour mobiliser le dos très raide d'un cheval qui présentait une forte raideur (défense) à gauche.
Merci de vos corrections.
Amicalement

Message édité par: BLB, à: 2010/06/07 15:14

J'aime bien le manege, il est de petite taille ( c'est bien pour travailler les jeunes chevaux) mais tellement bien fait.... c'est votre manege personel?