des abdominaux
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Bonjour,
France écrit
« on en arrive au postulat "il faut pratiquer d'autres sports pour monter à cheval"«
Ce n’est pas ce que j’ai signifié ; je pense simplement que pratiquer d’autres sports favorise grandement l’aisance en selle. De deux élèves, l’un sportif, l’autre non, la différence en selle est flagrante. Parce que l’un a ce sens du corps que l’autre ne peut avoir.
J’ai écrit « Le maître, c'est celui qui rend ses élèves libres de son propre enseignement »
France écrit
« heureusement sinon ce n'est pas un maître mais un gourou ….. »
Pas mieux que vous. A croire que vous avez lu mes propos sur « équitation passion. »
Combien d’enseignants, parmi les plus célébrés, commencent par dire à leurs élèves « je vais vous apprendre à vous passer de moi, et pour se faire, je vais tout vous donner ? »
France écrit
« Etre doué en équitation ? Ca n'existe pas. Affirmation sécurisante et étrange. N'avez-vous jamais remarqué que certains arrivent avec plus de facilité que d'autres en équitation ou en autre chose ? »
Sujet à relier au maître : le maître peut ainsi démythifier cet « art mystérieux qu’est l’équitation », une belle foutaise (!) quand on sait, comme l’écrit Christopher,
« J'en reviens encore une fois à cette idée porteuse d'espoir pour tous: "La main savante", c'est-à-dire la main qui a appris. Ce qui veut dire qu'il suffit d'apprendre, au fil des heures, dans la diversité des chevaux étudiés. »
En effet, réjouissez-vous, car jusqu’à un très haut niveau d’équitation, mais vraiment très haut, le talent n’intervient pas. L’équitation, c’est l’addition un peu compliquée de choses très simples.
Notez que la descente des aides, le juste dosage des aides, la séparation et l’optimisation des aides relèvent de la technique, de l’apprentissage tel que défini par Christopher.
C’est un sacré pipeau que celui qui consiste à laisser croire que la légèreté relève d’abord du tact, du sentiment, bref, du talent. La légèreté est avant tout technique.
Le talent, c’est ce supplément d’âme une fois qu'on s'est élevé au dessus des contingences techniques.
France écrit
« inventez-vous le délit de "sale graisse" ?
Vous y allez un peu fort, pas d’ostracisme dans mon propos, un constat sans arrière-pensée.
Tout doit-il être passé au polissoir ? Qu’on le veuille ou non, à cheval égal, un « chat maigre » fera toujours un meilleur cavalier qu’un « morse trop lourd » : le ballant d’une ceinture trop molle est fortement ressentie par le cheval. Comment faire corps avec lui si on ne fait déjà pas corps avec soi-même ?
Sandra écrit
« je ne vois pas trop comment on peut ameliorer la pratique de l'equitation avec un autre sport qui n'est pas la pratique de l'equitation. »
Faites 500 kilomètres de vélo par mois, vous déclinerez un jeu musculaire incroyablement ressenti par le cheval ; celui qui ne peut contracter isolément un mollet en laissant son quadriceps au repos n’a pas idée de ce dont je parle.
La puissance d‘un dos est également un atout considérable.
Le ski, "votre" ski, donne de la cuisse, mais également un sens des trajectoires capital.
La danse donne une grande sensibilité proprioceptive.
Sandra écrit
« Mon assidue pratique de l'equitation ne m'a pas empêché de pratiquer intensement le ski, la danse, la plongee sous marine, la voile, le surf, etc....Je ne crois pas a voir une seule fois pense que ces sports on ameliore ma condition physique pour la partique de l'equitation... »
Sandra, vous êtes donc une sportive accomplie (pratiquer la danse, le ski, la plongée, le surf intensément fait de vous une sportive accomplie), mais très paradoxalement, vous niez, ou simplement ignorez, l’apport de ces activités dans votre équitation.
Sandra écrit
« Je ne crois qu'en les séances de longe sans etrier pour ameliorer tout ca »
Puis-je attirer votre attention, simple digression, sur le fait que vos séances sans étriers vous apprendront à monter parfaitement sans étriers, mais que ces séances vous seront peu utiles pour améliorer votre assiette une fois les étriers chaussés…
Christopher, ai-je ici levé vos interrogations ?
Je comprends très bien qu’on puisse être en désaccord avec ce que j’ai écrit.
bye
Je vous remercie, Xavier.
Et suis d'accord avec vous sur la nécessaire démystification de la chose équestre.
Christopher,
Vous parlez de démystification, et je suis d'accord, mais je parle également de démythification.
Portez-vous bien.
Bonjour
Un peu de retard pour répondre
Xavier, vos éclaircissements nous mettent presque d'accord
Ok sur les bienfaits du sport en général pour avoir une maîtrise de son corps et de la tonicité
C'est du reste à ça que je pensais fort modestement au sujet d'être doué, j'aurais dû mieux définir le cadre du propos : le débutant "doué" qui va trouver rapidement une place et un équilibre sur le cheval ; après, tout le reste est bien sûr affaire de travail
Vous voyez que j'étais loin de la "main savante" : nous ne jouons pas dans la même cour
"Presque" d'accord parce que dans votre réponse à Sandra, vous dites que les séances sans étriers lui seront peu utiles en remettant les étriers
Ce n'est pas la première fois que je lis cette affirmation, et quelqu'un m'a dit récemment être plus à l'aise au trot sans étriers qu'avec
N'ayant jamais fait ce constat par moi-même, je me demande ce qui cloche quand je remets les étriers pour qu'ils ne me dérangent pas ?
