Cheminement vers la Légèreté

Je souhaite vous rappeler le contexte dans lequel j' ai mis ce lien vers la vidéo de NO: c' était une proposition à Grégoire qui, n'appréciant pas l'équitation de Dany Lahaye, nous disait:

« En dressage, le cheval est beau lorsqu'il boue d'énergie, pas lorsqu'il exécute placide, absent. Et un cheval ne boue pas d'énergie avec un cavalier dépressif sur son dos. Un cheval brille avec un cavalier exigeant, tonique et souple, c'est tout. »

Xavier (bise à toi !) tu dis ta préférence pour Euclides: souviens toi des films que tu es venu voir à la maison ( 2h30 de NO, d' Euclides à Bunker, en passant par le piaffer unique de Soante).
Le maître monte Euclides, dans une (trés) grande carrière bordée par un mur blanc : galop en arrière, trot espagnol et surtout allongement au trot sur une « diagonale » plus longue que celle d'un carré de dressage, dans un style plus « classique » que ci-dessus et avec un cheval qui fonctionne d' une manière éblouissante dans sa ligne du dessus (Piotr, peut-être as-tu ce passage dans tes tablettes?)
C' était à la même époque que le film de « tauromachie », preuve que NO possédait déjà son répertoire et savait l' apprendre aux chevaux.

Je trouve qu 'au fil des chevaux et jusqu'à Bunker (qu' il dit avoir dressé par la pensée), NO s'est « simplifié ».
Cet affinement d'un style, me fait penser à ce courant, en haute-couture et en architecture qu'on nomme le « minimalisme »: on arrive à une épure dans l'oeuvre crée qui n'est rendue possible que par une maîtrise parfaite de la technique et qui hisse la création au niveau de l'art.

Après, à chacun son modèle de cavalier,en fonction de ses sensations: moi, qui ai appris en CSO à gérer l'équilibre d'un cheval à 400m/mn, je vais rechercher et apprécier une légèreté ou l'équilibre s'exprime dans l'activité.
Et, j' ai pris comme devise la phrase de Dany Lahaye sur NO: " Je ne l'ai jamais vu prendre la tête d' un cheval"
Ne pas prendre la tête d' un cheval, ni physiquement, ni moralement.

France, si on s'accorde sur le point de départ suivant: dans l' équitation de légèreté le cavalier aide son cheval à retrouver/ conserver son équilibre, en évitant de bloquer son balancier, par la mobilisation de la mâchoire et la descente des aides, alors, le cavalier qui va emmener son cheval en extérieur, sur des rênes fluides et lui laissant gérer ses allures, au gré du paysage, sera dans une équitation de légèreté. Au contraire du pro qui ne sait plus sortir son cheval dehors sans rênes allemandes bloquées...
Point de hauteur de barres °)...Mais savoir « goûter »( merci Olivier) la notion d' équilibre dés qu 'on met le pied à l'étrier.
Quelques moments d'état de grâce, trouvés, perdus puis retrouvés..., à 2 ou 3 reprises dans une séance d' équitaion, pour la plupart d'entre nous (moi, en tout cas), selon la morphologie, le niveau et la qualité de dressage du cheval.

« Demander peu... » Oui, incontournable dans l'apprentissage.
Mais en démonstration, dans l' arène ou en compétition, le couple « cavalier/cheval » doit construire les moyens de se surpasser dans une fusion totale ( confiance, complicité, travail, pour que le cheval apprenne à se prendre en charge et sache que le cavalier lui laissera l'initiative , si besoin)
« Faire et laisser faire », dans l'exigence de donner tout et plus pendant toute la durée de « l' épreuve »... En respectant le niveau d'apprentissage et les capacités physiques et mentales du cheval, bien sûr!

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Message édité par: PODER, à: 2009/09/26 16:29

Le fait est que ce que vous estimez aujourd'hui être des chevaux quasi inaptes au dressage sont des modèles qui étaient aux jeux olympiques il y a quelques décennies, et les figures étaient les mêmes. Alors au travail, et même si vos chevaux ne vous permettront pas de collectionner les médailles aujourd'hui, le chemin, plus sinueux certes, mène toujours à un certain savoir faire, au plaisir de progresser jusqu'aux grandes difficultés de cet art. Si les anciens y parvenaient, pourquoi pas vous??

Pour ce qui concerne Oliveira, je pense qu'il nous apprend beaucoup, mais s'en tenir à lui est un facteur limitant et, bien confortable, disons-le.

Mon approche de la legerete..... c'est quand je descend de cheval, sans en avoir eu plein les bras et les jambes , et que la sceance c'est deroulee dans le calme, que l'on ai meme pu jouer un peu a approcher le debut du piaffe.....
J'ai passe tellement d'annees a retravailler les chevaux a probleme des autres que maintenant je me regale a travailler mon Holsteiner Adison, a peine debourre et deja tout leger..... un grand cadeau de ce cheval genereux apres des annees de travail et de remises en questions, des doutes a n'en plus finir, parfois a n'en plus dormir.......

Ah cheval, quand tu nous tiens....