Hors sujet : les Bleus d'Ovalie ou d'ailleurs ne se sont pas mal débrouillés !
France,
Oui c'est un fait notoire.
Sans étriers, le cavalier finit par trouver "la bonne" assiette, en ce sens qu'il adopte une position qui lui va bien, qui lui est naturelle ; le cavalier supprime l'un des "ennemis" de l'assiette profonde, le "poids dans les étriers", cette force qu'il applique par " réflexe bipède" sur sa chaussure.
MAIS, ce travers revient dès qu'il rechausse ses "crampons", et il donne, par l'appui de ses pieds sur l'étrier, un point de rebond qui le sort de la selle lorsque le cheval va, particulièrement au trot.
Une technique fort précieuse consiste à travailler l' assiette en chaussant court (!) et d'aller comme si les yeux du cavalier devaient suivre une ligne horizontale qui ne souffre pas des rebonds du cheval.
Plus on chausse court en effectuant ce travail-là, plus on obtient une assiette profonde, qui ne se perd plus lorsque par la suite, on ajuste les étrivières.
Si vous travaillez le trot assis en chaussant très court, vous allez grandement améliorer votre assiette, et beaucoup plus rapidement qu'en travaillant sans les pédales, vous pouvez me croire, parce que vous allez rapidement vouloir supprimer les points d'appui que votre position rend paroxysmiques.
Toutefois, une fois ce travail effectué (quelques séances ? ) ajustez vos étrivières non pas pour ressembler à la gravure qui vous fait rêver, mais pour être à votre aise. Certains se sentent bien en chaussant très long, d'autres moins long, il n'y a pas pire erreur, en l'occurrence, que de vouloir restituer un modèle qui ne nous appartiendra jamais.
Celui qui veut tester son assiette le fera plus "férocement" en chaussant court que sans étriers, essayez, vous allez redescendre dans votre estime, mais les progrès seront énormes.
Ce qui ne veut pas dire qu'il faut supprimer le traditionnel travail sans pédales, nécessaire mais pas suffisant.
Avez-vous remarqué combien de cavaliers chaussant très long recherchent par la pointe de leur pied le contact avec leurs étriers ? Ceux-là n'ont pas une assiette profonde, en vérité ils sont sournoisement debout dans la selle, en une sorte de presque suspension. Simplement parce qu'il n'ont pas supprimé ce réflexe bipède.
bye
France,
Pour cette histoire de trot avec ou sans étriers:
Allons plus loin, jusqu'au trot à cru (sans selle).
A cru, la posture est différente, la cuisse ne pouvant guère descendre. Et il passe beaucoup d'air entre cette cuisse et le poil du cheval. C'est ce qui est intéressant: A cru, la cuisse est particulièrement libre, nous parlons du jeu non limité de l'articulation coxo-fémorale. Et cette cuisse va jouer facilement, par son libre jeu, son rôle compensateur d'équilibrage.
Il faut en prendre la leçon.
Nous sommes dans cette histoire de balancier global, qui est facile à appréhender au galop, beaucoup moins au trot assis.
Nos selles de dressage ne nous aident guère, c'est vrai.
Je rejoins l'opinion de notre ami: Dés qu'on a un peu de liant, la pratique du trot sans étriers est utile à peu de chose.
Alors?
Je crois beaucoup plus au trot avec étriers, cuisses et mollets légèrement décollés des quartiers, en tant qu'exercice.
Ainsi, seule la juste posture et un discret jeu de bassin nous permettront de travailler utilement, les talons en place.
Toutefois, je demeure très favorable au galop et au pas sans étriers.
Mais bien sûr, on peut en discuter.
Amicalement.
Xavier,
Nos deux messages se sont croisés.
Je vois une compatibilité entre nos idées, puisque l'exercice étriers courts que vous proposez rapproche la cuisse de l'horizontale comme à cru et la sensation doit être comparable.
Evidemment, nous ne parlons que d'exercices.
Remarquable parenté, en vérité ! Figurez-vous que j'ai failli parler de ce travail à cru, et l'inspiration qui m'a manqué ne vous a pas fait défaut !
bonne soirée.
Merci beaucoup Messieurs pour vos réponses
votre conseil de monter plus court va être transmis au plus vite à la cavalière dont je parlais ; ça ne va pas manquer de la surprendre, puisqu'on lui dit que pour monter bien, il faut monter...long
et je lui dirai aussi de monter à cru, je ne sais pas ce qu'elle en pensera
pourquoi diable n'entend-on jamais cela dans les clubs ?
Sandra, vous êtes la voix de la sagesse
La tournure de ce sujet est étonnante : du rôle des abdos en sport (pourquoi plus spécialement sports équestres ?) on en arrive au postulat "il faut pratiquer d'autres sports pour monter à cheval"
Autant les échauffements dont parlent Yves Katz et Olivier sont souhaitables, autant faire tourner tout ce qu'on fait autour de l'équitation confinerait à obssession, à moins qu'on ne soit professionnel
Xavier, en attendant les précisions demandées :
heureusement sinon ce n'est pas un maître mais un gourou fondant une secte
Affirmation sécurisante et étrange
N'avez-vous jamais remarqué que certains arrivent avec plus de facilité que d'autres en équitation ou en autre chose ?
vous plaisantez ou vous inventez le délit de "sale graisse" ?